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lundi 16 mai 2011

Melosoma populi : la Chrysomèle du peuplier.

Voilà un bel insecte qui ne passe pas inaperçu quand on le voit dans l’herbe. Celui-ci se promenait bien esseulé dans cette vaste prairie.
Chrysomèle du peuplier, un insecte bien voyant.
Ses couleurs voyantes indiquent clairement qu’il n’est pas bon à manger. Il peut ainsi en toute impunité aller pondre ses œufs sur le peuplier puisque c’est sur cette plante et les saules marsaults que se nourrissent les larves.
Elytres rouges mais pronotum et tête noirs


La page très intéressante sur la vie de cette Chrysomèle du peuplier, phytophage indique un signe distinctif qui permet de bien l’identifier. Il s’agit de la petite tache qui se trouve à l’apex des élytres.

La flèche indique l'apex des élytres noir, signe de reconnaissance de Melosoma populi
Après cette rencontre mes images dormaient tranquillement sur le disque dur.

Melosoma populi n'est pas farouche.
Lors de notre récente sortie dans le Var je suis tombée sur de jeunes pousses de peuplier qui s’élevaient à côté d’un pied d’églantier en fleurs. En voyant les feuilles bien entamées de l’arbuste j’ai eu le réflexe de les soulever
Oh! la la…


Sous les feuilles du jeune peuplier des larves de la Chrysomèle .
Les voilà les voraces ! Des petites, des grosses, des grises et des blanches. Ce sont bien elles, les larves de ces jolies chrysomèles. Comme d’habitude, ce sont les larves qui font les dégâts sur les plantes.
Les voici à plusieurs stades.

Une toute jeune larve de Melosoma populi
Petites, elles sont grisâtres. Au dernier stade larvaire, elles sont blanches avec des points noirs.
Pour ne pas confondre avec des chenilles de papillons,  il faut regarder les pattes. Les larves de coléoptères, comme ici les Chrysomèles, ont 3 paires de pattes, c’est tout. Alors que les chenilles de papillons ont en plus des 3 paires de pattes,   des fausses pattes , en général 5 paires qui leur permettent ce déplacement en restant collées au support.

Une larve bien développée , sans doute peu avant la transformation en nymphe qui donnera ensuite l'adulte.

Les larves se trouvaient ici sur ces rejets de peuplier au  sommet des pousses, les feuilles étant bien plus tendres. Ces feuilles quand je les ai touchées   pour les retourner, étaient gluantes .Il s’agit probablement du liquide exsudé par les larves pour leur défense. Ce qui les protège aussi des prédateurs éventuels.
Leur développement est rapide, l'insecte produisant 2 ou 3 générations par an.