Affichage des articles dont le libellé est bourdon des champs. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est bourdon des champs. Afficher tous les articles

dimanche 13 décembre 2015

Çà bourdonne, çà bourdonne dans le jardin !

Nous sommes bien en décembre et même ce jour le 13 du dernier mois de l’année.
Jamais je n’ai vu autant de bourdons dans le jardin ! En décembre l’objectif macro est rangé et je cherche davantage les oiseaux qui se présentent au jardin .Mais devant cette affluence j’ai remis le 100mm en fonction !


Sur le néflier des bourdons terrestres le 13 décembre!
Oh! ce ne sont pas des espèces extraordinaires que je vois, 95% des bourdons appartiennent au Bourdons terrestres, Bombus terrestris, les fameux culs blancs.
Bombus terrestris se nourrissant dans une des nombreuses fleurs du bibacier

Je les trouve principalement à deux endroits : le néflier du Japon ou bibacier qui embaume le miel dans le fond du jardin. Il est magnifiquement en fleurs et les attirent en nombre. J’ai ai compté en face de moi jusqu’à50 ! Et je ne les vois pas tous.


Ils se nourrissent aussi sur d’autres fleurs telles la sauge ananas qui nous offrent ses fleurs en hiver.
Bombus terrestris sur Salvia elegans

Là, la récolte est plus difficile et la langue du bourdon n’arrive pas à recueillir le nectar alors , il entre par effraction. Il fait un trou à la base de la corolle et se nourrit. C’est ainsi que les fleurs sont percées à la base !
La fleur de Salvia elegans percé par les Bourdons

J'avais déjà observé et décrit cette façon de se nourrir ici

Quelques pieds de bourrache aussi sont visités.
Bourdon terrestre sur la bourrache officinale

Les bourdons viennent se nourrir mais pas uniquement:  j’ai bien observé plusieurs insectes avec les poches à pollen bien remplies, pollen qui sert de nourriture aux larves.C'est dire que la colonie continue à grandir!
Bourdon terrestre avec sa récolte de pollen

Le bourdon avec sa « fourrure » est le dernier de la famille des abeilles à être en activité. En plus il ne fait pas froid sur nos régions.  En général j’en vois toujours quelques –uns en fin d’année, mais de manière isolée. Cette année c’est vraiment impressionnant. Et j’en suis très contente car il ne faut pas oublier qu’il joue le rôle de pollinisateur tout comme les abeilles ! Nous avons la chance d’avoir des fleurs toute l’année dans le jardin et c’est cela aussi qui contribue à leur présence !
Bourdon des champs dormant sous la fleur!

Ce matin en allant remplir la mangeoire aux oiseaux, j’ai vu un Bourdon des champs, un joli nounours roux qui dormait, tout humide sur une fleur de trèfle. Je suis rentrée en disant à mon mari "j’ai cueilli un bourdon" ! En effet, j’ai pu cueillir la fleur avec son dormeur ! Je l’ai mise à l’abri sur la terrasse.
Dans la prairie au ras de l'herbe le gentil bourdon était bien mouillé!

 Et mon dormeur mouillé a continué son repos. La température basse, 6 degrés, et l’humidité, le tenaient à la merci du premier prédateur venu !
Bourdon des champs, prière de ne pas réveiller, je ne suis pas encore sec!

Et en revenant de faire mon devoir de citoyenne, je l’ai installé au soleil, mais en hauteur, toujours sur sa fleur pour qu’il se réchauffe et reprenne sa vie de gentil bourdon.
Bourdon des champs ayant choisi un iris pour sa sieste!

Avant-hier c’est sur un iris qu’un de ses congénères se reposait !


Au jardin je ne suis jamais longtemps seule, aujourd'hui "Matou" est venu me rendre visite et tenter de me cajoler , sans doute pour me faire oublier ses tentatives , vaines heureusement, d'attraper les oiseaux qui viennent aux mangeoires!
Moi aussi j'aime le jardin de Lucie!






  

dimanche 31 octobre 2010

Bombus pascuorum (Bourdon des champs) sur diverses fleurs.

L’automne lumineux certes frais, mais ensoleillé a fait place à un automne gris et surtout humide. Des trombes d’eau se déversent par intermittence. Ce sera très profitable pour nos sols qui refont souvent en automne, le plein. Les nappes phréatiques ne se sont pas encore remises des années chaudes et plus sèches que nous avons connues depuis 5 ou 6 ans.
Mais hélas nos insectes butineurs sont obligés de puiser dans leurs réserves pour se nourrir. Et je suis contente que le jardin leur ait offert les jours précédents de quoi en accumuler.
Bombus pascuorum fréquente bien sûr la sauge ananas mais aussi d’autres fleurs.




Bombus pascuorum en plein déjeuner, la langue bien sortie!

Voici le joli nounours sur les seuls asters qui poussent dans mes conditions climatiques un peu difficiles. Transmis en famille, ces asters n'ont pas de nom .Leurs nombreuses petites fleurs blanches font le régal des insectes.
Elles sont bien plus accessibles que la sauge ananas et permettent de voir la tête et ainsi de vérifier que l'insecte correspond bien à la description que propose les ouvrages.



Un visage poilu ,certes, mais avec du blanc , du noir et un joli roux!

«La face grise, un peu de roux et quelques poils noirs au vertex ».. J’avoue que j’ai beau chercher à observer ces détails quand je le vois en train de se nourrir, ce n’est que sur l’écran du Pc que je peux regarder longuement les particularités qui m’intéressent.



Tel un acrobate, le bourdon , visite toutes les sources de nourriture disponibles.
Autre fleur amusante à visiter, celle de l’arbousier. C’est aussi un arbuste à floraison tardive et ses fleurs, des petites clochettes sont source de nectar. Ces clochettes blanches sont agréablement parfumées. Vous présenter l’insecte de cette façon , permet de voir l’abdomen qui se termine avec une petite crête au milieu du dernier segment, qui est aussi un critère de reconnaissance du Bourdon des champs.



Le bourdon des champs sur la fleur de la morelle noire, plante toxique.

Plus surprenant, pour moi, mais pas pour le bourdon, c’est de les voir sur la morelle noire qui pousse dans certains coins nouvellement cultivés ! Cette plante de la famille des Solanacées, comme la pomme de terre ou les tomates, est toxique. A maturité ses fruits sont noirs.

En espérant les revoir aussi longtemps que possible dans le jardin , une dernière image de l'insecte dans ces jolis fleurettes blanches de l'aster. Il ne faut pas oublier que certaines plantes fleurissent maintenant et ont besoin de ces auxiliaires précieux pour les amener à fructifier, c'est le cas des arbouses, mais aussi des bibasses (néflier du Japon)du jardin.



Les fleurs automnales fournissent nectar et pollen aux insectes tardifs.

vendredi 29 octobre 2010

Bombus pascuorum(Bourdon des champs) et la fleur de la sauge ananas.

Les jours raccourcissent, les températures fléchissent, l’automne est à présent bien installé. Les insectes sont beaucoup moins nombreux. Parmi eux, nombre d’hyménoptères, les jolies abeilles solitaires ou les guêpes qui ont bourdonné à nos oreilles lors de nos agapes estivales ont fini leur travail : ils ont pondu leurs œufs et pensé à l’approvisionnement de leurs futures larves. Puis, sont morts les uns après les autres. La prochaine génération prendra son envol au printemps .
Seules les abeilles domestiques dont la colonie est pérenne et quelques rares abeilles tardives comme les Halictes du lierre ainsi que quelques bourdons visitent les dernières fleurs.
C’est le cas du Bourdon des champs, Bombus pascuorum, à la jolie fourrure rousse qui parcourt le jardin.
C’est un Bourdon qualifié de bourdon d’automne. Petit à petit les ouvrières meurent et seules les reines fécondées passeront l’hiver, dans un abri qu’elles auront trouvé.
En ce moment je vois toujours des bourdons collecter du pollen. Certains, certaines devrais-je dire, car ce sont des ouvrières, ont encore les paniers collecteurs bien remplis.



Une paire de pattes en appui sur la fleur de dessous, une autre paire sert à se tenir fermement et hop, la tête se glisse à l'intérieur de la fleur.

Ce qui m’a surpris, c’est l’habileté qu’elles utilisent pour arriver à leur source de nourriture. Certaines fleurs sont très accessibles. Mais dans le jardin, nous avons à différents endroits des sauges ananas (Salvia rutilans ou Salvia elegans) qui fleurissent en cette saison où les jours raccourcissent. La particularité de cette fleur, outre sa couleur rouge vif qui illumine les coins du jardin où elle se trouve, c’est d’avoir un très long calice. C’est au fond de celui-ci que le nounours volant, le bourdon bien sûr, va chercher la goutte de nectar nourrissier.



Les griffes qui terminent les pattes de l'insecte sont bien utiles pour se tenir, car parfois le vent secoue la plante sans que l'insecte ne s'en inquiète.

J’ai mesuré cette fleur, le calice fait presque 3cm. On voit les étamines qui dépassent mais ce n’est pas le pollen qui est recherché. Par transparence, j’ai vu la langue de l’insecte se déployer presque jusqu’au fond de la fleur(voir la flèche sur la photo précédente). Malheureusement, la cellule de l’APN n’a pas encore la sensibilité de notre œil.
J’admire le bourdon qui arrive devant la multitude de fleurs disponibles, il choisit la bonne, s’accroche à l’extérieur et déploie sa langue. Cette opération est évidemment très courte et la rapidité des déplacements de l'insecte secoue les fleurs, son poids collant la fleur choisie sur celle du dessous, d'où une image manquant de lisibilité.



Et hop, on ressort, la langue encore pendante, mais toujours bien accroché à la fleur de dessous.

Mais certains bourdons ont une langue bien plus courte . C'est le cas du Bourdon terrestre(Bombus terrestris).



Bombus terrestris, est obligé de percer la fleur près de sa base pour arriver à se nourrir.


J’étais intriguée de voir sur des trous à la base de nombreuses fleurs de cette sauge qui fleurit très longtemps. Cette image prise le 13 décembre 2009, montre le coupable à l’œuvre : Bombus terrestris, le Bourdon terrestre, qui a la langue relativement courte, n’arrive pas à la source de nourriture, et les fleurs sont rares au mois de décembre, alors il perce la base de la fleur et va manger. En fait c’est un petit cambrioleur.
Tous les moyens sont bons quand il faut se nourrir.

dimanche 28 mars 2010

Sa majesté la reine se met au travail!

Non, n’imaginez pas la Queen Elisabeth ou une autre grande dame du Gotha retrousser ses manches ! Je veux partager avec vous quelques images de jolies petites peluches qui survolent le jardin, passant d’un lamier à l’autre, le nez enfoncé dans une fleur puis dans une autre !!

Eh oui, les nounours volants sont à l’œuvre dans nos jardins et nos campagnes ! Le froid à peine éloigné, les bourdons, qui font partie de la famille des abeilles, ont quitté leur abri hivernal.
Des poils partout, de jolies couleurs bien gaies, du jaune, du blanc, du noir en larges rayures ! Ils volent de fleurs en fleurs en bourdonnant à nos oreilles !

Les premiers levés, les derniers au boulot, actifs même si le printemps tarde un peu et ceux que je vous présente , de superbes couleurs allant du jaune orangé au roux !! De vrais petits aides du jardinier !


Le nez dans les fleurs, la reine s'active pour retrouver des forces!

En fait, ce sont des reines, oui ,car uniquement des femelles fécondées à l’automne dernier, volent en ce moment. A elles la charge de construire un nid, de pondre quelques œufs et de veiller à leur nourriture ! Elles vont ainsi élever leurs premières ouvrières qui, à leur tour, l’aideront dans sa tâche de pondeuse !


Observez la patte postérieure, avec ses longs poils destinés à retenir le pollen.

J’ai la chance d’avoir 2 ou 3 reines de Bombus pascuorum, le bourdon des champs, très commun, mais quelles couleurs éclatantes au milieu du vert de l’herbe ! De belles rouquines!!Elles sont de belle taille, puisqu’elles atteignent environ 2,2cm !

La reine est très occupée, elle ne s’attarde guère sur les fleurs et refuse obstinément de poser, c’est une altesse qui dédaigne le photographe !
Dans ma pelouse prairie elle a jeté son dévolu sur lamiers et parfois les fleurs de pulmonaire ! Elle y enfonce toute la tête et avec sa langue bien plus longue que celle de l’abeille, elle va lécher la goutte de nectar qui s’e trouve au fond de ce calice ! Ce faisant ses nombreux poils dont la structure particulière retient le pollen, se couvrent de points blancs, jaunes ou même rouges !


Avec sa longue langue , elle atteint le fond de la corolle tubulaire des fleurs de pulmonaire!

Elle se cache ensuite dans l’herbe pour recueillir ce pollen dans les corbicules situées sur sa dernière paire de pattes ! Ceci servira de nourriture aux larves.
En ce moment , sortie d’un long jeûne hivernal, elle reprend des forces en se nourrissant de nectar et cherche ..un endroit pour installer son palais..en fait , son nid !
Elle s’enfonce sous les herbes et vérifie si l’endroit peut convenir ! Je la vois aussi inspecter les trous sableux d’un vieux mur, un tas d’herbes sèches abandonnées dans un coin !
L’une d’elle a déjà rassemblé le pollen épars sur sa toison dans la petite corbeille qui se trouve sur sa patte arrière. Ce qui signifie qu’elle a commencé son nid et va préparer de la nourriture pour ses larves et une réserve pour elle quand le temps lui interdira de sortir du nid ! Mais très pressée elle refuse obstinément de perdre son temps en posant pour la photo !


On voit enfin sa tête et sa longue langue!

Vous aurez compris qu’en volant ainsi de fleur en fleur, pendant de longues heures, tôt le matin et tôt en saison, les bourdons assurent la pollinisation de nos fruits et légumes. Ils sont d’ailleurs utilisés pour obtenir la fructification des plants de tomates sous tunnels (par exemple)!
Merci Majesté et longue vie à votre lignée !