Pour reconnaître assez facilement un insecte, il faut savoir
où et quoi regarder.
Pour cette punaise toute noire à première vue, voici quels
sont les détails qui peuvent nous aider à l’identifier.
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Legnosus limbosus ce qu'il faut regarder |
Sur la tête
- Les antennes comptent 5 articles
- Les yeux sont « exorbités » de manière très importante
- A l’avant, il y a un "trou rectangulaire"
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Legnosus limbosus vue latérale |
Sur le corps en général
- Les tibias sont très épineux
- Une mince ligne blanche borde les exocories
Ces éléments seront ensuite ordonnés pour utiliser une clé.
- Les 5 articles de l’antenne nous envoient chez les Pentamoidea
- Les tibias avec de fortes épines et le scutellum qui ne dépasse pas les 2/3 de la longueur de l’abdomen nous envoient dans la famille des Cydnidae.
En suivant la clé et en regardant la tête on voit
- des yeux normalement développés et des ocelles
- pas de soies, ni de pores pilifères sur les bords latéraux du pronotum, des cories ou de la tête. Nous voici dans la sous-famille des Sehirinae
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Legnosus limbosus à la toise |
Dans cette sous-famille on regarde :
- le corps uniformément noir avec au plus une ligne blanche le long de la côte
- les yeux
coniques saillants enfoncés d’à peine 1/3 dans la tête
- une petite taille (moins de 4.8mm), nous voici
dans le
genre Legnotus
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Legnosus limbosus vue de face, avec l'avant de sa tête caractéristique |
Et maintenant pour l’espèce :
- clypeus plus court que les jugas, Legnotus limbosus, c'est qui explique le trou sur l'avant de la tête.
Avec de l’habitude en regardant les détails que nous avons
observés en premier on peut arriver facilement à lui mettre une identification
sur ces caractères bien visibles.
Cette petite punaise vit sur les gaillets, elle est présente partout en France
, et largement en Europe, jusqu’en Suède au Nord.
Elle vit dans la végétation, c’est d’ailleurs au sol dans
une zone bien herbue que je l’ai trouvée.
Infos extraites de : Les punaises Pentatomoidea de France
de
Roland Lupoli et François Dusoulier, éditions Ancyrosoma,
2015