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samedi 19 septembre 2020

Une surprise!


En travaillant dans le jardin, il y a quelques jours, j’ai trouvé, sous une pierre, une chrysalide. Elle y était fixée. Je l’ai détachée et mise à l’abri dans un pot avec un couvercle transparent.


Je m'attendais à voir émerger un papillon.


J’ai  pris quelques images pour marquer une étape du développement de l’insecte. J’étais persuadée qu’il s’agissait d’un papillon de nuit, petit papillon certes, mais je suis toujours curieuse de voir qui se promène dans le jardin.

Et en début de semaine quelle ne fut pas ma surprise de voir voleter un hyménoptère dans la boite !!

Et voici un hyménoptère!


En vérifiant que ladite boite était bien fermée que dans le fond y gisait l’enveloppe de la chrysalide et rien d’autre, j’ai dû admettre que cet hyménoptère était bien issu de la chrysalide.

En y regardant de plus près il me fut facile de reconnaitre un Ichneumon, et une espèce que j’avais déjà vue dans le jardin : Ctenochares-bicolorus.

Détail de la chrysalide (ailes et antennes du futur papillon)


Cela vient confirmer que cet hyménoptère est bien un parasite de chenille.Il est connu pour parasiter les Chrysodeixis chalcites, pestes des tomates et autres plantes.

En remontant un peu dans mes observations, je me souviens avoir vu de nombreuses chenilles de Chrysodeixis-chalcites, en particulier dans mes pots de basilic et les déloger fut dur!

C'est la partie de l'abdomen distendue qui peut sembler suspecte!


Il y a donc de fortes chances que c’est dans une des chrysalides de cette noctuelle que fut pondu l’œuf qui a donné naissance à l’imago émergé dans mon pot !

Ctenochares-bicolorus


C’est bien la chenille du papillon qui a « fabriqué » l’attache qui retenait la chrysalide à sa pierre, le crémaster. Elle a  été parasitée quand elle était déjà bien installée dans sa chrysalide où les formes du  futur  papillon sont bien visibles .

Détail de la tête

En regardant l'enveloppe délaissée de la chrysalide, j'ai pu observer que le mode d'émergence ne ressemblait pas à ceux qu'emploient habituellement les papillons. Ils fendent l'enveloppe sur le dos. Elle se scinde sous la marque du pronotum. Notre hyménoptère a émergé en se dégageant par la tête où il a fait un trou assez large pour y passer tout son corps.

On sort par le haut!


On le voit bien sur la photo ci-dessus, il a même fendu l'empreinte des antennes  de son hôte involontaire.
Notre hyménoptère aura fait œuvre utile en éliminant ce papillon, certes joli mais plutôt néfaste à nos plantes cultivées.
En faisant quelques recherches , j'ai vu que Ctenochares bicolorus poursuit son extension et  qu'il est arrivé aux Pays Bas et en Belgique, tout comme le papillon qu'il parasite!

dimanche 15 septembre 2019

Physocephala vittata, diptère parasite d'hyménoptères.


Comme souvent voici un insecte trouvé sur la piscine. Un peu de vent, une envie de boire et quand on n’y prend garde on se retrouve avec les ailes un brin mouillées.
Et là plus de possibilité de décoller, on tourne entraîné par le flot.
C’est après repêchage et observation rapide,  l’occasion d’être retenu pour passer à la séance photo.
Tous les naufragés n’ont pas cet honneur. Il m’arrive souvent de trouver au bout de ma perche, des déjà connus, des déjà photographiés qui sont simplement remis dans la végétation en dehors de la zone piscine.
Physocephala vittata, femelle

Au premier coup d’œil celui-ci ne fait pas encore partie de ma collection.
Avec ses 2 ailes et ses balanciers, c’est un Diptère, une mouche pour faire simple. Mais une mouche rigolote avec son abdomen recourbé.
C’est un bon indice, cela permet de le caser dans la famille des Conopides. Cela retreint le champ des recherches.
De plus sa taille près de 15 mm élimine des espèces plus petites..
Les indices  retenus :
Une tête enflée, des antennes tendues vers l’avant, un abdomen  replié vers l’avant.
Ensuite j’ai trouvé sur le net une clé de la famille des Conopides ( en anglais) mais très facile à comprendre.
Physocephala vittata, femelle, détail de la tête avec sa longue trompe noire

1 : l’arista( le petit poil situé au bout de l’antenne) peu visible ici, mais il est bien au bout de l’antenne
2 la trompe est longue dépassant largement la face.
Le schéma de l’aile est conforme à celui des Physocephala.

Physocephala vittata, femelle, détail de l'aile

Maintenant avec ce second lien on peut aller jusqu’au genre.
Physocephala vittata, femelle, détail du gastre, avec ses premiers segments longs et étroits

Les Physocephala ont les deux premiers segments du gastre  bien plus longs que larges


1 le thorax ne présente pas de bande latérale dorée(photo1)
2 la face est entièrement claire(photo2), sa taille comprise entre  9 et 16mm
Ce qui est le cas de notre sujet : Phisocephala vittata(il mesure 14mm)


C’est une femelle : pourquoi ?

Elle présente sur le 5eme segment une excroissance appelée theca (La theca est une plaque chitinisée.)
Physocephala vittata, femelle, vue du gastre on devine une excroissance

Si l’on s’intéresse au mode de vie de ce diptère on a une explication de l’utilité de cette theca.
Phycephala vittata est endoparasite d’hyménoptères. En clair, elle pond ses œufs sur un hyménoptère et la larve se développe à l’intérieur et bien sûr aux dépens de l’hôte qui meurt.
Physocephala vittata, femelle, vue ventrale du gastre avec la theca

L’œuf dispose d’une sorte de crochet à l’un de ses pôles qui lui permet de s’accrocher à son hôte
Les hyménoptères parasités sont divers et nombreux :
 Bombus lapidarius (L.), B. terrestris (L.), B. pratorum (L.), Teralonia malvae (Rossi) (=Eucera longicornis), Megachile maritima (Kirby), Anthidium siculum Spinola, Halictus et Sphingonotus caerulans (L.).


Mais aussi des frelons ou des guêpes.
La theca sert à se fixer en vol sur l’hyménoptère et a déposer l’œuf, un seul par hôte.
L'endoparasitisme au dépens d'imagos  d'Hyménoptères est très rare chez les Insectes et fait des Conopides un groupe à part !
Ces diptères me sont moins sympathiques après avoir découvert leur mode de vie, mais ils sont présents depuis fort longtemps et la population des abeilles, bourdons et guêpes est toujours active.
Il faut ajouter que les adultes de conopides sont floricoles et jouent un rôle pour la pollinisation.
Cet article a été écrit presque entièrement avec des infos collectées sur le web, cela montre les immenses possibilités qui nous sont  ainsi  offertes.


samedi 5 mai 2018

Dalmannia dorsalis, un Diptère, parasite d'Hyménoptères.


En observant les fleurs du jardin j’y ai vu un bel insecte : jaune et noir et une allure caractéristique avec son abdomen partiellement replié. Cueilli sur son support, nous avons fait une séance photo à l’intérieur.
Il s’agit d’un conopide. C'est un Diptère, on voit d'ailleurs bien les balanciers qui remplacent la seconde paire d'ailes.

Dalmannia dorsalis, mâle se nourrissant sur une fleur de trèfle.

Une clé en anglais sert à déterminer et le genre et l’espèce :
En suivant cette clé on voit :

Darmannia dorsalis, mâle, l'arista latérale sur l'antenne
  •          L’arista implantée latéralement sur le 3ème article de l’antenne.
Dalmannia dorsalis, mâle,la cellule anale courte comme celle du dessus.




  •          Sur l’aile, la cellule anale courte, aussi longue que celle du dessus
Dalmannia dorsalis, mâle,avec son appendice filiforme.


  •          Le mâle avec un appendice filiforme aux organes génitaux

Nous voici arrivé au genre Dalmannia
Ensuite on passe à la clé suivante pour déterminer l’espèce

  •          Le scutellum est partiellement jaune
  •          L’abdomen présente dorsalement, les tergites 3 et 4 jaunes avec des deux marques noires


Dalmannia dorsalis, mâle,les coxas noirs visibles quand l'insecte nettoie sa trompe dépliée.


  •          Les coxas 1( Coxa=hanche chez l’insecte)et les autres sont noirs.
Dalmannia dorsalis, mâle,base de sa trompe avec des cils

Nous voici à Dalmannia dorsalis.
Damannia dorsalis présente une trompe  double : au repos , elle est repliée, le bout est arrondie et l’organe apparait épais. Mais à l’usage, l’engin se déplie et prend alors une belle longueur lui permettant d’aller chercher le nectar au fond des fleurs. On note le puissant muscle de la base qui sert à actionner le mécanisme et les cils situées à sa base.


Dalmannia dorsalis, mâle, trompe se repliant.

Ce beau diptère noir et jaune est largement répandu en Europe.
C’est un endoparasite de certains hyménoptères.La femelle pond un œuf sur le dos de l’Hyménoptère, un bourdon par exemple. Celui se fixe et se développe au dépend de son hôte.La nymphose se fait dans l’hôte.


Dalmannia dorsalis, mâle,en surveillance!

 Les adultes sont floricoles , c’est pourquoi on les trouve en cette saison sur les fleurs où ils attendent leur hôte.Je n’ai pas trouvé de précisions sur le choix des hôtes de cette espèce.


Dalmannia dorsalis, mâle,prêt à s'envoler sur son balai!

Mais ce n’est pas la première fois que je  les vois dans le jardin.Déjà en 2010 j'avais photographié ce mâle à cheval sur son balai! 




mardi 1 mai 2018

Myrmilla erythrocephala et Myrmilla capitata, Hyménoptères parasitant des abeilles !



La pêche est devenue une activité régulière dans mon jardin. Evidemment, vous aurez noté que je ne pêche pas au bord de la rivière ou d’un étang, mais au bord de la piscine. Celle-ci étant entouré d’herbes, de nombreux insectes vont y boire ou s’y promener. Et en général deux fois par jour, j’en retire quelques imprudents ou intrépides. Reconnus et déjà identifiés, ils sont expédiés plus loin dans l’herbe au-delà de la barrière qui entoure la piscine.
J’y fais encore bien des rencontres intéressantes d’insectes que je n’aurais jamais vus tant ils sont discrets ou vivent bien cachés dans la végétation.
C’est  un bel hyménoptère, en fait c’est une dame, que j’ai sorti de l’eau  avant-hier soir.
Myrmilla erythrocephala, femelle

Je me sers pour le décrire de « Hyménoptères vespiformes.(Sphegidae, Pompilidae, Scolidae, Sapygidae, Mutillidae), L. BERLAND, 1925, Faune de France 10 » , disponible sur le net.
La famille à laquelle appartient notre sujet est celle des Mutillidae : le thorax est fait d’un seul morceau sans sutures visibles, les femelles sont souvent aptères.
Ensuite il faut savoir si c’est un mâle ou une femelle. Les femelles n’ont jamais d’ailes, les mâles oui, le plus souvent ; les antennes des mâles ont 13 articles, celles des femelles seulement douze.
Mon individu est une femelle.
Myrmilla erythrocephala, femelle avec sa pilosité dressée en plus des soies couchées surtout sur l'abdomen

On arrive au genre Myrmilla en observant:
  •          la tête, plus large que le thorax
  •          le deuxième article des antennes au moins deux fois  aussi long que le troisième(1 sur la photo détaillée de la tête)
  •          premier segment abdominal portant sur les côtés une petite apophyse(3 sur la photo ci-dessous)

Etape suivante : quelle espèce de Myrmilla ?
On suit la clé:
  •       le deuxième tergite abdominal n’a pas de tache claire, on passe à la suite
  •        ensuite il faut observer les deux petits appendices que l’on voit en haut du premier segment abdominal. En regardant l’insecte se promener c’est bien difficile à voir. Mais grâce aux photos de l’insecte en mouvement on l’aperçoit. Ensuite il faut déterminer si cet appendice est simple, en crochet tourné vers l’arrière.
Myrmilla erythrocephala, femelle, détails à observer

J’ai opté pour la première alternative. D’autres éléments viendront ensuite confirmer mon identification
J’observe bien :
  •          Le premier sternite abdominal muni, en dessous, d'un appendice dentiforme ou spiniforme plus ou moins allongé (1 sur la photo ci-dessus),
  •           tubercules antennaires noirs, dentiformes (2);
Myrmilla erythrocephala, femelle, détails des antennes.

Heureusement des schémas viennent éclairer cette description et c’est ainsi que je suis sûre d’être en présence de Myrmilla erythrocephala.
La description donne des précisions supplémentaires.
La taille des femelle oscille entre 9 et 13mm, cela dépend de la nourriture ingurgitée par la larve.
Myrmilla erythrocephala, femelle, des bandes claires sur les tergites abdominaux, surtout le troisième.

L’abdomen est noir avec 3 bandes claires soyeuses, sur le bord postérieur du  premier tergite elle est large, sur le second elle possède au milieu une avancée en forme de pointe, le troisième  tergite est presque entièrement recouvert.

Au fait quelles sont les mœurs de ces hyménoptères ?

Les Mutillidae sont des parasites qui pondent, pour simplifier, leur œuf dans le nid d’une autre abeille solitaire, à côté de son œuf. La larve du parasite mange celle de l’abeille .
Certaines  Mutillidae s’attaquent à une espèce particulière d’abeilles.
Si la parasite est attaquée par la femelle qui défend son nid, son tégument est solide et résiste bien. De même la plupart d’entre elles possèdent un dard et sont capables d’infliger des piqures douloureuses, alors pas question de toucher ces dames !
En photographiant Myrmilla erythrocephala, je me suis souvenue avoir vu un individu semblable l’an passé, j’étais persuadée que c’était la même espèce.
Or non !
Myrmilla capitata, femelle

Au premier abord on voit que la tête est noire et non rouge.
D’ailleurs je l’avais identifié comme Myrmilla capitata.
Elle présente les caractères de la famille des Myrmilla mais :
  •        le premier tergite abdominal présente bien un appendice sur chaque côté
  •      ensuite cela diffère car les tubercules antennaires sont rouges, on n’y voit absolument pas les petites pointes latérales, le front est lisse

Myrmilla capitata, femelle,  avec sonappendice sur le 1er tergite

Ensuite la tête est noire, les 4 et 5eme tergites abdominaux sont dépourvus de bandes claires. Sur le 3eme tergite la bande pileuse blanche n’occupe pas tout le tergite ; il s’agit là de Myrmilla capitata.
Comparaison Myrmilla capitata , à gauche, Myrmilla erythrocephala, à droite

Ces deux espèces  sont surtout répandues autour de la Méditerranée.  On sait que M. capitata parasite une espèce d’Halicte.Je sais pour les avoir observées que plusieurs espèces d’Halictes fréquentent mon jardin. J’ai aussi vu dans la garrigue de manière furtive des Mutillidae qui disparaissaient bien trop vite sous les cailloux pour pouvoir les photographier.
Heureusement je vois beaucoup plus d'abeilles solitaires"utiles" que leurs parasites .

lundi 18 septembre 2017

Haltichella rufipes, petit hyménoptère parasite, utile au jardin!

Le monde des hyménoptères est extrêmement varié, depuis les plus gros bien colorés et  impressionnant par leur taille, à certains petits et discrets dont nous ignorons l’essentiel.
Mon sujet fait partie de ces derniers.
Haltichella rufipes, en avant toute!*

Recueilli surnageant sur la piscine ce n’est que sous l’œil grossissant de mon objectif qu’il a révélé tous ses détails.

Peu de couleurs, il est surtout noir, mais avec une chitine joliment et régulièrement ponctuée, ainsi qu’une fine pilosité claire.
Haltichella rufipes, au repos  après le bain*

Pas de longues pattes mais des tibias à l’apex roux ainsi que les tarses (d’où l’adjectif rufipes)et surtout des fémurs arrières épaissi !

Un gastre en forme d’amande, de jolies antennes qui peuvent se rabattre entre les yeux et surtout deux pointes qui prolongent le scutellum.


Haltichella rufipes, les deux épines du scutellum*

Ce sont ces deux pointes qui permettent d’identifier Halchitella rufipes.
C’est un hyménoptère de la grande famille des Chalcididae(3500 espèces). Ils parasitent des larves de diptères, lépidoptères ou coléoptères en limitant la prolifération de certains insectes ravageurs.

Haltichella rufipes, vue ventrale: tout est bien rangé!*

L’insecte mesure autour de 4 mm. C’est un des Chalcididae les plus répandus en France, on le trouve dans les espaces forestiers  par exemple. Chez moi, cet espace se résume à une haie de noisetiers.
Haltichella rufipes, vue de face, de grands yeux!*

Haltichella passe inaperçu sur la mousse ou la litière, c’est un  parasite de larve de Lagria hirta (très présent dans les herbes dans mon jardin) mais aussi de  Ptilinus pectinicornis, qu’il vaut mieux ne pas croiser.

Haltichella rufipes, après le bain ,on essaie  avec les pattes sur l'abdomen!*

Mais à son actif aussi des microlépidoptères  tels que :
- Grapholita molesta (tordeuse orientale du pêcher)
- Lobesia (Polychrosis) botrana(ravageur de la vigne).

Ce petit hyménoptère que j'ai trouvé début avril est donc bien utile dans un jardin pour réguler la population de quelques indésirables.

Pour rappel j'avais déjà rencontré un autre Chalcidien :Brachymeria femorata,  et c'est sa ressemblance avec lui qui m'a orienté vers cette famille.

 * Images grossies autour de 3 fois



vendredi 25 avril 2014

Brachymeria femorata, une guêpe minuscule qui protège les choux!


Dans la nombreuse famille des hyménoptères il existe des espèces bien surprenantes. Voici Brachymeria femorata. Pour simplifier, on va dire qu’il s’agit d’une guêpe parasite. Elle parasite les chrysalides de Pieridae ( en particulier  Piéris rapae et Pieris brassicae …)
Brachymeria femorata sur feuille de pommier

Ces guêpes de la famille des Chalcididés sont très petites et fort nombreuses. Comme souvent les insectes qui sont en relation avec nos plantes cultivées sont bien étudiés. J’ai trouvé ainsi un texte qui étudiait cette petite guêpe qui parasite les chrysalides de la piéride du chou, en Egypte au début du XXéme siècle .Elle est considérée comme limitant fortement l’impact de la piéride. De là, le titre, elle est considérée comme bénéfique pour nos choux attaqués par les Piérides!
Brachymeria femorata  une minuscule  guêpe

Je l’ai rencontré sur mon pommier magnifiquement en fleurs. J’ai été bien intrigué pour savoir où le ranger : Diptères (2 ailes) ou Hyménoptères (avec 4 ailes). L’insecte fait 4mm, il est bien difficile à l’œil nu d’en voir les détails. Jaune et noir ce sont bien souvent des couleurs de guêpe !

Sa taille de guêpe est visible sous ses ailes peu nervurées.

 C’est bien une guêpe, elle a cette particularité d’avoir une séparation nette entre la partie avant de l’insecte et la seconde partie, le gastre. C’est ce que l’appelle la taille de guêpe.

Observons-le grossi comme toujours entre 3 et 4 fois.
Brachymeria femorata  une guêpe  aux fémurs postérieurs dentés

D’abord les pattes postérieures. Les fémurs sont énormes et dentés ! Une très jolie finition. Le tibia lui est tronqué en biais, un autre critère de détermination.On observe aussi des hanches démesurées. Cette configuration est propice au saut, en cas de danger !
Brachymeria femorata  :le détail de ses pattes arrières si particulières


La tête porte de très gros yeux, des antennes noires dont  le dernier article est jaune. Comme le reste du corps, elle est fortement ponctuée et pourvue d’une fine pilosité blanche.

Brachymeria femorata, la tête
Les Chalcidiens ont la particularité d’avoir des antennes coudées au bout d’un long scape et comprendre à leur début un tout petit article appelé « anneli »juste après le pédicelle(qui est le premier article de l’antenne) et ensuite 7 articles de taille identique.
Brachymeria femorata  détail de l'antenne
Je conçois que de le voir dans la nature est bien difficile. On peut encore une fois admirer la complexité dans le moindre détail de l’insecte. Mais les antennes sont bien sûr essentielles pour les insectes. D’ailleurs elles sont toujours en mouvement .
 
Vue de face avec de solides mandibules.

L’insecte bien sûr vole très bien c’est ce que j’ai constaté en retrouvant il y a peu, un second exemplaire.Il s’est envolé plusieurs fois et je n’ai jamais réussi à le photographier. Et celui-ci ne demandera pas son reste après la séance photo!