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lundi 20 janvier 2020

Cydnus aterrimus , une autre punaise noire.


Dans la suite de l’article précédent  voici une autre petite punaise qui était dans le jardin.
C’est aussi  une Pentatomide : 
  • elle a 5 articles aux antennes et 3 articles aux tarses.
  • Ses tibias présentent de fortes épines et sa coloration est uniformément noire.
  • Le scutellum ne couvre pas la totalité de l’abdomen: nous voici dans la famille des Cydnidae
Cydnus aterrimus , le scutellum, une belle leçon de géométrie
Ensuite
  • Les yeux sont normalement développés et on voit des ocelles.
  • Sa taille tourne autour de 10 mm, elle peut varier de 8,5 à 12 mm.

Mais le chemin diverge maintenant d’avec  Legnotus limbosus :
  •  ici on voit bien des soies et des pores pilifères sur les bords latéraux du pronotum et de la tête.

Certaines des soies sont d’ailleurs cassées.
Cydnus aterrimus , des pores pilifères
  • Les articles 1 et 2 des tarses sont de largeur équivalente Ceci nous envoie dans la sous-famille des Cydninae

Cydnus aterrimus ,détail des tarses

J’admire chez cette petite punaise le bel exercice de géométrie que nous offre la nature ! 
  • Le scutellum est un beau triangle équilatéral.
  • Autre caractère distinct : le clypeus est  enclos par les jugas .Pour essayer de mieux comprendre comment cela se voit sur les images, voici la tête de Cydnus atterimus comparée à celle de Legnosus limbosus.
  • Différence entre clypeus inclus ou non entre les joues


    • Elle est de grande taille (autour de 10 mm.)
      Cydnus aterrimus à la toise
    Nous voici avec Cydnus aterrimus



    On peut rencontrer cette punaise dans toute l’Europe.
     En France on la trouve le long des cours d’eau, dans les milieux chauds et secs bien exposés. Elle est souvent associée  à plusieurs espèces d’Euphorbes, je pense que c’est à cela que je dois sa présence ici. Il pousse deux petites espèces d’Euphorbes dans mon jardin. Je penserai à chercher autour de ces plantes,il est dit qu' elle vit au pied de celles-ci . Je ne l’ai vue jusqu’à présent qu’une seule fois dans le jardin.On la reconnait facilement en regardant cette forme du scutellum et le beau découpage de ses hémélytres.

    Infos extraites de : Les punaises pentatomoidea de France de
    Roland Lupoli et François Dusoulier, éditions Ancyrosoma, 2015

    vendredi 10 janvier 2020

    Legnotus limbosus, une petite punaise noire


    Pour reconnaître assez facilement un insecte, il faut savoir où et quoi regarder.
    Pour cette punaise toute noire à première vue, voici quels sont les détails qui peuvent nous aider à l’identifier.
    Legnosus limbosus ce qu'il faut regarder

    Sur la tête
    •          Les antennes comptent 5 articles
    •          Les yeux sont « exorbités » de manière très importante
    •          A l’avant, il y a un "trou rectangulaire"
    Legnosus limbosus vue latérale



    Sur le corps en général
    •          Les tibias sont très épineux
    •          Une mince ligne blanche borde les exocories

    Ces éléments seront ensuite ordonnés pour utiliser une clé.

    • Les 5 articles de l’antenne nous envoient chez les Pentamoidea
    • Les tibias avec de fortes épines et le scutellum qui ne dépasse pas les 2/3 de la longueur de l’abdomen nous envoient  dans la famille des  Cydnidae.

    En suivant la clé et en regardant la tête on voit
    •        des yeux normalement développés et des ocelles
    •          pas de soies, ni de pores pilifères sur les bords latéraux du pronotum, des cories ou de la tête. Nous voici dans la sous-famille des Sehirinae
    Legnosus limbosus à la toise


    Dans cette sous-famille on regarde :
    •          le corps uniformément noir avec au plus une ligne blanche le long de la côte
    •          les yeux coniques saillants enfoncés d’à peine 1/3 dans la tête
    •          une petite taille (moins de 4.8mm), nous voici dans le genre Legnotus
    Legnosus limbosus vue de face, avec l'avant de sa tête caractéristique


    Et maintenant pour l’espèce :
    •          clypeus plus court que les jugas, Legnotus limbosus, c'est qui explique le trou sur l'avant de la tête.

    Avec de l’habitude en regardant les détails que nous avons observés en premier on peut arriver facilement à lui mettre une identification sur ces caractères bien visibles.
    Cette petite punaise vit sur  les gaillets, elle est présente partout en France , et largement en Europe, jusqu’en Suède au Nord.
    Elle vit dans la végétation, c’est d’ailleurs au sol dans une zone bien herbue que je l’ai trouvée.
    Infos extraites de : Les punaises Pentatomoidea de France de
    Roland Lupoli et François Dusoulier, éditions Ancyrosoma, 2015

    jeudi 11 août 2016

    Sehirus morio, une punaise toute noire.

    Dans ma série des punaises liées à la bourrache, voici Sehirus morio. J’ai, dans mon jardin de la fin de l’hiver au début de l’été de très nombreuses bourraches officinales.
    Sehirus morio au coeur de la bourrache

     Les fleurs bleues son magnifiques et elles régalent de nombreux insectes au début du printemps en particulier, bourdons et abeilles.

    J’avais déjà vu il y a quelques années une punaise noire sur ces bourraches mais c’est ce printemps que je l’ai retrouvé une première fois. Une photo rapide et l’insecte s’est enfoui dans la végétation sans que je puisse le retrouver. J’ai ainsi exploré chaque jour ce carré dense de bourraches sans succès.

    Ce n’est que plus tard, lorsque la bourrache fut fanée et que j'aie nettoyé un coin planté de framboisiers que j'ai  retrouvé ma bestiole cette fois eu sol. Comme j’avais bien dégagé l’endroit nous avons pu faire meilleure connaissance !

    Sehirus morio appartient à la famille des Cydnidae dont « le scutellum plus ou moins triangulaire  ne dépasse  jamais les 2/3 de la longueur de l’abdomen (31 espèces en France)
    Sehirus morio: des pattes hérissées d'épines

    Ces punaises ont les tibias garnis de fortes épines (pour creuser le sol) et la tête est dilatée antérieurement. Sehir, signifie en hébreu, hérissé de pointes! La  sous- famille des Sehirinae se distingue par une tête et un pronotum sans présence de soies,  (alors qu’elles le sont dans la sous-famille des Cydninae) ,mais avec des ocelles.
    Sehirus morio: une tête avec des ocelles mais sans soies

    Une fois que l’on se retrouve dans la sous-famille des Sehirinae, on a encore le choix entre 19 espèces !

    Une première distinction se fait entre les insectes avec un bord clair  et des taches claires. Notre exemplaire est tout noir, ce sont les espèces les moins nombreuses.
    Ensuite on regarde les yeux : ils sont peu saillants et enfoncés de moitié dans  le contour de la tête. 

    Sehirus morio: des yeux enfoncés pour moitié "dans la tête"
    La taille aussi entre en ligne de compte, la punaise mesure plus de 4,5mm ce qui nous conforte dans la sous-famille des  Sehirus.
    Il existe 2 Sehirus proches :
    - morio : le plus grand, il mesure entre  8,5mm et 11,5mm., et son rostre atteint l’extrémité postérieure des hanches intermédiaires(voir la photo ci-dessous).
    - luctuosus, plus rare, est aussi plus petit et le rostre plus court.
    Sehirus morio: un rostre qui dépasse les hanches intermédiaires

    Dans mon cas, il s’agit de Sehirus morio que l’on peut rencontrer dans toute l’Europe et jusqu’en Sibérie.
    En France on rencontre cette punaise sur tout le littoral méditerranéen où elle aime les friches, garrigues, pelouses sèches…..Elle vit sur certaines Boraginaceae comme Anchusa, Cynoglossum alors que chez moi ce sont les Borago qu’elle aime !
    Les informations pour la détermination et le mode de vie de cette punaise sont tirées de :

    Les punaises Pentatomoidae de France par Roland Lupoli et François Dusoulier aux Editions Ancyrosoma.(2015)