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dimanche 21 avril 2013

Lophyra flexuosa et Calomera littoralis ssp nemoralis, deux cicindèles.


La famille  des cicindèles compte 23 espèces en Europe occidentale

Ce coléoptère se reconnaît aux dessins singuliers qui décorent les élytres bien que certaines variations de couleurs et de forme se rencontrent chez des individus de la même espèce.
Dans un chemin, là où le Rhône se jette dans la mer, un paysage où la terre, la mer et le fleuve se rencontrent, un sol sableux d’ancienne dune, a été sur deux mètres carrés un théâtre extraordinaire .
Le soleil est enfin là et des dizaines de cicindèles se chauffent, courent les uns après les autres.

J’en ai vu 3 différentes  et je pensais qu’il s’agissait de 3 espèces différentes, en fait ce fut trompeur.
Deux d’entre-elles appartiennent à la même espèce bien que de couleurs différentes.

Voici la forme la plus connue de Lophyra flexuosa.
Cicindèle flexueuse

Elle est brun rougeâtre la plupart du temps. Les mâles présentent un pinceau de poils en dessous du 4ème article des antennes. Ils sont un peu plus petits que les femelles. L‘insecte mesure entre 1 et 1,5cm.
Une carnassière redoutable

J’ai rencontré un exemplaire plus rare d’une belle coloration verte, c’est ce qui m’a induit en erreur. Il s’agit bien de Lophyra flexuosa l’aberration smaragdina. C’est un bel insecte !

 
Une très belle forme de Cicindèle flexueuse, ce vert  remarquable.

Parmi toutes ces cicindèles flexueuses, en voici une aux dessins très différents :Calomera  littoralis ssp Nemoralis
Des taches rondes  caractérisent Calomera littoralis

Une nouveauté pour moi : elle se rencontre le long des côtes méditerranéennes, d’Alicante (Espagne) à la Turquie. Et sur certains terrains salés en Autriche et à l’intérieur des terres en Espagne.
Elle est plus littorale et méditerranéenne.
.

 Cette ancienne dune doit lui convenir, mais, j’ai beau chercher, je n’en vois qu’une seule. Ce sera l’occasion d’essayer de la voir un peu mieux et surtout de chercher à photographier l’appareil buccal de cette redoutable carnassière.

Comme chez  toutes les cicindèles les mandibules sont développées et bien tranchantes.


 

Dans cette famille, les mâles se reconnaissent aux premiers articles des tarses antérieurs dilatés.

On rencontre ces insectes dans les lieux découverts (sables des plages, chemins forestiers, au bord des cours d’eau, mais surtout dans les zones ensoleillées. Petites et véloces, elles s’envolent en général quand vous êtes prêts à les photographier, certaines sont assez répandues.

Source

Coléoptères d’Europe, Gaëtan du Chatenet, N.A.P. Editions
Rappel

mardi 7 février 2012

Cicindèle flexueuse ou Cicindèle des dunes( Lophyra flexuosa)


En hiver on ne voit pas beaucoup d’insectes, mais la douceur de cette fin du mois de janvier en bordure de la Méditerranée a permis une rencontre surprenante.Nous sommes toujours dans la région du delta de l'Ebre.
Roquette de mer, plante qui ne redoute pas les embruns et se rencontre sur les plages .

J’observais les plantes poussant sur la plage, en particulier cette roquette de mer (Cakile maritima), solitaire sur le sable. Plante pionnière, elle ne craint pas le sel et son système racinaire très étendu maintient les dunes.

C’est alors que je les ai vues, elles étaient trois ! Les cicindèles ! Mais le temps que je m’approche il n’en restait qu’une. Les cicindèles sont vraiment les championnes de la course dans le monde des insectes.
Cicindèle des dunes, Lophyra flexuosa sur le sable de la plage.

Les cicindèles ont toutes le même mode de vie,même si  les milieux varient. Elles sont de redoutables carnivores et leurs mandibules en attestent ! Je me garderai bien de les prendre en main, d’ailleurs elles s’envoleraient bien avant, ce sont aussi des championnes dans ce domaine.Il s'agit ici de la Cicindèle des dunes , qui porte bien son nom. (Lophyra flexuosa)
Une tête très adaptée à son régime carnivore.



Ce sont les couleurs et les dessins sur ses élytres qui permettent de les différencier. L’une d’elle ne s’est pas envolée et à même attendue que je mette en place mon objectif macro. Bon, au bout de quelques photos surtout celles où je me suis mise face à elle, car je voulais montrer ses mandibules impressionnantes, elle a disparu par la voie des airs.La dernière tache au bout des élytres en forme de triangle, est un critère important pour reconnaître la Cicindèle flexueuse.

Les cicindèles sont des insectes précoces qui passent l’hiver sous forme de larves dans le sable et se nourrissent en piégeant leurs proies dans un entonnoir souvent des fourmis et parfois elles attendent bien longtemps. Dans ma région je les vois en mars. Plus au sud elles apparaissent encore plus tôt et ont profité des jours  ensoleillés de la fin janvier.

Un appareil buccal surdimensionné pour manger rapidement ses proies.

Détail de la tête : de gros yeux surmontent les antennes montées sur pivot et dont le premier article est orné de quelques soies sensorielles blanches. Jolie décoration qui met en valeur la couleur pourpre métallique  qui domine sur l’insecte. C’est l’appareil buccal couleur ivoire qui impressionne avec les mandibules très grandes qui coupent  les proies avant qu’elles ne soient broyées pour être consommées. Toutes les cicindèles chassent très bien.

 Mon exemplaire est une femelle : elle n’a pas les tarses antérieures élargis ni un pinceau de soie sur le 4ème article des antennes, caractères propres aux mâles..

Pour rappel deux autres Cicindèles.