L’automne lumineux certes frais, mais ensoleillé a fait place à un automne gris et surtout humide. Des trombes d’eau se déversent par intermittence. Ce sera très profitable pour nos sols qui refont souvent en automne, le plein. Les nappes phréatiques ne se sont pas encore remises des années chaudes et plus sèches que nous avons connues depuis 5 ou 6 ans.
Mais hélas nos insectes butineurs sont obligés de puiser dans leurs réserves pour se nourrir. Et je suis contente que le jardin leur ait offert les jours précédents de quoi en accumuler.
Bombus pascuorum fréquente bien sûr la sauge ananas mais aussi d’autres fleurs.
Bombus pascuorum en plein déjeuner, la langue bien sortie!
Voici le joli nounours sur les seuls asters qui poussent dans mes conditions climatiques un peu difficiles. Transmis en famille, ces asters n'ont pas de nom .Leurs nombreuses petites fleurs blanches font le régal des insectes.
Elles sont bien plus accessibles que la sauge ananas et permettent de voir la tête et ainsi de vérifier que l'insecte correspond bien à la description que propose les ouvrages.
Un visage poilu ,certes, mais avec du blanc , du noir et un joli roux!
«La face grise, un peu de roux et quelques poils noirs au vertex ».. J’avoue que j’ai beau chercher à observer ces détails quand je le vois en train de se nourrir, ce n’est que sur l’écran du Pc que je peux regarder longuement les particularités qui m’intéressent.
Tel un acrobate, le bourdon , visite toutes les sources de nourriture disponibles.
Autre fleur amusante à visiter, celle de l’arbousier. C’est aussi un arbuste à floraison tardive et ses fleurs, des petites clochettes sont source de nectar. Ces clochettes blanches sont agréablement parfumées. Vous présenter l’insecte de cette façon , permet de voir l’abdomen qui se termine avec une petite crête au milieu du dernier segment, qui est aussi un critère de reconnaissance du Bourdon des champs.
Le bourdon des champs sur la fleur de la morelle noire, plante toxique.
Plus surprenant, pour moi, mais pas pour le bourdon, c’est de les voir sur la morelle noire qui pousse dans certains coins nouvellement cultivés ! Cette plante de la famille des Solanacées, comme la pomme de terre ou les tomates, est toxique. A maturité ses fruits sont noirs.
En espérant les revoir aussi longtemps que possible dans le jardin , une dernière image de l'insecte dans ces jolis fleurettes blanches de l'aster. Il ne faut pas oublier que certaines plantes fleurissent maintenant et ont besoin de ces auxiliaires précieux pour les amener à fructifier, c'est le cas des arbouses, mais aussi des bibasses (néflier du Japon)du jardin.
Les fleurs automnales fournissent nectar et pollen aux insectes tardifs.
dimanche 31 octobre 2010
vendredi 29 octobre 2010
Bombus pascuorum(Bourdon des champs) et la fleur de la sauge ananas.
Les jours raccourcissent, les températures fléchissent, l’automne est à présent bien installé. Les insectes sont beaucoup moins nombreux. Parmi eux, nombre d’hyménoptères, les jolies abeilles solitaires ou les guêpes qui ont bourdonné à nos oreilles lors de nos agapes estivales ont fini leur travail : ils ont pondu leurs œufs et pensé à l’approvisionnement de leurs futures larves. Puis, sont morts les uns après les autres. La prochaine génération prendra son envol au printemps .
Seules les abeilles domestiques dont la colonie est pérenne et quelques rares abeilles tardives comme les Halictes du lierre ainsi que quelques bourdons visitent les dernières fleurs.
C’est le cas du Bourdon des champs, Bombus pascuorum, à la jolie fourrure rousse qui parcourt le jardin.
C’est un Bourdon qualifié de bourdon d’automne. Petit à petit les ouvrières meurent et seules les reines fécondées passeront l’hiver, dans un abri qu’elles auront trouvé.
En ce moment je vois toujours des bourdons collecter du pollen. Certains, certaines devrais-je dire, car ce sont des ouvrières, ont encore les paniers collecteurs bien remplis.
Une paire de pattes en appui sur la fleur de dessous, une autre paire sert à se tenir fermement et hop, la tête se glisse à l'intérieur de la fleur.
Ce qui m’a surpris, c’est l’habileté qu’elles utilisent pour arriver à leur source de nourriture. Certaines fleurs sont très accessibles. Mais dans le jardin, nous avons à différents endroits des sauges ananas (Salvia rutilans ou Salvia elegans) qui fleurissent en cette saison où les jours raccourcissent. La particularité de cette fleur, outre sa couleur rouge vif qui illumine les coins du jardin où elle se trouve, c’est d’avoir un très long calice. C’est au fond de celui-ci que le nounours volant, le bourdon bien sûr, va chercher la goutte de nectar nourrissier.
Les griffes qui terminent les pattes de l'insecte sont bien utiles pour se tenir, car parfois le vent secoue la plante sans que l'insecte ne s'en inquiète.
J’ai mesuré cette fleur, le calice fait presque 3cm. On voit les étamines qui dépassent mais ce n’est pas le pollen qui est recherché. Par transparence, j’ai vu la langue de l’insecte se déployer presque jusqu’au fond de la fleur(voir la flèche sur la photo précédente). Malheureusement, la cellule de l’APN n’a pas encore la sensibilité de notre œil.
J’admire le bourdon qui arrive devant la multitude de fleurs disponibles, il choisit la bonne, s’accroche à l’extérieur et déploie sa langue. Cette opération est évidemment très courte et la rapidité des déplacements de l'insecte secoue les fleurs, son poids collant la fleur choisie sur celle du dessous, d'où une image manquant de lisibilité.
Et hop, on ressort, la langue encore pendante, mais toujours bien accroché à la fleur de dessous.
Mais certains bourdons ont une langue bien plus courte . C'est le cas du Bourdon terrestre(Bombus terrestris).
Bombus terrestris, est obligé de percer la fleur près de sa base pour arriver à se nourrir.
J’étais intriguée de voir sur des trous à la base de nombreuses fleurs de cette sauge qui fleurit très longtemps. Cette image prise le 13 décembre 2009, montre le coupable à l’œuvre : Bombus terrestris, le Bourdon terrestre, qui a la langue relativement courte, n’arrive pas à la source de nourriture, et les fleurs sont rares au mois de décembre, alors il perce la base de la fleur et va manger. En fait c’est un petit cambrioleur.
Tous les moyens sont bons quand il faut se nourrir.
Seules les abeilles domestiques dont la colonie est pérenne et quelques rares abeilles tardives comme les Halictes du lierre ainsi que quelques bourdons visitent les dernières fleurs.
C’est le cas du Bourdon des champs, Bombus pascuorum, à la jolie fourrure rousse qui parcourt le jardin.
C’est un Bourdon qualifié de bourdon d’automne. Petit à petit les ouvrières meurent et seules les reines fécondées passeront l’hiver, dans un abri qu’elles auront trouvé.
En ce moment je vois toujours des bourdons collecter du pollen. Certains, certaines devrais-je dire, car ce sont des ouvrières, ont encore les paniers collecteurs bien remplis.
Une paire de pattes en appui sur la fleur de dessous, une autre paire sert à se tenir fermement et hop, la tête se glisse à l'intérieur de la fleur.
Ce qui m’a surpris, c’est l’habileté qu’elles utilisent pour arriver à leur source de nourriture. Certaines fleurs sont très accessibles. Mais dans le jardin, nous avons à différents endroits des sauges ananas (Salvia rutilans ou Salvia elegans) qui fleurissent en cette saison où les jours raccourcissent. La particularité de cette fleur, outre sa couleur rouge vif qui illumine les coins du jardin où elle se trouve, c’est d’avoir un très long calice. C’est au fond de celui-ci que le nounours volant, le bourdon bien sûr, va chercher la goutte de nectar nourrissier.
Les griffes qui terminent les pattes de l'insecte sont bien utiles pour se tenir, car parfois le vent secoue la plante sans que l'insecte ne s'en inquiète.
J’ai mesuré cette fleur, le calice fait presque 3cm. On voit les étamines qui dépassent mais ce n’est pas le pollen qui est recherché. Par transparence, j’ai vu la langue de l’insecte se déployer presque jusqu’au fond de la fleur(voir la flèche sur la photo précédente). Malheureusement, la cellule de l’APN n’a pas encore la sensibilité de notre œil.
J’admire le bourdon qui arrive devant la multitude de fleurs disponibles, il choisit la bonne, s’accroche à l’extérieur et déploie sa langue. Cette opération est évidemment très courte et la rapidité des déplacements de l'insecte secoue les fleurs, son poids collant la fleur choisie sur celle du dessous, d'où une image manquant de lisibilité.
Et hop, on ressort, la langue encore pendante, mais toujours bien accroché à la fleur de dessous.
Mais certains bourdons ont une langue bien plus courte . C'est le cas du Bourdon terrestre(Bombus terrestris).
Bombus terrestris, est obligé de percer la fleur près de sa base pour arriver à se nourrir.
J’étais intriguée de voir sur des trous à la base de nombreuses fleurs de cette sauge qui fleurit très longtemps. Cette image prise le 13 décembre 2009, montre le coupable à l’œuvre : Bombus terrestris, le Bourdon terrestre, qui a la langue relativement courte, n’arrive pas à la source de nourriture, et les fleurs sont rares au mois de décembre, alors il perce la base de la fleur et va manger. En fait c’est un petit cambrioleur.
Tous les moyens sont bons quand il faut se nourrir.
mercredi 27 octobre 2010
Platycleis affinis, la Decticelle côtière.
Lors de notre dernière sortie dans la garrigue, j’ai eu le plaisir de trouver une espèce de sauterelle que je n’avais pas encore rencontrée ! Voici Platycleis affinis qui fait partie de la jolie famille des Decticelles, celle que l’on reconnaît avec les 2 plantules libres à la base du premier article des tarses des grandes pattes postérieures. Ici, il s’agit de la Decticelle côtière.
Platycleis affinis, prenant le soleil.
Ensuite il faut arriver au genre Platycleis. Bon l’habitude aide un peu quand on s’est déjà penché sur ces sauterelles mouchetées de gris et de brun sans couleur dominante. Le fait que notre individu soit macroptère, c’est-à-dire que ses ailes dépassent bien l’apex de l’abdomen, est aussi une aide, toutes les sauterelles n’ont pas de si grandes ailes.
Quand on peut , et c’est vraiment important il faut dans ce genre faire une photo de l’abdomen vu de dessous. Car chez les Platycleis , ce sont les femelles que l’on peut déterminer avec le plus de certitude.
La Decticelle côtière, bien maintenue, laisse voir les détails de son abdomen.
Et cette plaque sous génitale sillonnée est un indice important. Parcourue par un sillon plus ou moins marqué c’est vraiment une caractéristique de ce sous genre. A tel point que sur le forum insecte.org , une très intéressante publication distingue toutes les femelles Platycleis à partir de cela.
Détail de l'abdomen, avec les caractères distinctifs de la femelle Platycleis affinis.
Et Platycleis affinis a un caractère que l’on voit tout de suite : un gros tubercule sur le septième sternite abdominal. Le sternite est la face ventrale des segments qui constituent l’abdomen d’une sauterelle. Tergite pour la partie dorsale.
Et sur l’image annoté on voit bien ce gros tubercule en face du 7.De plus on note aussi la bosse sur le sternite numéro 6 qui fait aussi partie des caractères remarquables des femelles de Platycleis affinis.
Une autre femelle de la famille Platycleis a aussi un gros tubercule sur le septième sternite. Mais son ovipositeur est différent, plus court et davantage incurvé, c’est Platycleis fallax, que l’on rencontre dans les départements méditerranéens.
Détail de la patte de la Decticelle côtière avec appui sur les plantules libres.
Cette image , permet de bien voir à quoi servent ces fameuses plantules libres .L'insecte s'en sert vraiment pour avoir un appui supplémentaire lors des déplacements ou comme ici au repos.
Cette femelle est vraiment un spécimen intéressant qui nous permet de bien reconnaître cette sauterelle qui se rencontre dans le Centre et le Sud de la France. Elle n’est pas trop grande, le corps fait environ 3 cm. On peut la rencontrer de juillet à septembre, nous avons vu un exemplaire tardif, surtout à 1000 mètres d'altitude. Mais le froid vif n'avait pas encore fait son apparition dans le Sud du pays.
Un fémur finement ornementé pour une sauterelle aux couleurs peu voyantes.
Si les couleurs ne sont pas voyantes, je suis émerveillée par le « décor » des fémurs de ces grandes pattes qui permettent à l’insecte de faire des bonds importants. La partie charnue de la patte est mise en valeur par cette alternance de motifs semblables à de petits plis que les dames de jadis ajoutaient à leurs vêtements, au col ou au poignet, pour en faire un chemisier ou une coiffe d’un raffinement extrême.
Je trouve que la Nature a pris grand soin dans "la finition " de ce bel insecte!
Rappel
Voici l'autre Platycleis que j'avais présentée précédemment: la Decticelle chagrinée, Platycleis albopunctata
Platycleis affinis, prenant le soleil.
Ensuite il faut arriver au genre Platycleis. Bon l’habitude aide un peu quand on s’est déjà penché sur ces sauterelles mouchetées de gris et de brun sans couleur dominante. Le fait que notre individu soit macroptère, c’est-à-dire que ses ailes dépassent bien l’apex de l’abdomen, est aussi une aide, toutes les sauterelles n’ont pas de si grandes ailes.
Quand on peut , et c’est vraiment important il faut dans ce genre faire une photo de l’abdomen vu de dessous. Car chez les Platycleis , ce sont les femelles que l’on peut déterminer avec le plus de certitude.
La Decticelle côtière, bien maintenue, laisse voir les détails de son abdomen.
Et cette plaque sous génitale sillonnée est un indice important. Parcourue par un sillon plus ou moins marqué c’est vraiment une caractéristique de ce sous genre. A tel point que sur le forum insecte.org , une très intéressante publication distingue toutes les femelles Platycleis à partir de cela.
Détail de l'abdomen, avec les caractères distinctifs de la femelle Platycleis affinis.
Et Platycleis affinis a un caractère que l’on voit tout de suite : un gros tubercule sur le septième sternite abdominal. Le sternite est la face ventrale des segments qui constituent l’abdomen d’une sauterelle. Tergite pour la partie dorsale.
Et sur l’image annoté on voit bien ce gros tubercule en face du 7.De plus on note aussi la bosse sur le sternite numéro 6 qui fait aussi partie des caractères remarquables des femelles de Platycleis affinis.
Une autre femelle de la famille Platycleis a aussi un gros tubercule sur le septième sternite. Mais son ovipositeur est différent, plus court et davantage incurvé, c’est Platycleis fallax, que l’on rencontre dans les départements méditerranéens.
Détail de la patte de la Decticelle côtière avec appui sur les plantules libres.
Cette image , permet de bien voir à quoi servent ces fameuses plantules libres .L'insecte s'en sert vraiment pour avoir un appui supplémentaire lors des déplacements ou comme ici au repos.
Cette femelle est vraiment un spécimen intéressant qui nous permet de bien reconnaître cette sauterelle qui se rencontre dans le Centre et le Sud de la France. Elle n’est pas trop grande, le corps fait environ 3 cm. On peut la rencontrer de juillet à septembre, nous avons vu un exemplaire tardif, surtout à 1000 mètres d'altitude. Mais le froid vif n'avait pas encore fait son apparition dans le Sud du pays.
Un fémur finement ornementé pour une sauterelle aux couleurs peu voyantes.
Si les couleurs ne sont pas voyantes, je suis émerveillée par le « décor » des fémurs de ces grandes pattes qui permettent à l’insecte de faire des bonds importants. La partie charnue de la patte est mise en valeur par cette alternance de motifs semblables à de petits plis que les dames de jadis ajoutaient à leurs vêtements, au col ou au poignet, pour en faire un chemisier ou une coiffe d’un raffinement extrême.
Je trouve que la Nature a pris grand soin dans "la finition " de ce bel insecte!
Rappel
Voici l'autre Platycleis que j'avais présentée précédemment: la Decticelle chagrinée, Platycleis albopunctata
lundi 18 octobre 2010
Phragmatobia fuliginosa, la chenille.
Qu’est ce qui me guide lorsque je vois un insecte dans la nature ? La curiosité, ma grande curiosité pour tout ce qui est vivant. Et ce vivant se présente sous des couleurs, des formes, des mouvements, des comportements avec une infinie variété. Chaque nouvelle découverte est une grande source de contentement.
C’est ainsi que j’ai trouvé deux chenilles samedi dernier. En saisissant l’arrosoir pour mouiller une nouvelle plantation, j’ai vu la première toute noire avec ces longues soies. Jolie, me suis dit, on ne voit pas où est la tête et où se trouve la queue. Etrange, donc ! Je l’ai regardé et puis curieuse j’e l’ai délicatement prise par une touffe de poils Oh, surprise, les poils me sont restés entre les doigts.
La tête de la chenille avec une chevelure bien fournie
Et oui, voilà, je comprends enfin pourquoi certaines chenilles sont si poilues. Quel excellent moyen de défense : le prédateur qui saisit la bestiole par les poils reste avec quelques jolies soies sans valeur dans le bec .Et je peux vous dire que la chenille ne reste pas sur place. C’est l’une de celles que j’ai vue se carapater le plus vite, ni une ni deux la voilà sur l’autre face de l’arrosoir.
De fausses pattes , mais quelle délicatesse dans le détail.
Dans l’après- midi, j’ai ramassé des herbes que j’avais arrachées il y a quelques jours et surprise une belle chenille poilue, encore une, mais de couleur brune.
Après quelques recherches j’ai découvert que c’était une chenille d’un papillon de l’ordre des Arctiidae, en clair de la famille des écailles. Phragmatobia fuliginosa, l’Ecaille cramoisie.
L'implantation des paquets de soie sur le dos de la chenille.
Les deux chenilles se ressemblent, tête sombres, pattes noires. .Je soupçonne mon premier specimen d’être aussi une chenille de cette même espèce. Je n’ai jamais vu ce papillon dans le jardin. Mais je suis loin de voir tous les pensionnaires du jardin. Rien qu’aujourd’hui j’ai trouvé une nouvelle espèce de punaise dans l’herbe. J’ai encore de quoi m’occuper.
Portrait rapproché de Phragmatobia fuliginosa.
Alors ces jolies poilues m’ont donné l’occasion de quelques vues un peu différentes !
Et si l’on reconnaît bien la face avant de ces chenilles, quelques vues rapprochées ou de gros crop permettent de s’apercevoir combien ces chenilles sont belles .
La dernière vous permettra d’exercer votre perspicacité, la tête est-elle à droite ou à gauche de l’image ?
La solution:
Sur cette image la tête est à gauche. Bravo Laurent, on voit que tu les connais bien!
La chenille a 6 vraies pattes ( comme le futur papillon) et une série de fausses pattes , 5 paires en général, avec une ventouse au bout de l'abdomen. Les vraies pattes sont côté tête.Voici une photo annotée , attention , la chenille a changé d'orientation , très poilue, il est en effet bien difficile de voir et ses pattes et sa tête .
La chenille, tête a droite, mange une feuille de pissenlit.
Foise et Roger pas d'inquiétude, je touche très peu les chenilles et ici nous avons en effet des processionnaires très urticantes.Pour celle- ci, une brindille et quelques chatouilles l'ont fait se mettre en boule , comme elles le font si souvent quand on les touche.Et ensuite il faut attendre qu'elle se détende pour appuyer sur le déclencheur.
C’est ainsi que j’ai trouvé deux chenilles samedi dernier. En saisissant l’arrosoir pour mouiller une nouvelle plantation, j’ai vu la première toute noire avec ces longues soies. Jolie, me suis dit, on ne voit pas où est la tête et où se trouve la queue. Etrange, donc ! Je l’ai regardé et puis curieuse j’e l’ai délicatement prise par une touffe de poils Oh, surprise, les poils me sont restés entre les doigts.
La tête de la chenille avec une chevelure bien fournie
Et oui, voilà, je comprends enfin pourquoi certaines chenilles sont si poilues. Quel excellent moyen de défense : le prédateur qui saisit la bestiole par les poils reste avec quelques jolies soies sans valeur dans le bec .Et je peux vous dire que la chenille ne reste pas sur place. C’est l’une de celles que j’ai vue se carapater le plus vite, ni une ni deux la voilà sur l’autre face de l’arrosoir.
De fausses pattes , mais quelle délicatesse dans le détail.
Dans l’après- midi, j’ai ramassé des herbes que j’avais arrachées il y a quelques jours et surprise une belle chenille poilue, encore une, mais de couleur brune.
Après quelques recherches j’ai découvert que c’était une chenille d’un papillon de l’ordre des Arctiidae, en clair de la famille des écailles. Phragmatobia fuliginosa, l’Ecaille cramoisie.
L'implantation des paquets de soie sur le dos de la chenille.
Les deux chenilles se ressemblent, tête sombres, pattes noires. .Je soupçonne mon premier specimen d’être aussi une chenille de cette même espèce. Je n’ai jamais vu ce papillon dans le jardin. Mais je suis loin de voir tous les pensionnaires du jardin. Rien qu’aujourd’hui j’ai trouvé une nouvelle espèce de punaise dans l’herbe. J’ai encore de quoi m’occuper.
Portrait rapproché de Phragmatobia fuliginosa.
Alors ces jolies poilues m’ont donné l’occasion de quelques vues un peu différentes !
Et si l’on reconnaît bien la face avant de ces chenilles, quelques vues rapprochées ou de gros crop permettent de s’apercevoir combien ces chenilles sont belles .
La dernière vous permettra d’exercer votre perspicacité, la tête est-elle à droite ou à gauche de l’image ?
La solution:
Sur cette image la tête est à gauche. Bravo Laurent, on voit que tu les connais bien!
La chenille a 6 vraies pattes ( comme le futur papillon) et une série de fausses pattes , 5 paires en général, avec une ventouse au bout de l'abdomen. Les vraies pattes sont côté tête.Voici une photo annotée , attention , la chenille a changé d'orientation , très poilue, il est en effet bien difficile de voir et ses pattes et sa tête .
La chenille, tête a droite, mange une feuille de pissenlit.
Foise et Roger pas d'inquiétude, je touche très peu les chenilles et ici nous avons en effet des processionnaires très urticantes.Pour celle- ci, une brindille et quelques chatouilles l'ont fait se mettre en boule , comme elles le font si souvent quand on les touche.Et ensuite il faut attendre qu'elle se détende pour appuyer sur le déclencheur.
dimanche 17 octobre 2010
Mantes et sauterelles dans la garrigue automnale.
Le soleil brille, mais il ne fait plus que 16 degrés au meilleur de l’après- midi. Nous sommes à 1000 mètres d’altitude dans un décor de garrigue, parsemé de cailloux, d’une végétation basse et de quelques rares arbustes. Cette zone , bientôt inclue dans un parc naturel régional est très fréquentée. Des randonneurs suivent les sentiers rejoignant de tout petits villages comme jadis, sans transiter par les routes souvent encombrées. Un troupeau de moutons broutent paisiblement.
Heureusement qu’il reste des petites pentes, des endroits un peu plus difficiles d’accès. C’est là que l’on peut voir des sauteurs et entendre des chanteurs dans les buissons rabougris de thym, de lavande desséchée et de quelques genêts rachitiques.
En cette mi- octobre nous y avons retrouvé des familiers.
Femelle d'Ameles decolor sur une brindille de lavande desséchée.
La petite mante grise Ameles decolor. Une femelle. Ses ailes sont toutes petites et ne servent pas à voler, mais l’insecte se déplace très rapidement sur les tiges grises de ce pied de lavande. C’est d’ailleurs comme cela que mon mari l’a aperçue. Immobile, il est impossible de la voir quand on marche. Il faudrait scruter chaque touffe de lavande et avoir en plus de bons yeux. Elle est en parfaite homochromie avec son milieu.
La voici camouflée dans son milieu
Plus loin, cette fois-ci un mâle de Mantis religiosa. Un survivant, à cette époque. La plupart des femelles ont pondu et les mâles ne doivent plus être nombreux dans la garrigue.
Il peut poser fièrement l’air de dire : « Moi je sais m’y prendre avec les dames, vous voyez, je leur ai survécu ».
Mante religieuse, le joli mâle.
Au-dessus d'un sentier, mes copines les sauterelles se promènent nonchalamment dans les buissons de genêts. Ces grosses Ephippigères ne volent pas, mais se déplacent lentement dans les buissons bas.
Femelle Ephippigére des vignes: une belle acrobate, couleur nuage.
Ce sont des Ephippigères des vignes. C’est le dernier sternite abdominal plat qui nous l’indique. De plus, le noir bien visible au sommet de la tête est aussi un critère de reconnaissance parmi d'autres.
En voici une autre plus colorée, mais aussi acrobate.
C’est une sauterelle répandue presque partout en France, elle aime les terrains chauds et pauvres en végétation, comme les régions viticoles. Et là, elles sont du mal à survivre, à cause des traitements opérés sur la vigne.
Ce sont des acrobates, ces femelles.
Et voici la Grande verte, la Sauterelle que tout le monde connaît, Tettigonia viridissima.C'est l'un de nos plus grands orthoptères que l'on peut rencontrer partout.
En marchant, nous l’avons dérangée et elle nous a fait un très beau vol d’une quinzaine de mètres avant de se poser dans le décor très automnal de cette aubépine. C’est sur cette image de l’automne s’installant que s’achève notre promenade.
Heureusement qu’il reste des petites pentes, des endroits un peu plus difficiles d’accès. C’est là que l’on peut voir des sauteurs et entendre des chanteurs dans les buissons rabougris de thym, de lavande desséchée et de quelques genêts rachitiques.
En cette mi- octobre nous y avons retrouvé des familiers.
Femelle d'Ameles decolor sur une brindille de lavande desséchée.
La petite mante grise Ameles decolor. Une femelle. Ses ailes sont toutes petites et ne servent pas à voler, mais l’insecte se déplace très rapidement sur les tiges grises de ce pied de lavande. C’est d’ailleurs comme cela que mon mari l’a aperçue. Immobile, il est impossible de la voir quand on marche. Il faudrait scruter chaque touffe de lavande et avoir en plus de bons yeux. Elle est en parfaite homochromie avec son milieu.
La voici camouflée dans son milieu
Plus loin, cette fois-ci un mâle de Mantis religiosa. Un survivant, à cette époque. La plupart des femelles ont pondu et les mâles ne doivent plus être nombreux dans la garrigue.
Il peut poser fièrement l’air de dire : « Moi je sais m’y prendre avec les dames, vous voyez, je leur ai survécu ».
Mante religieuse, le joli mâle.
Au-dessus d'un sentier, mes copines les sauterelles se promènent nonchalamment dans les buissons de genêts. Ces grosses Ephippigères ne volent pas, mais se déplacent lentement dans les buissons bas.
Femelle Ephippigére des vignes: une belle acrobate, couleur nuage.
Ce sont des Ephippigères des vignes. C’est le dernier sternite abdominal plat qui nous l’indique. De plus, le noir bien visible au sommet de la tête est aussi un critère de reconnaissance parmi d'autres.
En voici une autre plus colorée, mais aussi acrobate.
C’est une sauterelle répandue presque partout en France, elle aime les terrains chauds et pauvres en végétation, comme les régions viticoles. Et là, elles sont du mal à survivre, à cause des traitements opérés sur la vigne.
Ce sont des acrobates, ces femelles.
Et voici la Grande verte, la Sauterelle que tout le monde connaît, Tettigonia viridissima.C'est l'un de nos plus grands orthoptères que l'on peut rencontrer partout.
En marchant, nous l’avons dérangée et elle nous a fait un très beau vol d’une quinzaine de mètres avant de se poser dans le décor très automnal de cette aubépine. C’est sur cette image de l’automne s’installant que s’achève notre promenade.
samedi 16 octobre 2010
Rainettes méridionales, les juvéniles sont là!
Voilà l’automne est bien là. Les nuits sont plus fraîches, les matinées aussi, la conséquence…les rainettes méridionales se montrent à nouveau dans le jardin.
Si pendant l’été et les périodes de chaleur, les petites rainettes méridionales recherchent surtout la fraîcheur et restent dissimulées dans la végétation, maintenant, elles font l’inverse.
C’est ainsi que depuis quelques jours je vois le gros pépère du fond du jardin collé sur sa feuille de yucca. De temps en temps il se manifeste en causant à son copain installé dans les agapanthes..
Mais hier, j’ai eu le plaisir de trouver trois juvéniles, de toutes petites rainettes qui font entre un et deux centimètres (l’adulte fait quand même près de 6cm).
Elles sont installées en des endroits où je n’en avais jamais vues auparavant (sans doute que les bonnes places sont déjà occupées).
Scotchée sur la feuille du plaquemier.
D’abord dans le plaqueminier, l’arbre qui produit les kakis qui sont en train de mûrir. J’observe ce qu’y passe car les étourneaux arrivés tout récemment depuis le Nord de l’Europe sont aussi intéressés.
Installée verticalement sur une solide feuille cette petite rainette se laisse réchauffer par le soleil !
Verte au milieu des feuilles vertes, je devrais pourtant passer inaperçue!
Plus inattendu, car c’est une plante dans laquelle je vois vraiment peu d’insectes, voici un autre petit batracien dans la citronnelle de Madagascar. Elle est utilisée en cuisine et pour faire des infusions et j’aime surtout en froisser les feuilles quand je passe par là. C’est une plante qui ressemble à de grandes herbes avec des feuilles étroites. Et sur une de ces feuilles, une petite rainette qui me regarde. C’est parce que sa couleur verte brille au soleil que je la repère dans le vert mat de la graminée.
De loin , devant la lavande desséchée, une petite rainette, prend le soleil.
Mais rencontre la plus surprenante fut la dernière. A 20 cm du sol, en jetant un regard vers les vieilles touffes de lavande, j’en vois une troisième. Elle est assise sur une tige desséchée de mélisse. La mélisse, autre plante aromatique et à infusion qui a la particularité ici de se ressemer n’importe où, n’a pas de grosses tiges. Et voici donc une jolie petite rainette assise bien en vue, en train de prendre le soleil. Ah, l’insouciance de la jeunesse pourrait soupirer notre vétéran du fond du jardin !
Bien gentille elle a acceptée de poser.
Ces rainettes sont arboricoles et il n’est pas étonnant de les trouver dans des arbustes à un ou deux mètres du sol.
La rainette méridionale, Hyla meridionalis, se reconnaît à son absence de bande sombre sur les flancs. Mais toutes les photos présentées ici, montrent des individus avec une bande sombre qui descend bien après le tympan sur le côté de la rainette. C’est tout simplement qu’il s’agit de juvéniles.
Et voici le mâle adulte qui loge dans le yucca du fond du jardin.
Une fois adulte, cette bande s’efface, la preuve en est avec cette photo du fameux pépère , celui du yucca, sa bande sombre s’arrête après le tympan.
Si pendant l’été et les périodes de chaleur, les petites rainettes méridionales recherchent surtout la fraîcheur et restent dissimulées dans la végétation, maintenant, elles font l’inverse.
C’est ainsi que depuis quelques jours je vois le gros pépère du fond du jardin collé sur sa feuille de yucca. De temps en temps il se manifeste en causant à son copain installé dans les agapanthes..
Mais hier, j’ai eu le plaisir de trouver trois juvéniles, de toutes petites rainettes qui font entre un et deux centimètres (l’adulte fait quand même près de 6cm).
Elles sont installées en des endroits où je n’en avais jamais vues auparavant (sans doute que les bonnes places sont déjà occupées).
Scotchée sur la feuille du plaquemier.
D’abord dans le plaqueminier, l’arbre qui produit les kakis qui sont en train de mûrir. J’observe ce qu’y passe car les étourneaux arrivés tout récemment depuis le Nord de l’Europe sont aussi intéressés.
Installée verticalement sur une solide feuille cette petite rainette se laisse réchauffer par le soleil !
Verte au milieu des feuilles vertes, je devrais pourtant passer inaperçue!
Plus inattendu, car c’est une plante dans laquelle je vois vraiment peu d’insectes, voici un autre petit batracien dans la citronnelle de Madagascar. Elle est utilisée en cuisine et pour faire des infusions et j’aime surtout en froisser les feuilles quand je passe par là. C’est une plante qui ressemble à de grandes herbes avec des feuilles étroites. Et sur une de ces feuilles, une petite rainette qui me regarde. C’est parce que sa couleur verte brille au soleil que je la repère dans le vert mat de la graminée.
De loin , devant la lavande desséchée, une petite rainette, prend le soleil.
Mais rencontre la plus surprenante fut la dernière. A 20 cm du sol, en jetant un regard vers les vieilles touffes de lavande, j’en vois une troisième. Elle est assise sur une tige desséchée de mélisse. La mélisse, autre plante aromatique et à infusion qui a la particularité ici de se ressemer n’importe où, n’a pas de grosses tiges. Et voici donc une jolie petite rainette assise bien en vue, en train de prendre le soleil. Ah, l’insouciance de la jeunesse pourrait soupirer notre vétéran du fond du jardin !
Bien gentille elle a acceptée de poser.
Ces rainettes sont arboricoles et il n’est pas étonnant de les trouver dans des arbustes à un ou deux mètres du sol.
La rainette méridionale, Hyla meridionalis, se reconnaît à son absence de bande sombre sur les flancs. Mais toutes les photos présentées ici, montrent des individus avec une bande sombre qui descend bien après le tympan sur le côté de la rainette. C’est tout simplement qu’il s’agit de juvéniles.
Et voici le mâle adulte qui loge dans le yucca du fond du jardin.
Une fois adulte, cette bande s’efface, la preuve en est avec cette photo du fameux pépère , celui du yucca, sa bande sombre s’arrête après le tympan.
mercredi 13 octobre 2010
Petites nouvelles de certains de mes pensionnaires.
La Tarente de Maurétanie
Dans le dernier numéro de la Salamandre ( revue de nature), un entrefilet précise que le petit gecko dont j’ai pu observer la mue, voyage .Maintenant il se rencontre à Toulouse et à Bordeaux. On le trouve surtout près des zones d’activités et des gares, il hiverne se cachant sous les toits ou les boitiers électriques. On pense que le gecko se déplace avec l’homme.
Un des habitués du coin de la boîte à lettres.
Chez nous, mes petits amis passent l’hiver à l’abri dans les murs, sous la boîte à lettres ou sous le toit de la terrasse. Certains petits malins s’invitent dans la maison, mais restent très discrets dans les endroits peu éclairés.
La chenille du Sphinx tête de mort : Acherontia atropos
La grosse chenille que j’avais vu s’enfuir dans le terre du bac mis à sa disposition , s’est chrysalidée et après être devenu papillon s’est envolée ! J’avais mis une dizaine de jour après l’enfouissement un couvercle sur le bac, espérant voir le papillon, mais c’était déjà trop tard.
La cavité bien lisse et ovale dans laquelle s'est opérée la métamorphose.
Curieuse, la semaine passée je voulais savoir ce qui se passait dans la terre ! J’ai précautionneusement enlevé la terre et arrivée au fond, je suis tombée sur un amas de terre bien compactée et qui présentait une belle ouverture. A l’intérieur ‘enveloppe de la chrysalide , avec la tête, les yeux reconnaissables. Le trou était bien lisse et solide, de forme ovale, environ 4,5cm de long, l’ouverture faisait près de 4cm de diamètre.
L'enveloppe , vide, de la chrysalide.
Le dessus de la terre ne laissait rien voir, pas de trou, pas de petit tas de terre remuée, je ne me doutais absolument pas que le papillon était parti.
Détail de l'enveloppe de la chrysalide, les fentes dans la chitine , en bas , sont les trous de respiration.
Le gros-plan sur cette enveloppe de chitine vide dans laquelle une chenille est devenue un papillon, est un moyen de voir que même sous terre aucun détail n'est négligé. On dirait un beau cuir.
La guêpe maçonne : Sceliphron caementarium
Le nid est toujours fermé, aucune ouverture.
Drilus flavescens
Dix jours après leur installation dans la coquille d’escargot, les deux larves de Drilus flavescens, y sont toujours.
La photo a été prise le lendemain de l’installation.
Je continue à surveiller!!
Dans le dernier numéro de la Salamandre ( revue de nature), un entrefilet précise que le petit gecko dont j’ai pu observer la mue, voyage .Maintenant il se rencontre à Toulouse et à Bordeaux. On le trouve surtout près des zones d’activités et des gares, il hiverne se cachant sous les toits ou les boitiers électriques. On pense que le gecko se déplace avec l’homme.
Un des habitués du coin de la boîte à lettres.
Chez nous, mes petits amis passent l’hiver à l’abri dans les murs, sous la boîte à lettres ou sous le toit de la terrasse. Certains petits malins s’invitent dans la maison, mais restent très discrets dans les endroits peu éclairés.
La chenille du Sphinx tête de mort : Acherontia atropos
La grosse chenille que j’avais vu s’enfuir dans le terre du bac mis à sa disposition , s’est chrysalidée et après être devenu papillon s’est envolée ! J’avais mis une dizaine de jour après l’enfouissement un couvercle sur le bac, espérant voir le papillon, mais c’était déjà trop tard.
La cavité bien lisse et ovale dans laquelle s'est opérée la métamorphose.
Curieuse, la semaine passée je voulais savoir ce qui se passait dans la terre ! J’ai précautionneusement enlevé la terre et arrivée au fond, je suis tombée sur un amas de terre bien compactée et qui présentait une belle ouverture. A l’intérieur ‘enveloppe de la chrysalide , avec la tête, les yeux reconnaissables. Le trou était bien lisse et solide, de forme ovale, environ 4,5cm de long, l’ouverture faisait près de 4cm de diamètre.
L'enveloppe , vide, de la chrysalide.
Le dessus de la terre ne laissait rien voir, pas de trou, pas de petit tas de terre remuée, je ne me doutais absolument pas que le papillon était parti.
Détail de l'enveloppe de la chrysalide, les fentes dans la chitine , en bas , sont les trous de respiration.
Le gros-plan sur cette enveloppe de chitine vide dans laquelle une chenille est devenue un papillon, est un moyen de voir que même sous terre aucun détail n'est négligé. On dirait un beau cuir.
La guêpe maçonne : Sceliphron caementarium
Le nid est toujours fermé, aucune ouverture.
Drilus flavescens
Dix jours après leur installation dans la coquille d’escargot, les deux larves de Drilus flavescens, y sont toujours.
La photo a été prise le lendemain de l’installation.
Je continue à surveiller!!
dimanche 10 octobre 2010
Macheirocera grandis(Dorycera grandis), une drôle de mouche
Histoire d’une mouche, de la vie à la mort
C’est une rencontre brève mais étonnante. En cueillant les framboises du jardin , ce printemps, j’ai vu une drôle de mouche qui était posée sur les feuilles Quelques photos de médiocre qualité et des recherches sur internet m’ont permis de mettre un nom sur cet insecte nommé au départ, « mouche à tête de poire ».
Macheirocera grandis, sur une feuille de framboisier.
L’histoire aurait pu se terminer là, une fois la mouche identifiée. Quelques jours plus tard nous sommes partis dans le département voisin pour y observer fleurs et insectes.
Et là au cours de la même journée , j’ai revu « ma » mouche , dans les différentes circonstances qui justifient ce titre.
1) Le portrait de la mouche : Macheirocera grandis
Grande espèce de la famille des Ulidides. Plutôt dans le Sud de la France. Mesure autour de 10 mm, elle a deux grandes antennes au bout du front proéminent, deux bandes noires sur le vertex entre les yeux. C’est sur de belles fleurs de ciste que j ’ai revu la mouche , avec les difficultés liées à faire une image sur un fond bien blanc. Le Ciste à fleurs blanches que nous rencontrons porte le nom de Ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis). Ses feuilles sont collantes et riches en essences aromatiques.
Macheirocera grandis se nourrit sur une fleur de Ciste.
Heureusement je rencontrerai aussi cette jolie mouche sur une plante un peu plus originale :un beau sérapia pour qui nous avions fait le déplacement.
La mouche se pose sur un joli Sérapia.
2)La vie se crée à deux
Un peu tard dans la journée j’ai vu ce couple , qui n’a pas été coopératif. Je le comprends , être observé dans un moment si important ne plait pas à tout le monde. L’astuce pour la femelle, car c’est elle qui dirige les opérations, consiste à descendre dans les herbes.
Accouplement sur des brins d'herbe pour tenter d'échapper au regard!
3) Hélas la vie est courte
Et , dans la même journée, je vois cette belle mouche capturée par une araignée dont d’ailleurs j’ignore le nom !Probablement une Oxyopes.
Capturée sur la fleur où elle vouliat se nourrir.
Ce qui est étonnant c’est de voir les différents moments de la vie de cette mouche à la tête si particulière en une seule journée. Depuis je ne l’ai plus revue, ni dans le jardin , ni dans mes sorties estivales.
Détail de Macheirocera grandis
Un dernier détail pour voir de plus près les "drôles de tête" de ces Macheiroceras grandis.
Actuellement Macheirocera se nomme Dorycera
C’est une rencontre brève mais étonnante. En cueillant les framboises du jardin , ce printemps, j’ai vu une drôle de mouche qui était posée sur les feuilles Quelques photos de médiocre qualité et des recherches sur internet m’ont permis de mettre un nom sur cet insecte nommé au départ, « mouche à tête de poire ».
Macheirocera grandis, sur une feuille de framboisier.
L’histoire aurait pu se terminer là, une fois la mouche identifiée. Quelques jours plus tard nous sommes partis dans le département voisin pour y observer fleurs et insectes.
Et là au cours de la même journée , j’ai revu « ma » mouche , dans les différentes circonstances qui justifient ce titre.
1) Le portrait de la mouche : Macheirocera grandis
Grande espèce de la famille des Ulidides. Plutôt dans le Sud de la France. Mesure autour de 10 mm, elle a deux grandes antennes au bout du front proéminent, deux bandes noires sur le vertex entre les yeux. C’est sur de belles fleurs de ciste que j ’ai revu la mouche , avec les difficultés liées à faire une image sur un fond bien blanc. Le Ciste à fleurs blanches que nous rencontrons porte le nom de Ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis). Ses feuilles sont collantes et riches en essences aromatiques.
Macheirocera grandis se nourrit sur une fleur de Ciste.
Heureusement je rencontrerai aussi cette jolie mouche sur une plante un peu plus originale :un beau sérapia pour qui nous avions fait le déplacement.
La mouche se pose sur un joli Sérapia.
2)La vie se crée à deux
Un peu tard dans la journée j’ai vu ce couple , qui n’a pas été coopératif. Je le comprends , être observé dans un moment si important ne plait pas à tout le monde. L’astuce pour la femelle, car c’est elle qui dirige les opérations, consiste à descendre dans les herbes.
Accouplement sur des brins d'herbe pour tenter d'échapper au regard!
3) Hélas la vie est courte
Et , dans la même journée, je vois cette belle mouche capturée par une araignée dont d’ailleurs j’ignore le nom !Probablement une Oxyopes.
Capturée sur la fleur où elle vouliat se nourrir.
Ce qui est étonnant c’est de voir les différents moments de la vie de cette mouche à la tête si particulière en une seule journée. Depuis je ne l’ai plus revue, ni dans le jardin , ni dans mes sorties estivales.
Détail de Macheirocera grandis
Un dernier détail pour voir de plus près les "drôles de tête" de ces Macheiroceras grandis.
Actuellement Macheirocera se nomme Dorycera
samedi 9 octobre 2010
Chalcolestes viridis(Leste vert): la ponte
Le portrait du champion !
Le Leste vert(Lestes viridis) n’est pas un insecte rare. Cette demoiselle, fait partie des Zygoptères, et on la rencontre dans tout le pays, mais par ici, elle est donnée pour rare.
En fait, on devrait l’appeler Chacolestes viridis, car on lui trouve une « distance génétique assez marquée entre cette espèce et les autres Lestes européens »(Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg, Daniel Grandet et Jean Pierre Boudot).
Leste vert , mâle défendant son petit territoire!
Ce vaillant petit mâle a attiré mon attention quand, perché sur une branchette au-dessus de la mare , il s’est mis à défendre ce bout de territoire contre un Sympetrum striolatum et surtout un gros Anax en patrouille.! Chaque fois il décollait et faisait savoir que les visiteurs n’étaient pas les bienvenus !
C’est une attitude typique de défense du territoire ! Seulement il risquait sa peau car l’Anax aurait pu l’avaler tout cru .
Le manège a duré 2 jours, aux heures chaudes et ensoleillées, il était fidèle au poste. Et enfin j’ai vu ce travail récompensé. Le voici avec une femelle et ils sont tous deux en train de pondre.
Le Leste vert ne dépose pas ses œufs dans l’eau ou sur les herbes bordant l’eau comme beaucoup de libellules. La femelle troue des branches souples d’arbustes surplombant l’eau et y dépose ses œufs. Ces petites incisions développent parfois des galles sur certains arbustes. Les œufs y passent l’hiver et ce n’est qu’au printemps que les petites « prolarves » se laissent tomber dans l’eau.
Mon petit couple a d’abord pondu dans le romarin , certes au bord de l’eau, mais pas au-dessus de l’eau .Et ensuite seulement ils ont rejoint l’eupatoire qui surplombe la mare.
La ponte
La technique est toujours la même :
1. Monsieur s’installe, Madame est suspendue dans le vide.
2. Allez, finie la rigolade, Monsieur remonte Madame, l’air de lui dire : « Au travail !»
3. Madame obtempère, et plie son abdomen.
4. Madame, consciencieusement, avec son ovopositeur perfore l’écorce et dépose son œuf.
Je suis allée regarder la branche bien après leur départ, mais à part une toute petite égratignure on ne voit rien.!
Parfois, la femelle, se débrouille seule. C'est le cas de cette ponte en solo observée lors de notre séjour en Haute Garonne chez Noushka du blog 1000Pattes.
Le site de son étang , bien dégagé, permet de très belles observations!
Ponte en solo de la femelle vue en Haute Garonne.
Encore un excellent souvenir ramené de cette belle rencontre!!
Maintenant les œufs déposés par ces femelles vont passer une partie de la mauvaise saison dans les végétaux, avant que les larves, à l'aube de leur vie ne rejoignent le milieu aquatique pour s'y développer.
Le Leste vert(Lestes viridis) n’est pas un insecte rare. Cette demoiselle, fait partie des Zygoptères, et on la rencontre dans tout le pays, mais par ici, elle est donnée pour rare.
En fait, on devrait l’appeler Chacolestes viridis, car on lui trouve une « distance génétique assez marquée entre cette espèce et les autres Lestes européens »(Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg, Daniel Grandet et Jean Pierre Boudot).
Leste vert , mâle défendant son petit territoire!
Ce vaillant petit mâle a attiré mon attention quand, perché sur une branchette au-dessus de la mare , il s’est mis à défendre ce bout de territoire contre un Sympetrum striolatum et surtout un gros Anax en patrouille.! Chaque fois il décollait et faisait savoir que les visiteurs n’étaient pas les bienvenus !
C’est une attitude typique de défense du territoire ! Seulement il risquait sa peau car l’Anax aurait pu l’avaler tout cru .
Le manège a duré 2 jours, aux heures chaudes et ensoleillées, il était fidèle au poste. Et enfin j’ai vu ce travail récompensé. Le voici avec une femelle et ils sont tous deux en train de pondre.
Le Leste vert ne dépose pas ses œufs dans l’eau ou sur les herbes bordant l’eau comme beaucoup de libellules. La femelle troue des branches souples d’arbustes surplombant l’eau et y dépose ses œufs. Ces petites incisions développent parfois des galles sur certains arbustes. Les œufs y passent l’hiver et ce n’est qu’au printemps que les petites « prolarves » se laissent tomber dans l’eau.
Mon petit couple a d’abord pondu dans le romarin , certes au bord de l’eau, mais pas au-dessus de l’eau .Et ensuite seulement ils ont rejoint l’eupatoire qui surplombe la mare.
La ponte
La technique est toujours la même :
1. Monsieur s’installe, Madame est suspendue dans le vide.
2. Allez, finie la rigolade, Monsieur remonte Madame, l’air de lui dire : « Au travail !»
3. Madame obtempère, et plie son abdomen.
4. Madame, consciencieusement, avec son ovopositeur perfore l’écorce et dépose son œuf.
Je suis allée regarder la branche bien après leur départ, mais à part une toute petite égratignure on ne voit rien.!
Parfois, la femelle, se débrouille seule. C'est le cas de cette ponte en solo observée lors de notre séjour en Haute Garonne chez Noushka du blog 1000Pattes.
Le site de son étang , bien dégagé, permet de très belles observations!
Ponte en solo de la femelle vue en Haute Garonne.
Encore un excellent souvenir ramené de cette belle rencontre!!
Maintenant les œufs déposés par ces femelles vont passer une partie de la mauvaise saison dans les végétaux, avant que les larves, à l'aube de leur vie ne rejoignent le milieu aquatique pour s'y développer.
jeudi 7 octobre 2010
La mue du petit Gecko(Tarente de Maurétanie).
Etrange rencontre sur ma terrasse hier après- midi : un gecko. Une petite Tarente de Maurétanie(Tarentola mauritanica ), qui est l’espèce que l’on rencontre sur tout le pourtour de la Méditerranée. Elle ressemble à un petit lézard , mais rentre dans les maisons, grimpe aux plafonds où elle se déplace sans difficulté aucune grâce à des disques adhésifs qui recouvrent le dessous de ses pattes ! Cette adhérence est d’ailleurs un sujet de recherche encore en cours.
Vue de dos du gecko, l'aspect blanchâtre est donnée par son ancienne peau.
Eh bien, mon petit gecko avait l’air mal en point, visible en plein après- midi ! En le regardant d’un peu plus près j’ai compris : le pauvre animal muait !
Quelques photos et je l’ai remis à l’ombre et bien à l’écart ! Ce matin il n’était plus là !
C’est un animal essentiellement nocturne ! En plein été on le voit le soir descendre le long des piliers de la terrasse où il chasse fourmis et araignées. Si la température descend en –dessous de 15°, il se chauffe au soleil, sur les murs ou les toits.
Le nouveau "costume" est beaucoup coloré.
Lors de la mue l’ancienne peu se décolle et le relief en apparaît clairement. C’est le moyen qu’ils ont de grandir.
Détail du dos.
A l’automne certains rentrent dans la maison ! C’est toujours un plaisir que les voir au plafond d’une pièce peu utilisée ! Je me dis qu’ils me surveillent les lieux en se chargeant des indésirables !
Vue de dos du gecko, l'aspect blanchâtre est donnée par son ancienne peau.
Eh bien, mon petit gecko avait l’air mal en point, visible en plein après- midi ! En le regardant d’un peu plus près j’ai compris : le pauvre animal muait !
Quelques photos et je l’ai remis à l’ombre et bien à l’écart ! Ce matin il n’était plus là !
C’est un animal essentiellement nocturne ! En plein été on le voit le soir descendre le long des piliers de la terrasse où il chasse fourmis et araignées. Si la température descend en –dessous de 15°, il se chauffe au soleil, sur les murs ou les toits.
Le nouveau "costume" est beaucoup coloré.
Lors de la mue l’ancienne peu se décolle et le relief en apparaît clairement. C’est le moyen qu’ils ont de grandir.
Détail du dos.
A l’automne certains rentrent dans la maison ! C’est toujours un plaisir que les voir au plafond d’une pièce peu utilisée ! Je me dis qu’ils me surveillent les lieux en se chargeant des indésirables !
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