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dimanche 8 avril 2012

Papillons de Pâques!


Certains ont fait ce matin une belle chasse aux œufs de Pâques et se régalent maintenant avec les trésors trouvés dans l’herbe !

Moi je suis très contente de mes rencontres de cette journée de Pâques où de nombreux visiteurs ont profité du soleil et surtout du calme revenu après la journée très ventée d’hier !

De bonne heure le Flambé (Iphiclides  podalirius)  est venu faire sa petite récolte dans les arbres fruitiers ! Je le vois toujours sur des arbres et jamais dans les fleurs  au niveau de l’herbe.
Le Flambé un de nos plus grands papillons

Dans le pommier d’abord !
C'est un papillon qui aime prendre de la hauteur!

Et ensuite pour que le poirier voisin ne soit pas jaloux un petit tour dans celui-ci.
Sans doute une femelle avec son abdomen clair et sa ligne gris foncé.

Le repos est alors pris très en hauteur sur les feuilles de l’arbre de Judée.
Il fera ainsi plusieurs passages allant de l’un à l’autre des arbres fruitiers.


Un joli mâle avec sa couleur jaune soutenue.

En début d’après-midi voici que le Citron(Gonepteryx rhamni) se laisse prendre en photo sur les dimorphotécas !C’est un papillon qui a passé l’hiver à l’abri dans la végétation et reprend du service maintenant.

Voici un mâle  plongeant sa trompe dans le coeur de la fleur de la monnaie du pape.

Ensuite l’Aurore (Anthocharis cardamines)qui, faute de trouver des cardamines dans mon jardin se contente de fleurs de la monnaie du pape qui sert aussi de plante hôte à sa chenille. Ici un joli mâle.

jeudi 1 septembre 2011

La Succise des prés en fleurs, un régal pour les papillons

En cette fin d’été, il y a peu de fleurs dans nos régions méridionales. De plus, contrairement à d’autres régions, nous avons eu peu de pluies.
Alors, quand dans une prairie on voit les nombreuses fleurs bleues de la succise, on est immanquablement attiré.
La Succise des prés, Succisa pratensis merveilleusement décrite ici.
Et nous ne sommes pas déçus : des papillons de toutes tailles et couleurs virevoltent, se posent, repartent .Un vrai festival.
J’ai essayé de faire le catalogue des papillons qui sont venus s’y nourrir. Sur une durée d’une heure trente voici quelques lépidoptères de saison .
Bien sûr il y a aussi d’autres insectes sur cette plante, en premier les abeilles, de nombreux bourdons, des punaises et même des sauterelles.
La Succise des prés a donné son nom à un papillon : le Damier de la succise, parce sa chenille se nourrit de cette plante. Le papillon quant à lui, a  fini  son cycle de vie adulte et n’est plus présent en cette fin de mois d’août.
Le Flambé
Le plus grand : le Flambé (Iphiclides podalirius), bien connu avec ses deux appendices qui trompent bien souvent le prédateur.


Le Moyen nacré

Des papillons de couleur orange ! Ils sont deux qui se différencient par la taille : le plus grand le Moyen nacré (Fabriciana adippe)


Petite violette

Le plus petit des papillons orange : la Petite violette (Clossiana dia).

Le Sylvandre.

Un grand modèle aussi qui reste le plus souvent sur le sol ou sur les arbres, c’est bien la première fois que je le photographie se nourrissant : le Sylvandre (Hipparchia fagi).


Joli ! Fluoré ou Soufré?



Un casse tête.. j’hésite entre le Fluoré( Colias alfacariensis) ou le Soufré (Colias hyale) car la bande marginale est réduite à une ou deux taches noires .

Pyrgus armoricanus

Pyrgus armoricanus, une Hespérie aux antennes rousses.

Comma

Le Comma (Hesperia comma), de la même famille.


Bleu nacré mâle

Le merveilleux Bleu nacré (Polyommatus coridon)

Moiré automnal

Un moiré de saison, le Moiré automnal (Erebia neoridas)

Mégère

La Mégère (Lasiommata megera).

Demi-deuil

Le bien connu et répandu Demi-deuil (Melanargia galathea).

Procris

Le joli petit Procris (Coenonympha pamphilus)

Voici donc ce catalogue de douze espèces vues sur cette jolie petite fleur bleue ! Son nom: la Succise des prés!

mardi 30 juin 2009

La lavande reçoit de nombreux visiteurs: papillons, insectes et même de toutes petites araignés.

Retour au jardin pour ce message !
La lavande est magnifiquement en fleurs dans les jardins et dans les collines méditerranéennes.
J’aime beaucoup cette plante aux nombreuses vertus et au parfum si subtil. Elle me rappelle des souvenirs d’enfance et des parfums de vacances ! …. C’est en regardant tout ce qui va et vient autour de cette plante que l’idée m’est venue de vous présenter quelques- uns de ses visiteurs.
Et ils nombreux !
Ses petites fleurs attirent papillons, abeilles, bourdons et guêpes, mais aussi des embusqués qui y attendent leur nourriture !

Hespérie de l'alcée

Voici un papillon sans grand éclat, l’Hespérie de l’alcée(Carcharodus alceae). Pour lui trouver son nom, j’observe bien le détail des dessins de ses ailes et un des repères qui attire mon oeil sont les 3 petites taches blanches qui se trouvent à l’extrémité de l’aile antérieure.
Et voici quaujourd’hui en le regardant virevolter dans la lumière je me rends compte que ces taches blanches sont transparentes ! Je regarde alors mes photos d’un peu plus près et le détail permet de voir que ces endroits sont dépourvus d’écailles.
C’est en fait l’absence « de tuiles » qui donne cette couleur !

Détail de l'aile montrant le manque d'écailles sur les taches blanches

Un autre visiteur de la lavande présente une livrée flamboyante qui lui vaut d’ailleurs son nom : le Flambé(Iphiclides podalirius).

Le Flambé

Ce grand papillon visite souvent les arbres fruitiers en fleurs, mais aussi les lavandes.
Son déguisement est intéressant : ses ailes sont ornées d’yeux en trompe l’œil. L’attention des prédateurs est ainsi attirée par le bout des ailes, qui n’est pas un organe vital pour l’insecte.
Et mon visiteur de ces jours-ci a déjà échappé à une mort prématurée en y laissant un but de sa belle décoration. Mais cela ne l’empêche pas de continuer à virevolter et de se régaler en attendant d’assurer sa descendance et d’avoir accompli son rôle.

Flambé ayant perdu le bout de son aile postérieure.


L’Azuré porte queue est de petite taille mais facilement reconnaissable à la petite queue qui orne son aile postérieure. Il peut être confondu avec le brun du pélargonium qui est un nuisible pour les pélargoniums ! Le brun ne présente pas ces jolis reflets azurés qui donnent son nom à Lampides boeticus.

L'Azuré porte queue aux couleurs en harmonie avec les fleurs de lavande!

Ce joli papillon est commun surtout dans le sud et on pense que les populations des régions nord de la France sont issues de migrations.


Une petite touffe de poils qui le distingue des autres azurés.

Ces insectes colorés et légers nous surprendrons toujours par leur capacité à parcourir des distances importantes !
La lavande sert aussi parfois de dortoir ! C’est le cas pour cette Anthidie, une grosse abeille solitaire qui accrochée par les mandibules ! Elle dormait tranquillement ! Ayant des doutes sur sa santé je l’ai un peu chatouillé, elle est sortie doucement de sa léthargie et a repris ses activités qui consistent en cette saison à « draguer les filles » ce qui lui a valu le surnom très mérité à mes yeux de dragueur de la lavande. (c’est ainsi que je donne des petits noms à ceux que je vois avant d’aller, plus sérieusement consulter la documentation permettant de leur donner leur nom scientifique ! Cela fait quand même plus sérieux !!) Il considère la lavande comme son territoire et surveille les femelles qui viennent y butiner ! Et ensuite, il n’est ni galant ni tendre. Il se considère tellement propriétaire des lavandes qu’il tourne autour de ma tête avec des bzzz bzzz sonores censés m’impressionner !!

L'Anthidie a choisi la couleur lavande pour son repos!

La partie terminale de son abdomen est pourvue de crochets et il s’en sert pour maintenir fermement sa partenaire.

Des crochets solides pour maintenir sa partenaire.


D’autres insectes plus étranges et surtout plus discrets s’installent aussi sur la lavande.
Je n’ai vu que pendant 2 ou 3 jours cette étrange punaise :Phymala monstrosa visible sur cette ancienne communication.

Mais il faut dire que son camouflage le rend bien difficile à observer !

D’autres « affûteurs » sont là : les araignées chasseuses ! Rassurez- vous, elles sont petites, peu visibles, ce qui est une condition pour la réussite de leur activité ! Eh oui, il faut bien manger !
Voici l’araignée Napoléon(Snaema globosum) ainsi nommée à cause du dessin du célèbre empereur qui figure sur son dos !
De couleur blanche, jaune(surtout dans le sud de la France) ou rouge(surtout dans le nord de la France, mais il y a des exceptions, la preuve celle ci est d’un beau rouge !) elle ne mesure que quelques millimètres.

Araignée Napoléon en surveillance derrière les fleurs.

Je n’avais jamais remarqué son existence jusqu’à la lecture d’un petit article que lui a consacré le journal La Hulotte. Bien écrit et illustré, je me suis mise à regarder avec un œil plus précis les fleurs et j’y vois souvent notre Napoléon des corolles à l’affût !
Pour ne pas choquer les âmes sensibles ( dont je suis) je n’ai pas mis ses captures ! Ici la belle butineuse ne sait pas à quoi elle a échappé et retourne à la ruche son travail accompli !
Mais hélas ce n’est pas toujours le cas !
Voici une autre chasseuse très active et matinale ! La rosée est rare dans notre région et sèche vite ! Cette image nous montre que de bon matin, Misumena Vatia, est à son poste !

Matinale , Misumena Vatia, ne craint pas de se mouiller!
Cette petite araignée a des capacités très intéressantes : on l’appelle aussi l’araignée caméléon. Elle varie sa robe en fonction des fleurs qu’elle habite à l’aide des pigments de sa peau. C’est une fonction dont ne sont capables que les femelles adultes.
Elle possède des pigments jaunes qui sont visibles sous sa peau quand elle est sur une fleur jaune, mais qui sont stockés dans des glandes à l’intérieur de son abdomen si elle la quitte. Si elle reste longtemps sur une fleur blanche, ces pigments sont évacués avec ses crottes ! Donc elle ne peut plus redevenir jaune en retournant sur une fleur de cette couleur. Une araignée avec les yeux noir brillant ( comme celle de l’image) ne peut plus changer de couleur !
Ces informations intéressantes sont extraites et traduites par mes soins de l’ouvrage « Kosmos Atlas Spinnentiere Europas », de l’excellent entomologiste Heiko Bellmann.

D’autres locataires considère la lavande comme une résidence estivale ! La sécheresse conduit ces petits escargots à se mettre à l’abri des prédateurs éventuels en s’installant en hauteur et en obturant leur coquille par un opercule translucide. A la prochaine pluie, ils se remettront en quête de nourriture !

A l'abri des prédateurs sur une belle fleur.

Ici sur la lavande ils ne risquent pas la visite des grives, grandes consommatrices de petits escargots : elles font le tour des piquets et autres tuteurs garnis de ces appétissants gastéropodes qu’elles dégustent sans assaisonnement aucun !
Bien d’autres insectes s’attardent sur la lavande, à vous de les découvrir et de les identifier !
C’est une activité très agréable pour les vacances que je vous souhaite excellentes!