Les punaises adultes ont passé l’hiver cachées dans des
abris, sous une pierre, dans un trou, …
Depuis le mois de mars les voilà à la recherche d’un
congénère pour assurer leur descendance. C’est ainsi que j’ai vu ces deux
punaises de la famille des Stenocephalidae
se promener sur la végétation.
Ce sont de grandes punaises (12à15mm) à la couleur brune, au
corps allongé et c’est la tête qui est remarquable comme fendue en deux, ce qui
est à l’origine de leur nom.
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Dicranocephalus agilis, les zones à observer |
Il y a bien sûr plusieurs espèces de Dicranocephalus (5)
présentes en France, les deux présentes dans mon jardin sont les plus courantes.
Des critères bien visibles permettent de les différencier.
Où faut-il regarder ?
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Dicranocephalus agilis, détail de la tête: la flèche indique l'anneau sombre sur le milieu du 2éme article de l'antenne |
Les antennes
Agilis a un anneau noir au milieu du deuxième article
antennaire
Albipes n’a pas d’anneau au milieu, il est blanc sur sa plus
grande partie.
Tous les deux ont le second article qui se termine par du
noir, il donc bien regarder le milieu du second article, la différence se situe
là!
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Dicranocephalus agilis, les taches claires à la limite de la corie et de la membrane, et les boursouflures entre les nervures de la membrane de l'aile |
La membrane
C’est la partie fine, translucide au bout de l’aile
extérieure de ces punaises. Elle est formée de deux cellules dont l’une est
fortement nervurée.
Agilis présente
des boursouflures entre ces nervures
Albipes a une membrane lisse entre les nervures
Les taches blanches
à la limite de la corie et de la membrane
Toujours sur cette aile à la limite de la zone « dure »
et la zone membraneuse que nous avons
examinée précédemment on voit des taches blanches chez nos deux espèces mais
Agilis a des taches
bien visibles et nettes
Albipes des taches
moins grandes
C'est le critère le moins discriminant, à mon avis.
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Dicranocephalus albipes, les flèches indiquent les différences avec agilis |
Quand on les observe dans la nature le détail des antennes est celui qui se « voit »le mieux. Pour un œil exercé les deux autres critères
sont aussi visibles.
Parmi les exemplaires que je vois régulièrement, les
Dicranocephalus albipes sont moins nombreux chez moi, et ont un profil plus
élancé.
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Dicranocephalus albipes, couple, femelle à droite, on voit toute de suite le second article des antennes majoritairement clair |
Tous deux aiment les euphorbes c’est souvent là ou à
proximité de ces plantes que je les photographie. Les œufs sont pondus sur ces
plantes et servent de nourriture aux larves.