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dimanche 24 mai 2020

Anogcodes seladonius un joli mâle tout vert!


Voici un joli coléoptère tout vert comme souvent, repêché sur la piscine.
Je commence par regarder s’il ne ressemble pas à l’un ou l’autre que j’avais déjà vus dans mon jardin. Car année après année les mêmes sujets y vivent.
Il ressemble beaucoup à Chrysanthia viridissima.
Anogcodes seladonius mâle, les 3 détails qui aident à la détermination.

Mais je suis surprise par l’importante pilosité blanchâtre que je vois. Cela m’incite à vérifier les critères qui identifient C. viridissima. De plus en regardant mes images je vois une dent sur la face interne du fémur de la seconde paire de pattes. Ce détail apparaît à la lecture  d’un billet sur insectes.org.

Je reprends la clé des Oedemère de France par Sylvain Fadda :
  • yeux peu ou pas échancrés
  • 3 côtes visibles

Anogcodes seladonius mâle, 3 côtes sur les élytres.

Nous sommes alors chez les Anogcodes
  • les antennes comptent 12 articles, le dernier étant plus court que l’avant dernier, nous avons un mâle.

Anogcodes seladonius mâle, détail des antennes*

  •  le fémur médian  présente une dent près de l’apex, c’est ce détail qui m’a orienté.
  • les élytres sont verts, bleus ou dorés, nous voilà avec Anogcodes seladonius


Anogcodes seladonius mâle, toilette, on revoit la dent sur le fémur II

Il existe 2 sous espèces, ici, les côtes élytrales  sont bien visibles et le dernier sternite ne présente pas de tubercules ce qui élimine A. seladonius alpinus(plus rare ).Mon sujet est donc A.seladonius seladonius.

Anogcodes seladonius mâle,  une toilette acrobatique qui montre les sternites et la particularité du dernier

Grâce à cette belle habitude qu’ont les insectes de faire une toilette très complète celui-ci m’a montré un détail très intéressant de son anatomie : le dernier tergite !

Anogcodes seladonius mâle, vue du dernier tergite*

Il est très particulier  beaucoup plus long que les autres , avec deux appendices en forme de feuilles . On les voit en regardant l’insecte par-dessus, c’est d’ailleurs visible sur la première image , mais aussi très souvent on ne l'aperçoit guère.

Anogcodes seladonius mâle, dernier tergite*

J’ai trouvé sur le web des extraits de ce volume:
 Fauna ibérica. Vol. 5. Coleoptera: Oedemeridae, Pyrochroidae ...,  
qui décrit avec beaucoup de détails notre sujet. En fait il s’agit du dernier sternite très fortement entaillé.La photo ci-dessous le montre très bien.
.
Anogcodes seladonius mâle, dernier tergite, on voit ici les détails de cette profonde entaille.*

La femelle d' Anogcodes seladonius a le pronotum rouge, ainsi que l'abdomen. Ce qui justifie le nom vernaculaire d'Oedemère  à corselet rouge.
Voici une photo retrouvée dans mes dossiers de ...2015!

Anogcodes seladonius femelle

Les larves vivent dans le bois pourri du chêne, les adultes visibles de mai à  juillet sont floricoles sur cistes, centaurées,  certains chardons, liserons, brassicacées, gaillets….On les rencontre dans le Centre et le sud du pays, où il est commun en région méditerranéenne. 
*Images grossies 2 fois

samedi 29 février 2020

Oedemera flavipes, un mâle presque unicolore



Tous les mois de juin , nous nous croisons dans le jardin.
En regardant mes images sur plusieurs années, je me rends compte que n’y figurent pas de femelles. Sans doute présentes, elles sont plus difficiles à déterminer que les mâles.
Oedemera flavipes mâle sur une corolle de liseron.

Les Oedemères appartiennent à la grande famille des coléoptères mais elles sont surtout reconnaissables à leurs couleurs brillantes, vertes, cuivrées ou plus sombres. Les mâles se différencient avec leurs cuisses postérieures impressionnantes.
Ensuite il s’agit d’observer quelques détails qui nous permettent de les séparer entre différentes espèces présentes sur nos territoires.Ici, la taille  de notre sujet est comprise entre 6 et 9 mm.
Je me suis servie de cette clé en allemand, une aide précieuse!

Oedemera flavipes mâle, la nervure latérale ne fusionne pas avec le bord de l'élytre

Je vais suivre les différentes étapes proposées pour arriver à l’espèce.
  •          La nervure latérale court tout le long de la partie externe de l’élytre sans fusionner avec elle.
  •           Les pattes postérieures entièrement sombres
  •          Tête, pronotum, élytres de la même couleur
    Oedemera flavipes mâle, coloration des pattes avant à observer.*

  •          Tibias antérieurs au moins partiellement jaunes ou bruns
  •          Antennes rétrécies à partir de leur  milieu.
  •         Tête en avant des yeux plus longue que large ; pattes  avant orange ou marron
    Oedemera flavipes: détail de la coloration des palpes et des antennes*

·                Et maintenant une description complète : 



    Elytres fortement rétrécis vers l’arrière, bords internes des yeux parallèles, insecte  monochrome vert cuivré ou bronze avec seulement le dessous des antennes à la base, les palpes mandibulaires, les tibias jaunes .La base des fémurs et l’extrémité des tarses sombres pour les pattes antérieures.
Oedemera flavipes: détail du pronotum*

    Pronotum avec une faible carène, légère dépression de parte et d’autre ainsi qu’à la base, faiblement ponctué. Elytres recouverts d’une fine pubescence couchée.

Répandu de Europe, moyenne, du sud et de l’ouest.

Oedemera flavipes , mâle , vue dorsale
* Images grossies 3 fois

Rappel  sur d'autres Oedemères:
-le plus répandu: Oedemera nobilis, puisque je le vois presque sur toutes les fleurs du jardin .


jeudi 13 février 2020

Oedemera femoralis femelle


Souvent je trouve mes sujets dans le jardin au cours de mes travaux de jardinage ou de mes promenades. La piscine est aussi un endroit qui me fournit nombre de sujets.
Oedemera femoralis femelle
D’autres, comme ce coléoptère s’invitent directement dans la maison.
Nous sommes début avril (2019) et sur la fenêtre de mon cellier je vois cet insecte, blond, longiligne et bien immobile.
Nous en profitons pour faire mieux connaissance à travers une séance photo.
Ce qui m’a intrigué en premier c’est sa grande taille. Mesurée, madame atteint 17 mm.
Oedemera femoralis femelle 17mm à la toise

Oedemera femoralis est le plus grand des Oedemères  que nous ayons en France.
Grâce à un extrait de la Revue l’Entomologiste j’ai trouvé une clé des Oedemères.
La description étant peu explicite je suis contente d’avoir trouvé sur cette page des infos bien plus détaillées  et une description qui correspond bien à mes images.

Mon sujet est une femelle, comme souvent dans cette famille, les mâles ont les cuisses postérieures bien épaissies.
Oedemera femoralis détail de la tête et du pronotum*

La couleur est assez uniforme, un jaune assez clair et les cuisses présentent un anneau noir. Il m’a fallu bien regarder pour voir une zone plus grisâtre sur mon sujet.
Le corselet (pronotum) est arrondi vers l’avant et présente une carène médiane, bien visible sur l’image.
Oedemera femoralis détail des élytres*

Les élytres ont 4 nervures. Les deux premières sont reliées entre elles par une nervure transversale.
La seconde dit-on est ramifiée du côté externe.

C'est un insecte que l'on peut voir partout en France. Par contre j'ai trouvé peu d'informations sur son mode de vie, il est dit plutôt nocturne et plus répandu dans la partie sud du pays.
Oedemera femoralis détails caractéristiques.*

*Images grossies 3 fois

Rappel  sur d'autres Oedemères:
-le plus répandu: Oedemera nobilis, puisque je le vois presque sur toutes les fleurs du jardin .
-des ressemblances avec O. femoralis , mais il faut regarder le bout des élytres et la taille pour distinguer O barbara.



samedi 6 mai 2017

Chrysanthia viridissima, chrysanthie cuivrée, un coléoptère bien vert!


En enfilant, comme tous les matins, mon gilet de sauveteur  d’insectes en perdition sur la piscine, j’ai recueilli ce joli coléoptère d’un beau vert métallique brillant. Comme souvent j’ai été étonnée de la rapidité de sa récupération. Nous avons donc commencé par une séance sous les lampes qui lui a redonné du tonus rapidement, c’est-à-dire qu’il a commencé à explorer ce nouveau milieu.
Chrysanthia viridissima,taille autour de 9 mm

Je me suis ensuite attelée à sa détermination.
J’ai pensé d’abord à un Donacia mais la vue de dessous ne montre pas de poils hydrofuges.
Ensuite je suis allée vers les Oedemeridae car je pensais à un Anogcodes dont j’ai déjà vu la femelle dans le jardin. Mais sur le site en allemand ,  j’ai dû les éliminer car ,les Anogcodes n’ont qu’une épine à l’apex des tibias antérieurs or mon sujet en a 2.De plus mon sujet n’a pas du tout les yeux échancrés, ce qui le cas chez les Anogcodes.
Chrysanthia viridissima,deux épines au tibia antérieur et un coussinet au dernier tarse de la patte postérieure!

Je continue la lecture de cette clé qui présente les différentes sous-espèces d’Oedemeridae.
Une première distinction se fait entre yeux fortement échancrés et yeux pas ou peu échancrés.
Chrysanthia viridissima,des gros yeux entiers, des palpes labiaux terminés en biseau*

Dans mon cas (pas échancrés), je passe à la case 3 qui distingue les espèces avec 1 ou 2 épines sur les tibias antérieurs et des antennes à 11 articles tant chez les mâles que les femelles.

Je passe à la case 4 : 
  • les palpes  des mandibules terminées en biseau,
  •  le deuxième article des antennes  moitié moins grand que le troisième,
  •  la quatrième strie sur les élytres du même aspect que les 3 autres. Ce qui m’envoie à la précision suivante :
  • La quatrième strie ( ligne) part des épaules et court parallèlement au bord de l’élytre , laissant un espace important entre cette ligne et le bord.

Chrysanthia viridissima,une quatrième strie qui laisse un espace jusqu'au bord de l'élytre.*

Et enfin on arrive à la famille avec la description suivante : insecte petit et étroit, les lignes  des élytres peu élevées et pas granuleuses, élytres légèrement bordés à l’apex de la suture et seulement le dernier tarse des pattes postérieures recouverts d’une pilosité feutrée.
Nous voici donc à la famille des Chrysantia !

Je poursuis avec la clé de cette sous-famille toujours en allemand. Comme il y a moins d’espèces c’est plus rapide !
L’espace entre les yeux est plus large que celui entre les antennes ; les yeux sont gros proéminents et entiers.

Le pronotum n’est  que faiblement échancré dans sa partie antérieure; tous les fémurs sont sombres.
Les tibias médians et postérieurs sont sombres, les antérieurs jaunes nous voilà à C. viridissima. En voici d’autres éléments de description :
  • La partie inférieure des 2 premiers articles des antennes est jaune
    Chrysanthia viridissima,détail du pronotum en forme de coeur..*
  • Le pronotum est en forme de cœur plus large près de la tête,  marqué d’un sillon  longitudinal en son milieu, sillon interrompu en son centre,deux dépressions latérales en avant du milieu.
  • Les élytres sont couverts d’une pilosité très courte et couchée.
    Chrysanthia viridissima,détail de la pilosité très courte des élytres.*
Les larves vivent dans le bois en décomposition, les adultes sont floricoles, se rencontrent dans toute l’Europe, mais  sont plus abondants dans la partie méridionale. 
Chrysanthia viridissima,l'adulte se nourrit sur les fleurs.

Il est connu pour être un pollinisateur d’orchidées. Quel bon goût !

 *Images grossies entre 2 et 3 fois

lundi 13 juin 2016

Oedemera barbara, des dames qui aiment les fleurs jaunes

Les Coreopsis sont en fleurs dans le jardin. Et les fleurs d’un jaune éclatant attirent de nombreux insectes qui se camouflent entre les pétales nombreux.
J’y trouve souvent des Oedemea nobilis qui sont les plus connus et répandus parmi ces petits coléoptères rutilants.
Oedemera barbara sur coréopsis, la pointe des élytres brune.*

Mais en ce mois de juin quelques dames Oedemera barbara s’y rencontrent.
Comment les reconnaître ?
A leur allure d’Oedemera d’abord.
Oedemera barbara  des élytres à la pilosité plus claire et  de fines côtes.*

C’est-à-dire une taille autour d’un cm, des élytres à l’éclat métallique parcourus de longue et fines côtes, des gros yeux et la tête dans le prolongement du pronotum. Les appendices mandibulaires sont bien visibles et semblent former un rectangle presque fermé.
Oedemera barbara  détail de la tête*

 Les élytres  se rétrécissent et divergent aussi à l’apex, laissant entrevoir les ailes membraneuses sombres. A la différence de l’Oedemera nobilis de couleur verte, barbara est, dorée .Il existe d’autres Oedemera dorées , mais ici il faut observer l’apex des élytres qui est brun.

Oedemera barbara  les élytres plus courts que les ailes membraneuses*

Les antennes sont rousses et filiformes.
Les pattes rousses ont des fémurs rembrunis dans leur partie proche du genou..
Les femelles, ont les fémurs postérieurs de taille normale, alors que les mâles les ont  enflés. Je n’ai jamais vu que des femelles, j’ai lu que l’on ne rencontrait des mâles que de l’autre côté de la Méditerranée.
Oedemera barbara  vue ventrale: une fine pilosité argentée*

Le dessous de l’abdomen est couvert d’une pilosité argentée assez dense.
Lorsque j’ai « cueilli » ces deux specimens  pour les observer, les deux, ont fait la morte. Je ne les avais pas touchées, simplement j’ai mis la fleur dans une boite.
Oedemera barbara de gros yeux noirs!*
L’avantage c’est que ces dames ont été très sages pendant la séance photo qui m’a permis de bien les observer avant qu’elles ne retournent au jardin où elles pondront sans doute leurs œufs au pied des plantes..
Oedemera barbara se rencontre en France, en Italie, Espagne, Portugal Grèce. Dans le jardin, je les ai toujours rencontrées sur des fleurs jaunes où les adultes se nourrissent de nectar et de pollen.

* images grossies entre 2 et 3 fois