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dimanche 28 mars 2021

Sur la monnaie du pape : ils voient tous la vie en rose

 

Un grand carré de monnaie du pape, Lunaria annua, pousse dans le fond du jardin. Cela  fait une dizaine de jours que j’essaie d’y photographier tous ceux qui viennent s’y nourrir. Cela nous fait une page tout en rose, ce qui me plait beaucoup en cette période où voir la vie en rose manque beaucoup !

Commençons le catalogue.

Apis mellifera, plutôt brune

Celles que je vois le plus sont les abeilles mellifères(Apis mellifera). J’ai eu la chance d’y voir les deux variantes qui fréquentent le jardin. Si toutes sont Apis mellifera, je sais qu’il existe des sous- espèces et que certains apiculteurs ont fait des croisements et préfèrent certaines variantes à d’autres.

Apis mellifera déjà bien fatiguée, ses ailes très abîmées.


Je n’ai pas de ruches dans mon environnement  immédiat et les visiteuses ne sont pas assez nombreuses pour penser qu’elles viennent d’une ruche.

Je vous présente celle que je vois le plus souvent : la brune (qui serait d’origine française)Les deux premières photos.

Et maintenant voici celle que j’appelle la blonde (qui serait italienne , elle) avec les deux premiers segments de son abdomen jaune.

Une blonde d'abeille mellifère.

Avec leur langue elles plongent au cœur de la fleur pour y prélever un peu de nectar. Le pollen compacté sur leurs pattes arrières varie un peu, du très clair au légèrement jaune. l l faut dire que c’est la bourrache qui est la fleur la plus visitée par Apis mellifera et que son pollen est très blanc.

La langue se régale du nectar, la fourrure transporte le pollen, les fémurs arrière portent la pelote compactée.

Le pollen se colle partout quand l'insecte visite une fleur. Il sera transmis à une autre pour la polliniser.

Une jolie blonde qui se régale.


Parmi les visiteurs en nombre très réduit voici le joli mâle de l’Osmie cornue(Osmia cornuta), que l’on reconnait à sa fourrure rousse et surtout à sa moustache  blanche quand il sort la tête de sa fleur.

Osmia cornuta mâle, nez caché dans la fleur!


Et voici maintenant sa jolie face moustachue

Osmia cornuta montrant sa moustache blonde

Pour pouvoir faire une photo de ce mâle  il m’aura fallu patienter près d‘une semaine : tous les matins Anthophora plumipes mâle vient collecter quelques gouttes de nectar dans la monnaie du pape, mais à une telle vitesse et selon un parcours tellement zigzagant qu’il m’est souvent impossible d’en faire une photo !

Anthophora plumipes mâle avec ses belles extensions aux pattes médianes


Cette abeille se reconnait très facilement, du moins pour le mâle, aux longs poils qu’il porte sur la seconde paire de pattes, sur la face aussi on voit une belle plaque jaune, quand il ne cache pas dans la fleur !.

Vanessa atalanta


Les papillons viennent plus tard dans la journée, souvent aux heures plus chaudes à partir de onze heures.

Le Vulcain(Vanessa atalanta) est présent chez nous pendant de longues périodes , il hiverne chez nous et se montre dès les premiers jours doux.

Pieris napi
Les Piérides sont printanières et pondent ensuite leurs  œufs sur les fleurs de la monnaie du pape qui est une brassicacée, hôte de la piéride du chou.

Pieris brassicae

C’est ainsi que l’on voit la piéride du chou(Pieris brassicae)  et aussi celle du navet(Pieris napi) .

 

Pieris napi

La plupart des sujets présentés ici  ont déjà eu les honneurs du blog.

Apis mellifera : http://lejardindelucie.blogspot.com/search/label/Apis%20mellifera

Osmia cornuta : http://lejardindelucie.blogspot.com/search/label/osmie%20cornue

Anthophora plumipes : http://lejardindelucie.blogspot.com/search/label/anthophora%20plumipes

Vanessa atalanta : http://lejardindelucie.blogspot.com/2015/09/vanessa-atalanta-le-vulcain.html


dimanche 13 février 2011

Anthophora plumipes femelle est déjà réveillée!

Anthophora plumipes femelle faisant un brin de toilette le 12 février 2011!
Nous sommes seulement le 12 février. Certes il fait doux depuis quelques temps déjà, les journées sont bien ensoleillées mais ce n’est pas encore le printemps, il reste encore un bon mois et davantage à attendre.
Déjà voir les bourdons bien protégés par leur poils faire des récoltes de pollen est surprenant mais normal. Cet après- midi en entendant un bourdonnement dans le romarin, je m’attendais à voir un Bourdon ! Je fus bien surprise quand je ne vis qu’un insecte noir, avec des pattes rousses. Heureusement qu’il (en fait elle ) a décidé de se poser un peu plus loin sur une feuille de chêne et de faire un brin rapide de toilette !Une photo ! Et hop notre demoiselle s’envole.
Les pattes rousses ont vite conduit à identifier une femelle d’Anthophora plumipes, l’abeille à la longue langue que dont j’avais présenté le mâle l’an dernier.
Plus tard au cours de la saison j’avais photographié la femelle, qui a un  aspect différent de celui du mâle !
Donc le 12 février une femelle d’abeille Anthophora plumipes est sortie de son sommeil hivernal. Elle hiverne en tant qu’adulte et en principe les mâles précèdent les femelles. Mais je n’en ai encore vu aucun.
Voici cette jolie abeille Anthophora plumipes femelle se nourrissant sur une fleur de géranium(mai 2010).

Pourquoi suis-je si étonnée ? Car en général ces abeilles se voient à partir de la mi-mars ! Autre précision ce n’est pas une abeille sudiste mais elle est répartie sur toute l’Europe et j’ai trouvé bien des informations sur des sites anglais.
Abeilles à longues langues, elles aiment les fleurs de forme tubulaire comme le romarin actuellement, la pulmonaire où je les vois en avril, le trèfle ….
D’habitude je vois les Osmies en premier dans le jardin ! J’ai même été voir sous la table de la terrasse, là où elle a pondu au printemps dernier et les opercules de terre sont encore bien clos. J’avais l’air chouette à quatre pattes sous la table me tordant le cou pour voir  et bien vérifier si l’opercule de glaise était encore intact. Rien n’a encore bougé chez les Osmies.
Pour mieux connaître ces belles Anthophora plumipes voici quelques images de la femelle faites au printemps dernier.
Je l’ai surprise dans ces fleurs de géranium qu’elle aime particulièrement(photo du haut) et sur les fleurs du trèfle.
Les fleurs à tubes longs ont sa préférence: sa longue langue est très utile dans ce cas.

Comment la reconnaître. Chez moi elles sont noires mais il existe aussi des formes plus claires. Par contre les brosses rousses bien brillantes visibles sur les pattes postérieures sont un bon moyen. On les voit même en vol et quand elle butine, car c’est une gourmande quand elle a trouvé de quoi se nourrir elle va d’une fleur à l’autre, bien sûr tout cela se passe rapidement.

Anthophora plumipes mâlereconnaissable aux polis longs visibles sur sa seconde paire de pattes et à sa face claire(mai 2010).

Pour rappel voici une image du mâle à l’apparence bien différente et ce message où j’en avais parlé plus longuement.
Je vous souhaite de bientôt rencontrer ces belles abeilles  solitaires sur les fleurs.Elles ne sont pas menacées et d'une année sur l'autre je le srevoie dans le jardin, mais c'est bien la première fois que je vois une femelle si tôt dans l'année.

jeudi 15 avril 2010

Anthophora plumipes : une abeille avec une langue très longue !

Parmi les abeilles solitaires qui parcourent chaque année le jardin figure en bonne place Anthophora plumipes ! Cette petite abeille a un certain nombre de particularités qui en font une espèce que l’on peut facilement identifier en vol et encore mieux sur photo !


Le mâle Anthophora plumipes le nez dans la fleur du lamier rose.

C’est une espèce précoce puisqu’on la voit à partir du mois de mars ; avril et mai sont les mois où elles sont les plus visibles. Et en plus, elle est commune, répandue en France et même au-delà (Angleterre , Allemagne, ...)
La couleur varie entre le brun roux et le noir, mais ce n’est pas le critère le plus remarquable ! La face de l’abeille est blanche : le clypeus et le labre sont très clair et presque sans poils


La face claire de l'abeille Antthophora plumipes.

D’ailleurs ce sont surtout les mâles qui sont facilement reconnaissables !Leurs seconde paire de patte est très allongée et ornée de longues franges à l’arrière du tarse et de poils noirs bien longs sur les premier et dernier article.


Un mâle Anthophora montrant sa seconde patte bien poilue.

Autre caractéristique une langue longue, particulièrement longue !
Pendant longtemps j’ai cru que la langue des abeilles et des bourdons était cette fine pointe rigide que l’insecte dirigeait devant lui quand il s’approchait de la cible, c’est-à-dire, la fleur !
Or c’est bien plus complexe !
La page de l’OPIE schématise bien les différents éléments qui la composent !


Mâle se nettoyant la langue.

L’autre soir j’ai assisté à une scène étonnante : un mâle de Plumipes, se nettoyait la langue, ou plutôt la faisait rentrer et sortir de la gouttière qui la soutient et avec ses pattes avant, bricolait à la racine de ce dispositif ! Cela a duré bien une minute ! Bien sûr la langue rentrait et sortait à la vitesse du Tgv quand il n’est pas en grève !!En regardant les photos j’ai été surprise de voir que la langue de cette petite abeille était aussi longue que son corps ! Imaginons-nous un instant dans la même situation ! De quoi bien rigoler, n’est- ce pas ?


Une langue aussi longue sortie en entier!

A quoi lui sert donc une langue aussi longue, ma bonne dame, me direz- vous ! Ah bien, chers lecteurs, à aller chercher le nectar au fond des calices, là où les collègues à langues courtes ne peuvent pas aller ! Les fleurs de pulmonaires, de giroflée, de la consoude…
Ainsi la concurrence est moindre !

On observe ses yeux qui descendent jusqu’aux mandibules, une caractéristique qui différencie les abeilles des bourdons.
Toute cette manœuvre se fait bien à l’abri dans l’herbe !
Une dernière image de cette belle abeille.


Au repos sur des fleurs de spirée: un très bel insecte!