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mercredi 20 mars 2013

Scarlet robin, Petroica boodang


C’est en voyant mon petit rouge gorge du jardin sous la pluie de ce jour gris que j’ai repensé aux couleurs éclatantes de son lointain cousin australien.
Scarlet Robin mâle.

Nous avons rencontré ce passereau  qui porte le nom de robin (rouge gorge) dans la partie sud du pays depuis l’état d’Australie du sud, en passant par celui de  Victoria jusqu’en en Nouvelle Galles du sud., tant en bord de mer qu’en moyenne montagne. Scarlet Robin , un joli nom pour un  oiseau endémique de ces régions.
Scarlet Robin, de dos, du noir , du blanc et du rouge.

C’est bien sûr le plumage bien rouge du mâle qui attire le regard. Nous nous promenions dans une forêt d’eucalyptus à la recherche de koalas et c’est alors que nous avons les avons vus. Le mâle est noir, avec quelques plumes blanches sur les ailes, une tache blanche sur le front.
Femelle Scarlet Robin , avec ses couleurs plus ternes et sa toute petite tache blanche au coin de l'oeil.

Le plumage de la femelle suit le même schéma mais ses couleurs sont plus ternes, le noir éclatant est remplacé par du brun, elle a une petite tache blanche autour de l’œil que le mâle ne présente pas ! Ils ont la taille d’une mésange, 13cm.
De dos, femelle Scarlet Robin

Ce sont des insectivores comme nos petits rouge gorge, et grands consommateurs de chenilles, surtout quand il s'agit de nourrir une nichée..
Une belle grosse chenille!

Ce mâle après la capture de cette grosse chenille a passé quelques instants sur ce tronc, à l’assommer. Il fallait qu’elle arrête de gigoter, pour qu’il puisse aller nourrir ses petits. Le nid étant totalement invisible dans le feuillage.
Le repas sera fourni "prêt à consommer"

Seule la femelle couve, nourrie par le mâle. C’est encore elle qui gardera la couvée au chaud, et plus tard tous les deux s’occuperont d’approvisionner en insectes les becs affamés.
Mâle Scarlet Robin , une poitrine bien rouge.
 
Bientôt ce seront des spectacles à observer par chez nous.

mercredi 16 janvier 2013

Mérion superbe, Malurus cyaneus, Superb Fairy wren


Voici un petit oiseau que nous avons vu souvent depuis Adélaide jusqu’à Sydney. Il s’agit du Mérion superbe, dont le mâle aux couleurs bleues porte bien son nom.
Mérion superbe mâle en plumage nuptial.

Superbe il l’est à bien des points de vue.

Son aspect
En habit de fêtes, c’est-à-dire en plumage nuptial, il arbore ces plumes bleues posées comme de délicates tuiles vernissées sur sa tête, ses joues et en haut de son dos. Du noir rehausse ce bleu en couvrant le reste de la tête et le dos.
Mérion superbe mâle

Les plumes de sa queue bien dressée, sont  longues, étroites et noires.

Le ventre est d’un gris clair très délicat. Son bec fin est bien noir. Et bien sûr cet insectivore est toujours en mouvement. Il cherche sa nourriture dans les buissons mais aussi au sol.
Femelle Mérion superbe dans un buisson de Callistémon

La femelle est bien discrète et il faut une certaine habitude pour la voir ;  ses couleurs chamois, son ventre beige sont peu voyants. Mais un critère est visible, le cercle oculaire rouge ou rougeâtre. Les plumes de la queue sont aussi étroites et toujours dressées.

Les adultes mesurent environ 14cm.
Jeune mâle en train de revêtir son beau plumage

Le mâle, en plumage d’éclipse, c’est-à-dire en tenue ordinaire est bien plus terne et ressemble à la femelle.

Superbe, disions – nous ! Le Mérion l’est aussi dans son comportement

En famille: une femelle et deux mâles

Pour élever ses petits le couple parental dispose d’aides. Cela arrive chez plusieurs espèces d’oiseaux, les jeunes adultes restent auprès des parents pour aider à nourrir la couvée, ainsi les chances de survie des oisillons sont meilleures. Parfois ce sont aussi des mâles extérieurs à la famille qui assurent ce rôle.

Autre sujet d’étonnement : madame Mérion enseigne un code à ses oisillons pendant les derniers jours de la couvaison. Code utilisé ensuite par les oisillons pour obtenir d’être nourris. Le code étant bien sûr un chant. Des universitaires australiens ont fait des études sur ce sujet et deux types d’enseignements ont été clarifiés.

Femelle Mérion superbe.

Le chant sert à identifier les oisillons Mérions pour les distinguer d’un oisillon Coucou. Car le nid des Mérions est parasité par un Coucou et le petit coucou tente de prendre la place de la couvée Mérion.

Les adultes Mérions rejettent le petit parasite ( dans 40% des cas)
Mâle apportant de quoi nourrir la couvée : des insectes.

Une autre étude complète la première .Les scientifiques ont voulu savoir quelle était la part de l’apprentissage dans ce code chanté. Ils ont déplacé des œufs de Mérion  sur le point d’éclore d’un nid de Mérion à un autre. Et les oisillons adaptaient rapidement leur chant à celui de leur mère adoptive. On peut dire qu’ils ont appris le nouveau chant indispensable pour être nourri.
Un mâle venu chercher des insectes sur notre pare -brise pendant une averse

Voilà encore bien des pistes de recherche pour mieux comprendre comment les oisillons apprennent le langage , recherches qui conduisent les scientifiques à s’interroger sur l’aptitude des bébés humains à reconnaître la langue de leur mère à la naissance.( voir l’article du Monde)

 


Superbe mâle de Mérion superbe.

 

Info complémentaire
Cet article très complet explique comment cette fois le Coucou parasite du nid de Mérion, apprend le code destiné à obtenir de la nourriture. Ces petits oiseaux sont des élèves bien futés qui apprennent très vite pour survivre.

Les oiseaux ont certes de petites cervelles mais quelles capacités !

jeudi 6 décembre 2012

Entomyzon cyanotis, Blue faced Honeyeater, le Méliphage à oreillons bleus.


Certains oiseaux ont des couleurs de plumes surprenantes, d’autres des mœurs originales, le Méliphage à oreillons bleus présente lui, une zone de peau entourant l’œil avec une intense couleur bleue. Cela ne se voit pas souvent.
Curieux, le  Méliphage arpente les grandes palmes .

D’ailleurs ce bleu est nuancé, beaucoup plus intense dans la partie inférieure. De plus l’oiseau dispose d’un bec assez fin et long pour lui permettre d’aller chercher le nectar dans les fleurs.
Cette grande plaque de peau bleue autour de l'oeil fait sa particularité.

C’est donc  une espèce de passereau qui appartient à la a famille des Meliphagidae (méliphages), une famille trouvée essentiellement en Australie et en Nouvelle-Guinée ; ils  ont développé une très longue langue terminée en pinceau pour se nourrir de nectar. On rencontre d’autres oiseaux de cette famille  en Australie,   de taille plus petite, celui-ci mesure entre 25 et 30cm(un des plus grands de la famille).Leur bec est long et  légèrement incurvé pour aller au fond des fleurs prélever le précieux nectar. Ce faisant, ils jouent un rôle dans la pollinisation des plantes qu’ils visitent .Ce rôle important est étudié et met en évidence que la disparition de certains de ces méliphages entraîne une diminution de la présence de certains arbres.A lire dans cet article de la revue La Recherche
Son bec fin et pointu est adapté pour aller cueillir le nectar au fond des fleurs.

Nous avons rencontré cet oiseau dans le Territoire du Nord. Il se promène le plus souvent dans la cime des arbres, là où se trouvent les fleurs. Celui-ci, un vrai curieux avait repéré d’autres oiseaux qui venaient se nourrir au sol et intrigué et curieux, il est  progressivement descendu du grand palmier où il se trouvait.
Très curieux, il s'interroge sur ce qu'il voit sur la barrière.

Et il s’est saisi de ce cube de fromage mis là par des campeurs pour nourrir qui en voudrait. Je ne sais pas s’il a réellement avalé ce morceau, en tout cas cela m’a permis de le voir de beaucoup plus près qu’habituellement. Autant dire qu’après cela il s’est vite envolé pour rejoindre son milieu naturel : la cime des arbres !
Je ne sais pas s'il a apprécié !