La nature se réveille doucement et si je vois des habitués
du jardin tels que les bourdons, les abeilles charpentières ou le Vulcain et les
premières Piérides en vol, la plupart des insectes sont encore dans leurs
abris. C’est l’occasion de compléter certaines observations qui elles aussi
sont en dormance sur le PC.
Cela se passe au mois de juillet.
« Lucie, elle est derrière la Marmotte ! ».
Voilà ce que j’ai entendu par cette chaude après –midi de
juillet !
Cette phrase se traduit pour les non initiés par le texte
suivant :
"Lucie, j’entends le bourdonnement aigu de la guêpe
Scéliphron derrière le cadre photo représentant une grosse marmotte !"
Au premier plan , l'urne en cours de construction |
En effet décrochant ledit cadre, j’y vois d’abord une dame
Scéliphron curvatum en train de maçonner, puis de s’envoler. J’observe alors le travail
discret qu’elle a fourni ces derniers jours sans que nous nous en apercevions !
Voici une dizaine d’urnes bien fermées.
Une larve déjà bien développée avec peu de restes de nourriture |
C’est l’occasion de voir leur contenu.
Dans une autre des araignées déjà partiellement consommées |
Je commence par la plus vieille celle du haut de la série.
Une jolie larve bien gigotante y est installée. Dans la deuxième par
ancienneté, la même chose, mais la larve mordille encore une reste de
repas : une patte d’araignée.
Je passe alors à la plus récente. En premier je n’y vois que
des araignées : 6 au total, de petites tailles mais d’espèces variées.
Je cherche l’œuf que je suis sûre d’y trouver : il est
là collé sur une petite saltique.
Dans celle qui est la plus récente, l'œuf fixée sur une saltique Macaroeris nidicolens, identifiée grâce à Aurélie |
Je remarque que toutes les
araignées sont de petites tailles, bien anesthésiées car elles ont l’aspect des
araignées vivantes, ne sont pas recroquevillées comme un sujet mort.
Un assortiment varié |
C’est l’occasion de faire
l’inventaire des espèces collectées.
Deux épeires de taille différente |
Je suis étonnée de la grande
diversité du menu servi aux larves. On a des saltiques , des épeires (diamant) appelées à devenir de grands sujets , des araignées colorées(épeire concombre) et des saltiques aux couleurs plus neutres.
Une épeire concombre |
Certaines tissent des toiles(les épeires), d’autres se promènent sur et sous
le feuillage(saltiques)
Une belle inconnue, qui ne l'est plus, grâce à Aurélie .Voici Siatis barbipes femelle! |
En voici une que je n'ai jamais croisée! Si un gentil visiteur peut me renseigner sur son identité , j'en serai ravie!
En ce mois de février, les larves ont depuis longtemps consommé toutes les provisions collectées par maman et leur développement achevé, elles attendent le retour du printemps pour prendre leur envol.
La suite de l'histoire peut se lire ici.