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mardi 19 mai 2020

Tous dans le jaune!


Les insectes aiment se promener dans les fleurs jaunes, ils y sont pourtant bien visibles. Mais la gourmandise est sans doute la plus forte.
 Je vous propose une petite promenade sur les fleurs jaunes du jardin.
Voici les fleurs  que je prends pour des chrysanthèmes des moissons. Elles se ressèment à partir de la prairie fleurie que j’avais installée à cet endroit il y a déjà 2 ans.


Voici d’abord le plus  drôle Clanoptilus rufus, un sujet sans doute batailleur au vu de l’état de ses antennes  cassées en partie. Un vrai teigneux qui n’a cessé de me garder dans son champ de vision.


Du vert sur le jaune  Psilothrix viridicoerulea, le dasyte émeraude.


 Il appartient à la sous-famille des Dasytidae . Il est commun, se nourrit sur les fleurs et mesure moins d’un cm.


Un habitué de la saison, plus ou moins abondant selon les années Exosoma lusitanicum, , le Lupérus portugais, une chrysomèle. 


L’adulte se nourrit sur diverses fleurs, en particulier les Astéracées , les larves dans les bulbes de liliacées.Tout est bon , le pissenlit attire aussi beaucoup d'insectes!


Un indésirable, gros mangeur de pétales,  Oxythyrea funesta  sans distinction de couleurs!


Ce qui a attiré mon regard sur la fleur où se tient cette mouche indéterminée, c'es' le repli du pétale . Souvent cette "construction" abrite un locataire, une petite araignée ou une larve qui s'est préparé un toit!


La fleur est suffisamment nourricière pour que l'on s'y retrouve à plusieurs , l'abeille, une Halicte femelle, collecte le pollen, le coléoptère  Exosoma lusitanicum, grignote les pétales!


La jeune sauterelle future grande sauterelle verte a choisi comme berceau les pétales délicates du pavot de Californie! 

En ces jours où la nature nous offre toute sa splendeur, ouvrons l'oeil! 

dimanche 8 mai 2016

Catalogue sur Cistes!

En cette fin d’avril les cistes sont en fleurs dans la plaine des Maures (Var) !
Essentiellement des Cistes à feuilles de sauge (Cistus salviifolius) et des Cistes de Montpellier(Cistus monspeliensis).

Leurs fleurs blanches sont de magnifiques supports pour moi : les insectes qui s’y régalent se voient de loin et de plus le fond clair les met bien en valeur.

C’est ainsi que je vous présente ces nombreux visiteurs. Les uns se régalent de pollen comme cette petite abeille solitaire, une Andrena, me souffle un aimable visiteur, Merci à lui! indéterminée.

Andrena sp.

 Je n’ai pas photographiée les abeilles mellifères : leur précieux travail pour nous régaler de leur miel, mérite qu’on ne les dérange pas ! Mais elles étaient bien présentes.

Les mouches aussi viennent se nourrir : elles sortent une langue articulée pour récolter le nectar ou le pollen.Voici la drôle  Docyra grandis.

                  Docyra grandis.


Empis probablement tessalata ,qui est carnivore vient ici compléter son régime en cherchant le précieux nectar.

Empis( tessalata)

De nombreux coléoptères se roulent dans le pollen :


  • Cardiophorus biguttattus (Cardiophore à deux taches), commun dans les régions méridionales.
Cardiophorus biguttattus 


  • Divales quadrimaculatus, bien plus petits que je vois pendant tout l’été sur de très nombreuses fleurs.
Divales quadrimaculatus


  • Oedemera nobilis, ici la femelle qui n’a pas les cuisses renflées comme le mâle.
Oedemera nobilis


  • Dans la gamme des insectes de couleur verte vous aurez reconnu le très surprenant Cerocoma schaefferi.
Cerocoma schaefferi


  • Les voraces Oxythyrea funesta ( drap mortuaire) sont présents sur toutes les fleurs !
Oxythyrea funesta ainsi qu'un diptère minuscule


  • De très petits coléoptères les Dermestes  se cachent souvent dans les étamines et s’en régalent sans qu’on soupçonne leur présence.
Dermestes, peut-être Anthrenus agustefasciatus

Plus étonnant cette magnifique chenille d’Orgya trigotephras , dont j’aurais l’occasion de reparler. Avec ces superbes couleurs et cette apparence, impossible de ne pas la voir sur la fleur blanche.
 Chenille Orgya trigotephras.

 De très jeunes sauterelles viennent aussi se restaurer dans ces fleurs tendres.
                                Toute jeune larve de sauterelle

Maintenant ces fleurs très fréquentés par ceux qui viennent s’y nourrir constituent un affût idéal par ceux qui viennent y chasser.

  • Voici lOpilion avec ses grandes pattes.
Opilion


  • Et ici un excellent chasseur ( plutôt une , c’est une femelle) toujours attentive sur les fleurs et y trouvant de quoi se nourrir : Synema globosum, l’araignée au bicorne appelée, araignée Napoléon.
Synema globosum

J’ai passé environ une heure trente dans cet important massif de Cistes. Cela donne une idée de la variété d’insectes qui sont présents. J’y étais l’après –midi; selon le moment de la journée, les rencontres varient, mais ce fut un réel plaisir de voir cette grande variété.


mercredi 13 mars 2013

Au printemps très jeunes et vieux ce côtoient.



Bien sûr il s’agit d’insectes !

Ce début de semaine qui restera pour beaucoup symbole de galères dans le Nord du pays, est assez ensoleillé et doux dans le Sud pour que les insectes reprennent leurs habitudes.

Ainsi les toutes nouvelles générations sont apparues. Déjà les Osmies, les Xylocopes sont à l’ouvrage.Ce sont des nouveaux-nés!  
 Tandis que les Bourdons,  des reines (donc des vieilles), fécondées à l'automne,  sont sortis de leur léthargie hivernale.

Dans le monde des papillons, l’Azuré des nerpruns (Celastrina argiolus)  est le premier nouveau à apparaître dans mon jardin. Il côtoie les vieux Citrons qui ont passé l’hiver à l’abri.
Sur le romarin , un mâle azuré des nerpruns, se restaure.

Parmi les petits jeunes, les drap mortuaire (Oxythyrea funesta)   sont déjà présents. Tout neufs, on distingue bien les points clairs caractéristiques sur leur pronotum. Et ils ont bon appétit.
Un gourmand, Oxythyrea funesta, tout neuf, prend des forces

Les punaises nous l’avons vu avec les gendarmes,   passent la mauvaise saison cachées au pied des plantes, ou  sous une pierre.  Hier j’ai vu que la douceur des températures  les avaient bien réveillé. Ainsi les Enoplops scapha reprennent leur activité principale : se reproduire !
On prépare l'avenir chez Enoplos scapha

Depuis quelques jours déjà j’ai vu le Moro Sphinx (Macroglossum stellatarum) voler comme à son habitude à toute vitesse à travers le jardin ! Et enfin j’ai pu en faire une médiocre photo. Surprise : il est partiellement chauve. En fait c’est un « vieux », né à l’été dernier, il a passé l’hiver à l’abri et je pense que les écailles qui manquent sont liées au frottement lorsqu’il sort et entre dans son abri !  C’est un papillon méridional qui migre en été vers les contrées plus septentrionales dans lesquelles il ne survit pas à l’hiver.

Chez les petites rainettes méridionales (Hyla meridionalis), le printemps aussi est en route, et la recherche des plans d’eau pour la ponte a commencé. C’est ainsi que hier matin, j’ai vu celle-ci, je pense qu’il s’agit d’une femelle, dans la piscine. Je suis allée la repêcher car avec la pluie, il est plus difficile d’en sortir ! Elle attendra ses copains dans l’herbe.

Pour mieux les connaître:


jeudi 19 avril 2012

Oxythyrea funesta ( Poda) , le drap mortuaire, un coléoptère qui mange des fleurs !




Le printemps, qui a fait une timide apparition avant de se remettre en sommeil,  a vu certaines de nos fleurs visitées par des insectes habituellement présents en cette saison : les cétoines. Ces insectes sont gros consommateurs de fleurs.

Si certaines d’entre elles sont joliment colorées comme la Cétoine dorée, d’autres attirent beaucoup moins le regard et dévorent les fleurs que nous attendons pour égayer le jardin ou pire nous promettre une récolte de fruits abondante.

La plus commune du moins dans mon jardin, est Oxtythyrea funesta, le drap mortuaire. Deux autres membres de la même famille lui ressemblent : Tropinata hirta et Tropinata squalida. Je vais essayer de les caractériser afin que l’on puisse mieux les reconnaitre.

*Petite précison apportée à la suite de l'interrogation de Philippe Bullot: le nom vernaculaire de l'insecte fait sans doute allusion aux tentures sombres qui marquait la maison , ou la pièce où l'on se recueillait devant un défunt.




Sur une joli fleur de trèfle, Oxythyrea et Tropinota
Et cette photo permet tout de suite de voir que nous avons à faire à deux insectes bien différents.

A gauche Oxythyrea funesta parsemé de points blancs, mais on voit bien les 6 points blancs sur le pronotum, à la manière d’une double rangée de boutons, et sur la droite un coléoptère plus poilu et moins ponctué !

 Commençons par la plus commune et de loin la plus répandue dans mon jardin.
Oxythyrea funesta, 6 points blancs sur le pronotum et 3 dents sur le tibia antérieur dont  deux orientées vers l'extérieur.

Oxythyrea funesta : souvent ponctué de blanc, elle est comme les deux autres, poilue quand l’insecte est jeune, les déplacements et frottements changent ensuite  son aspect. Le caractère le plus facilement visible ce sont les deux rangées de 3 points blancs sur le pronotum ! Facile à retenir : elle a un double boutonnage sur son veston, sauf que les boutons sont sur le dos, mais enfin ce n’est pas grave ! !

Voir ici sur la clé illustrée des Cétoines par PieZo, très facile à utiliser.

Sur le muscaris dans la garrigue: toute fraîche et encore bien poilue.

 Autre caractère bien visible sur le tibia des pattes antérieures nous avons 2 dents orientées vers l’extérieur et une autre vers l’intérieur.
Sur une fleur de renoncule, déjà entamée.

Oxythyrea funesta est phytophage, se nourrit donc de plantes et plus précisément des fleurs. Sur les fleurs l’insecte consomme étamines, pistils et parfois pétales mais bien plus rarement.
En  couple, dans une tulipe.

Il n’est pas sectaire et s’installe aussi bien sur les fleurs cultivées que sur les fleurs sauvages.

Je me suis amusée en l’espace de ces quinze derniers jours à le photographier sur bien des fleurs, je vous en propose un petit catalogue.
Sur une fleur de pommier!

C’est vrai que dans un jardin sur les fleurs des arbres fruitiers je considère qu’il n’a pas sa place, alors le matin quand il est moins véloce, je le ramasse et mes poissons s’en régalent ! C’est souvent sur les fleurs de couleurs claires qu’il aime se rassasier, ce n’est pas malin , c’est là qu’on le voit le mieux !
Sur la spirée.

J’ai lu que dans le sud nous en étions bien pourvu! Les larves se développeraient sur les racines et dans les tas de compost dont elles aident à la décomposition.
En pleine séance de reproduction dans mes iris! Ou mariage sur draps blancs!

Avec sa carapace bien solide il a peu de prédateurs. Voici une tentative insolite.
Attaquée par une Réduve irascible juvénile, sans succès!

Un juvénile de la punaise Rhinacoris iracundus, la Réduve irascible, a tenté de s’en prendre à Oxythyrea funesta. La scène a duré quelques instants. Avec  son rostre, l’attaquant cherche un  coin non protégé pour harponner sa proie. Cela a donné des images cocasses ! Mais la réussite ne fut pas au bout, d’ailleurs la cétoine avait l’air peu intimidé par l’attaquant, elle aurait pu s’envoler mais ne l’a pas fait.La scène se passe sur une fleur de thym serpolet.

Une seconde publication présentera les Tropinata hirta et squalida.

A la suite du commentaire d'un jeune entomologiste qui aime beaucoup les cétoines je rajoute un extrait de son message qui explique le rôle des Cetonidae dans la pollinisation :
"Je tenais a signaler que les cétoines sont des coléoptères pollinisateurs .... certaines plantes ,sont entomophiles ce qui signifie qu'elles ont besoin des insectes pour se reproduire. Ces derniers apportent les grains de pollen de fleur en fleur les fécondant involontairement mais chacun y gagne..... certaines plantes font appellent aux hyménoptères (abeilles, bourdons, guêpes etc) pour les attirer elles ont des couleurs et des odeurs attractives pour ces espèces et sécrètent du nectar, en gros l'énergie est dépensée dans l'attraction de l'insecte. D'autres plantes comme les rosacées (fruitiers, rose, fraisier etc) ont choisi de produire plus de pollen afin d'attirer des insectes qui ne sont pas nectarivores et qui vont se nourrir des pétales et du pollen et je vous le mets dans le mille : il s'agit principalement de coléoptères dont une famille bien spéciale : les Cetonidae (cétoines). "
Merci beaucoup d'avoir si bien expliqué ce rôle particulier!