Affichage des articles dont le libellé est Barbitistes fischeri. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Barbitistes fischeri. Afficher tous les articles

mardi 23 mars 2021

Le premier bébé sauterelle de l'année: un Barbitiste fischeri!

 


Souvent ce sont les bébés grande sauterelle verte qui se promènent au début du printemps  dans le jardin.

Cette année c’est un mini, mini Barbitiste fischeri qui a attiré mon regard sur cette belle fleur d’Anthémis.



Le diamètre de la fleur fait 3cm et l’insecte antennes comprises dépasse à peine le centimètre !C’est sans doute le premier stade de cette sauterelle bien présente dans le jardin. Il faudra sans doute attendre 3 mois pour atteigne sa taille adulte.

Ouvrons l'oeil!

dimanche 30 avril 2017

Tous en vert !

Le muguet est déjà presque fané chez nous, il a fleuri vers la mi-avril !
Alors pour vous souhaiter à tous un joli mois de Mai voici quelques habitants du jardin , tous en tenue printanière :un joli vert !
Rainette méditerranéenne dans la végétation

Commençons par un de ces jolis mâles de rainette méditerranéenne. La saison des amours est presque finie, seuls quelques enthousiastes continuent le soir d’appeler de leur voix sonore les compagnes. La plupart ont déjà joué leur rôle et n’aspirent plus qu’à la tranquillité dans la végétation.
Celui-ci était vraiment caché dans les herbes à 30 cm du sol dans un endroit où je ne les vois pas souvent car chacun dans ce jardin a ses coins préférés où, jour après jour je peux les retrouver !
Barbitistes fischeri sur feuille de campanule

Et j’ai vu dans ce coin humide du jardin de nombreuses jeunes sauterelles de la famille des Barbitistes. Ceux qui vivent dans le jardin sont des Barbitistes fischeri ( voir ici ce qu’ils seront devenus dans 2 mois !)
Chacun choisit un support en général aussi vert que lui pour passer la nuit et être tranquille.
Une feuille de campanule pour celui ci-dessus..


                    Les jolis dentelles de l’armoise pour celui-ci



                    Ici sur les feuilles du radis maritime, on est mieux caché!



             Et un original qui a choisi un décor flamboyant , une rose!


Psilothrix viridicoerulea sur renoncule


Et voici un visiteur régulier qui arrive en cette saison, Psilothrix viridicoerulea, il fréquente les fleurs diverses dans nos prairies. Sa jolie couleur vert métallique le rend bien visible.

Un joli mois de Mai à tous!

samedi 26 juin 2010

Rencontre avec les insectes de la garrigue!

Cela faisait un bon moment que je n’étais pas retournée dans la garrigue que je parcours régulièrement dans mon secteur à 650 m d’altitude !
Les pluies printanières ont fait pousser l’herbe et les fleurs ! Le paysage généralement déjà sec à cette époque, est encore bien vert et les orchis pyramidaux atteignent des tailles importantes !
Dans l’herbe, les ascalaphes ont changé ! Au mois de mai, ce sont les ascalaphes Libelloides coccajus qui se chauffent accrochés aux herbes !Il n’en reste plus qu’un , mais les Libelloides longicornis les ont remplacés.
Leurs ailes brillent comme l'or au soleil du matin et ondulent sous le léger vent !
Pas question de leur tirer le portrait, déjà bien réveillés, ils filent avant que je ne sois proche !


Accroché à son herbe, cet Ascalaphe faisait la grasse matinée!

Mais parfois la chance sourit au photographe ! Dans un petit coin un peu abrité, une retardataire s’accroche à une brindille et le vent berce cette dormeuse ! Impossible d’en faire une photo tant le mouvement est important. Je commence par tenir le brin d’herbe à la base !
Et petit à petit ma main gauche remonte à proximité de l’ascalaphe ! Tant que les ailes sont collées contre le corps, rien ne bouge ! Mais je souhaite un bel éclairage et j’expose la petite demoiselle aux rayons du soleil !


Chauffée par le soleil, elle fait le plein d'énergie!

Et là, c’est comme si j’avais tourné la clé de contact de la voiture ! Tout se met en route ! Les ailes sont écartées pour capter au mieux l’énergie solaire ! Cela dure quelques secondes et petit à petit, le moteur tourne, les ailes vibrent d’abord doucement et de plus en plus vite ! Et hop, on s’envole !


Les ailes vibrent très rapidement , juste pour se dégourdir avant l'envol!

J’ai dans la suite de ma promenade refait la même expérience ! J’avoue que cela rend la photo difficile car tenir l’appareil d’une main et orienter avec douceur l’insecte pour avoir un joli fond, est un exercice très particulier.
Libelloides longicornis, l’Ascalphe commun se rencontre à partir du mois de juin et ce jusqu’en août !

Et c’était sans doute un jour favorable ! J’ai rencontré ensuite une jolie sauterelle Barbitiste fischeri ! La femelle adulte a fait un petit tour sur ma main que je lui ai présentée alors qu’elle souhaitait se cacher dans son buisson de genêts !


Barbitistes fischeri femelle qui se promène sur mes doigts!

Je n’ai compris qu’en regardant les images pourquoi elle était moins prompte à sauter que ses copines ! Elle a perdu une de ses grandes pattes sauteuses ! Et comme c’est une espèce qui n’a que des ailes réduites, elle ne peut pas s’envoler ! Je suis contente de constater sa présence en nombre en compagnie des Ephippiger.

Les Zygènes sont aussi à la fête quand il fait du soleil !


Zygaena loti se réchauffe au soleil.

Et c’est avec l’une d’elle qu’aura lieu ma troisième rencontre ! Le scénario est toujours le même. A l’ombre, Zygaena loti est au repos et n’a pas assez d’énergie pour s’envoler ! C’est ainsi que je peux la faire passer de son reposoir, une fleur, à mon doigt ! Mais tournée vers le soleil, elle fait vite le plein d’énergie, et adieu Lucie… !


Au repos, trompe enroulée, elle attend le moment favorable.

La Zygène de la Millefeuille est présente presque partout, là où se développe sa plante hôte qui pousse sur sol calcaire. Ses pattes ont une jolie couleur beige. Avec ses ailes écartées se préparant au vol, on peut voir ses ailes postérieures entièrement rouges bordées d’une fine frange noire.
Quelle belle matinée , n’est- ce pas ?

Rappel
Ici on présente la sauterelle Barbitiste fischeri

lundi 20 juillet 2009

La sauterelle et le spermatophore

Nous sommes en été et les sauterelles ont atteint l’âge adulte. Finies les promenades dans l’herbe, la course après les pucerons, les mues longues et nocturnes.
Les mâles chantent : certains, du crépuscule à l’aube, d’autres jusqu’aux heures chaudes de la journée !
Et la conséquence de tout cela : on s’accouple …mais ces scènes sont discrètes et souvent nocturnes.Seulement au petit matin on voit ainsi une sauterelle se déplacer avec cette curieuse poche blanchâtre attachée sous son oviscapte.

Femelle Eupholidoptera Chabrierei avec son spermatophore qui ne l'empêche pas de vaquer à une de ses occupations favorites , se faire les cils , euh non les antennes!!
De quoi s’agit –il donc ?
C’est un spermatophore : au cours d’un accouplement bref, le mâle colle ce sac sous le pore génital de la femelle et s’en va vaquer à ses occupations.
Et pendant quelques heures on voit la femelle avec cette poche et puis plus rien !
C’est ainsi que j’ai surpris cette superbe femelle de Decticelle splendide, Eupholidoptera Chabrieri
Que fait-elle donc de cet encombrant appendice ?
Elle se replie en deux,( quelle souplesse) et déchire la poche, (souvent il y a 2 ou 3 petites poches collées les unes contre les autres) avec ses mandibules, en enlève l’enveloppe extérieure…qu’elle mange tranquillement.
On voit alors une gélatine claire, parfois brune apparaître. En se déplaçant, la femelle laisse parfois une traînée sur les végétaux.
C’est la seconde phase que nous montre cette fois la femelle du Barbistite languedocien, Barbitiste Fischeri

Femelle Barbitistes Fischeri grimpant au sommet d'une catananche bleue défleurie!


Dans ce gel se trouvent les spermatozoïdes qui migrent alors vers les ovules de la dame pour les féconder.
Quelques heures plus tard ( 6 heures pour le couple que j’ai observé) on n’y voit plus rien.
Il faudra quelques jours pour que la femelle dépose ses œufs dans le sol, dans un végétal qu’elle aura perforé grâce à son oviscapte dont le synonyme d’ovopositeur prend alors tout son sens.

Ouvrez grand les yeux, dans l'herbe et les buissons la vie foisonne!

dimanche 12 juillet 2009

Devoir de vacances : identifier un insecte photographié !

Quand on trouve un insecte dans la nature , on est très content de le photographier mais ensuite se pose la question de savoir lui trouver son nom( rien que pour faciliter le classement sur son disque dur.)
Mis à part les spécialistes qui manipulent ces bébêtes toute l’année, nous avons bien des interrogations !

Questions élémentaires:Est ce une sauterelle ou un criquet ?


Une sauterelle mâle

-Les antennes longues répondent : c’est une sauterelle, les criquets ont des antennes courtes et plus épaisses !

-Est ce un mâle ou une femelle ?
Facile : chez les sauterelles adultes ou aux derniers stades juvéniles les signes distinctifs sont là:
Madame est pourvu d’un ovipositeur ! (organe servant à la ponte).

Une sauterelle femelle

Le terme d'oviscapte est un synonyme et selon les espèces il a une forme, une épaisseur et une longueur caractéristique .
Monsieur n’a pas cet appendice qui se voit bien , lui est pourvu de cerques qui ont une forme caractéristique.


Les cerques de la sauterelle mâle.

-Les ailes :il y a des sauterelles avec ailes , sans ailes , avec de toutes petites ailes !
Les sauterelles ont 4 ailes , 2 fines , recouvertes par 2 autres plus coriaces! Sur la première photo on voit ces ailes supérieures, courtes de couleur brun orangé.

-La taille est un critère important.
Le problème c’est de la mémoriser.
Pendant la photo , on s’occupe de bien des détails mais pas de mesurer l’insecte !Un bon moyen : photographier le sujet avec un repère !Celui que j’ai toujours avec moi : ma main , ici l’ongle du pouce me suffit !

On voit bien les ailes antérieures appelées tegmina(tegmen au singulier) .

Bon maintenant j’ai un certains nombre d’indices qu’est ce que je fais ?

J’utilise un guide !
Le plus facile, pour débuter :"Insectes de France et d’Europe occidentale de Michael Chinery".
Il y a 4 pages sur les sauterelles !
Elles sont dessinées avec des indications sur leur taille.
La mienne fait partie des petites sauterelles, n’a presque pas d’ailes ,la femelle un oviscape court épais et denté à la pointe, le mâle des cerques recourbés(photo3) !


En parcourant les illustrations j’ai la possibilité de choisir entre Barbitistes fischeri et Leptophyes punctatissima, mais le dessin de l’oviscape de la seconde n’est pas denté !
Ce sera donc Barbitiste fischeri , de son nom vernaculaire, le barbitiste languedocien!

Détail de l'oviscapte denté à l'apex qui identifie Barbitiste fischeri

Ensuite la lecture des petites notices apporte des renseignements supplémentaires, sur les zones où on les trouve, la période de l'année où elle sont adultes et le chant.


Détail du tympan qui se trouve sur la première paire de pattes.

Le tympan est un autre moyen de différenciation, ici on le voit bien de forme ovale ce qui le rattache à la famille des Phanéroptères .(Oui les sauterelles entendent avec les pieds!!)

Le web ensuite permet de trouver des images et de vérifier notre hypothése !
Ensuite des guides plus spécialisés complètent l’information pour les plus curieux.
Le Guide des sauterelles, grillons et criquets d’Europe occidentale de Heiko Bellmann et Gérard Luquet sorti récemment est un bon outil.
On y apprend ainsi que nos Barbitisttes fischeri sont des méditerranéens que l ‘on rencontre bien sûr dans les départements autour de la Méditerrannée mais aussi dans le Vaucluse, les Alpes de Haute Provence,les Hautes Alpes, l’Ardéche et la Drôme.

C'est bon !!

Et pour pour récompenser d'avoir bien cherché, une image d'une occupation favorite des sauterelles : se lécher non pas les babines, mais...les orteils!!
A votre tour de vous amuser et surtout bonnes vacances à tous!