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jeudi 15 décembre 2011

La Mésange bleue goûte le kaki!


« Variez votre alimentation », voilà ce que j’entends de temps en temps .Il paraît que c’est bon pour la santé de manger des produits frais, des fruits, des légumes. En hiver les sources de vitamines sont rares. Mais j’aime faire des expériences nouvelles. Voilà des jours et des jours que je vois les étourneaux se chamailler pour manger les kakis. Cela a l’air drôlement bon, ils veulent tous y goûter. La Fauvette elle, qui mange des fruits restés sur les arbres dans les vergers a du mal à s’en approcher, elle doit ruser pour en prendre quelques bouchées.
Je vais me lancer et goûter ce fruit, c'est peut-être risqué?

Alors ce matin, n’écoutant que mon courage, je suis allée manger quelques bouchées de ce kaki si beau et si brillant sur l’arbre. Vous remarquerez que le fruit est plus gros que moi ! Il faut faire des acrobaties pour arriver à plonger à l’intérieur, mais les acrobaties nous on connait!
C'est collant mais bien sucré!

Je vous rappelle que nous les mésanges bleues sommes  des insectivores. Nous nous promenons dans les arbres, surtout dans leur partie haute, au bout des branches et recherchons larves, chenilles et araignées. On se rend bien compte de cela, lorsqu’au printemps nous rapportons ces proies au nid pour nourrir nos petits. Nous cherchons aussi des proies  dans les fentes des écorces, grâce à notre bec fin qui permet d’explorer de petites cachettes.
J'y retourne, c'est bien bon!

Au printemps les jeunes pousses des épicéas sont un bon complément au régime carnivore. En automne et en hiver nous devenons végétariennes. Vous nous voyez alors aux mangeoires où les boules de graisse et les graines nous aident beaucoup à passer la mauvaise saison. La nature nous offre aussi bien des graines dans les buissons et les arbres. Mais jamais je n’avais goûté au kaki ! C’est bon, il faut que je me dépêche d’aller en faire part à mes copines ! Je reviendrai !
Signé:  Miss Parus caeruleus.
Vous pouvez venir, c'est bon à manger , faut varier notre menu!


Petite note complémentaire: on a observé que les Mésanges bleues et charbonnières sont des opportunistes : quand un individu trouve une nouvelle source de nourriture, il en fait part aux autres et le groupe l’utilise ; l’habitude est même transmise à d’autres groupes, grâce aux individus célibataires qui rejoignent des groupes différents au printemps(Les Mésanges, Georges Olieso, Delachaux et Niestlé).

Je suis curieuse de voir si bientôt et l’an prochain les petites Mésanges bleues vont ajouter ce fruit à leur menu !

mercredi 7 décembre 2011

Etourneau sansonnet(Sturnus vulgaris) , de part et d'autre de l'Atlantique.


    Nous voyons régulièrement à la fin  de l’automne des oiseaux qui viennent passer la mauvaise saison dans notre belle Provence. Les étourneaux sont les premiers à prendre leurs quartiers d’hiver chez nous. Ils n’ont pas bonne réputation. Ils sont nombreux, bruyants et laissent de mauvais souvenirs sur les voitures et autres lieux qu’ils souillent de leurs déjections.
Cette année je les ai vus ailleurs que dans le jardin.
En été,  pas d’étourneau dans mon jardin .Mais au jardin botanique de Montréal.
C'est un oiseau que l'on rencontre presque sur tous les continents.
Un étourneau juvénile réclame à manger!
   J’ai eu le plaisir de voir une jolie scène de nourrissage dans la famille étourneau. Un jeune déjà bien emplumé au début du mois de juin, poursuivait inlassablement un adulte sans le lâcher d’un pas, ouvrant grand son bec.Le message était clair.
L'insistance est payante: un petit insecte pour satisfaire junior

 Finalement il aura droit à un petit repas ! Sans doute déjà assez grand pour chercher de quoi se nourrir, l’adulte s’éloignera ensuite et le jeune ira son chemin ! Cela se passe souvent ainsi lorsque les oisillons quittent le nid, les parents restent à proximité et les nourrissent encore pour les aider à faire la transition.
"Bon à toi de te débrouiller, je m'en vais me chercher à manger! "

On voit bien la différence du plumage entre l’adulte avec ses couleurs chatoyantes et le jeune bien plus terne.
Dans le plaqueminier, l'étourneau sansonnet se dore au soleil, les yeux fermés.

Ce sont ces couleurs que j’aime fixer sur le capteur. Chaque automne,dans mon jardin,les kakis ( fruits du plaqueminier ) mûrissent . J’ai cueilli et mis à l’abri ceux des branches basses, mais je laisse les fruits les plus inaccessibles pour les oiseaux. Et les étourneaux, oiseaux au régime varié, ne manquent pas de s’inviter au festin.
Les kakis sont mûrs, mais çà colle!

Il faut d’abord s’assurer que la voie est libre, souvent se faire une place en chassant un congénère attablé. La chair du kaki est très sucrée et collante. Il faut alors se nettoyer le  bec.
Etourneau sansonnet  contemplant le kaki!

Bientôt il ne restera rien sur le plaqueminier du jardin mais dans la région il y a encore beaucoup d’arbres aux variétés anciennes moins consommées et souvent pas récoltées. De quoi rassasier ces petits voraces.
Etourneau sansonnet sur "son "kaki!!

dimanche 12 décembre 2010

La Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) surveille les kakis

Pour aller à la mangeoire quand je viens depuis les grands arbres où je passe la nuit, je fais toujours un arrêt dans le plaqueminier.
Mais depuis maintenant 3 semaines je me dépêche de partir de ce bel arbre. .Il y a là une de nos vagues connaissances qui ne supporte plus que nous nous arrêtions.
Pourquoi donc ?




Je surveille, je surveille!

Eh bien je crois avoir compris .Dans ce bel arbre les fruits sont mûrs. Ce sont de gros fruits rouge orangé. J’ai entendu Lucie dire à son mari, de ne surtout pas grimper dans l’arbre car ses branches cassent comme du verre. Pas question non plus, a-t-elle dit de se faufiler entre les branches pour cueillir des fruits difficiles à atteindre.






Que personne ne s'approche!!

Il reste donc des kakis perchés là –haut et les gourmands, ceux qui mangent des fruits se régalent.
Mais voilà cet oiseau- là, en fait, me souffle Lucie, c’est une femelle Fauvette à tête noire, eh bien, cette fauvette n’est pas partageuse.
Elle s’est mis dans la tête, que tous les fruits sont à elle. Même tout l’arbre. Elle tolère à peine que nous fassions un arrêt- minute. Bientôt elle va nous faire payer un ticket de stationnement ! Je vous le dis !



En poste de surveillance des alentours.

Zzzz,zin , teck teck teeeck…Oh là là je ne comprends rien à ce qu’elle dit !
Elle cause, elle cause, c’est supportable. Mais pire, je l’ai vu foncer sur une copine à elle une fauvette comme elle ! D’ailleurs on devrait l’appeler fauvette à tête rousse cette oiselle- là ! Il n’y a que les garçons qui ont la tête noire. Sont jolis avec leur petite casquette noire et leur joli plumage gris perle ! Les jeunes de l’année eux aussi une casquette rousse avec leur costume gris clair, c’est pourquoi on croit parfois qu’il n’y a que des femelles dans les parages !!



Monsieur Fauvette à tête noire avec sa casquette noire et son discret costume gris perle et beige.

La voilà ce qu’elle veut : manger du kaki ! Avec son bec pointu elle picore le fruit mou ! C’est une frugivore, elle ne sait pas comme nous percer la peau dure des graines de tournesol.(Je signale quand même que notre Fauvette mange aussi beaucoup d’insectes au printemps et elle en nourrit ses petits)


Voilà le régal de la gourmande: des kakis bien mûrs

C’est pourquoi elle ne vient pas à la mangeoire. Mais quand il n’y a plus de kakis ou de vieilles pommes dans les vergers, elle se contente des baies du gui (La Hulotte n°48 nous le raconte dans le détail, euh.. c’est toujours Lucie qui lit les livres,) dont elle assure ainsi la propagation.


Elle surveille tôt le matin quand il fait frais, elle gonfle ses plumes pour se réchauffer.

Autre précision, de nombreuses Fauvettes à tête noire sont venues passer l’hiver dans les parages et c’est pourquoi notre Fauvette défend si farouchement son plaqueminier, cela faisait plusieurs semaines qu’elle surveillait ses fruits et elle n’est pas partageuse, mais alors pas du tout !

Signé: Miss Parus caeruleus