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vendredi 24 avril 2015

Dicranocephalus albipes et agilis : on se ressemble mais nous ne sommes pas tout à fait pareils !

Les punaises adultes ont passé l’hiver cachées dans des abris, sous une pierre, dans un trou, …
Depuis le mois de mars les voilà à la recherche d’un congénère pour assurer leur descendance. C’est ainsi que j’ai vu ces deux punaises de la famille des  Stenocephalidae se promener sur la végétation.
Ce sont de grandes punaises (12à15mm) à la couleur brune, au corps allongé et c’est la tête qui est remarquable comme fendue en deux, ce qui est à l’origine de leur nom.
Dicranocephalus agilis, les zones  à observer

Il y a bien sûr plusieurs espèces de Dicranocephalus (5) présentes en France, les deux présentes dans mon jardin sont les plus courantes.
Des critères bien visibles permettent de les différencier.
 Où faut-il regarder ?
Dicranocephalus agilis, détail de la tête: la flèche indique l'anneau sombre sur le milieu du 2éme article de l'antenne 

Les antennes

Agilis a un anneau noir au milieu du deuxième article antennaire
Albipes n’a pas d’anneau au milieu, il est blanc sur sa plus grande partie.
Tous les deux ont le second article qui se termine par du noir, il donc bien regarder le milieu du second article, la différence se situe là!
 
Dicranocephalus agilis, les taches claires à la limite de la corie et de la membrane, et les  boursouflures entre les nervures de la membrane de l'aile
La membrane
C’est la partie fine, translucide au bout de l’aile extérieure de ces punaises. Elle est formée de deux cellules dont l’une est fortement nervurée.
Agilis présente des boursouflures entre ces nervures
Albipes  a une membrane lisse entre les nervures

Les taches blanches à la limite de la corie et de la membrane
Toujours sur cette aile à la limite de la zone « dure » et la zone membraneuse que  nous avons examinée précédemment on voit des taches blanches chez nos deux espèces mais
Agilis a des taches bien visibles  et nettes
Albipes des taches moins grandes
C'est le critère le moins discriminant, à mon avis.
Dicranocephalus albipes, les flèches indiquent les différences avec agilis

Quand on les observe dans la nature le détail des antennes est celui  qui se « voit »le mieux. Pour un œil exercé les deux autres critères sont aussi visibles.


Parmi les exemplaires que je vois régulièrement, les Dicranocephalus albipes sont moins nombreux chez moi, et ont un profil plus élancé.
Dicranocephalus albipes, couple, femelle à droite, on voit toute de suite le second article des antennes majoritairement clair


Tous deux aiment les euphorbes c’est souvent là ou à proximité de ces plantes que je les photographie. Les œufs sont pondus sur ces plantes et servent de nourriture aux larves.
Dicranocephalus agilis, couple, femelle à droite, elle est plus grande que le mâle.On voit "les pointillés" entre les nervures, ce sont les fameuses boursouflures.

En ce moment ils sont bien occupés et on peut les observer plus facilement!