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vendredi 27 mai 2011

Aporia crataegi (le Gazé): chrysalide et émergence

Lors de notre sortie dans la garrigue en début de semaine ce fut le festival des Gazés !
Ils volaient de bon matin, se promenant sur les vipérines, butinant le thym en fleurs et le sainfoin aux jolies fleurs roses.
Une chrysalide de Gazé, aussi jolie que le futur papillon.
Mais c’est la découverte de chrysalides et de papillons tout juste émergés qui a retenu mon attention.
La chrysalide de Gazé(Aporia Crataegi) est souvent fixée dans le prunellier sauvage ou l’églantier, certaines sur des tiges sèches de graminées non loin des arbustes. Elle est aussi belle que le futur papillon. Les chenilles vivent dans ces arbustes et en consomment les feuilles et ainsi quand, à l’intérieur d’un arbuste partiellement dépourvu de feuilles je vois une tache blanche, j’observe !
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Dans le prunellier, papillon tout juste émergé.On voit sa chrysalide et la goutte d'hémolymphe, bien rouge.
En voilà un joli papillon qui vient d’émerger.
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Enveloppe vide de Gazé.
Juste en –dessous de lui, l’enveloppe de sa chrysalide, vide. Sur une feuille, une tache rouge, c’est l’hémolymphe, le liquide qui circule dans son corps et dont l’excédent s’est écoulé lors de l’émergence.
Voilà maintenant l’imago qui est prêt à s’envoler. Il faudra attendre une bonne heure pour que les ailes sèches et durcies soient fonctionnelles. Je l’ai vu tester sa trompe. Marrant de voir le papillon immobile, dérouler et enrouler sa trompe en continu.
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En attente de séchage, la femelle vérifie le bon fonctionnement de sa trompe.
C’est une femelle (la couleur jaune que l’on voit en haut des ailes l’indique) A peine émergée, elle reçoit déjà la visite de ces messieurs. Pendant mon heure d’observation, j’en ai vu 5 ! Mais faisant le tour de la dame, et ne la voyant pas prête, aucun n’insiste, ils reprennent très vite leur vol.
Détail de l'imago, les nervures jaunes indiquent une femelle.



La présentation de ce joli papillon  ici


Chers amis lecteurs, c'est avec ce très beau papillon que je vous laisse pour un moment en vous souhaitant de faire de très belles observations en ce printemps exceptionnellement chaud et sec.


jeudi 21 avril 2011

Drilus flavescens : à peine née et déjà mariée.

Sous ce titre provocateur, une réalité. J’en suis encore toute étonnée. Souvenez- vous à l’automne je vous ai présenté la larve et son installation dans la coquille de l’escargot (qui a été consommé). C’était le 3 octobre et les évènements que je raconte se sont passés le 17 avril.

On va scinder ce récit en deux parties :

1° ) L’émergence de la femelle.


Pendant tout ce temps jusqu’à ce dimanche 17 avril , rien n’a bougé. La larve est restée à l’intérieur de la coquille. Régulièrement j’ai un peu humidifié la terre en fonction des pluies qui tombaient sur le jardin.
Dimanche matin je regarde et tout est sans changement. L’après- midi, comme il commence à faire chaud sur la terrasse, j’arrose mes plantes et je m’apprête à faire une brumisation dans le bac à Drilus.
La femelle émerge de la coquille qui l'a abrité et qui a été le théâtre de sa métamorphose

Surprise, voilà une bestiole qui sort de sa coquille. Je vais chercher mon appareil, je photographie l’insecte. Il s’agit bien d’une femelle aptère de Drilus flavescens. Elle a 3 paires de pattes et de vrais yeux surmontés d’antennes, et surtout un long corps mou. Elle est très mobile, ses antennes sans cesse en mouvement. Rapidement elle sort de la coquille qui l’a abrité tout l’hiver. Antennes au vent elle avance avec ses toutes petites pattes et se déplace sur la terre.C'est bien un insecte adulte qui émerge.


Je fais part de cette naissance à mon mari et je réfléchis à ce que va devenir cette femelle sur ma terrasse, loin des siens ! Je m'inquiète un peu, car d’habitude je vois des mâles au jardin, mais seulement au mois de mai.


2°) La rencontre
Et je n’ai pas eu à réfléchir longtemps. Moins d’une demie- heure après avoir rendue sa naissance officielle, voilà qu’un atterrissage se fait à l’angle de la terrasse.

Le mâle accomplit le rôle que la nature lui a dévolu
Cette terrasse est au premier étage, donc au-dessus du jardin et de sa prairie. Qui atterrit donc ? Eh bien je n’en ai pas cru mes yeux ! Un jeune mâle de Drilus flavescens. Eh oui, la jeune femelle a émis ses messages chimiques et les récepteurs du mâle ont trouvé le chemin jusqu’à elle.
On se rend bien compte de la différence de taille
Le jeune mâle n’a pas eu le temps de faire sa toilette, il est couvert de grains de pollen. Sans doute se promenait –il dans une fleur en train de se restaurer quand le message de la jeune beauté nouvelle- née lui est parvenu.
Pas question pour le mâle Drilus flavescens d'imposer la direction!
Le mariage a été rapidement consommé. Ces deux insectes si dissemblables ont joué chacun le rôle que la nature  leur a attribué.Le mâle est un joli coléoptère avec des élytres couvertes de cette pubescence dorée qui lui donne son nom. Il vole très bien. 

Bon, pour moi ce fut une séance franchement rigolote !

Une fois arrimé à la femelle par question pour le mâle de s’échapper .La dame, eh oui, elle ne restât demoiselle que moins d’une heure, le tirait après elle comme un appendice encombrant mais indispensable. Quand elle s’arrêtait, le pauvre essayait de reprendre un peu le cours de son existence. Il a réussi à se faire transporter sur quelques centimètres mais très vite madame reprit les commandes !! Pour les besoins de la photo j’ai fait glisser cet étrange couple sur une feuille de papier posée sur le sol. Ce fut pire que tout. La femelle a accéléré le mouvement, bien sûr, elle cherchait un milieu plus adapté. En fait elle voulait de la terre meuble ! Vite ils sont remis dans leur bac à sable ! C’est là que je me suis rendue compte qu’elle était toute molle.
Ainsi alignés , voici Drilus flavescens mâle en haut , la femelle en bas.

Après cet accouplement qui a duré plus d’une demie heure, le mâle a été libéré et la dame s’est enfouie dans le bac de terre sur lequel elle a passé l’hiver. Maintenant elle doit pondre. Je surveillerai ce qui se passe dans ce bac.

Voici les publications précédentes liées à cet insecte étonnant.

mercredi 6 avril 2011

Phragmatobia fuliginosa, l’Ecaille pourpre : de la chenille au papillon.

C’est une histoire dont le dénouement se déroule ces jours-ci.
En automne j’avais trouvé de belles chenilles dans le jardin, identifiées comme étant comme Pragmatobia fuliginosa. Elles avaient fait l’objet de ce billet.
Ensuite, les chenilles avaient été mises dans un bac avec des feuilles de pissenlit et diverses herbes .Elles avaient mangé pendant quelques jours puis mes feuilles avaient été dédaignées. Les chenilles se sont installées pour l’hiver, sous une pierre ou sous le papier qui tapissait le bac. Elles ont ainsi passé l’hiver, sans être roulées en boule, comme elles l’habitude de le faire quand on les dérange.
Cocon terminé ,la chenille n'est plus visible.
Le printemps venu, j’imaginais qu’elles allaient reprendre leur activité. Je leur ai cueilli les belles feuilles fraîches de plusieurs végétaux, en particulier, des feuilles de pissenlit appréciées par nombre de chenilles. Mais rien n’est consommé.
Et en début de semaine, j’ai vu du changement. Les chenilles se sont fabriqué un cocon. Ainsi l’une d’elle a fini son cocon et il est opaque.
 Heureusement le second est encore en « chantier ». On aperçoit bien la chenille sous le mince filet de soie qui la recouvre. Ce cocon est fait de nombreux morceaux de soie qui se chevauchent.
Cocon de chenille Pragmatobia fuliginosa en construction, la chenille est encore visible.
Voilà où en sont mes chenilles pensionnaires.


Hier, le beau temps bien installé et mon poste de nourrissage des oiseaux est déserté. Je démonte la tente qui me sert d’affût pour les photographier. Et, avant de la ranger, je la brosse . Surprise je trouve  à l’intérieur, un cocon qui décollé, montre une chrysalide bien vivante et qui s’agite. Je la photographie avant de la placer en compagnie de ses copines dans le bac.
Chenille chrysalidée dans son cocon.
En continuant mon nettoyage, je trouve un cocon vide. Dommage, me dis-je je ne saurais jamais qui était à l’intérieur ! Et, en regardant sur le sol, je vois…..l’Ecaille cramoisie(Phragmatobia fuliginosa).
Ecaille cramoisie nouvellement émergée.
Elle venait de sortir de son cocon. Encore ébahie de se trouver à l’air libre, elle marche sur la terrasse. Je la place dans un récipient en évitant de la toucher pour ne pas abîmer ses belles écailles toutes neuves.

Elle porte bien son nom: des ailes cramoisies avec une  petite tache noire.
La séance fut courte, mais me laissa le temps d’admirer ce papillon qui porte bien son nom.Elle a les ailes toutes rouges et une petite tache noire sur le dessus.Son corps aussi est bien rouge avec de jolis dessins noirs.Une épaisse fourrure  entoure la tête.


Heureusement, car c’est un papillon nocturne et qui doit être bien présent dans le jardin, au vu du nombre de chenilles présentes dans le jardin.
Je le trouve vraiment joli ce papillon que l’on rencontre partout en France.

Ecaille cramoisie une jolie fourrure de couleur rouge qui avertit les prédateurs qu'elle n'est pas à consommer .
Les premiers apparaissent maintenant. Si vous êtes plus noctambule que moi, vous avez des chances de les apercevoir !

jeudi 18 septembre 2008

Carnet rose....chez les punaises!

En regardant sur les plantes afin de vérifier quels sont les habitués du jardin, mon regard est attiré par une couleur bien inhabituelle : rose orangé.



En y regardant de plus près je vois qu'il s'agit bien d'une punaise qui émerge de son ancienne "enveloppe " visible en haut de l'image. Elle était collée sous une feuille de chêne bien sèche, et le vent l'a soulevée, la rendant visible.

Voici son regard tout neuf!!