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jeudi 6 octobre 2011

Truxale méditerrranéenne ( Acrida ungarica), prolifération automnale!



Si l’automne arrive enfin dans certaines régions, dans le sud c’est encore le plein été. Les pluies qui, en cette saison devraient apporter de l’eau nécessaire à la végétation ne sont pas au rendez-vous.
Verte dans la végétation sèche, La Truxale est vite repérée!

C’est ainsi que visitant une de mes « zones humides » je n’ai vu que du sec !

Mais les insectes qui vivent habituellement dans les herbes ou dans les zones marécageuses étaient bien présents.
Une femelle Acrida ungarica, bien plus grande et lourde que le mâle

Jamais je n’ai vu autant de Truxales méditerranéennes ! En marchant dans les herbes, elles s’envolaient devant moi. Essentiellement des mâles, plus petits, plus légers que les femelles. La proportion était de 10 mâles vus pour 3 femelles. Ces dernières plus lourdes, plus grandes (jusqu'à7cm) volent moins.

La femelle est bien plus grande et massive que le mâle mais son allure est la même. J’ai essentiellement vu des exemplaires verts, une seule femelle beige, mais elle a disparu dans la végétation broussailleuse avant que j’ai pu la photographier.

Vue de dos, un insecte tout en longueur

Les mâles se déplacent énormément, j’en ai suivi un qui s’est posé quinze fois avant d’échapper à mon regard. Les déplacements sont loin d’être linéaires ! Cinq mètres droit devant, et puis un vol en arc de cercle, le voilà derrière votre dos, à peine repéré, il repart à droite vers une zone de sol dénudée, chic, on va  bien le voir, et non on repart en sens opposé ! Et tout cela sous un soleil qui chauffe bien, 28 degrés et pas d’ombre !  
Joli mâle à l'abdomen terminé en pointe vert fluo.

Ses grandes pattes arrières démesurées sont plutôt un handicap pour la marche dans les herbes et il se déplace plus facilement en volant. Ce n’est qu’empêtré dans des tiges raides qu’il s’en sert pour atteindre un endroit dégagé et s’envoler à nouveau. Il passe bien du temps près du sol, tranquille. Sans doute à cause de cette sécheresse de la végétation  sur laquelle leur couleur verte  les rend si visibles  !
Une tête toujours étonnante, en forme de poire prolongée par des antennes aplaties

J’ai observé que bien des mâles avaient le bout de l’abdomen d’un vert presque fluo alors que le reste de cet abdomen était beige.

Avec le nombre très important  de Truxales il y a bien des chances d’en retrouver des exemplaires l’année prochaine.
Rappel : les autres article sprésentant ce criquet surprenant

vendredi 19 août 2011

Acrida ungarica: la Truxale méditerranéenne

Cet insecte ne passe pas inaperçu quand on le voit. Mais il faut le voir, car il aime la végétation . Je l’avais rencontré au bord d’un étang en Corse. Mais j’ai été bien contente de le voir au bord d’un petit canal en Crau.
Acrida ungarica, la Truxale méditerranéenne, un insecte tout en longueur
C'est un insecte méditerranéen qui aime les endroits bien chauds mais qui disposent en plus de la proximité de l'eau. Autant vous dire que je ne le vois jamais dans mes garrigues où il n'y a pas le moindre ruisseau ni trou d'eau!
Une forme allongée , de grande taille près de 7cm de longueur pour la femelle, la tête en forme poire, c’est vraiment un insecte insolite.
Un jolie tête  en forme de poire, avec ses antennes aplaties
En y regardant de près, on voit en plus que le corps est loin d’être lisse. Le pronotum est souligné de carènes latérales, et un sillon bien visible le parcourt sur le milieu. Des fins reliefs ornementent le corps.
La tête piriforme est surmontée d’antennes aplaties et soudées à la base .
Cette jolie femelle s’est montrée assez placide pour rester sur une tige et me permettre ces images, avant de disparaître à nouveau dans la végétation de la berge.
Des tegmina légèrement marqués de noirs, sinon des couleurs douces  pour cette jolie Truxale méditerranéenne.
Pour rappel, l’insecte existe aussi en costume beige

lundi 28 septembre 2009

Acrida ungarica: la Truxale méditerranéenne.

Ou le criquet à tête de poire !
C’est nous qui avons eu fait une drôle de tête en voyant dans les herbes, le long de la lagune de Biguglia, au sud de Bastia, ce criquet avec cette tête étirée et en forme de poire !

Tout en longueur, Acrida ungarica, caché dans les les genêts.

Ce ne fut pas facile, bien que la matinée soit peu avancée, de convaincre un de ces drôles d’insectes de poser pour la postérité ! Non seulement ses longues pattes sauteuses sont très efficaces pour disparaître de buisson en buisson et se dissimuler dans les broussailles sèches en cette saison ou bien sauter de préférence dans les ronces, de plus l’espèce dispose d’ailes très performantes lui permettant de faire des vols de 5 à 6 mètres sans problèmes !

La Truxale méditerranéenne, toujours drôle avec sa curieuse tête, mais avec avec une tenue verte rayée de beige!

Acrida ungarica se décline en vert et en beige ! Au choix ! Surtout, comme toujours en fonction des endroits où l’insecte se dissimule.

En harmonie avec son milieu, dans des nuances beiges, variant du clair au foncé!

Nous l’avons rencontré dans toutes les zones humides côtières de la Corse que nous avons arpentées.
Une fois qu’on a vu sa drôle de tête on ne risque pas de le rater !
La tête a le sommet du vertex quadrangulaire. C’est un insecte tout en longueur ! Même les pattes postérieures restent grêles bien que d’une longueur impressionnante.

Une tête bien caractéristique!

Les antennes sont d’abord très larges à la base et devenant plus étroites se terminent avec des articles arrondis.

Des antennes plates ,devenant rondes vers le sommet.

C’est un criquet de la famille des Acridines , famille qui compte les plus grands criquets européens. Nous avons été surpris par la taille des specimens rencontrés, la première Truxale faisait près de 7 cm. Comme bien souvent les femelles sont plus grandes que les mâles : lui fait entre 30 et 46mm, elle entre 52 et 75 mm.
La vue de dos permet de distinguer les tegmina agrémentés d’une série de taches blanches sur fond noir.

Des tegmina recouvrant tout l'abdomen, avec des taches blanches et noires.

En Corse on rencontre la sous espèce mediterranea. Ces criquets ne stridulent pas. C’est une espèce d’origine africaine que l’on rencontre en Corse mais aussi dans les départements du sud de la France , jusqu’en Drôme où elle a été observée. Elle est herbivore et consomme surtout des graminées.

Un criquet tellement grand qu'il est difficile à caser dans le cadrage!

Ces excellents détails sont bien sûr extraits du "Guide des sauterelles, grillons et criquets d’Europe occidentale de Bellmann et Luquet (Delachaux et Niestlé.)"
C’est avec ce curieux criquet que je débute la série « souvenirs de vacances en Corse » qui, grâce à vos souhaits ,merci à tous, se sont déroulées de manière très agréable!