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samedi 12 mars 2011

Chlorophorus glabromaculatus et Chlorophorus varius: des Clytes.

Voici deux insectes faisant partie de la vaste sous famille des Cerambycinae qui comprend 80 représentants en Europe occidentale ; cette sous-famille fait partie de la famille des Cerambycidae comptant 300 espèces. En fait, on emploie souvent le terme de longicorne. Leurs larves se développent dans le bois mort.
Les deux Chlorophorus ont leur larve qui se développe dans le bois sec, c’est souvent le cas de branches mortes ou tombées à terre. Leur nom scientifique dérive du grec qui signifie porter du jaune-vert. C’est ce jaune anis qui ressort quand on les regarde.
Chlorophorus glabromaculatus au repos sur un fruit de Pivoine.

Chlorophorus glabromaculatus ( le Clyte poilu) est une espèce assez commune en France. L’insecte est noir. La couleur que l’on voit est formée de poils colorés. Et c’est l’absence de poils sur certaines parties qui donne  ces dessins permettant de nommer l’insecte. Dans le cas de celui –ci ce sont les 3 taches sur les élytres et la petite à la pointe des épaules, qui sont significatives. Il existe une forme de couleur grise qui se rencontre dans le Var.En réalité la variété glabromaculatus est une sous-espèce de Chlorophorus pilosis;c'est elle que l'on rencontre chez nos voisins varois.

Le détail de la tête permet de voir la profonde échancrure des yeux et les poils jaunes qui recouvrent l’insecte. On voit que celui-ci est vraiment bien peigné !

Des yeux profondément échancrés et des antennes longues.

Dans le jardin c’est un insecte que je vois au mois de juillet, ici sur une fleur de laurier rose et sur les fruits des pivoines.

Sur la fleur de laurier rose, Chlorophorus glabromaculatus est bien mis en valeur!


Chlorophorus varius , le Clyte varié est photographié dans la garrigue sur l’oursin bleu (Echinops ritro) en fin de floraison. On note bien que si l’allure de l’insecte est semblable au précédent, les dessins qui l’ornent sont différents.
Chlorophorus varius sur une fleur d'oursin bleu dans la garrigue.

C’est surtout le dessin de la fascie supérieure en forme de crochet qui se voit le plus. Les larves se développent dans de nombreux feuillus y compris les sarments de vigne pourrissants.

Un dessin en forme de crochet en haut des élytres pour reconnaître Chlorophorus varius.
 Ces deux insectes atteignent au maximum 15 mm mais les adultes se nourrissent sur les fleurs et on peut les voir entre juin et septembre au plus tard pour Chlorophorus varius et entre juin et août pour Chlorophorus glabromaculatus. C’est la consommation du pollen qui permet aux femelles de « fabriquer » leurs œufs. Comme leur vie d’adulte est brève, elles n’ont que peu de temps pour assurer la pérennité de leur espèce.

Mes sources : Coléoptères phytophages d'Europe, Gaëtan du Chatenet.
La Hulotte : numéro 84

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