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samedi 25 février 2012

Pyrale du buis: le retour (Diaphana perspectalis)



Il fait doux et le soleil brille. Nous sommes bien aujourd’hui le 25 février. Profitant de ce temps agréable je suis allée inspecter mon buis  Ce buis qui avait révélé à l’automne la présence de la très vorace chenille de cette Pyrale.

Chenille entre feuilles de buis: 1les crottes vertes, 2 le nid de soie, 3 les dégâts sur la feuille.

Bien qu’ayant prélevé toutes les chenilles que j’avais vues, je me doutais bien que ce ne serait pas fini. Observant avec beaucoup d’attention les  différentes branches de l’arbuste,  j‘ai repéré des feuilles collées ensemble,  ce n’est jamais bon signe ! Mais il existe d’autres insectes qui agissent ainsi, hélas en décollant les feuilles j’ai bien vu les chenilles.

Prélevées elles me donnent l’occasion de bien les observer.
Jeune chenille:la flèche indique les mandibules de couleur brune

Moins de 8 mm, voici sans doute un tout premier stade de la chenille. La capsule céphalique est de couleur claire. On note bien la présence de 3 paires de vraies pattes, 5 pattes de fausses dont une  paire   au bout de l’abdomen, bien utile quand on passe d’une branche à l’autre. De plus la chenille fabrique un fil de soie par lequel elle reste attachée quand on secoue la branche pour la faire tomber. Grâce à ce fil, elle remontera ensuite continuer à manger les feuilles de votre beau buis !! C'est aussi cette soie qui colle les feuilles ensemble et fait un cocon protecteur pour la jeune chenille.

La capsule céphalique est rudimentaire, l’essentiel est constitué par les mandibules et les accessoires nécessaires à se nourrir. Au-dessus des mandibules les embryons de ce qui deviendront les antennes une fois la métamorphose effectuée.
Les fausses pattes sont bien visibles.

La seconde chenille est légèrement différente bien que ne faisant guère qu’un cm de longueur. La capsule céphalique est noire et les pattes aussi, je suppose qu’il s’agit d’un second stade de la chenille. Vous savez qu’elle passe par plusieurs mues avant de se transformer en chrysalide qui donnera ensuite naissance au papillon.
Placée en pleine lumière, la chenille se déplace rapidement pour chercher un abri moins exposé!

3 paires de vraies pattes (sombres), 4+1 paires de fausses pattes de couleur claire.

Je vais donc régulièrement inspecter mon buis et comme à l’automne ce seront les poissons du bassin qui se régaleront avec ces petites pestes !

Pour rappel voici les publications précédentes qui présentaient la chenille et le papillon.

vendredi 23 septembre 2011

Pyrale du buis : chrysalide et papillon ( Diaphania perspectalis)


Après avoir découvert la chenille et la chrysalide de la Pyrale du buis dans mon jardin, j’ai fait un grand nettoyage et bien nourri mes poissons. Mais j’ai eu voulu voir à quoi allait aboutir cette chenille et j’ai ramassé des chrysalides à différents stades que j’ai mis dans une boîte. Et ce qui devait arriver, arriva, le papillon a émergé de son enveloppe. Sous étroite surveillance, l’imago a été photographié. Si ce n’était ses chenilles voraces responsables de gros dégâts sur le buis,ce qui est difficile à pardonner, l’adulte est un beau papillon.
Pyrale du buis: le papillon

D’une taille raisonnable,  ailes écartées on mesure 3,5cm , le corps fait 1,5cm.
Sa bordure marron entoure les ailes d’un blanc immaculé. En saisissant le papillon je me suis rendue compte qu’il perdait très facilement les écailles brillantes des ailes. Le corps est blanc aussi avec le bout de l’abdomen sombre.
Un abdomen brillant  terminé par des poils sombres pour la Pyrale du buis adulte.


Les chrysalides à différents stades. La chrysalide s’enferme à l’intérieur d’un cocon lâche entre deux feuilles de buis ou comme je les ai vues chez moi, dans une vieille feuille de chêne roulée en « cigare ». Elle est attachée à ce support par quelques fils au bout de son abdomen. Ces fils résistent quand on secoue la feuille, il faut un peu tirer  pour détacher l’insecte.

La  photo ci- dessous permet de voir une chrysalide au début de la métamorphose. Elle est retenue par le bout de l’abdomen, la tête pend vers le bas. On y distingue nettement les yeux bien ronds et de couleur noire.
Les yeux noirs du futur papillon apparaissent à travers l'enveloppe de la chrysalide.

J’ai vu ensuite une chrysalide très proche de l’émergence. On y distingue bien la bordure brune des ailes.
Pyrale du buis: une chrysalide proche de l'émergence.

Une chrysalide n’est pas inerte. Quand je l’ai manipulée pour la poser sur son support et tenter d’en faire une photo « parlante », elle a bien protesté en se retournant et en agitant l’abdomen, la partie pointue de la chrysalide.


Il faut dire qu’elle n’aime pas la pleine lumière, puisque toutes les transformations se font à l’abri de la lumière dans un cocon opaque de feuilles. Je ne sais pas si cela est lié au fait que ce soit un papillon nocturne. Les chrysalides de Machaon, de Gazé, de Petite tortue que j’ai vues étaient attachées simplement à leur support en pleine lumière.
Une enveloppe vide : la pyrale parvenue au terme de sa métamorphose a émergé.

Voilà, ce matin j’ai trouvé le papillon qui a émergé de la chrysalide photographiée hier soir.
Une fois le papillon sorti de son enveloppe, il reste cette coquille vide, translucide qui garde la forme qui laissait deviner l’imago !
En cliquant, on voit les photos en plus grand!

mercredi 14 septembre 2011

La pyrale du buis (Diaphania perspectalis)


En voilà une vraie peste ! Comme dans beaucoup de jardin j’ai un pied de buis. C’est une bouture du pied qui se trouvait dans le jardin de ma mère, qui était une bouture de celui qui se trouvait dans le jardin de ma grand-mère. Vous comprendrez que ce buis à une valeur toute sentimentale.
D’habitude c’est une plante tranquille dans laquelle se promène de temps en temps une punaise, mais jamais de trace sur les feuilles. Une belle plante bien saine. Jusqu’à ces jours-ci. Jamais je n’avais vu une feuille desséchée ou  entamée. En ce moment des feuilles sont évidées, d'autres sèches, des fils de soie , relient les feuilles et des crottes vertes sont bien visibles!


C’est étonnant les dégâts qui sont déjà visibles ! Et bien j'ai cherché  et découvert les responsables.
Dans le buis, voici, la coupable, une chenille de Pyrale du buis.


Il s’agit d’un papillon venu d’Asie, la Pyrale du buis de son nom scientifique : Diaphania Perspectalis.

Je ne vous les présenterai pas, car je ne l’ai jamais vue.
Déplacée sur une feuille de chêne pour qu'on puisse bien la voir!


Mais des chenilles et des chrysalides oui.
Bien sûr comme toujours les chenilles sont responsables des défoliations sur le buis.
Une jeune chenille et les dégâts qu'elle cause.


Elles ont pour habitudes de se cacher entre deux feuilles qu’elles maintiennent avec des fils de soie. Si on voit 2 feuilles collées, il faut les écarter et on y trouve des chenilles souvent au début de leur développement. La présence de crottes vertes collées aux feuilles est aussi un bon indicateur.


Les chenilles en fin de croissance sont plus visibles et très véloces. D’habitude les chenilles se déplacent lentement, celles-ci sont d’une rapidité étonnante pour échapper à votre regard.  Pour nous fuir, beaucoup de chenilles se laissent tomber au sol où elles sont alors plus difficilement repérables. Celles-ci, le font aussi mais restent attachées à un fil de soie qui les relie à la feuille qu’elle dégustait. De ce fait on peut les attraper facilement !
Une chrysalide de Pyrale du buis en début de métamorphose


Les chenilles sont vertes et avec des dessins noirs sur le corps. La tête est d’un joli noir bien luisant. Quelques grandes soies parsèment le corps. Elles ont la même apparence, que ce soit aux premiers stades ou aux derniers stades de leur développement. Seule la taille varie, mais aussi leur appétit qui grandit avec leur taille. Au départ elles mangent le parenchyme de la feuille, puis s'en prennent à l'intégralité de la feuille qu'elles évident tout simplement! 


 J’ai donc trouvé des chenilles à différents stades et des chrysalides. Ces bestioles sont malignes. Beaucoup de chrysalides se font dans la plante hôte. C’est aussi le cas pour certaines de ces Pyrales du buis. Deux ou trois feuilles de buis formées en cocon et la chenille se transforme.
Une chenille qui commence sa transformation en chrysalide


Mon buis se trouve à proximité d’un chêne de grande taille et des feuilles sèches de l’automne dernier sont tombées dans le buis. Ces feuilles sont aussi utilisées pour faire une belle enveloppe bien solide dans laquelle la chenille se métamorphose. Une feuille de belle taille a ainsi contenu 3 chrysalides.

A l'intérieur du cocon , une chrysalide et des capsules céphaliques .

D’habitude j’ai une très grande tolérance vis-à-vis de tous les insectes. Mais là, en peu de temps mon buis a été trop fortement attaqué alors je sévis ! Sans produit chimique, j’utilise la bonne vieille méthode manuelle. J’attrape les chenilles ( elles ne sont pas urticantes) mais je mets des gants, j’écarte les feuilles collées ensemble et les locataires sont livrés aux poissons qui se régalent ! Rien ne se perd !
Bien cachée à l'intérieur d'une vieille feuille de chêne


En trouvant ces chenilles je me suis renseignée sur cette Pyrale et voici un site qui est très clair.


L’invasion a commencé en Alsace et la voici déjà dans le sud de la France, puisque nous sommes à 15km de la Méditerranée et que d’autres cas sont signalés dans la région.
On devine déjà le papillon dans la chrysalide: 1, la tête; 2, les ailes.


Si comme moi vous avez un ou des buis dans votre jardin, surveillez- le pour détecter tout début de présence de la Pyrale du buis.