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dimanche 11 octobre 2015

Helicoverpa armigera :l’Armigère ou Noctuelle de la tomate



J’ai trouvé cette chenille début septembre dans l’herbe.
Helicoverpa armigera , chenille  dernière mue

Ses jolies marbrures ont attiré mon regard, elle se promenait dans l’herbe.
Comme souvent quand je ne vois pas la plante particulière consommée, je nourris la chenille avec des feuilles de pissenlit et elle a accepté.

Helicoverpa armigera , chenille  , détail gibbosité segment abdominal.*

 Helicoverpa armigera a une livrée variable mais les bandes latérales plus foncées, les fines épines sur tout le corps(visibles sur les photos grossies 3 fois) et le huitième segment abdominal avec une légère gibbosité en sont des caractères distinctifs.
Helicoverpa armigera , chenille  , détail de la tête.*

Collectée le 9 septembre, la chenille s’est nymphosée le 15 septembre et le papillon est né le 7 octobre. Son développement est rapide.

C’est la chenille qui est nocive  pour les cultures de tomates, le maïs, les œillets, les chrysanthèmes.
Voici une version verte de la chenille (l'image date de 2012)qui se nourrissait sur Dimorphoteca.

Je ne sais laquelle de ces plantes elle consommait chez moi, mais mes tomates ne présentaient pas de trous ! Il est sûr que dans une culture à grande échelle, elle n’est pas la bienvenue et on trouve sur le web de nombreux moyens de s’en débarrasser.
Helicoverpa armigera , papillon mâle

Le papillon présente une livrée variée plus ou moins claire. : ses ailes antérieures  sont ornées d’une bande brune marquée de points clairs.
Helicoverpa armigera , papillon mâle, points blanches en bordures des ailes antérieures

Mon exemplaire est un mâle : car il de couleur gris-vert tandis que  la femelle est brun orangé. Le mâle arbore des yeux très verts, que je trouve magnifiques. 
Helicoverpa armigera , papillon mâle aux beaux yeux verts tendre!*

La photo grossie 3 fois nous les montre glabres rendant visible , par endroits la composition des yeux fait de multiples facettes(les ommatidies).
Helicoverpa armigera , papillon mâle, détail de l'oeil vert.*

En France elle est présente presque partout et les papillons du sud ont la fâcheuse tendance à migrer vers les régions septentrionales en année chaude.
Helicoverpa armigera , un dernier regard!

 Mais c’est surtout dans les zones au climat doux que l’on trouve 2 voire 3 ou 4 générations.

 *Photos grossies 3 fois

jeudi 27 juin 2013

Peritelus sphaeroides, un charançon mal venu dans les vergers.


En observant fin mai certaines plantes de mon jardin, j’ai trouvé plusieurs exemplaires de ce charançon. Une fois sur les feuilles du rosier, une autre fois sur le pommier et encore sur une feuille de vigne.


L’insecte fait entre 5 et 6mm. Comme souvent les minuscules charançons, si vous touchez la feuille sur laquelle il se promène, hop, il se laisse tomber au sol. Bien difficile alors de le retrouver dans l’herbe.


J’ai pris ainsi l’habitude, quand je veux observer un insecte de plus près, de me munir d’un petit pot que je mets simplement sous la feuille et en général, la bestiole se laisse tomber là où je veux.
Peritelus sphaeroides, sous la toise : 6mm

C’est ainsi que j’ai récupéré 3 exemplaires de ce charançon.

Je n’ai pas de document le décrivant mais à l’aide des photos publiées sur insecte.org j’en suis vite arrivée à Periteles  sphaeroides. Une peste ! Bien connue des arboriculteurs. Déjà mal vu au siècle dernier.

Ce charançon, comme je l’ai observé est  polyphage. Certes ce ne sont pas 3 individus qui vont mettre à mal un arbre fruitier. Mais en nombre, ils s’attaquent aux jeunes plantations et font bien des dégâts.
Peritelus sphaeroides détail de la tête
 

Observons la bestiole avec davantage d’attention.  Grâce aux photos grossies entre 2 et 3 fois, il est possible de bien observer l'insecte.
C’est un charançon reconnaissable à son rostre court et large. Les antennes coudées se terminent par une massue. Elles s’insérent   au niveau de scrobe  très court et vue de face, le rostre est élargi , ce qui donne un aspect de petites oreilles.
Peritelus sphaeroides vue de face , rostre élargi dans la zone d'insertion des antennes.

Mais ce qui est le plus joli, une fois que l’on regarde son « habillage », ce sont ces écailles, des squamules claires, depuis le beige  jusqu’au brun clair, qui le recouvrent.


Peritelus sphaeroides au repos

Bien visibles sur la tête et les élytres elles forment un habillage très soigné. On distingue sur les élytres les stries en pointillés qui se rejoignent à l'apex de ceux-ci. Certains individus sont plus ou moins clairs mais tous portent quelques taches plus sombres .




 
Peritelus sphaeroides  détail des antennes
En utilisant un grossissement entre 3 et 4 fois on a le plaisir de voir ces détails des antennes.. Elles sont en deux parties, la première, le scape, est recouverte de poils assez   différents des écailles recouvrant tête et élytre. Le funicule se décompose en 7 articles, les deux premiers longs, les 5 autres bien plus courts. Le tout terminé par une massue

Peritelus sphaeroides face ventrale
 
Cette vue de dessous nous montre que le corps entier de l'insecte est couvert de  ces squamules. On aperçoit la chitine noire sur le corps. Mais les tarses et les antennes sont roux. On peut observer la position des hanches , les antérieures et médianes très rapprochées, les postérieures plus écartées.
 

Peritelus sphaeroides , un autre exemplaire à la coloration légèrement différente.
 
Lorsque l'on évoque les charançons on a bien souvent un a priori négatif, mais que cela ne nous prive pas de les regarder en détail et d'admirer, si cela est possible, le soin que la nature a pris de les "habiller"!





mercredi 2 mai 2012

Cacopsylla pyri, Psylle du poirier !Premiers stades de développement.


A la suite d'aimables d'observations de mes lecteurs je corrige en  mai 2015 cet article écrit en mai 2012!



Les larves trouvées sous les feuilles du poirier sont celles de Psylles du poirier, Cacopsylla pyri, et non de tigres du poirier comme je le pensais à l'origine.J'ai vu plus tard des Tigres du poirier aussi sur cet arbre mais jamais j'ai raté les stades larvaires.
Une larve de Cacopsylla pyri

Jusque-là je n’avais pas remarqué la présence de cet insecte dans mon jardin.

C’est en observant les jeunes feuilles du poirier, que j’ai remarqué des détails qui ont attiré mon attention. Quand des feuilles sont roulottées il y a toujours anguille sous roche. En déroulant certaines feuilles j’ai  vu des pucerons et leurs prédateurs,des larves de syrphes à l’œuvre.C'est une situation habituelle.
Sous la feuille, une exuvie.On dirait un petit papillon.

Mais voilà d’autres insectes dont je ne connaissais pas l’aspect .Quelques recherches plus tard je suis convaincue qu’il s’agit des premiers stades des Psylles  du poirier.
Sur la tige des feuilles et des poires beaucoup d'exuvies qui témoignent d'une mue en quantité!

Donc voici le nuisible au tout premier stade : 2 mm sur la première photo.

Quelques jours plus tard j’observe toujours les feuilles d’un autre poirier et là j’ai la confirmation qu’il s’agit bien larves de Psylles.
J'ai d'abord pensé à des cochenilles quand j'ai vu cela, en fait ce sont bien des Psylles du poirier.

Nous sommes au second stade de développement. J’ai beaucoup de mal à voir ce qui se passe sur cette petite poire. Après quelques photos et des observations minutieuses je vois deux éléments sur cette poire de 4 cm de longueur.

Portrait d'un Cacopsylla pyri au second stade: les yeux sont rouges et blancs!

Les psylles viennent de muer : je vois donc leur exuvie et les insectes nouvellement émergés. On voit encore souvent les filaments blancs qui attachent et communiquent entre l’ancienne enveloppe et l’insecte ..La bestiole fait un peu plus de 2mm mais ce n’est pas pour autant qu’elle est immobile. Les différents insectes ne cessent de déambuler sur la poire : je monte, je vais jusqu’à la tige, je retourne dans l’autre sens. Essayez donc de faire une mise au point !
Combat de Psylles sur une future poire! Quelle affiche!

Nous voici donc au second stade de développement de cette psylle. On voit bien les yeux, les antennes, les ailes élargies qui en font la caractéristique. Je ne vois pas le rostre, il faut dire qu’il est difficile de manipuler un insecte si petit. Je me suis aidée d’un cure dent pour isoler un ou deux insectes, je n’ai pas essayé de les mettre sur le dos !
Mais nous sommes  encore loin de l'aspect définitif de l'imago.(Que vous verrez en consultant les documents signalés en fin d'article).

Je ne sais pas si j’aurais l’occasion de voir des adultes : je ne le souhaite pas. J’ai  nettoyé, à la main, les endroits où j’ai aperçu des larves. Je surveillerais attentivement mes deux poiriers !

Un peu de documentation :