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dimanche 30 avril 2017

Tous en vert !

Le muguet est déjà presque fané chez nous, il a fleuri vers la mi-avril !
Alors pour vous souhaiter à tous un joli mois de Mai voici quelques habitants du jardin , tous en tenue printanière :un joli vert !
Rainette méditerranéenne dans la végétation

Commençons par un de ces jolis mâles de rainette méditerranéenne. La saison des amours est presque finie, seuls quelques enthousiastes continuent le soir d’appeler de leur voix sonore les compagnes. La plupart ont déjà joué leur rôle et n’aspirent plus qu’à la tranquillité dans la végétation.
Celui-ci était vraiment caché dans les herbes à 30 cm du sol dans un endroit où je ne les vois pas souvent car chacun dans ce jardin a ses coins préférés où, jour après jour je peux les retrouver !
Barbitistes fischeri sur feuille de campanule

Et j’ai vu dans ce coin humide du jardin de nombreuses jeunes sauterelles de la famille des Barbitistes. Ceux qui vivent dans le jardin sont des Barbitistes fischeri ( voir ici ce qu’ils seront devenus dans 2 mois !)
Chacun choisit un support en général aussi vert que lui pour passer la nuit et être tranquille.
Une feuille de campanule pour celui ci-dessus..


                    Les jolis dentelles de l’armoise pour celui-ci



                    Ici sur les feuilles du radis maritime, on est mieux caché!



             Et un original qui a choisi un décor flamboyant , une rose!


Psilothrix viridicoerulea sur renoncule


Et voici un visiteur régulier qui arrive en cette saison, Psilothrix viridicoerulea, il fréquente les fleurs diverses dans nos prairies. Sa jolie couleur vert métallique le rend bien visible.

Un joli mois de Mai à tous!

mercredi 13 mars 2013

Au printemps très jeunes et vieux ce côtoient.



Bien sûr il s’agit d’insectes !

Ce début de semaine qui restera pour beaucoup symbole de galères dans le Nord du pays, est assez ensoleillé et doux dans le Sud pour que les insectes reprennent leurs habitudes.

Ainsi les toutes nouvelles générations sont apparues. Déjà les Osmies, les Xylocopes sont à l’ouvrage.Ce sont des nouveaux-nés!  
 Tandis que les Bourdons,  des reines (donc des vieilles), fécondées à l'automne,  sont sortis de leur léthargie hivernale.

Dans le monde des papillons, l’Azuré des nerpruns (Celastrina argiolus)  est le premier nouveau à apparaître dans mon jardin. Il côtoie les vieux Citrons qui ont passé l’hiver à l’abri.
Sur le romarin , un mâle azuré des nerpruns, se restaure.

Parmi les petits jeunes, les drap mortuaire (Oxythyrea funesta)   sont déjà présents. Tout neufs, on distingue bien les points clairs caractéristiques sur leur pronotum. Et ils ont bon appétit.
Un gourmand, Oxythyrea funesta, tout neuf, prend des forces

Les punaises nous l’avons vu avec les gendarmes,   passent la mauvaise saison cachées au pied des plantes, ou  sous une pierre.  Hier j’ai vu que la douceur des températures  les avaient bien réveillé. Ainsi les Enoplops scapha reprennent leur activité principale : se reproduire !
On prépare l'avenir chez Enoplos scapha

Depuis quelques jours déjà j’ai vu le Moro Sphinx (Macroglossum stellatarum) voler comme à son habitude à toute vitesse à travers le jardin ! Et enfin j’ai pu en faire une médiocre photo. Surprise : il est partiellement chauve. En fait c’est un « vieux », né à l’été dernier, il a passé l’hiver à l’abri et je pense que les écailles qui manquent sont liées au frottement lorsqu’il sort et entre dans son abri !  C’est un papillon méridional qui migre en été vers les contrées plus septentrionales dans lesquelles il ne survit pas à l’hiver.

Chez les petites rainettes méridionales (Hyla meridionalis), le printemps aussi est en route, et la recherche des plans d’eau pour la ponte a commencé. C’est ainsi que hier matin, j’ai vu celle-ci, je pense qu’il s’agit d’une femelle, dans la piscine. Je suis allée la repêcher car avec la pluie, il est plus difficile d’en sortir ! Elle attendra ses copains dans l’herbe.

Pour mieux les connaître:


dimanche 3 mars 2013

Le printemps est en route : ces messieurs sont de sortie (Osmia cornuta, Xylocopa violacea, Hyla meridionalis).


En cette après –midi de dimanche ensoleillée et sentant bon le printemps avec des températures nettement radoucies, un tour au jardin s’impose.

Les rencontres y furent conformes au calendrier.

La première Osmia cornuta mâle se présente sur les fleurs du romarin. La visite fut rapide, l’insecte n’ayant que peu de temps à me consacrer. Osmia cornuta est une de nos abeilles les plus précoces et comme d’habitude, les mâles précèdent les femelles.
Osmie cornue mâle, la plus précoce de nos abeilles solitaires.

Un bourdonnement et le lourdeau de Xylocopa violacea me tourne autour de la tête. Lui aussi vient se nourrir rapidement sur le romarin. Bien reconnaissable à l'anneau  jaune qui se trouve sur les antennes, il n’est pas dangereux, même s’il cherche à impressionner. Il vient surtout surveiller les sources de nourriture possibles pour y attendre les femelles. Et il n’est pas partageur ! Mais ces dames se feront sans doute encore attendre quelques jours.
Xylocopa violacea, mâle reconnaissable à l'anneau jaune sur ses antennes.

Ma surprise fut ensuite de trouver au cœur de ce pied de blettes un locataire inattendu ! Bien caché, le mâle de rainette méridionale(Hyla meridionalis) prend le soleil. Ces petites rainettes se plaisent en général sur des endroits un peu moins au ras du sol ! Mais peut-être s’est- il fait virer du grand pampa qui est devenu un véritable HLM à rainettes. Il y en a 7 ou 8 qui y sont installées.  

La petite rainette méridionale dissimulée dans les blettes.

En tout cas nous avons eu quelques instants de conversation, très limitée de sa part et il est reparti se cacher au ras du sol sous les  larges feuilles protectrices.
Le dessous très jaune de sa gorge me fait penser qu'il s'agit d'un mâle.
Bientôt nos soirées résonneront des chants sonores de nos mâles de rainette méridionale en quête d'une compagne!
 Le printemps est en bonne voie!

Quelques informations sur Osmia cornuta, cette abeille si utile:ici

dimanche 19 août 2012

Rainette méridionale, de l'oeuf à l'adulte.


En ce temps de chaleur estivale, une petite histoire rafraîchissante.

En  mars avril, nos petites rainettes méridionales sont en pleine saison de reproduction. La piscine, et en particulier les skimmers, sont un lieu de rencontre très recherché. Un mâle expérimenté a trouvé dans cet endroit une caisse de résonance formidable qui donne encore davantage de puissance à sa voix qui est déjà une des plus fortes du monde batracien.
Voici le chapelet d'oeufs sortis de la piscine: ils entourent une herbe.

En ouvrant ainsi le couvercle du skimmer je me suis rendu compte de la présence d’une ponte. Je l’ai «  sauvé » en la recueillant dans un bocal. Et l’histoire commence, nous sommes le 6 avril.

Dans un premier temps il s’agit simplement de laisser ces œufs à l’extérieur, sur la terrasse, dans le volume d’eau que j’avais recueilli.
Plusieurs oeufs regroupés dans une petite poche gélatineuse.

Cela me permet de constater que le cordon de  "gélatine"   qui les maintient ensemble est bien solide car je n’arrive pas à isoler un œuf. Difficile de faire des photos dans un bocal , c’est ce qui explique la qualité très médiocre des images.
Un oeuf individualisé: on voit l'enveloppe bien ronde qui le protège.

J’observe tranquillement les œufs et le 8 avril les œufs sont individualisés.
Nous sommes le 11 avril: on devine deux yeux et la grande nageoire encore pliée.

Le 11 avril on devine déjà la forme du têtard dans l’œuf
Un têtard: deux yeux dans une petite tête et une grande queue .

Le 18 avril on voit bien une tête et un corps allongé. Ils sont très très mobiles et à l’aide d’infos trouvés sur le web je vais commencer à les nourrir et à m’occuper très régulièrement de les mettre dans un grand volume d’eau que je change souvent.
Vue de dessus on voit nettement les yeux

L’aventure va nous mener jusqu’à ces jours-ci

Mon premier étonnement sera de voir que les têtards ont des tailles différentes. Nés le même jour je pensais que leur développement serait le même avec de légères variantes.

En fait, le premier partira le 26 juillet, le dernier, le 15 août.

Jusqu’au mois de juillet ils grossissent, cela dure environ 3 mois. Et tout d’un coup le rythme s’accèlère. Les pattes arrière « sortent » de la poche qui gonflait leur abdomen. Ils sont toujours aquatiques mais viennent souvent à la surface de l’eau. J’ai mis dans leur bassin des cailloux, des tiges de bambous servant d’escaliers au cas où l’envie leur prendrait de sortir totalement de l’eau.

Le 19 juillet j’ai vu celui-ci avec des pattes arrière encore bien chétives.
Une transformation importante: les pattes arrières sont "libérées".

L’apparition des pattes avant peut prendre 8 jours, comme 15 jours pour le dernier.

Le premier à sortir de l'eau: il a sauté avec beaucoup de vigueur sur la nappe!

Le premier partira le 26 juillet, de nuit ! Les départs s’échelonnent jusqu’au dernier qui restera seul pendant quelques jours. Les premiers partent une fois leurs deux paires de pattes bien formées mais leur appendice caudal encore très présent.
Installé sur mon pouce , le jeune adolescent nous montre sa nageoire encore bien longue!

Heureusement le dernier se plaira davantage en ma compagnie et me permettra de voir le rétrécissement de cette nageoire qui aura servi pendant la phase aquatique de mes belles locataires du jardin.
Et voici ma dernière petite rainette "presqu'adulte", sa queue nageoire réduite à un moignon.

Arrivée au stade adulte, elle mesure environ 2 cm. Sa couleur est davantage dorée et brune que verte, mais sur mon dernier spécimen on voit ces taches qui permettent les modifications de couleurs qui s’opèrent quand elle change de support.Elle va rejoindre le jardin et la végétation le 15 août.
Prête pour le grand départ, dans le jardin!




Nombreuses dans les différents arbres arbustes ou bouquets de végétation, je n’avais encore jamais eu l’occasion de voir ces petites rainettes au début de leur vie ! Ce furent des moments d’observation bien agréables qui nous ont  tous beaucoup intrigués et intéressés !  




vendredi 11 novembre 2011

Compter les doigts et les orteils des rainettes !



Une des caractéristiques des rainettes est d’avoir les doigts et les orteils terminés par des ventouses. Les grenouilles et les crapauds ne sont pas dans ce cas.
Bien sérieux le vieux mâle rainette, posé sur son herbe de la pampa qui se balance au gré du vent!

En général je ne vois que partiellement les mains ou les pieds de la rainette.Comme c'est le cas pour ce vieux mâle prenant le soleil sur son herbe de la pampa.

Ce soir en fermant les volets, j’ai vu celle-ci collée derrière le volet en bois. Collée est le mot. La rainette a des ventouses très efficaces au bout de chaque doigt et de chaque orteil.
Scotchée sur le volet en bois, la petite rainette est fixée solidement à son support.

Ce sont ces ventouses qui lui permettent de se déplacer ainsi à la verticale sur quasiment n’importe quel support.
Ici, les geckos(Tarentes de Maurétanie) sont encore plus agiles en se déplaçant sur les plafonds.

 Revenons à ma petite rainette. Elle se croyait à l’abri derrière son volet et se voyant ainsi exposée, elle n’est pas restée longtemps dans cette inconfortable position. Lentement, mais sûrement elle a rejoint le bas du volet pour se glisser en dessous et ainsi, entre fenêtre et volet, attendre la nuit où elle repart en chasse. Le matin, en ouvrant les volets elle est souvent dans un des coins de la fenêtre, et parfois elle n’hésite pas à entrer dans la pièce, surtout en été quand le fenêtre est ouverte et qu’elle cherche la fraîcheur!
Écartant doigts et orteils, la rainette se déplace sans problème sur le volet.

C’est à l’occasion de ses déplacements que j’ai pu voir ses doigts et ses orteils bien déployés.
Les doigts sont palmés à la base et les orteils à mi longueur.
4 doigts et 5 orteils terminés par une pelote adhésive.

Les doigts au nombre de quatre, donnent à ses pattes antérieures des allures de main. J’observe aussi l’extrême mobilité de cette main dont les doigts s’écartent avec  beaucoup d’amplitude.  Les pieds comptent 5 orteils de longueurs différentes.
Ces jours ensoleillés d'automne sont les dernières occasions de voir nos petites rainettes avant qu'elles ne se mettent à l'abri pour l'hiver .

samedi 5 novembre 2011

Rainettes méridionales : dernier bain de soleil avant la pluie.




Elles l’avaient senti ! Il allait pleuvoir pendant de longues journées et l’occasion ne se présenterait pas de sitôt de se chauffer au soleil !
Un mâle rainette bien sérieux sur une feuille de bibacier

C’est ainsi qu’en début de semaine j’ai trouvé dans les différents endroits du jardin où se logent mes rainettes méridionales, des vieux mâles ronchons, des jeunes rainettes toutes pimpantes, tout ce beau monde profitant  des rayons du chaud soleil de la matinée.

Effectivement il pleut beaucoup depuis 2 ou 3 jours et c’est en voyant les fortes précipitations de ce matin que j’ai pensé à elles. Elles auront trouvé un toit à l’intérieur de la végétation qu’elles ont choisi pour résidence.

Voici d’abord un solide gaillard, un mâle adulte. Il a choisi pour domicile le néflier du Japon ( bibacier). Ses larges feuilles lui offrent sans doute un bon abri et sa floraison attire de nombreux insectes. Les quelques feuilles à ses pieds doivent aussi abriter de quoi le nourrir. Et c’est ainsi qu’il prend le soleil à 50cm du sol.
Quel joli profil pour ce gros mâle de rainette méridionale

D’abord en me regardant bien en face pas du tout intimidé par l’objectif, il en a sans doute vu d’autres. Et juste avant que je décide de le laisser à sa bronzette, voilà qu’il m’offre son meilleur profil ! Un vrai cabotin !
Agile et acrobate cette rainette méridionale s'accroche à son herbe de la pampa

En remontant sur le côté du jardin j’inspecte un énorme pied d’herbe de la pampa , c’est une adresse rainette très recherchée. En effet j’en vois quatre qui se partagent le loyer, même ici on pratique la colocation !

Deux sont totalement inaccessibles pour mon objectif. Ces herbes sont coupantes et il fait faire attention en les manipulant. Voici une jeune rainette très gracieuse accrochée à la mince feuille qui se balance au vent. Nous jouons un peu à cache cache. Et elle m'offre un beau numéro de ...cavalière!
Une rainette à cheval!

Plus loin , encore un bel adulte, un mâle sans doute au vu de la peau bien distendue de sa gorge, assis lui bien horizontalement à la jointure de la feuille.  
Serein et sûr de lui, ce mâle  rainette méridionale se chauffe le dos au soleil , gardant la tête à l'ombre.

C’est leur taille qui me permet de les différencier.  Un adulte  atteint 5 à 6 cm ! Les juvéniles que je vois ne  font 2 à 3 cm, parfois bien moins.
Pas esthétique , mais confortable pour se chauffer au soleil

La dernière avait choisi le support le moins esthétique : cette fleur sèche d’agapanthe. Les larges feuilles de la plante offrent un bon abri à nombre de locataires insectes et gastéropodes. Je sais que j’y trouve en général au moins deux rainettes ; elles choisissent le vert des feuilles pour se bronzer, mais celle-ci avait sans doute voulu changer ses habitudes pour faire ressortir le très beau vert de sa peau.

Cette fois-ci je n’ai vu que des rainettes bien vertes ! Mais d’autres sont bien mieux cachées , par exemple celle trouvée ce  matin ,  au sec dans le bac  technique de la piscine , de couleur presque noire !

dimanche 8 mai 2011

La rainette méridionale qui voulait se faire aussi grosse que....

Rainette méridionale dans un pot contenant un plant d'avocat.
Non, la petite rainette méridionale ne peut imaginer se faire aussi grosse que le bœuf !
Mais je suis toujours surprise quand je trouve les petites rainettes dans un endroit inattendu.
Celle-ci se trouve simplement dans un pot de fleurs. En fait dans un pot qui contient un plant d'avocat d'une trentaine de cm.
 Après avoir mangé le fruit acheté dans le commerce, je pose en général les noyaux dans un bac qui contient quelques herbes aromatiques à côté de la cuisine. Et une fois germé, je replante dans un pot plus grand. En cette saison, ces pots sont dans une partie moins ensoleillée du jardin pour éviter l’évaporation trop importante. Et la petite rainette s’est trouvée à l’aise dans ce coin plus frais. A côté du noyau d’avocat on se rend compte de la petite taille du batracien.Sa couleur vert printemps a attiré mon regard!

dimanche 24 avril 2011

Hyla meridionalis dans une fleur d'arum.


Bien à l'aise dans le calice de la fleur d'arum.

Juste pour le plaisir du partage, cette jolie rainette méridionale prenait le soleil ce matin avant midi dans cette confortable coupe formée par la fleur d'arum. C'est la première fois que je la vois ainsi bien en évidence.
Après les pluies des deux journées précédentes mes petites copines ont profité du soleil en différents endroits du jardin ,mais elles ont toutes respecté les conventions en s'installant sur des supports verts! Celle-ci est une originale!


jeudi 7 avril 2011

Rainettes méridionales ( Hyla meridionalis) de toutes les couleurs!

Le chant crépusculaire de mes amies les rainettes signale bien leur présence nombreuse dans le jardin. C’est l’occasion de vous présenter certaines d’entre elles.


Avec son dos très clair cette rainette est bien reconnaissable, elle vit dans ce secteur depuis plus d'un an.
« Moi, je suis Blanchette. C’est ainsi que j’ai entendu Lucie m’appeler. Mais en réalité je suis dame Blanchette de l’Hellébore. Vous avez vu mon dos. Eh oui, je ne suis pas comme mes copines de couleur uniforme. Mes taches claires sur le dos sont permanentes !
Pourquoi Blanchette de l’Hellébore ? L’hellébore est ma résidence printanière. Voilà, quand la température augmente lentement comme maintenant, je m’installe le matin sur une belle grande feuille de cette plante et j’admire le paysage. D’ici, j’ai une excellente vue sur le jardin. Et l’après –midi je rabats une partie de cette feuille pour me faire un ….parasol. C’est que j’ai le teint fragile, pas question de bronzer, j’y tiens à mon teint délicat. »

Pour se mettre à l'ombre la petite maligne a recourbé la feuille.

Laissons Blanchette sous son parasol, pour présenter deux autres petites habitantes du jardin(enfin presque).

« Lucie, j’ai trouvé deux de tes copines dans le panier des skimmer »
Presque noire , en sortant du skimmer.
C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de deux rainettes juvéniles. Voici Noiraude.
« Zut je ne suis pas noire, juste de couleur très sombre. On était bien dans ce panier à l’ombre et au frais, on avait bien dilaté nos cellules pigmentaires, c’est pourquoi nous sommes devenues presque noires. Eh oui, cela te surprend toujours. Bon, tu m’as bien vue, je veux PARTIR !

En fait elle est très brune, mais de couleur uniforme.
Zut ce bout de bois est trop moche, je m’en vais dans le rosier. J’y serai bien mieux »
Sa copine est brune avec des taches plus sombres qui resteront visibles très longtemps.
Après le départ de Noiraude et son installation dans les branches touffues du rosier de Banks, il me reste Brunette peu pressée de quitter le seau dans lequel elle a trouvé un refuge plus adéquat que le panier du skimmer.
J’en profite pour l’installer dans un bac avec de nombreuses herbes variées qui lui font un bel abri. Et ce qui devait se passer arriva. La demoiselle vira de couleur.(Ici, un épisode identique)
Pas de problème , dans l'herbe, elle reprend sa jolie couleur verte mais les taches sombres le restent
« Tu crois que je vais rester brune au milieu de l’herbe, tu rêves, nous nous adaptons facilement à notre milieu. Notre maître mot :   DI –SSI- MU- LA- TION ! Cela nous permet de voir sans être vu ! Combien de fois je te vois passer à côté du massif de fleurs dans lequel je passe mes jours à te regarder t’agiter. Mais nous ne sommes pas inquiètes, nous les petites Rainettes méridionales du jardin. C’est ainsi qu’on se passe le mot, dans le jardin de Lucie, on ne risque rien, elle nous protège bien, pas question de mettre des poisons pour tuer limaces ou pucerons. Nous on mange de bon appétit ceux qui sont trop nombreux et on maintient l’équilibre.

Sympa, la petite rainette m'a laissé le temps de vous montrer le détail de cette patte avec ses ventouses qui lui permettent d'être excellente grimpeuse.
Promis je vais rester dans l’herbe et je reste éloignée des skimmer ! ».

Ps:
Brunette n'a pas tenu sa promesse, mon mari vient à l'instant de sortir du panier d'un skimmer. Immédiatement reconnue grâce à ses taches , je l'ai installée sous le rosier en espérant qu'elle comprendra que le skimmer de la piscine n'est pas un endroit pour rainette .. Et nous continuerons à la surveiller!!

Bon printemps mes petites amies !

lundi 21 mars 2011

Hyla meridionalis en couple

« C’est le printemps et nous sommes au rendez-vous » !
Voilà ce que me dirait ce couple de rainettes méridionales, si elles avaient la parole. Les batraciens qui règnent sur mon jardin, ce sont elles, bien sûr ces petites rainettes dont la femelle adulte ne dépasse pas 6, 5cm.
Pour vous donner une idée de leur taille, voici le couple au creux de ma main.
Le mâle, comme chez les autres espèces de batraciens, est plus petit que la femelle. Mais c’est un grand bavard et c’est ce qui a trahi ce couple. D’ordinaire on entend un concert tonitruant de « Cra- a -ar …cra-a-ar » qui commence au crépuscule. Ces messiers s’affrontent en une longue conversation où chacun veut parler plus fort que l’autre.
Une courte pause photo
En cette première journée printanière, je sème quelques radis au jardin et j’entends un drôle de « cra –a », bref et éraillé. J’arrête mon travail (j’aime beaucoup être interrompue de la sorte) et me rapproche en écoutant. Mince alors c’est bien une rainette(hyla meridionalis). Elle est installée dans le skimmer de la piscine. Mais en enlevant le couvercle, plouf, un plongeon dans l’eau et là que vois-je : un couple !

Une femelle bien rondouillarde avec un mâle a l'air grincheux!
Je vous passe les péripéties qu’il m’a fallu pour les attraper et les mettre en évidence sur la petite plage. En plein soleil, c’est bien inhabituel pour des grenouilles ! Vite la femelle a repris le chemin de l’eau. C’est assez rare de voir un couple en pleine lumière. Les rainettes ne vivent pas dans l’eau mais utilisent les mares, les fossés d’irrigation, les prairies inondées et accessoirement par erreur, les piscines, pour y pondre . Seuls les têtards se développent dans l'eau avant de poursuivre leur vie dans la végétation alentour. Pendant la reproduction, le mâle est fermement accroché à sa partenaire et celui –ci supportera toutes les tribulations sans relâcher son étreinte. Rondelette comme se trouve la femelle je ne pense pas qu’elle ait déjà pondu.

Vite à l'eau et on nage !
Vite retourné dans l’eau, le couple s’éloigne rapidement !

dimanche 7 novembre 2010

Hyla meridionalis,une rainette caméléon.

Je vous présente Rana 1er, batracien de son état, et caméléon le dimanche ! Voilà l’individu qui m’a fait vivre un dimanche surprenant.



Voici Rana 1er, pas du tout impressionné par ma petite personne

Après la pluie et en attendant la prochaine qui est annoncée pour le début de la semaine, je fais des travaux de jardinage. Ici, les plantations se font à l’automne. La plante prend ainsi quelques forces avant le ralentissement passager de l’hiver, se développe bien au printemps et elle est prête à affronter la sécheresse de l’été, fatale aux végétaux trop fragiles !
Après installation de mon nouveau Plumbago du Cap issu d’un semis spontané, à un endroit adéquat, je prends mon arrosoir et je verse une bonne quantité d’eau destinée à faire adhérer la terre aux racines pour que tout se passe dans les règles.

Surprise! Au pied de mon Plumbago, un truc sombre saute. J’y regarde à deux fois, sur la terre mouillée et je vois une rainette, une de ces petites rainettes méridionales communes dans le jardin. Ebahie de la voir si sombre, je l’attrape et y regarde à deux fois. Bien que mouillée elle est vert sombre, rien n’y fait, elle ne ressemble pas à mes rainettes habituelles. Je la montre à mon mari et d’accord avec moi il convient : « Elle est vert anglais, comme la grille du balcon ».
Bon, il faut bien continuer à travailler un peu. Je prends ma petite copine(je pense maintenant qu’il s’agit plutôt d’un copain) et je l’installe dans un bac sur la terrasse. C’est là que mes pensionnaires passent le temps quand je ne peux pas m’occuper d’eux immédiatement.
L’endroit à l’air de lui plaire, elle se colle contre la paroi transparente. Bien, je peux continuer mon ouvrage.



Quand je l'ai vu ainsi décoloré, j'ai bien regretté de ne pas avoir immortalisé le batracien dans sa version sombre!
Moins d’heure plus tard je retourne prendre de ses nouvelles. Tiens elle a quitté la paroi vitrée. Bon elle s’est trouvée plus à l’aise sur le sol du bac. Je porte l’ensemble à un endroit où j’y vois mieux et c’est là que j’ai une drôle de surprise : la rainette s’est décolorée ! Je suis stupéfaite. J’avais entendu parler de ce phénomène de l’adaptation de la couleur au substrat ou au milieu.
Mais voir ma rainette vert clair, alors qu’elle était presque noire m’a éberluée.
En y regardant de plus près, on voit encore quelques souvenirs de cette couleur plus foncée. L’ensemble de la peau était encore bien plus sombre que ces quelques taches que l’on voit.



Mon nouveau copain me regarde droit dans les yeux, mais sa peau ne redevient pas sombre.


Je lui ai trouvé ensuite un cadre plus adéquat, sur un pot de fleurs, elle est restée sur la terre que j’avais choisie sombre, à dessein. Mais la coloration n’est pas rétroactive !!Elle est restée claire avec ses points sombres.
Un petit tour sur mon pantalon, après être passé par l’appareil photo que je tenais en main, puis un arrêt sur bottes et enfin retour dans la verdure. Elle s’est éclipsée sous un buisson, dans un milieu où elle est à l’abri des curieux
Mais ce matin quelle idée de se mettre juste sous ma nouvelle plantation en dehors de tout abri végétal !


Les yeux des rainettes sont irrésistibles, n'est ce pas?

C’est un phénomène vraiment impressionnant auquel il me fut donné d’assister.
Se transformer ainsi en moins d’une heure me laissera un souvenir extraordinaire.