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vendredi 1 juin 2018

Phytoecia virgula, élégant coléoptère en noir et orange.





Voici un joli coléoptère de la famille des Cerambycidae, sous-famille des Lamiinae. On en compte une centaine en Europe de l’Ouest. Mais heureusement leur aspect extérieur est souvent particulier et permet de les distinguer.
Phytoecia virgula, au repos, antennes rabattues en arrière.

Phytoceia virgula est noir avec une belle tache rouge orange sur le pronotum. Les pattes sont aussi bicolores orange et noires. Pour séparer virgula d’une espèce voisine  vulneris, il faut regarder les pattes : les tibias médians et postérieurs sont entièrement noirs.
Phytoecia virgula à la toise!

Autre détail à observer : la tache sur le pronotum, elle est située plus près du bord antérieur du pronotum. Elle est arrondie et non ponctuée au milieu.
Le élytres, la tête, le corps sont recouverts d’une pubescence blanche plus ou moins importante selon les zones.

Phytoecia virgula, les détails à observer

L’insecte mesure entre 6 et 12 mm, mon sujet est proche de 11mm.
Comme la plupart des Cerambycidae , les antennes sont insérées dans les yeux profondément échancrés. Les Lamiinae sont orthognathes , il est difficile de voir leur tête car le front est vertical par rapport au dessus de la tête et on a toujours l’impression que l’insecte refuse de vous montrer sa face.
Les ongles des Phytoecia sont bidentés.
Phytoecia virgula, les détails du pronotum: une tache orange non ponctuée au centre.

Menacé de disparition en Allemagne, il est étudié sur un site retourné à la nature .Il est lié aux  plantes herbacées. Voici quelles sont leurs principales observations :
  •          Il vole de mi-avril à mi-juin.
  •          Il recherche des plantes hôte dont le diamètre de racine est supérieur à 1 cm ;  Artemisia campestris qui est la plus fréquemment « occupée »
  •          Les racines avaient un diamètre entre 1,5 et 4 cm et une longueur entre 22 et38 cm. Les imagos ont été trouvé environ à 2 ou 3 cm dans la partie souterraine de la racine.

La femelle insère ses œufs dans la tige aérienne de la plante à 2 ou 3 cm au-dessus du collet. La larve se retourne après un premier développement et descend dans la parie souterraine de la racine où elle continue sa croissance.
Phytoecia virgula en activité, antennes vers l'avant

Chez moi j’ai trouvé deux exemplaires à proximité de cette armoise, l’armoise champêtre qui pousse dans le fond du jardin bien que je souhaite limiter sa présence. 
On rencontre Phytoecia virgula  dans le sud de l’Europe dans des zones bien exposées et sur diverses plantes : la tanaisie, certains chardons, mais aussi des anthémis, des inules , des armoises…… Il serait assez rare en France.
Infos extraites de Coléoptères phytophages d’Europe, Gaëtan du Chatenet et de ce document en allemand cité précédemment..


jeudi 26 mai 2016

Parmena balteus, le Parmène à bande.


Voici un insecte qui a choisi de m’accompagner dans la cuisine lorsque j’ai cueilli des blettes dans le jardin. Nous sommes fin mars et les blettes sont bien développées. Je fais un premier tri dans le jardin, puis sur la table de la terrasse je vérifie feuille par feuille et les locataires indésirables : limaces, chenilles ou forficules sont priés de rester à l’extérieur. C’est pourquoi j’ai été très étonnée de trouver ce coléoptère sagement installé sur la table de la cuisine. 

Parmena balteus, au repos*
Je l’ai d’abord pris, d'un peu loin,  pour un de ces jeunes bourgeons de pin. Les antennes sagement allongées le long du corps, il ne ressemblait guère à un longicorne.
Parmena balteus,à la toise*

C’est bien un Cerambycidae de la famille des Lamiinae : Parmena balteus, ou Parmène à bande,  en relation avec la bande brun sombre qui parcourt le milieu de ses élytres.
Parmena balteus, des yeux très découpés comme tous les Cerambycidae*

C’est un grand timide, il me faudra le chatouiller pour qu’il déploie ses belles antennes. Un détail est à observer pour mener à l’identification : le scape est aussi long que le 4éme article des antennes( alors qu’il est plus grand pour une espèce voisine : Parmena pubescens).
Parmena balteus, une  face orthognate*

Les Laminae présente une face orthognathe, le front est vertical et présente un angle droit avec le vertex. 

Parmena balteus,  détail du pronotum: deux pointes latérales*

Le pronotum présente  deux petites excroissances latérales.
Les élytres  sont très convexes avec les épaules effacées et parsemées de gros points plus nombreux à la base.
Parmena balteus,une large bande brune sur les élytres*

La bande plus sombre qui les traverse est bordée de poils plus clairs. L’insecte est recouvert de poils courts couchés. Un des détails qui permet d’affirmer qu’il s’agit de Parmena balteus( et non unifasciata qui lui ressemble) est l’observation de l’apex des élytres : il est rebordé uniquement sur la partie externe (et non jusqu’à l’apex comme chez unifasciata).
Parmena balteus,apex des élytres rebordés latéralement seulement*

Ce détail est peu visible à l’œil nu mais la photo permet de le voir.
Parmena balteus, détail de l'apex des élytres rebordés latéralement *

L’insecte mesure de 5 à 8mm, se rencontre de juin à septembre ( mon visiteur est donc bien précoce).En France il est commun au bord de la Méditerranée.
On le rencontre au pied des euphorbes, des asphodèles, des hellébores, mais aussi dans les tiges mortes des cassis, du sureau, des figuiers,sur le lierre…..
La larve est polyphage.

Infos issues de :

*Photos grossies 3 fois

vendredi 30 mai 2014

Iberodorcadion molitor( Dorcadion molitor), le Dorcadion meunier .


Nous avons trouvé ce joli coléoptère se promenant au soleil sur des cailloux dans une zone  bien connue sur le plateau de Caussol(06), celle de l’embut.
Avec son pronotum orné de deux pointes et ses rayures bien visibles on reconnait vite un Dorcadion (maintenant Iberodorcadion).
Iberodorcadion molitor, aime se promener sur les cailloux au soleil

Dans cette  sous-famille (Lamiinae), le front est vertical, les yeux sont profondément échancrés, les antennes y étant insérées.
Iberodorcadion molitor, des yeux échancrés enserrant les antennes

 
En France on rencontre 3 d’espèces:
*Arenarium , uniquement en Savoie
*Fuliginator, dans toute la France, c’est le plus commun, reconnaissable  à sa tête et son thorax dépourvu de pilosité.
*Molitor, le plus méridional, mais que l’on rencontre jusqu’en Côte d’or. Les larves vivent dans le sol et se nourrissent de racines de graminées.

Je vais donc essayer de vous présenter  Iberodorcadion molitor  en m’aidant de la description faite par Gaëtan du Chatenet ,dans  Coléoptères phytophages d’Europe.
Iberodorcadion molitor, rayé de blanc sur les élytres, au pronotum avec 2 protubérances latérales.

L’insecte est noir essentiellement recouvert d’un  d’une pubescence brun noir avec des lignes blanches.
Iberodorcadion molitor exemplaire héraultin , montrant la rayure blanche sur le front

 La tête en majeure partie blanchâtre, avec une tache brune entre les antennes que divise une étroite bande blanche. Cette bande blanche est bien visible sur l’exemplaire ci-dessus que j’ai vu dans l’Hérault. Celui que j'ai vu à Caussol a perdu en partie cette pilosité.

 Le Prothorax  présente sur chaque   côté  une bande de poils blancs ; sur le dessus deux fines zones de poils blancs encadrent une zone lisse et glabre.
Iberodorcadion molitor  pronotum avec une zone glabre noire encadrée de poils blancs

Les élytres en partant de la suture bordée de blanc présentent  une courte bande de  poils toujours blancs puis dans la zone de l’épaule, une longue bande et la dernière sur le côté inférieur . Ces deux longues bandes blanches se rejoignent à l’apex.
Les antennes sont souvent à partir du second article, annelées de blanc.
J’ ai trouvé deux exemplaires à deux endroits déjà cités dans les observations, l’un dans le 06 sur le plateau de Caussols, et l'autre dans l'Hérault.
On peut remarquer certaines petites différences entre ces deux exemplaires. Cela se voit bien lorsque l'on regarde la bande claire sur les élytres. Sa longueur est différente. Iberodorcadion molitor  de l'Hérault a cette bande courte(image4), tandis que l'exemplaire de Caussol a cette bande plus longue. La couleur des pattes varie aussi: rougeâtre pour la photo 4 et noirâtre pour l'exemplaire de Caussol 

Pour connaître les différentes sous espèces c'est ici

Un beau coléoptère à l'allure bien reconnaissable
 

Cet insecte est plutôt méditerranéen, mais un exemplaire a été trouvé  dans le Buech  et encore plus au nord en Côte d’or.