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dimanche 25 septembre 2016

Orgyia trigotephras, Orgyie du kermès, chenille, imago femelle, oeufs .

Lorsque j’ai trouvé cette belle chenille sur des fleurs decistes j’ai d’abord pensé à Orgyia antiqua. En effet avec cette allure c’est la plus répandue en France.
Chenille d’Orgyia trigotephras au dernier stade sur fleur de ciste

En lisant ensuite la description de cette chenille, j’ai constaté l’absence des deux pinceaux latéraux qui en sont une des deux caractéristiques. Mes recherches m’ont alors conduite vers d’autres espèces d’Orgyia présentes en France et en particulier dans la zone méridionale. C’est cette page de l’inra consacrée aux ravageurs du chêne liège  au Maroc qui m’a donné la réponse la plus explicite. 
Chenille d’Orgyia trigotephras , détail de la tête , noire

J’ai trouvé ma chenille dans une ancienne suberaie, sur du ciste dont la chenille se nourrit aussi. « La chenille au tégument jaune et noir est longue de 2,5 à 3 cm, Elle porte une livrée caractéristique: 4 brosses de poils drus blanc-jaunâtre sur le dos, deux longues aigrettes de poils noirs plumeux de chaque côté de la tête ainsi qu'une autre au- dessus de l'anus, 4 rangées latérales de verrues rouges munies de longs poils blancs mêlés de noir (FAVARD, 1962; SORIA, 1987; GOMEZ DE AIZPURUA, 1986). »
 Détails des soies urticantes de la chenille  d’Orgyia trigotephras.

La description correspond bien à mon exemplaire.C'est donc bien Orgyia trigotephras que j'ai observée
Trouvée le 20 avril, la chenille s’est rapidement fabriquée un cocon et la transformation a commencé. J’espérais trouver un mâle dans ma boite. En général mâle et femelle se distinguent par l’importance des antennes, la taille  ou la coloration.

Mais chez les Orgyia  la femelle ne ressemble en rien à ce qu’évoque le mot papillon : pas de belles ailes, ni d’antennes vibrantes, pas de trompe non plus car l’adulte a pour  unique fonction la reproduction.
C’est bien une femelle que j’ai eu du mal à distinguer le 5 mai (15 jours après la fabrication du cocon) dans mon bac.
Femelle aptère d'Orgyia trigotephras sur son cocon ( soies noires bien visibles).

Un  gros abdomen rempli d’œufs, une petite tête, des yeux difficiles à trouver, des embryons d’ailes , telle m’apparaît la femelle d’Orgyia trigotephras au fond de mon bac.Elle a la même couleur que son cocon.
Femelle  d'Orgyia trigotephras: des embryons d'ailes ressemblant à des oreilles.

Elle ne bouge pas et pour faire des images j’ai dû la sortir un peu de son cocon .
En fait, j’ai lu que c’était son attitude normale. Elle reste dans le cocon juste percé pour permettre au mâle de la trouver et la féconder, ensuite elle pond ses œufs dans le cocon et voilà sa vie s’achève.Elle compte sur ses phéromones pour attirer un mâle.
Femelle d'Orgyia trigotephras femelle vue de la tête.

 Sa fonction unique assurer la reproduction de l’espèce faite avec une économie de moyens remarquables.
Oeufs d'Orgyia trigotephras 

Ce fut une expérience étonnante pour moi de la voir si statique sur son cocon. Comme d’habitude, bien que non fécondée, elle m’a laissé des œufs en souvenir.
Orgyia trigotephras au bout de 3 jours l'abdomen a "minci" après la ponte de quelques œufs


Ce papillon est présent dans les régions bordant la Méditerranée et en Afrique du Nord où selon les années les chenilles nombreuses sont des fléaux pour les plantations de chêne liège en particulier.

mercredi 4 mai 2016

Spilosoma lubricipeda, oeufs, chenille , imago femelle.(Ecaille tigrée,white Ermine)

En ce matin du 27 avril 2016 j’ai le plaisir de voir un beau papillon tout neuf dans un des bacs où depuis l’automne précédent une chenille s’était transformée en chrysalide.
Spilosoma lubricipeda, l'Ecaille tigrée nouvellement émergée

D’un blanc éclatant avec quelques points noirs épars, il s’agit de Spilosoma lubricipeda, l’ Ecaille tigrée.
Spilosoma lubricipeda, la chenille lors de son avant dernière mue, telle que je l'ai trouvée

L’histoire remonte en octobre 2015 : je trouve le 16 du mois une chenille sur un mur ensoleillé. Mise à l’abri et nourrie de feuilles de pissenlit, elle prospère et mue en une belle chenille bien poilue le 5 novembre. Couverte de poils de couleur brune je pensais reconnaître Diaphora mendica, l’Ecaille mendiante que j’ai déjà élevée et photographiée. Ce n'était pas elle, mais Spilosoma lubricipeda

Un détail me revient en mémoire. J’ai cherché l’étymologie de de lubricipeda et la voici : . "de lubricus, "glissant, mobile" et pes, "pied", ainsi nommée par Goedart parce que sa chenille court avec beaucoup de vitesse". Voir ici
 Et en effet, je me souviens avoir dit à mon mari que je n’avais jamais vu une chenille se déplaçant aussi vite, je l’avais surnommé ma chenille de course !


 
Spilosoma lubricipeda, la chenille lors de sa dernière mue, le long trait rouge sur son dos est caractéristique
Je continue à la nourrir et elle fait sa chrysalide. Hélas je n’ai pas noté la date.
Et ainsi elle a passé décembre, et quasiment les 4 premiers mois de cette année dans une enveloppe brune, légèrement cachée par un cocon fait de ses longs poils.
Spilosoma lubricipeda, le cocon fait avec les longs poils de la chenille

Le cocon, contrairement à d’autres, n’était, ni complet ni bien fait et j’avais peu d’espoir de voir en émerger un papillon.
Spilosoma lubricipeda, l'enveloppe de la chenille, est restée à l'intérieur du cocon. On voit la tête à gauche et les pustules du dos sur lesquels il reste des poils.

Eh bien je me suis trompée, peut –être que les chenilles de l’Ecaille tigrée sont moins méticuleuses que celle de l’Ecaille mendiante !
Spilosoma lubricipeda,chrysalide vide

Mon papillon est une femelle. Pourquoi ? Non pas à cause de quelque détail de ses ailes, mâle et femelle sont semblables, mais tout simplement parce qu’elle a dans l’après- midi, pondu des œufs dans son bac !
Spilosoma lubricipeda, oeuf pondu très rapidement après l'émergence

Elle se différencie de la femelle de  l’Ecaille  mendiante(à revoir ici) par son dos jaune avec de gros points noirs(L’Ecaille mendiante a le dos blanc), mais surtout par la quantité de points blancs sur son aile antérieure.
Spilosoma lubricipeda,  vue dorsale de l'imago


Elle est répandue quasi dans toute l’Europe, sauf dans les régions nordiques  .
Spilosoma lubricipeda, en blanc et noir
On la rencontre de mai à juin, puis de juillet à août.
Spilosoma lubricipeda,  vue ventrale de l'imago, une double rangée de beaux boutons noirs!

 La chenille se nourrit sur diverses plantes basses : plantain, orties, séneçon, mais aussi sur les ronces, les saules. On la trouve jusqu’à 2000m en montagne. Mais dans la journée , elle reste souvent à l'abri dans la végétation.
L'Ecaille tigrée dans toute sa splendeur!

lundi 24 juin 2013

L’œuf du Machaon.


Dans la continuité du message précédent, voici maintenant l’œuf du Machaon( Papilio machaon)

J’ai assisté hier après-midi au passage du Machaon dans le jardin et au vol du papillon je me suis doutée qu’elle cherchait un support pour pondre.. Et c’est ainsi que l’insecte et moi nous sommes dirigés vers la partie du jardin où se trouve le fenouil.

C’est sur cette plante qu’elle pond dans mon jardin .
L'œuf du Machaon, perdu dans le  fenouil

 

Et à bonne distance j’ai observé sa technique, bien différence de celle du Gazé. Le Machaon pond ses œufs isolément, un par ci, un sur un autre  pied de fenouil, un autre encore plus loin. Elle a pondu 3 œufs, mais je n’en ai retrouvé qu’un .Elle reste quasiment en vol, les ailles toujours en mouvement, impossible de s’approcher.
Gros plan sur un œuf fraîchement pondu!

L’oeuf tout neuf, est tout rond, il doit fait 1mm de diamètre, il est « collé » dcntre un des   fins "fils" qui composent les feuilles de la plante. 
Le Machaon adulte photographié dans une prairie

Pourquoi cette dispersion ? Les chenilles écloses ne se regroupent jamais comme le font celles du Gazé. Chacune se débrouille seule.
Une autre vue de ce joli Machaon ayant déjà subi quelques accrocs.

C’est aussi un moyen de minimiser les dangers nombreux qui guettent les chenilles.
Le devenir de l'œuf est raconté ici
Le développement de la chenille se raconte plus loin
 
 

samedi 22 juin 2013

La ponte du Gazé , Aporia crataegi.


Le Gazé, Aporia crataegi, est un joli papillon blanc les ailes soulignées  de superbes nervures noires qui lui donne une  allure très élégante. Je le vois toujours en tailleur Chanel. Certes les femelles ont souvent moins d’écailles blanches et donc une tenue moins soignée mais ces jolis Pieridae m’enchantent toujours.

Cette année il m’aura fallu attendre la mi-juin pour enfin en voir quelques-uns. Je le trouve, heureusement pour moi, année après année en moyenne montagne entre 650 et 900 m d’altitude.

Je les vois  toujours à proximité de Crataegus monogyna, l’aubépine à un style, justifiant ainsi son nom de Piéride de l’aubépine.
Femelle Aporia crataegi en ponte sous une feuille d'aubépine à un style.

C’est sur cet arbrisseau que la femelle va pondre ses œufs. J’ai  assisté  à cette scène il y a peu. J’avais vu cette femelle, visitant plusieurs arbrisseaux, inspectant les feuilles, repartir et continuer ses recherches.

Enfin, elle s’arrête et s’installe au cœur d’un buisson, à une trentaine de centimètres du sol.

L’aubépine à un style est un arbrisseau très, très épineux ! Il me fut donc difficile de me glisser  assez près du papillon pour le voir pondre, pas trop près pour ne pas l’inquiéter !
Les 9 œufs fraîchement pondu par la femelle Aporia crataegi.
 

Mais J’ai eu ce grand plaisir de voir Madame  Gazé déposer  ses œufs sous la feuille. Elle pond un œuf après l’autre. Le premier a nécessité un temps plus long. Quand elle est installée elle ne s’inquiète plus trop de ma présence. Elle a pondu ses 9 œufs puis tranquillement s’est envolée.

J’avais déjà, l’un passé pu observer une ponte mais après le départ du papillon.

Six œufs de Gazé.

Mon observation s’était déroulée en mai   et à proximité des œufs, j’avais déjà vu des chenilles nouvelles nées. Elles se développent puis passent l’hiver dans un réseau  de soie leur servant d’abri. Au printemps suivant, elles finissent leur croissance, deviennent chrysalide et enfin papillon adulte.
Jeunes chenilles de Gazé sur feuille d'aubépine à un style.

Voici mes observations concernant le Gazé sont maintenant complètes .
Voici les messages précédents

La chrysalide et l’émergence: ici
La présentation, l’accouplement et la chenille adulte :ici

 

dimanche 12 août 2012

Naissance de punaises Eurydema ventralis, stades I et II.


Dans le fond du jardin j’ai laissé se développer une plante de la famille des Brassicacées, le radis maritime, Raphanus raphanistrum. Les Brassicacées sont de la famille des choux et de ce fait accueillent les mêmes insectes. C’est ainsi que j’y ai vu plusieurs variétés de punaises. Les plus nombreuses furent Eurydema ventralis.

Mais c’est sur une autre plante que j’ai fait une belle observation ces derniers jours. La menthe est en fleurs en ce moment et elle aussi attire de nombreux visiteurs et c’est ainsi que je les ai vus ! Les punaises ! Mais toute jeunette. Normalement les Eurydema pondent sur une plante de la famille des choux , mais sans doute que celle-ci n’avait pas révisé son traité de botanique et s’est trompé de famille. Notez que la menthe pousse non loin du radis maritime (mais n’est pas du tout de la même famille botanique,puisqu'elle appartient aux  Lamiacées ) !

C’est ce joli spectacle des premières heures de ces jeunes punaises que j’ai voulu voir avec davantage de détails.
Dans la menthe , sous des fils d'araignées, les couleurs rouges de ces toutes petites punaises attirent le regard.

Le premier jour , elles se promènent sur leurs œufs et ne s’en éloignent guère.Il est alors plus difficile de voir le détail de cet œuf .Quand je les ai vues, elles avaient déjà leur couleur, elles n’étaient pas toute rouge comme le sont les jeunes punaises qui viennent d’éclore ( ou de muer comme nous le verrons plus loin).
Groupées sur leurs oeufs décapsulés, voici des larves d'Eurydema ventralis.

Le second jour, elles restent à proximité de leur lieu de naissance mais explorent leur environnement. Le soir de mon observation, elles n’étaient plus sur les œufs et avaient quitté la menthe sur laquelle elles ne trouvent pas leur nourriture. Je leur ai mis des siliques de radis maritime à disposition et elles s’y promènent plantant leur rostre dans la peau du fruit.
A la fin de la journée, elles ont déjà mué une première fois..La flèche indique des exuvies..Celle qui est toute rouge vient à peine de s'extraire de son exuvie.

Mais elles avaient déjà mué une première fois et j’ai eu la chance d’en voir une dernière encore toute rouge, étape qui dure une à deux heures avant de reprendre des teintes plus colorées et surtout moins voyantes.
Voici une larve de punaise au stade II.Il en faut 5 pour atteindre l'âge adulte.

Nous avons donc maintenant de jeunes punaises Eurydema ventralis, âgées de 3 jours atteignant la taille maximum de 3 mm. On devine déjà le rouge sous la ponctuation de la larve, couleur déterminante pour l’adulte.En effet un des moyens de distinguer Eurydema ventralis d'une autre punaise , Eurydema ornata est la couleur du dos , sous les ailes: ventralis a un dos rouge, ornata , un dos noir.
Les oeufs, une douzaine placés sur 2 rangs.Ici ils sont retournés pour voir la fixation sur la tige de menthe.

Après qu’elles aient abandonné le site de leur naissance j’ai pu à loisir photographier leurs œufs. Comme beaucoup de Pentatomidés ( voir Nezaravirudula ici, ils ressemblent à de petits cylindres fermés par un couvercle. )

Vue de dessus , on voit les couvercles ouverts et les "dents" qui ont aidées les larves à s'extraire de l'oeuf.


Sauf qu’ici, les cylindres sont décorés : une  rayure en bas, une autre en haut, un joli point sur la face avant. Le couvercle lui aussi est d’un délicate finition , aucun détail n’étant laissé au hasard.Il présente un petit relief agrémenté d'un cercle de couleur brune comme les décors du tonnelet.
Le couvercle est attaché par un mince lien , l'extérieur de l'oeuf est en relief régulier comme fait de petites perles .
Ces images sont pour la plupart faites avec un grossissement allant de 3 à 5 fois. J'ai comme tout le monde beaucoup de mal à voir ces détails à l'oeil nu et l'appareil photo me sert de loupe et me permet de  connaître l'évolution de ces petites bestioles qui vivent dans nos jardins sans attirer notre attention.Ce n'est souvent que lorsque la punaise a atteint le stade adulte et qu'elle fait environ 1 cm qu'elle apparaît sur nos plantes et à nos yeux.

En cliquant...on voit plus grand!


lundi 30 juillet 2012

Liorhyssus hyalinus: éclosion des punaises


En observant les insectes qui visitaient la jolie lavatère ponctuée qui pousse dans le jardin, j’avais observé sur des fruits en formation, ces petites « graines » qui bien sûr, n’en étaient pas.
Sur le fruit en formation , des petits oeufs bruns de forme ovoïde.

Je savais qu’il s’agissait d’œufs et probablement d’œufs de punaises. Pour les avoir bien observés je savais aussi qu’il ne s’agissait pas de ceux du Graphosom italicacum. Je pense que les œufs d’autres pentatomides leur ressemblent  et je les exclue aussi.Ce sont probablement des Liorhyssus hyalinus.

Après une première observation, in situ, j’ai été bien déçue de ne plus rien revoir sur la plante quelques jours plus tard. Comme je crains de ne pas retrouver exactement  l’endroit où se trouve ces minuscules œufs je mets en général une marque sur la tige avec ce qui se trouve dans ma poche, un bout de ficelle ou plus simplement une pince à linge.. Probablement ces œufs auront été consommés.

De petites punaises déjà nées et au fond , les bâtonnets rouges!

J’ai revu il a peu ces œufs sur  autre fleur desséchée, mais cette fois j’ai cueilli la tige et l’ai mise dans un verre d’eau sur la terrasse. Et avant- hier soir en préparant la table pour notre souper, j’ai vu des petits points marrons sur ma fleur .C’était le moment de sortir l’appareil .

D’abord j’ai vu des petites larves de punaises avec un abdomen rouge vif et le haut du corps brun, elles étaient déjà bien mobiles mais restaient groupées sur la fleur sèche.
Des oeufs  et des jeunes punaises: abdomen rouge, tête et pronotum brun.

En y regardant de plus près on voit bien le rostre plus long que le corps c’est le cas chez les punaises au stade 1

Pur rappel, ces petites punaises vont muer 5 fois avant d’atteindre leur forme adulte.

Une punaise, toute rouge encore, s'extraie de son oeuf.


Ensuite j’ai vu un bâtonnet rouge dans le groupe des œufs fixés sur la plante et en utilisant un grossissement plus important j’ai vu qu’il s’agissait d’une punaise en train de s’extraire de son œuf. A l’œil nu, on voit quelque chose de rouge, étroit et allongé. Il s’agit d’une punaise, elle est toute rouge à l’émergence, très rapidement elle sort de son œuf et hop, s’avance sur la fleur, elle reste rouge quelques heures. Ce matin il n’y avait que des punaises à l’abdomen rouge, le reste étant brun.Elles ont toutes pris leur couleur de jeunes punaises !
1 et 2 : le rostre, très long plus long que le corps..3 : un oeil.

Ce qui m’a intrigué c’est la manière dont s’ouvre cet œuf. J’ai vu sur des œufs encore intact deux minuscules perles, situées l’une sur ce qui me semble être le couvercle et l’autre sur la partie arrière de l’œuf.
Vu " de loin ",on voit deux petites punaises s'agiter d'avant en arrière pour sortir de leur oeuf.Antennes et pattes sont bien visibles. 

Il me semble que ces  deux « boutons » soient reliés par un fil interne .Mon idée est qu’à l’éclosion le jeune insecte, repousse le couvercle de forme ovoïde, la charnière finit par céder.
Détail de ces beaux oeufs avec leur "perles".La flèche indique le fil reliant les deux perles charnières

En tout cas c’est encore un émerveillement pour moi devant la finition et la délicatesse de ces minuscules œufs (moins d’un mm). En photographiant œufs et insectes à un grossissement entre 3 et 5 fois, je me suis aussi rendu compte de l’étonnante disposition des petits poils qui recouvrent le calice le la lavatère.  Rien n’est fait dans le désordre, partant d’un centre les poils rayonnent au nombre d’une dizaine autour de ce  centre .D’une longueur égale ils ressemblent à des étoiles de mer ou des soleils,  c’est selon !  
Détail de la pilosité de la lavatère.

 Et pour conclure cette page voici maintenant une jeune punaise Liorhyssus hyalinus  âgée de 24 heures..
Bien en forme, elle découvre son domaine, le rostre très long, dépasse l'abdomen.Ce ne sera plus le cas à l'âge adulte!

Je reviendrai sur cette punaise abondante dans le jardin cette année.Je ne voulais pas manquer de vous faire partager quasi en direct ces naissances!
L'essentiel de ces images est obtenu en grossissant de 3 à 5 fois ce que l'on voit.Les insectes font environ 1 à 2 mm.
Pour voir les images en grand, il faut cliquer!

jeudi 19 juillet 2012

Des œufs déguisés en cône de pin chez les coléoptères Clytra quadripunctata et Cryptocephalus bipunctatus.


Les insectes femelles assurent avec beaucoup de soin l’avenir de leur espèce et pour ce faire emploient des stratégies diverses.

Nous connaissons tous différentes méthodes utilisées pour assurer la survie de l’œuf. Les abeilles assurent par divers moyens une réserve de nourriture, les punaises pondent les œufs sur des feuilles où les larves se nourriront, les sauterelles mettent les œufs dans le sol ou des tiges de végétaux, certains syrphes pondent à proximité d’une réserve de pucerons….

Voici deux coléoptères utilisant des méthodes originales, l’œuf est dissimulé à l’intérieur d’une protection modifiant son aspect. Il s’agit d’abord de Clytra quadripunctata et ensuite de Cryptocephalus bipunctatus.
Accrochée à un brin d'herbe, la femelle Clytra quadripunctata maintient son oeuf  protégé dans cette enveloppe.

Voici une femelle Clytra quadripunctata(7-11mm) en train de pondre .Elle maintient son œuf avec ses pattes arrières. La forme bizarre en cône de pin est en réalité un œuf entouré d’une protection faite de sécrétions qui lui donne ces aspérités.

Leur rôle sera utile pour le transport de cet œuf.

A la fin de sa ponte, elle s’envole.
Les  pattes arrières ne lâcheront jamais l'oeuf.

La suite de l’histoire est sans image. L' insecte va déposer cet œuf enrobé à proximité d’un nid de fourmis. C’est alors que, trompées par cet aspect mais aidées par les aspérités de l’œuf, les fourmis se chargent de le transporter dans leur nid. Là, cette larve vit dans un étui, se nourrit des restes végétaux dans la fourmilière, l’étui étant une solide protection. On dit  que la larve est myrmécophile.

Voici une page d’explication sur ce mode de reproduction.

Cryptocephalus bipunctatus.

Voici une scène surprise au printemps dernier. Cryptocephalus bipunctataus(4-6mm) est un joli petit coléoptère aux couleurs bien visibles, rouge avec deux taches noires sur chaque élytre, la plus grosse étant bien ronde.
Cryptocephalus bipunctatus, petit coléoptère utilise la même méthode

C’est un insecte commun que l’on peut rencontrer partout en France, en mai et juin, on le trouve sur de nombreux feuillus.
C’est d’ailleurs sur un arbuste, dans la garrigue que j’ai vu cette femelle tenir avec ses pattes arrières son œuf qui présente le même aspect que celui de madame Clytra.

Mais la femelle Cryptocephalus bipunctatus abandonne  ensuite son œuf sur la feuille et s’envole tranquillement.
 On se tient sur le bord de la feuille et l'oeuf est expulsé.Cela dure une bonne minute.

Cet aspect dans un premier temps protège l’œuf. Ensuite la larve se développe et se cache dans un étui, fait de débris végétaux ou même de ses propres excréments. Elle sera mobile et   se promène avec sa protection sur le dos.
Cela ne ressemble pas un oeuf, mais c'est bien un oeuf!

Je ne sais pas quel sera son aspect, mais pour vous donner une idée d’une larve dans un étui, voici celle-ci surprise se nourrissant sur des Echinops ritro(Oursin bleu) en août dernier.
Voici une larve dans un étui, la tête sort pour se nourrir.

Il existe une grande diversité chez les insectes pour assurer la protection de leur descendance!
A la demande de Claudie, l'oeuf de la jolie Cryptocephalus bipuntatus.Il ne mesure qu'un à deux millimètres, même avec sa "garniture"