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dimanche 11 février 2018

Banksias : des végétaux aux mille fleurs!


Pour Marithé!

La végétation endémique australienne nous offre des formes  très différentes de ceux que nous rencontrons chez nous.
Banksia speciosa, fleur, fruit et Phylidonyris novaehollandiae:oiseau méliphage doté d'un bec adapté pour chercher le nectar au fond de ces fleurs.

Les Banksias sont des arbustes de taille variée : de 50 cm à 3 mètres pour ceux que nous avons rencontrés dans la partie sud de la côte ouest.(Australie occidentale).Il y en a environ 80 espèces dont toutes sont uniquement en Australie (sauf une que l’on trouve dans d’autres îles tropicales)

Je ne suis pas botaniste , je regarde ,les  fleurs à plusieurs titres :
Charançon sur fleur de Banksia

-en premier lieu par je les trouve jolies : leurs couleurs, formes et particularités m’émerveillent  !
-en second parce j’y trouve les insectes qui font une grand partie de mes curiosités .

Charançon  couvert d'écailles;on voit les styles (rouges) des fleurs.

Les fleurs des Banksias, forment  un gros cylindre fait de plusieurs milliers de fleurs.
Cet épi floral est constitué d’un centre ligneux entouré de très nombreuses fleurs serrées les unes contre les autres.

Fleurs de Banksia lemanniana  qui attirent de nombreux butineurs: ici des abeilles

L’épi est pour la plupart des espèces, dressé.
Mais il existe 4 ou 5 espèces où il pend vers le sol, nous en avons rencontré une : Banksia lemanniana

Banksia lemannianan fleurs écloses, alors que sur la photo du dessus elles sont encore presque toutes fermées

La fleur possède un style plus long que le périanthe. Lorsqu'elle est fermée, le style est contenu dans la partie supérieure du périanthe, puis progressivement les fleurs s’ouvrent, en commençant par le bas( ou l’inverse) et les styles se dressent , puis le périanthe se dessèche et seuls restent des styles brunissants.

Banksia lemannianan fleurs fanées, il ne reste que les styles

Le fruit aussi est surprenant avec seulement quelques fruits sur des milliers de fleurs.
Banksia lemannianan : quelques fruits pour des centaines de fleurs

Ce fruits sont enserrés dans une coque formée de 2 valves.
Souvent il  faut un incendie pour libérer les graines.

Fruits ouverts après l'incendie.

Les feuilles sont souvent de forme géométrique » des triangles alignés de part et d’autre d’une nervure centrale( par exemple la première photo ou celle des Banksias grandis ci-dessous).


Banksia grandis ,l'épi floral avec les fleurs encore fermées
Je n'ai pas trouvé le nom de toutes les plantes que j'ai vues, mais certaines sont vraiment particulières. Ci- dessus Banksia grandis,  qui semble bien porter son nom avec une inflorescence qui peut atteindre 50cm.







Banksia grandis , fruits en formation.
Les fruits qui commencent à se former.

Fruits de Banksia grandis.
Et de plus près.

Fruits, détails 
La coque des fruits est très dure mais recouverte d'un velours végétal très doux au toucher

Des feuilles très découpées



Banksia attenuata, probablement.


Banksia cirsioides , plus échevelé!

Lexactitude des noms n’est pas garantie, ce fut simplement un plaisir de

partager avec vous ces surprenantes merveilles que la nature nous offre.

Vous trouverez sans doute quelques Banksias dans des jardins botaniques .

Voici une page qui en présente d’autres (en anglais)  et le web est une mine 

d'or  pour les curieux!


mercredi 21 janvier 2015

Les scinques boivent aussi!



Voici deux autres rencontres inattendues.

La première :nous sommes dans le Wheatbelt au Nord Est de Perth.
Nous cherchons des fleurs, la saison est certes un peu tardive, la sécheresse qui sévit depuis plusieurs année n’est pas très favorable.

Mais, grâce aux fiches distribuées dans un centre d’information nous projetons de faire un circuit qui associe divers milieux, forêt claire et végétation basse. Il a été valorisé par des acteurs locaux et y ont participé des enfants de l’école.
Des artistes ont représenté des animaux de la forêt !
Il fait comme toujours bien chaud et l’endroit est désert, il est sans doute plus fréquenté en hiver et au début du printemps. L’endroit est chargé d’histoire. On y trouve dans la partie boisée des vestiges d’un parcours de transhumance qui menait en 5 grandes étapes les animaux(moutons essentiellement et bœufs) depuis l’intérieur des terres vers la côte pour y être transporté par bateau.
Une belle chenille, bien visible au moins!

On y voit en particulier les restes des anciens enclos pour parquer les bêtes le soir et surtout ce qui était indispensable, l’abreuvoir. En fait une grande mare ! Elle est toujours là sans doute alimentée par les rares pluies gardées en place  par une couche imperméable..

Le Scinque rugueux au bord de la mare

Cet endroit bien que très ombragé, attire de nombreux visiteurs. Ce fut une réelle surprise pour nous de  découvrir à cet endroit  ce drôle d’animal. Ce n’est pas un lézard mais un scinque en fait un de ses cousins, Tiliqua rugosa, le Scinque rugueux.
Présentation du Scinque par les scolaires
 Il a la particularité d’avoir la langue bleue .Nous l’avons vu dans différents endroits au cours de notre voyage( avec sa langue bien bleue!) mais jamais au bord de l’eau. En le voyant sur le terrain bourbeux aux abords de cette mare jamais je ne me serais doutée de ce qu’il allait faire. Je voulais le photographier et pensant l’obliger à rester sur place je me suis placée devant lui de sorte qu’il ne puisse pas rejoindre le couvert de la végétation. Il n’est resté immobile qu’un instant et à ma très grande surprise, il a pris la fuite…..dans l’eau !
Scinque rugueux nageant

J’ai été tellement surprise que je n’ai pas une photo nette ! Il s’est mis à nager très correctement et efficacement pour rejoindre les broussailles qui émergeaient de l’eau sur la rive en face de nous. J’ai vraiment eu des craintes, ne lui  connaissant pas cette aptitude ! Eh bien il a parcouru les 15 mètres de la largeur de la mare sans encombre mais il lui a fallu quand même reprendre son souffle ensuite.
Scinque rugueux au soleil

Puis lentement il reviendra sur la terre ferme pour se mettre au soleil et se réchauffer !


Deuxième rencontre avec des « lézards », en fait toujours des scinques, au bord de l’eau. Nous sommes à Penguin Island, une île en face de Rockingham, au sud de Perth. Personne n’y habite c’est une magnifique réserve naturelle.On peut y venir en ferry et y passer la journée à la découverte des petits pingouins , des sternes, de la colonie de pélicans ou bien profiter des plaisirs de la baignade dans des eaux transparentes.

Près du débarcadère, un coin pique-nique et non loin , caché dans la végétation, une buvette …pour les animaux .
Egernia kingii buvant

Là, nous verrons un cousin de notre premier scinque, Egernia kingii,( King's Skink). Il s’approche de la buvette et s’y abreuve tranquillement à condition de ne pas être dérangé par des curieux !
Ici on le voit buvant en sortant bien sa langue, on dirait qu'il lape comme les chats!
 Nous étions à cet endroit en fait pour y voir un bel oiseau : Buff banded rail, Gallirallus philippensis, le râle tiklin


Râle tiklin entre ombre et lumière bien dissimulé

Il s’approchera furtivement de l’abreuvoir et c’est en attendant qu’il  sorte des broussailles que je verrai le scinque venir boire. Et j’aurai la photo des 2 espèces qui se retrouvent à s’abreuver en sachant que le scinque ne dédaigne pas de manger les œufs des oiseaux, mais adultes, l’un ne craint rien de l’autre espèce !

Râle tiklin et Egernia kingii buvant au même abreuvoir.

samedi 17 janvier 2015

Les kangourous s'abreuvent.


Nous sommes dans la péninsule de Dampier au Nord ouest de l’Australie occidentale. Pourquoi ?

Je cherchais le site des pétroglyphes dont j’ai trouvé mention dans mon guide de voyage et grâce à une fiche éditée par la municipalité de Dampier nous avions des indications pour en trouver quelques –uns.
C'est dans ce chaos minéral que se cachent les pétroglyphes et les kangourous!

La péninsule est connue pour ses sites industriels on y trouve des mines de fer, une énorme usine d’ammoniaque, une usine de gaz liquéfié. Peu d’indications par contre pour trouver le site des pétroglyples. Après nous être rendu par erreur dans la très jolie baie de Hearsons Cove, nous avons trouvé la gorge étroite où sont signalés des pétroglyphes visibles. En effet nous avons vu des gravures sur les  énormes roches rougeâtres empilées. Nous marchions en silence, impressionnés par ce défilé, pensant à ces hommes qui avaient vécu là bien avant notre époque. Le petit document disait que jadis cet endroit était « en eau », ce qui dans une zone sèche explique la présence humaine.
Kangourou buvant dans une petite flaque au centre du défilé.

Et avançant dans un défilé se rétrécissant nous fûmes surpris de voir devant nous un grand kangourou.

Nous en avions vu auparavant s’enfuyant, comme d’habitude, dans les rochers avec une grande agilité. Que faisait donc ce grand kangourou dans ce défilé?Nous ne pouvions pas voir ce qui l’attirait. Immobiles nous observons et nous voyons : l’animal boit dans une flaque, des gouttelettes tombent de son museau quand il relève la tête. Il se repenche boit, relève la tête, nous regarde .Nous sommes très proches et sommes étonnés, impressionnés de sa confiance. Il nous a très bien vu et comme d’habitude, sans doute avant que ne le voyons. Nous restons une demie heure avec lui. Il s’éloignera un moment puis tranquillement reviendra boire.
On voit sur les cailloux les traces d'eau laissées par le kangourou qui s'abreuve
 C’est sans doute un des moments magiques de notre voyage. Dans cet endroit isolé, la présence de  cette eau indispensable à la vie aura permis cette rencontre.

Nous aurons une autre occasion de voir, cette  fois en pleine après-midi des kangourous en train de se désaltérer. Nous sommes dans le Kalbarri national park, et marchons à l’ombre sur les bords de la Murchison River. Des éboulis de gros cailloux permettent d’avancer et de se cacher des oiseaux que nous avions vus le jour précédent depuis un « look out »(une plate forme) surplombant la dite rivière. Il fait chaud et nous recherchons l’ombre et un coin d’observation confortable !
Kangourou femelle et jeune buvant dans la Murchison River

La Murchison n’est pas en cette endroit ce que l’on pourrait appeler une rivière : c’est une succession parfois interrompue de grandes flaques d’eau sans courant et souvent isolées les unes des autres.

Et les voilà qui arrivent sur l’autre rive : une femelle et un jeune. Là aussi ils surveillent les environs, puis se  désaltèrent tranquillement.. Nous sommes en train de les photographier quand ils se retournent et regardent longuement derrière eux.
Qu'est-ce qui les intrigue tant?
Nous essayons de voir ce qui les intrigue : un nouvel arrivant s’approche de l’eau. C’est un jeune solitaire.
C'est peut-être un copain pour jouer?
 La femelle ne se laisse pas distraire et boit mais son jeune, curieux va voir si ce nouvel venu présente un intérêt !
Pas de jeu: le nouveau a aussi soif!

Finalement la rencontre n’aura pas lieu : maman appelle son rejeton et tous deux s’éloignent.
Les photos permettent de voir l'utilité de la queue du kangourou, elle donne un appui solide quand l'animal est au repos, et bien sûr sert de balancier quand il se déplace!

Pour en savoir plus sur le site des pétroglyphes

jeudi 31 janvier 2013

Après le Blanc, voici les Noirs :Cygnus atratus


Toujours à Villepey, j’ai eu la surprise de voir au loin, un cygne noir. Je sais que certains oiseaux isolés sont présents çà et là en France. Mais je n’en avais jamais vu sur ces étangs.
Cygnes noirs en bord de mer en Australie

Cela me ramène au pays d’origine de ces grands oiseaux : l’Australie !
En groupe dans un chenal qui rejoint l'Océan.

J’en ai vu beaucoup en groupes assez nombreux sur de nombreuses zones humides, étangs, rivières, bras de mer et côtes. Les premiers que j’ai vus était un petit groupe comprenant des adultes et des jeunes déjà quasi aussi grands que les parents. On les reconnaît à leur plumage gris brun .Ce jour-là il faisait du vent et ils étaient à l’abri dans des petits bouquets de végétation, juste sous le sentier.
Des jeunes cygnes noirs

A mon arrivée pourtant bien discrète, ils ont pris le chemin de la plage , pour rejoindre un groupe en train de faire la sieste.
Presque aussi grand qu'un adulte mais le plumage beige et brun , le bec déjà rouge, le jeune Cygne noir.


Sous la surveillance d'un adulte, un groupe de jeunes se repose au bord de l'eau.
 
Certains dorment le nez sous les plumes, d'autres se toilettent.

Puis' en divers endroit près de la côte nous avons vu des Cygnes noirs adultes. Leur plumage est presque entièrement noir,au bout des ailes quelques plumes blanches. Elles se voient à peine quand l’oiseau est debout, mais en vol on les distingue bien mieux.
Le bout bien blanc des ailes se voit très bien en vol.

Le bec magnifiquement rouge comme  celui de leur cousin le cygne tuberculé est orné d’une bande blanche à l’extrémité. Les plumes du cou sont aussi plus grandes et apparemment moins denses que celle de Cygnus olor, notre cygne tuberculé. Tout comme eux, ils se nourrissent de végétaux aquatiques et passent l’essentiel de la journée la tête sous l’eau à la recherche de nourriture.
Au nourrissage en famille

Chassé dans les zone où il était jadis abondant, il formait une proie facile et du gibier en quantité .Son nombre a alors décliné avant de croître à nouveau en raison de l’interdiction de cette chasse.
Plumes noires mais bec rouge au bout blanc, voici le Cygne noir

Originaire d’Australie, le Cygne noir(Cygnus atratus) a rejoint maintenant nos plans d’eau où il vit souvent isolé alors que dans son milieu d’origine les groupes sont très nombreux.
Les Cygnes noirs souvent en grand groupe(adultes et jeunes).
 

jeudi 24 janvier 2013

Yellow water, dans le Kakadu National Park 2

Seconde partie de notre croisière

En avançant  sur la rivière, on aperçoit d’étranges cohabitations.
 Ces magnifiques dendrocynes d'Eyton ne craignent pas la présence du crocodile qui se réchauffe au soleil. Il ne fait d’ailleurs pas mine de vouloir se bouger.

Plus loin le Cormoran pie a déjà fini sa pêche matinale. Il lui faut maintenant comme tous les cormorans dont les plumes  ne se mouillent en superficie (heureusement), procéder au séchage !
 Et nous connaissons tous ces spectacles du cormoran étalant ses ailes.

Retour sur le paysage maintenant magnifiquement éclairé.

La végétation envahit les zones marécageuses où l’eau baisse en attendant la saison des pluies qui commencera en novembre décembre. Ces lotus magnifiques forment un abri pour certains oiseaux.

Perché et surveillant les berges mais aussi les prés alentours un couple de pygargues blagres


Un rapace magnifique appelé aussi aigle pêcheur à poitrine blanche.
Le héron pie superbe échassier avec ses belles plumes blanches de la poitrine qui contrastent avec sa couverture grise très sombre sur la tête et le dos, arpente inlassablement la zone pour débusquer mollusques, insectes ou larves diverses.

Sur cette photo, dans la zone d’ombre des berges aux racines entremêlées 3 oiseaux d’espèces différentes cherchent leur repas. Le bihoreau cannelle déjà vu lors de la première partie de la balade, au centre le héron pie que nous avons vu jouant l’équilibriste sur les racines aériennes et un troisième oiseau davantage caché.

Le voici maintenant, il s’agit du milan siffleur qui vient chercher sa nourriture au sol .Ces zones très boueuses dégagées par la baisse du niveau de la rivière sont très explorées par les oiseaux.

Et voici le très beau martin pêcheur azuré présenté il y a peu

Toujours très présent , les crocodiles. Celui –ci était  si près que je n’ai que sa tête dont voici un détail.
Bon j’avoue que je ne me suis pas penchée pour le caresser. Ces crocos d’eau douce ne sont pas sauteurs comme certains qui servent d'attraction touristique ( ce sont des crocodiles marins).Mais ils sont impressionnants.
La croisière a révélé un monde riche, mouvant ,coloré, foisonnant de vie à tous les étages.