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lundi 25 janvier 2021

Antrocephalus hypsopygiae (probable), un petit hyménoptère parasite de lépidoptères.

 La famille des hyménoptères est très nombreuse et parmi ceux qui ont une « taille de guêpe » certains ont des allures étonnantes. Quand j’ai vu celui-ci sur la piscine il m’a bien sûr rappelé que j’avais déjà photographié Haltichella rufipes, mais , il y a toujours un mais, j’ai vu de suite bien des différences. Les premières sont les couleurs : le sujet d’aujourd’hui est bien plus coloré, la base des antennes, les pattes , en particulier les postérieures sont d’un beau rouge brique.

Antrocephalus  hypsopygiae , 6mm.


Et puis cette tête : une magnifique carène borde les yeux et passe entre l’ocelle antérieure et les 2 postérieures. L’avant de la tête est très creusée ce qui lui vaut le nom de « antrocephalus ( tête  avec une antre, ici un creux très marqué)

Les détails de la carène bien marquée et remarquable


Ensuite le web est une ressource généreuse, j’ai trouvé sur un site catalan

 une très bonne description dont je retiens les éléments suivants :

-La tête aux carènes bien visibles et reliées en arc passant entre les ocelles

-les ailes avec 2 taches plus foncées (peu visible sur mes photos)

-écusson avec 2 dents.

Ces détails me confortent dans mon identification.

Des détails à observer 


Pour résumer : nous sommes chez les Chalcidiens à cause des antennes coudées et des fémurs postérieurs élargis et dans la sous-famille des Haltichellinae puis dans le genre Antrocephalus(à cause de la tête) et il n’y aurait qu’une espèce présente chez nous  , hypsopygiae. Une particularité de cette espèce se voit sur la face interne du fémur postérieur : une ondulation  ou une encoche selon l’angle  où on regarde.

Antrocephalus  hypsopygiae, un insecte aux belles finitions!


Ce qui fait de cette identification une probabilité et non une certitude. Mis à part ce doute on peut admirer la régularité des points sur le dos, chaque point bien régulier possède un petit poil. Les fémurs eux une un léger duvet à leur surface qui leur donne un reflet argenté !

L'abdomen très pointu ainsi que les antennes assez élancées nous mettrait en présence d'une femelle.

J’ai trouvé peu d’informations sur cette espèce qui est parasite de chenilles de Lépidoptères.Comme il y a beaucoup de papillons d'espèces diverses qui se promènent dans le jardin ce n'est pas étonnant de trouver une guêpe qui en limite

le nombre.

samedi 19 septembre 2020

Une surprise!


En travaillant dans le jardin, il y a quelques jours, j’ai trouvé, sous une pierre, une chrysalide. Elle y était fixée. Je l’ai détachée et mise à l’abri dans un pot avec un couvercle transparent.


Je m'attendais à voir émerger un papillon.


J’ai  pris quelques images pour marquer une étape du développement de l’insecte. J’étais persuadée qu’il s’agissait d’un papillon de nuit, petit papillon certes, mais je suis toujours curieuse de voir qui se promène dans le jardin.

Et en début de semaine quelle ne fut pas ma surprise de voir voleter un hyménoptère dans la boite !!

Et voici un hyménoptère!


En vérifiant que ladite boite était bien fermée que dans le fond y gisait l’enveloppe de la chrysalide et rien d’autre, j’ai dû admettre que cet hyménoptère était bien issu de la chrysalide.

En y regardant de plus près il me fut facile de reconnaitre un Ichneumon, et une espèce que j’avais déjà vue dans le jardin : Ctenochares-bicolorus.

Détail de la chrysalide (ailes et antennes du futur papillon)


Cela vient confirmer que cet hyménoptère est bien un parasite de chenille.Il est connu pour parasiter les Chrysodeixis chalcites, pestes des tomates et autres plantes.

En remontant un peu dans mes observations, je me souviens avoir vu de nombreuses chenilles de Chrysodeixis-chalcites, en particulier dans mes pots de basilic et les déloger fut dur!

C'est la partie de l'abdomen distendue qui peut sembler suspecte!


Il y a donc de fortes chances que c’est dans une des chrysalides de cette noctuelle que fut pondu l’œuf qui a donné naissance à l’imago émergé dans mon pot !

Ctenochares-bicolorus


C’est bien la chenille du papillon qui a « fabriqué » l’attache qui retenait la chrysalide à sa pierre, le crémaster. Elle a  été parasitée quand elle était déjà bien installée dans sa chrysalide où les formes du  futur  papillon sont bien visibles .

Détail de la tête

En regardant l'enveloppe délaissée de la chrysalide, j'ai pu observer que le mode d'émergence ne ressemblait pas à ceux qu'emploient habituellement les papillons. Ils fendent l'enveloppe sur le dos. Elle se scinde sous la marque du pronotum. Notre hyménoptère a émergé en se dégageant par la tête où il a fait un trou assez large pour y passer tout son corps.

On sort par le haut!


On le voit bien sur la photo ci-dessus, il a même fendu l'empreinte des antennes  de son hôte involontaire.
Notre hyménoptère aura fait œuvre utile en éliminant ce papillon, certes joli mais plutôt néfaste à nos plantes cultivées.
En faisant quelques recherches , j'ai vu que Ctenochares bicolorus poursuit son extension et  qu'il est arrivé aux Pays Bas et en Belgique, tout comme le papillon qu'il parasite!