Ce petit oiseau très discret est un habitant des marais d’eau
douce. Bien camouflé dans les roseaux ou les phragmites, son plumage le
dissimule parfaitement. C’est en observant
la Talève sultane que nous en avons vu. D’ailleurs sur la dernière photo
du billet précédent elle est présente, vous l’avez vue à droite de la Talève,
bien derrière la Foulque.
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Le soleil va bientôt se coucher, la Bécassine se nourrit encore |
Ma première observation s’est faite un soir quand le soleil
était déjà très bas sur l’horizon. De temps en temps l’oiseau se déplaçait
devant le bouquet de phragmites et on le voyait bien mieux. A l’ombre de la
végétation il faut vraiment bien regarder pour le voir. Le long bec qui sonde
en permanence la boue ou le fond de l’étang est remarquable. Souple au bout, il
lui permet de sentir petits insectes, crustacés ou mollusques dont elle fait sa
nourriture. C’est bien sûr ce qui étonne au premier regard, la Bécassine des
marais n’atteint que 25 cm en moyenne.
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Peu visible quand elle est derrière le rideau de phragmites. |
Nous en avons aussi vues souvent immobiles dans la
végétation pendant de longues heures. Ces deux-là ont passé l’essentiel de la
journée sur cet îlot de phragmites. Nous les avons vues là de 9 heures du matin
jusqu’à 16 heures. Occupées à se toiletter, changeant parfois de position le
bec tendu vers nous ou de profil, elles sont ainsi restées à 35 mètres de l’observatoire
où nous étions.
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Deux Bécassines des marais dans leur position de repos. |
Parfois la chance
donne un petit coup de pouce au photographe. Assis par terre dans un rideau de phragmites
qui nous permettait d’être dissimulés pour observer les Talèves, soudain un
oiseau se pose devant moi. C’était une Bécassine,
je n’ai eu que le temps de modifier mes réglages.
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Une belle Bécassine son long bec en avant! |
Elle sera rejointe par une seconde .Celle-ci se pose de
profil et commence à sonder la boue de ce champ partiellement inondé. Mais très
vite un petit bruit la rendra méfiante et elle repartira tandis que la seconde
restera un peu plus longtemps. Leur vol zigzaguant caractéristique les protège d’éventuels
prédateurs.
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En voilà deux très proches de nous. |
J’ai pu voir ainsi sa tête qui présente bien cette raie
claire au sommet du crâne (évitant la confusion avec la
Bécassine sourde qui présente un dessus du crâne sombre).
Les observations sont toujours intéressantes quand nous sommes très discrets dans la nature!