Les fleurs commencent à poindre le bout de leur nez par-ci par-là, même si l’hiver n’a pas encore dit son dernier mot. Elles sont utiles aux butineurs, mais servent aussi de nourriture aux phytophages et parfois de couveuse à leurs larves !
Les charançons, nombreux et variés sont craints par les cultivateurs. Nombre d’entre eux abîment une partie de la récolte.
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Je fore, je fore , les graines c'est bon! |
Celui qui est le sujet de ce billet ne fait que 4 mm et ne s’en prend pas à une plante cultivée ! Ouf ! Il sera regardé avec davantage de bienveillance.
Mononychus punctumalbum, c’est lui, le charançon des iris du marais.
Les iris des marais sont des plantes qui poussent dans les zones humides et donnent de jolies fleurs jaunes vers la fin du mois de mai.
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Une seule griffe à chaque pied: cela suffit pour bien s'accrocher. |
Ces insectes se nourrissent et leurs larves se développent dans les graines produites par ces fleurs.
J’ai dans mon jardin quelques pieds de ces iris. Et par conséquent ce charançon aussi.
4 mm cela ne fait pas bien grand, mais alors qu’est-ce qu’il court bien .De plus quand il en a assez de vous voir, hop, il s’envole !
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La tache claire sur le dos est à l'origine de son nom. |
Comme bien des charançons il a un rostre qui lui sert à piquer la plante pour se trouver sa subsistance. Et ce qui leur donne cet aspect amusant ce sont les antennes fixées au milieu du rostre.Son dos est recouvert de squamules qui donne cet aspect "tricot" !
Mono et onychus : son nom signifie un seul ongle et en regardant les images on se rend compte que ses pieds se terminent par un seul ongle( beaucoup d’insectes en ont deux !).
Punctumalbum : fait allusion à la petite tache claire que l’on voit à la jointure de ses élytres sur le dos.
Il porte aussi encore le nom de pseudocari. Voici une mise au point qui nous éclaire sur ces doublons :
"il s'agit de la même bête qui a été décrite par deux auteurs différentes à des époques différents :
- punctumalbum par Herbst en 1784,
- pseudacori par Fabricius en 1792,
L’été passé, je les ai trouvés aussi sur un joli pied de glaïeul d’Illyrie qui avait choisi de s’installer dans un coin un peu ombragé du jardin. Rondouillards et très mobiles ils sont amusants à observer!