Affichage des articles dont le libellé est cirse. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est cirse. Afficher tous les articles

vendredi 13 juillet 2012

Anthidium florentinum, des femelles cueilleuses de coton.


L’été est une saison où l’activité des abeilles est à son maximum.
Butiner, recueillir du pollen pour nourrir ses futures larves, leur préparer un nid où elles seront à l’abri pendant la mauvaise saison, voilà de quoi occuper la journée des abeilles solitaires femelles.

Après la découpeuse de feuilles, voici maintenant la cueilleuse de coton ou même de soie !

Nous sommes dans la famille des Anthidies, ces grandes abeilles jaunes et noires qui peuvent impressionner mais qui ne s’en prennent jamais à nous. Les mâles nous tournent parfois autour car nous sommes des intrus dans leur territoire et ils nous le font savoir mais renoncent vite devant les géants que nous représentons pour eux.
Les femelles fécondées d’Anthidium florentinum qui visitent mon jardin année après année, depuis la fin du mois de juin,sont bien occupées.
Elles utilisent différents matériaux prélevés sur des végétaux.
Au travail dans les fleurs desséchées du cirse.

J’ai observé cette année le travail de l’une d’elle sur les fleurs sèches du cirse commun.

L’an passé c’était sur le cinéraire maritime qu’elle recueillait de quoi faire un nid douillet pour ses larves.

L’abeille arrive en survolant les différentes fleurs qui sont en fin de floraison et déjà bien sèches. Son choix  faist,le prélèvement commence. Avec ses mandibules , elle tire, elle tire sur les aigrettes qui surmontent les graines. On sent parfois l’effort tant elle est inclinée sur la fleur.
Anthidium florentinum tire bien fort pour détacher les aigrettes soyeuses.

Et avec ses deux paires de pattes avant elle rassemble son petit baluchon. Les pattes arrières la maintiennent fermement sur la fleur.
Sur les capitules sèches des cirses il suffit de tirer fermement pour en retirer les aigrettes soyeuses qui feront une jolie enveloppe pour son œuf et sa réserve de pollen.
L'abeille ramène les fibres végétales  sur son ventre pour en faire une petite boule.

Le tout étant placé dans une tige creuse, un  trou étroit ou comme j’ai vu faire sous ma table de terrasse où hélas le travail fut totalement vain, le petit tube étant dirigé vers le sol et tout retombait sous la table. Elle s’est pourtant échinée deux jours avant de renoncer.

Cette année c’est la première fois que je vois la femelle Anthidium florentinum prélever ces jolies aigrettes.
On voit les mandibules bien écartées pour saisir les aigrettes sèches de la fleur.

L’an passé, elle avait jeté sa préférence sur les tige laineuses du cinéraire maritime.

Là le travail est différent. Les tiges et les feuilles sont recouvertes de poils laineux. Ce sont eux que prélève l’abeille en raclant avec ses puissantes mandibules tiges et feuilles. Et une fois rassemblés, ils forment une petite boule semblable à du coton.
Perchée sous la fleur du cinéraire,Anthidium florentinum a déjà bien travaillé.

Le travail est assez long car les fibres végétales ne se détachent pas facilement.
La femelle , mandibules écartées entasse sa précieuse récolte sur son abdomen .

Et une fois la boule d’une taille jugée suffisante on s’envole.
Prête pour l'envol.Parfois la récolte tombe, mais l'insecte essaie alors de la récupérer.

Je n’ai jamais vu une abeille partir avec très peu de récolte. Concentrée sur son travail, elle ne l’abandonne pas et se laisse approcher, bien sûr sans geste brusque. C’est un spectacle que j’admire chaque fois que j’ai l’occasion de le voir. L’instinct dicte à ce petit insecte le matériau et la manière appropriée pour le recueillir afin de préparer sa descendance.