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mardi 8 mars 2022

Sablé du sainfoin, Polyommatus damon, petit papillon au revers bien caractérisé.

 

Sablé du sainfoin, mâle 

Voici un papillon de jour, il appartient à la grande famille des Lycanidae qui compte plus de 100 espèces en Europe. On y trouve nombre d’azurés, dont le mâle est souvent bleu, et qui sont difficiles à identifier. J’ai toujours rencontré ce papillon dans une zone au-dessus de 1000m.

Le recto de l'aile postérieure du mâle avec sa ligne blanche 


C’est grâce à l’image particulière du recto du papillon que l’on arrive à être sûre de son nom.

Le Sablé du sainfoin présente un dimorphisme sexuel : le mâle a le recto bleu avec une bordure grise épaisse  et les nervures saillantes, la femelle est brun sombre uniforme.

Une femelle dont le verso des ailes est brun


 Le verso pour les 2 sexes est beige soutenu avec une importante ligne blanche qui traverse l’aile postérieure. Les points noirs sont cerclés de blanc.

C'est souvent ainsi qu'on voit le Sablé du sainfoin , ailes bien fermées.


 On les rencontre de la mi-juillet à août, la plupart de mes images sont faites fin juillet.

Après l’hiver la chenille se nourrit sur les feuilles de sainfoin en particulier Onobrychis montana et alba.

Autre Sablé du Sainfoin


Elle a la particularité d’être soignée par les fourmis de la famille des Laser. Des études sont faites pour montrer quels sont les moyens utilisés par la chenille pour se « faire soigner » par les fourmis(messages chimiques ou même sons).Ici un article très intéressant à ce sujet

 

  

Un mâle au repos, on voit ses nervures en relief.

       On le rencontre seulement  dans quelques régions en France : les Pyrénées centrales, les Causses, les Préalpes, la Haute Savoie, l’Ain.

Moi je l’ai toujours trouvé dans les Préalpes de Grasse qui sont la principale zone que je parcours quand je monte autour de 1000 mètres.                                                                                                                             

Une joli pilosité bleue sur le corps!

    Infos extraites de : Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord ; Tom Tolman et Richard Lewington, Delachaux et Niestlé                          

mercredi 20 mars 2019

Carcharodus alceae, Hespérie de l’alcée, La Grisette : chenille et imago


Nous avons différentes "mauves" dans le jardin. La mauve sylvestre est la plus récente mais la lavatère ponctuée est très présente depuis de nombreuses années, ainsi que la mauve en arbre.
Il n'est donc pas étonnant d'y trouver et la chenille et le papillon liés à cette famille.. 
La chenille
De couleur grise, je l’ai remarquée à cause de sa grosse tête bien noire et de son joli collier jaune.
On retrouve ce jaune , un peu moins marqué autour des stigmates.

Carcharodus alcaea , chenille, sur son lit de soie

J’ai trouvé la chenille sur des feuilles de mauve sylvestre.
Pour se protéger , elle tisse un filet de soie, très lâche qui ne la cache pas entièrement.Ci-dessous une chenille qui vient de muer: on voit encore l'enveloppe  et la capsule céphalique du stade précédent de la chenille.

Carcharodus alcaea , chenille après mue dans son filet de soie

Elle est répandue partout chez nous et en Europe, jusqu'au 50 degré de latitude nord..

 Reste du filet de protection de la chenille

Le papillon.
Il n’est pas remarquable par ses couleurs.Sur l'aile antérieure des marques blanches , où il n'y a ni écailles ni poils.

Carcharodus alcaea, imago tout neuf!

Comme toutes les Hespéries, il a un corps trapu et une grosse tête,de gros yeux et des antennes bien espacées complètent le portrait.

Carcharodus alcaea, détail des écailles et des poils de l'aile

La couleur du gris au brun roux; sur la photo du dessus on voit que les ailes sont recouvertes de poils longs plus clairs et en -dessous les écailles plus colorées.

Carcharodus alcaea, vue du verso de l'aile

Les bords de l’aile postérieure sont intacts, ils sont ainsi à l’émergence. ce découpage explique le nom du papillon qui signifie "avec des dents".Le dessous  des ailes est plus clair .

Carcharodus alcaea,gros yeux sur grosse tête
Les gros yeux placés latéralement sur la tête, et les antennes insérées à proximité et bien écartées caractérisent la famille.

Carcharodus alcaea, butinant sur lavande.
Il existe plusieurs générations par an(3 ou 4), c'est en juin -juillet que j'ai vu mes sujets. C'est la lavande ici qui sert à nourrir le papillon adulte alors que les chenilles préfèrent les malvacées.
Mais on peut les voir à partir du mois d'avril! 
C'est bientôt le moment d'ouvrir l’œil!
Observation du 22 mars 2019: j'ai vu mon premier sujet aujourd'hui dans le jardin!



mardi 28 août 2018

Mon dimanche avec deux papillons.


A la fin du mois de juillet j’ai «  recueilli » une chenille de Machaon.
 J’avais, soit sur le fenouil ou les carottes sauvages, repéré plusieurs de ces belles chenilles et hélas je les voyais disparaître au fur et à mesure que le temps passait. Du coup j’en ai mis une à l’abri des oiseaux qui sans doute s’en régalaient. Je l’ai alimenté  avec son plat préféré et elle a fait sa chrysalide au bout de quelques jours.
Détail de la chrysalide du Machaon, je suis étonnée de son aspect rugueux!

C’est ainsi que chaque matin je jetais un coup d’œil dans le bac à semis où elle s’était fixée « au plafond ».
Machaon femelle après émergence, séchage des ailes

Le samedi en l’examinant, j’y ai vu par transparence de longues lignes noires. L’émergence est imminente ai-je annoncé à mon mari. Et le dimanche matin, le papillon était là dans toute sa splendeur. Tranquillement je l’ai porté dans ma pièce –studio et nous avons fait quelques images. Je lui ai proposé un support et elle s’y est installée tranquillement.
Machaon femelle  détail des poils longs sur le corps et des écailles sur les ailes

Je dis elle car c’est une femelle. Elle a passé la matinée et le début de l’après- midi sur la terrasse, nous tenant une agréable compagnie.

Machaon  Machaon femelle  , superbe papillon.

 Puis vers 15 heures elle s’est mise à voler à l’intérieur de sa boîte et  le soleil étant de la partie, je l’ai libérée et d’un vol gracieux elle est allée se poser sur le noisetier voisin.

Machaon femelle   avec son abdomen arrondi au bout!

 J’espère toujours qu’elle vivra une belle vie de papillon !
 
Machaon femelle détails de ses écailles 
J’ai parlé d’un dimanche aux deux papillons, le second est moins spectaculaire. 
En inspectant mes pieds de melon et courge j’ai trouvé sous une de ces grandes feuilles un petit papillon marron. Heureusement pour lui, il avait de jolies petites taches jaunes. Encore endormi dans la fraîcheur toute relative de nos matins provençaux, je l’ai installé pour quelques images.
Dysauxes punctata, une femelle

Et en recherchant sur le net, j’ai su que j’avais trouvé Dysauxes punctata. Elle, car c’est encore une femelle, (elle m’a laissé quelques œufs sur la feuille où elle séjournait,  ) vit surtout dans la partie sud du pays et aime les endroits bien ensoleillés . La taille de ses taches jaunes est variable, sur le net j’en ai vu beaucoup avec des taches plus grosses. Il  existe des espèces voisines sans tache ou avec un nombre réduit de tache.
Dysauxes punctata, du jaune autour de la tête

 Son abdomen est orange avec des taches noires ,son aile postérieure est jaune avec une bordure brune , ce qui permet de la différencier des espèces voisines.
Elle porte le curieux nom vernaculaire de Ménagère ou Amata ponctuée !!

Dysauxes punctata, détail de la tête

Sa larve se nourrit sur les plantes basses, du plantain au romarin en passant par le pissenlit. On trouve deux générations de la mi-mai à la mi-septembre. Mon exemplaire est un sujet de cette seconde génération.
Elle est classée dans les papillons de nuit, mais vole le jour, avant on la trouvait chez les Arctidae, maintenant chez les Erebidae.

Vous aurez compris que j'ai passé un excellent dimanche avec ces deux belles dames!

lundi 29 août 2016

Malacosoma castrensis, la Livrée des prés, œuf, chenille, chrysalide, imago.



Souvent au printemps, dès mars- avril  je vois ces chenilles en groupes, dans un grand filet de soie,  sur divers arbustes, tels les aubépines ou les jeunes prunelliers sur une zone entre 900 et 1300m d’altitude.
Malacosoma castrensis, chenille au dernier stade.

Puis plus tard les chenilles isolées se promènent dans la végétation.
Malacosoma castrensis : chenilles en groupe dans la végétation.

C’est ainsi que j’ai rencontré celle-ci. Comme elle était déjà bien grande, près de 7cm, la nymphose n’étant pas loin je l’ai prise en pension.
Malacosoma castrensis, chenille au dernier stade, pourvue d'une belle pilosité rousse.

 Il existe deux Malacosoma dont les  chenilles  se ressemblent beaucoup : Malacosoma neustria et castrensis.. Elles présentent une forte pilosité rousse, une ligne blanche sur le dos bordée de lignes noires et rouge orangé sur un fond bleu gris orné de marbrures et de points noirs. Ensuite au-dessus des stigmates  noirs une fine ligne rougeâtre encadrée  de noir.
Malacosoma castrensis, chenille au dernier stade,détail des rayures latérales
Une différence s’observe sur la tête de la chenille : Malacosoma neustria devrait avoir deux taches noires.
Malacosoma castrensis, chenille au dernier stade,une tête grise sans points noirs.
Ma chenille ne les a pas. Il s’agit bien de Malacosoma castrensis répandue dans presque toute la France, principalement dans la moitié est et les régions montagneuses, dans les lieux chauds et ensoleillés.
Malacosoma castrensis, le cocon et son contenu, la chrysalide et le reste de la chenille.

Très rapidement elle se cachera dans un cocon de soie très clair. A l’intérieur de ce tissage  une chrysalide et le reste de la chenille. 
Malacosoma castrensis,  la chrysalide vide, fendue sur le dos

La chenille se tortille et se déshabille de son enveloppe extérieure qui est compactée autour de la capsule céphalique.(un peu comme une chaussette rabattue sur les chevilles) .
Malacosoma castrensis, le papillon.

C’est trois semaines plus tard que le papillon a émergé, c’est une femelle (antennes bipectinées mais moins que le mâle)  Elle (envergure de 30-40mm) est plus grande que le mâle (20-25mm).
Malacosoma castrensis, une femelle à l'abdomen épais.

Je l’ai mise sur la terrasse mais elle n’a pas reçu de visite masculine. C’est davantage un papillon de montagne.
Malacosoma castrensis, vue de face, elle semble impressionnante!

 Elle a quand même commencé à me laisser quelques œufs avant de prendre le large. Dans la nature ils sont pondus autour des tiges en cercles et forment un manchon.
Malacosoma castrensis, quelques oeufs.

On distingue Malacosoma castrensis de neustria en observant les lignes transversales de l’aile antérieure qui sont « subparallèles » chez neustria.
Malacosoma castrensis,ailes en toit, attitude habituelle du papillon.


 La durée de vie est courte, entièrement dédiée à la reproduction, le papillon n’a pas de trompe pour se nourrir,   on le voit peu car c’est un papillon nocturne.
Malacosoma castrensis,bien habillée pour la fraîcheur nocturne!

samedi 23 août 2014

Lasiocampa quercus, le Minime à bandes jaunes ou Bombyx du chêne.


Encore une  histoire en plusieurs épisodes .

18 août 2014
Episode1
Cela fait maintenant 4 mois que j’attends cela . Du mois d’avril à celui de juin je savais qu’il ne se produirait rien. Mais à partir de juillet je regardais chaque jour ce qui se passait dans le pot contenant le cocon. Juillet  a passé et rien !

Début août je commençais à m’inquiéter d’autant plus que je devais m’absenter et j’aurai été très déçue de voir l’émergence se passer en mon absence.

Voilà que le lendemain de mon retour, çà y es,t le papillon a enfin vu le jour, c’est sympa de m’avoir attendu.
Lasiocampa quercus femelle, après l'émergence sur son cocon.

De qui s’agit-il ? Du Minime à bandes jaunes dont j’avais élevé depuis le mois d’octobre 2013 deux chenilles. Histoire que je raconterai dans un autre billet !
Lasiocampa quercus femelle au troisième jour.

C’est une femelle ses ailes ne sont pas complètement déployées mais ce léger handicap ne va pas la gêner. Ses antennes filiformes, son abdomen très gonflé sa couleur claire en sont les marques distinctives. Elle reste immobile et agite de temps en temps ses ailes.

Je vais la mettre sous cloche sur la terrasse. J’ai une jolie cloche à fromage en maille dense qui sert maintenant de cloche à papillons. Le matin ma terrasse est à l’ombre. En début d’après-  midi il commence à faire chaud mais il ne se passe rien. Ce n’est que vers 17 heures que je le vois. Qui donc ?

Celui que j’attendais et que madame Minime a attiré ! Bien sûr le mâle Lasiocampa quercus. Il est plus foncé que la femelle ses grandes antennes  pectinées l’identifie. Il vole sans s’arrêter, inspecte le toit, les murs, les fenêtres, mes bottes de jardin, s’approche de jolie cloche avec sa pensionnaire  et reprend le large dans le jardin. Un quart d’heure plus tard le voilà de retour et j’inspecte en haut en bas , au niveau du sol et ouf , enfin se  pose …sur la cloche !
Lasiocampa quercus mâle au premier plan, la femelle sous les feuilles

 A partir de là tout s’enchaine, je le mets sous la cloche et la dame s’agite , le rapprochement est rapide. Ce sera pour moi l’occasion de photographier le Minime à bandes jaunes mâle.

Lasiocampa quercus mâle , dessous des ailes.

Fabre donne une jolie explication de l’origine du nom du papillon qu’il appelle le Minime à bande :

«cette dénomination (..)  est motivée par le costume du mâle : robe monacale d’un roux modeste. Mais ici  la bure est délicieux velours, avec bande transversale pâle et petit point blanc oculé sur les ailes antérieures. »


Au bout d’une demi- heure chacun s’en retourne dans son coin et madame Lasiocampa quercus se met à pondre. Je lui avais mis une branche avec des feuilles à disposition, elle l’a dédaignée, s’est mise sur le sol  et a littéralement expulsé ses œufs qui ont roulé pour s’accumuler sur le relief formé par une feuille de papier.

Précisons que, dépourvus de trompe, ces papillons ne se nourrissent pas au stade adulte, consacré seulement à la reproduction de l’espèce. 

19 août 2014

Au petit matin je trouve mes deux papillons toujours tranquillement installés.

Je les transporte à l’extérieur et je mets le mâle à l’extérieur de la cloche. Il ne bougera pas de la journée. Mais vers 16 heures un réveil soudain et hop en deux coups d’aile il s’envole, un petit tour sur la terrasse puis il prend le large.  Et Madame Minime n’aura pas d’autre visiteur.

Episode 2

J’avais deux chenilles  en automne. La première s’était nymphosée le 19 avril, la seconde le 1er mai.

Comme 10 jours séparaient les nymphoses, je m’attendais au même intervalle entre les émergences.. Ce ne fut pas le cas, 3 jours plus tard, je vois dans un autre endroit du jardin , devant la fenêtre de l’endroit où je garde mes élevages, un mâle de Minime à bandes jaunes voleter. Cela me met la puce à l’oreille. Le matin j’avais vu le cocon intact et voilà que maintenant à 15 heures mon papillon est né ! C’est une femelle. Je suis un peu déçue, j’espérais un mâle.

Lasiocampa quercus, la seconde  femelle quelques heures après l'émergence.


Mais la suite sera vraiment surprenante.

Lasiocampa quercus seconde  femelle: détails de sa tête, sans trompe et ses antennes simplement dentées.


Le lendemain, je mets ma femelle âgée de 24 heures sous cloche sur la terrasse. Et c’est là que je vais avoir droit à un spectacle fantastique. A 14h30, un premier mâle vole sur la terrasse.

Venu de loin le mâle Lasiocampa quercus cherche la femelle


Pour le photographier je le mets « en boîte ». A peine éloignée voici un second qui se présente. Même opération ! Un troisième arrive.

La scène va se répéter 15 fois. Je renonce à partir d’un certain moment à les éloigner, j’en aurais ainsi 5 à tournicoter sur ma terrasse certains se posant sur ma tête ou mon appareil photo. Tenter de les photographier en action est impossible. Leur vol est rapide, changeant sans cesse de direction, montant descendant, se retournant…


Deux mâles se chamaillent sur la cloche contenant la femelle.


J’ai essayé de les photographier sur la cloche. Comme nous sommes à l’ombre c’est techniquement difficile et jamais le papillon n’immobilise ses ailes.


Suite des chamailleries des mâles les ailes , les pattes, l'abdomen, tout est en mouvements!



Je me posais la question de savoir combien de temps le papillon volait sans se poser. Et bien très longtemps. Sur la terrasse j’ai ainsi vu deux ou trois papillons se poser à deux mètres environ de la cloche au bout d’une demie heure de vol non- stop.

La seconde femelle avec son mâle.


Il se posait alors n’importe où .J’en ai vu deux sur le sol, un autre contre un mur. Alors ils sont à la merci du premier prédateur venu, car ils restent immobiles pendant plus d’une heure ! Et ensuite hop, sans mouvement préalable, on se met en route et on s’éloigne rapidement.


Dans ma main on a une idée de la taille des papillons, par ici les femelles n'atteignent pas les tailles maximales.



J’ai passé ainsi de 15 à 18 heures à observer ce ballet. J’ai ensuite éloigné la femelle et lui ai proposé un compagnon. Le mariage fut bref !

Vue de dessus du couple Lasiocampa quercus: on voit bien la femelle plus grande que le mâle.


J’ai été étonnée de voit tant de mâles dans mon environnement alors que je n’avais jamais vu un seul Minime voler et pourtant je suis assez observatrice..Lasiocampa quercus est donc bien présent chez nous, mais discret !

lundi 12 août 2013

Lymantria dispar,mâle et femelle, portraits



Lymantria dispar, mâle tout neuf!

Issus d’élevage, je vous présente simplement ce couple de Lymantria dispar ou le Bombyx disparate. Ils sont très discrets et peu visibles. Bien que présents dans mon jardin et alentour, je n’en ai jamais vu à l’extérieur!
Peu véloce, le mâle de Lymantria dispar prend la pose après son émergence nocturne.Son antenne droite n'est pas antenne bien peignée!

Comme leur aspect est assez remarquable, je me contente d’en faire les portraits, leur histoire fera l’objet d’un second message !
Mâle avec des grandes antennes.

Le mâle d’abord ! Il fait 2 cm de longueur, ses couleurs du marron au gris peu distinctes et sans motifs bien nets ! Mais alors sa tête est remarquable. Ce sont les antennes qui sont étonnantes et très utiles. Il a de gros yeux comme tous les insectes nocturnes et autre détail remarquable : pas de trompe ! L’insecte ne se nourrit pas en étant adulte.

Lymantria dispar, mâle , un abdomen svelte.

De ce fait sa vie est très courte. J’ai vu mon premier mâle ne vivre que 3 jours.
Femelle de Lymantria dispar aux ailes très claires.

La femelle est bien différente et justifie le nom de l’espèce Bombyx «  disparate ».

Elle est quasi blanche, avec des antennes noires. Comme le mâle, elle n’a pas de trompe et ne se nourrit pas. Mais alors que lui a un abdomen svelte, elle est pourvue d’un très gros abdomen. C’est d’ailleurs en partie pour cela qu’elle ne vole pas, sauf exception.
Femelle de Lymantria dispar aux antennes bien minces.

En tout cas mes spécimens  femelles n’ont pas volé et j’ai dû les aider à se déplacer pour se mettre sur un bout de branche.

C’est donc au mâle de trouver la femelle et voilà pourquoi il a des antennes géantes. Ces antennes bien grossies font apparaître de nombreux peignes sur chaque branche et bien sûr munis de capteurs qui perçoivent les phéromones émises par les femelles.
Détail de l'antenne du mâle.

Je peux vous dire que c’est drôlement efficace. J’avais une femelle dans un bac extérieur et seule une petite ouverture permettait d’y entrer. En une nuit 5 mâles ont  réussi à la courtiser. D’autres n’ont peut -être pas trouvé le passage. Et le bac est bien sûr loin des arbres et de la végétation environnante susceptible d’abriter le papillon.

 
Couple de Lymantria dispar, femelle claire avec un abdomen énorme.

Pour se documenter sur ce papillon une vraie peste pour arboriculteurs et forestiers:
http://www7.inra.fr/dpenv/ld.htm