Voici le dernier charançon du genre Anthonomus qui dort sur
mon disque dur. Il est bien différent des deux précédents et surtout il n’est
pas le bienvenu dans un jardin. Je l’ai trouvé dans une zone de garrigue sur
des ronciers à mûres.
In situ, Anthonus rubi au mois de juin |
En suivant la clé d’identification d’Adolphe Hoffmann dans
Coléoptères curculionides, Faune de France(59) on voit :
- Les profémurs avec une seule dent
- L’écusson uni revêtu de pubescence blanche
- Les ongles sont appendiculés
- La pubescence dorsale est uniforme (pas des dessins particuliers)
- Le dessus est noir
Anthonomus rubi vue générale |
Voilà l’essentiel des caractères qui distingue rubi des
autres espèces d’Anthonomus.Il est essentiellement noir alors que beaucoup
d’autres sont rougeâtres avec une pubescence plus variée quand on les regarde
sans chercher les détails.
Détail du rostre (flèche noire la carène, flèche brune , le sillon latéral) |
Ses antennes sont rougeâtres mais la massue est sombre. Le
rostre fin présente une fine carène
complète mais difficile à voir sur un sujet aussi petit (environ 4mm)et un sillon latéral jusqu’à l’insertion
des antennes.(voir photo ci-dessus))
Un calus huméral marqué(flèche) |
- Le calus huméral est saillant (photo ci -dessus)
- Les pattes sont fines avec des épines aux fémurs(on les voit à gauche sur la photo)
Ce petit
charançon a la mauvaise habitude de s’en prendre aux fraisiers : l’œuf pondu
dans le bouton floral se nourrit à ses dépens et la femelle a sectionné le pédoncule de
celui-ci qui ne se développe plus, d’où son nom de coupe-bouton.
Ici sur le bouton floral de la ronce à mûre donne une idée de la petite taille de ce nuisible. |
Les adultes se voient de fin juin à juillet puis entrent en
diapause jusqu’au printemps prochain.
On le trouve partout en Europe principalement sur les ronces
à mûres, les fraisiers, mais aussi d’autres rosacées, prunellier, aubépine,…..
Comme il s’en prend à une espèce cultivée, on trouve de
nombreuses fiches le décrivant et proposant des traitements.