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lundi 6 juillet 2015

Chlorophorus glabromaculatus, larves et adultes.

Au mois d’avril de cette année, j’ai rangé sous l’arbre de Judée des petites branches que j’avais coupées à la fin de l’été précédent. En les manipulant je me suis rendue compte que l’une d’entre elles avait une « tenue «  différente, plus molle. Elle s’est d’ailleurs brisée très facilement.
J’ai vite compris qu’elle était «  habitée » !
Larve Chlorophorus glabromaculatus dans sa loge à l'intérieur de la branche de l'arbre de Judée

En la brisant j’ai vu les locataires. Des larves blanches dodues sans pattes. Une tête , du moins des mandibules qui m’ont indiqué une tête.  Une larve faite de segments circulaires de taille décroissante de la tête à la queue, si on peut dire. Ce ver de couleur crème était au centre de la branche qui faisait environ 2 cm de diamètre. Le centre de cette branche était réduite en poudre fine.
J’ai remis la larve en place et refermée la branche. J’avais vu qu’il y avait plusieurs larves dans cette branche d’environ 25cm.
Larve Chlorophorus glabromaculatus tête dirigée vers le bas.

J’ai placé le tout dans une boite transparente mais fermée, que j’ai laissée à l’extérieur sur la terrasse.. De temps  en temps, j’ouvrais la boite et je retournais les branches, à part de la fine poussière de bois rien n’était visible. A ce stade j’ignorais ce qu’allaient devenir les larves.

Avec la canicule du début de juillet je fais comme tout  le monde et je cherche la fraîcheur sur la terrasse. Et j’entends un petit bruit. Cela vient de ma boite contenant les bouts de branche de l’arbre de Judée. Je vais enfin savoir qui squatte les branches que j’ai mises à l’abri.

Plein de poussière blanche voilà Chlorophorus glabrobromaculatus.

Chlorophorus glabromaculatus , encore plein de poussière du bois qui a abrité sa vie larvaire

Je le vois régulièrement dans le jardin, je sais donc maintenant où se développe sa larve.
Chlorophorus glabromaculatus , détail de la tête pleine de poussière de bois.

Les adultes émergent à cette époque et de juin à août ils sont visibles.
Après une toilette rigoureuse, mes coléoptères, vont passer à l’activité la plus importante de leur vie d’adulte : la reproduction.

Chlorophorus glabromaculatus , détail de la tête du mâle après toilette
Dans la branche que j’avais prélevée, il y avait 4 mâles et une femelle. Comment le voit-on ? La taille de la femelle est légèrement plus grande que celle des mâles.
Chlorophorus glabromaculatus ,couple, la femelle plus massive et plus grande que le mâle
Ensuite la femelle va pondre ses œufs dans une fissure d’une branche  morte qu’elle trouvera et ils mettront un à deux ans avant de se transformer en adulte que nous pourrons voir se nourrissant sur les fleurs.
 
Chlorophorus glabromaculatus ,  des yeux très échancrés , pour laisser passer les antennes.

On peut rencontrer ce joli Cérambycidé dans tout le pays.

samedi 12 mars 2011

Chlorophorus glabromaculatus et Chlorophorus varius: des Clytes.

Voici deux insectes faisant partie de la vaste sous famille des Cerambycinae qui comprend 80 représentants en Europe occidentale ; cette sous-famille fait partie de la famille des Cerambycidae comptant 300 espèces. En fait, on emploie souvent le terme de longicorne. Leurs larves se développent dans le bois mort.
Les deux Chlorophorus ont leur larve qui se développe dans le bois sec, c’est souvent le cas de branches mortes ou tombées à terre. Leur nom scientifique dérive du grec qui signifie porter du jaune-vert. C’est ce jaune anis qui ressort quand on les regarde.
Chlorophorus glabromaculatus au repos sur un fruit de Pivoine.

Chlorophorus glabromaculatus ( le Clyte poilu) est une espèce assez commune en France. L’insecte est noir. La couleur que l’on voit est formée de poils colorés. Et c’est l’absence de poils sur certaines parties qui donne  ces dessins permettant de nommer l’insecte. Dans le cas de celui –ci ce sont les 3 taches sur les élytres et la petite à la pointe des épaules, qui sont significatives. Il existe une forme de couleur grise qui se rencontre dans le Var.En réalité la variété glabromaculatus est une sous-espèce de Chlorophorus pilosis;c'est elle que l'on rencontre chez nos voisins varois.

Le détail de la tête permet de voir la profonde échancrure des yeux et les poils jaunes qui recouvrent l’insecte. On voit que celui-ci est vraiment bien peigné !

Des yeux profondément échancrés et des antennes longues.

Dans le jardin c’est un insecte que je vois au mois de juillet, ici sur une fleur de laurier rose et sur les fruits des pivoines.

Sur la fleur de laurier rose, Chlorophorus glabromaculatus est bien mis en valeur!


Chlorophorus varius , le Clyte varié est photographié dans la garrigue sur l’oursin bleu (Echinops ritro) en fin de floraison. On note bien que si l’allure de l’insecte est semblable au précédent, les dessins qui l’ornent sont différents.
Chlorophorus varius sur une fleur d'oursin bleu dans la garrigue.

C’est surtout le dessin de la fascie supérieure en forme de crochet qui se voit le plus. Les larves se développent dans de nombreux feuillus y compris les sarments de vigne pourrissants.

Un dessin en forme de crochet en haut des élytres pour reconnaître Chlorophorus varius.
 Ces deux insectes atteignent au maximum 15 mm mais les adultes se nourrissent sur les fleurs et on peut les voir entre juin et septembre au plus tard pour Chlorophorus varius et entre juin et août pour Chlorophorus glabromaculatus. C’est la consommation du pollen qui permet aux femelles de « fabriquer » leurs œufs. Comme leur vie d’adulte est brève, elles n’ont que peu de temps pour assurer la pérennité de leur espèce.

Mes sources : Coléoptères phytophages d'Europe, Gaëtan du Chatenet.
La Hulotte : numéro 84

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