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samedi 30 mars 2013

BBB ou Bébé Bufo bufo : très jeune crapaud commun !


J’aime jardiner ! Oh ce n’est pas un jardinage très productif, plutôt une découverte de ce que dame nature a apporté dans mon jardin pendant l’hiver ! Ici, comme il ne fait jamais très froid, la végétation continue à pousser toute l’année. En ce moment je dégage le tour des arbres envahi par l’herbe et ce qui pousse en ce printemps très arrosé.

Alors que j’étais presque au bout du nettoyage au pied du prunier, j’ai vu un mouvement, et heureusement un second mouvement ! Et je l’ai vu : d’abord j’ai pensé à une petite grenouille. Or ce serait exceptionnel : nous n’avons pas de grenouilles  dans le jardin, juste ces merveilleuses petites rainettes méridionales qui sont cachées un peu partout !
Bufo bufo, un tout petit crapaud au joli regard.

En la prenant dans la main j’ai vu que c’était un crapaud ! Un joli bébé de crapaud commun. Les crapauds sont bien présents dans le jardin mais plutôt nocturnes, je ne les vois que très rarement.
Posé sur une feuille de chêne, le petit crapaud de 3cm.

Et nous en avons profité pour une petite séance de pose ! Ce petit crapaud fait 3 cm, il est né au printemps de l’an passé, il a donc un an. C’est encore bien petit pour ce batracien. En effet, le crapaud commun a un développement très lent. Il lui faut 3 ans pour atteindre sa taille adulte qui peut atteindre 15 cm et être le plus gros crapaud européen..
Bien visible, derrière la tête , la glande parotoïde.

Le crapaud a une peau verruqueuse qui lui donne mauvaise réputation. Outre le fait que ce soit un précieux allié du jardinier, cette peau secrète un liquide corrosif qui le protège de ses agresseurs. Ce n’est pas un liquide projeté, il se répand seulement quand on le touche. Ce sont les glandes parotoïdes qui le contiennent.
Les deux glandes disposées en oblique permettent de reconnaitre le crapaud commun.

Sur  ce tout jeune crapaud on les voit très bien. Leur alignement sur la nuque permet aussi, si besoin est, de différencier, Bufo bufo de ses cousins Bufo calamita (crapaud calamite) et Bufo viridis (crapaud vert).

Chez le crapaud commun ces grandes sont disposées en oblique, alors qu’elles sont parallèles chez les 2 autres. C’est très visible sur la vue de dos.
Vue de dos du jeune crapaud commun(3cm).

Le crapaud certes n’est pas très beau à cause de cette peau granuleuse, mais c’est un moyen de défense face aux oiseaux et aux autres reptiles qui le consomment. Après notre petite séance j’ai remis le petit batracien là où je l’avais trouvé et il s’est rapidement, mais calmement, mis  à la recherche d’une cachette, un trou au ras du vieux mur !


Ici on peut le voir en adulte et avec un comportement étonnant.

 

 

Source : Le guide herpéto Nicholas Arnold, Denys Ovenden (Delachaux et niestlé)

dimanche 19 août 2012

Rainette méridionale, de l'oeuf à l'adulte.


En ce temps de chaleur estivale, une petite histoire rafraîchissante.

En  mars avril, nos petites rainettes méridionales sont en pleine saison de reproduction. La piscine, et en particulier les skimmers, sont un lieu de rencontre très recherché. Un mâle expérimenté a trouvé dans cet endroit une caisse de résonance formidable qui donne encore davantage de puissance à sa voix qui est déjà une des plus fortes du monde batracien.
Voici le chapelet d'oeufs sortis de la piscine: ils entourent une herbe.

En ouvrant ainsi le couvercle du skimmer je me suis rendu compte de la présence d’une ponte. Je l’ai «  sauvé » en la recueillant dans un bocal. Et l’histoire commence, nous sommes le 6 avril.

Dans un premier temps il s’agit simplement de laisser ces œufs à l’extérieur, sur la terrasse, dans le volume d’eau que j’avais recueilli.
Plusieurs oeufs regroupés dans une petite poche gélatineuse.

Cela me permet de constater que le cordon de  "gélatine"   qui les maintient ensemble est bien solide car je n’arrive pas à isoler un œuf. Difficile de faire des photos dans un bocal , c’est ce qui explique la qualité très médiocre des images.
Un oeuf individualisé: on voit l'enveloppe bien ronde qui le protège.

J’observe tranquillement les œufs et le 8 avril les œufs sont individualisés.
Nous sommes le 11 avril: on devine deux yeux et la grande nageoire encore pliée.

Le 11 avril on devine déjà la forme du têtard dans l’œuf
Un têtard: deux yeux dans une petite tête et une grande queue .

Le 18 avril on voit bien une tête et un corps allongé. Ils sont très très mobiles et à l’aide d’infos trouvés sur le web je vais commencer à les nourrir et à m’occuper très régulièrement de les mettre dans un grand volume d’eau que je change souvent.
Vue de dessus on voit nettement les yeux

L’aventure va nous mener jusqu’à ces jours-ci

Mon premier étonnement sera de voir que les têtards ont des tailles différentes. Nés le même jour je pensais que leur développement serait le même avec de légères variantes.

En fait, le premier partira le 26 juillet, le dernier, le 15 août.

Jusqu’au mois de juillet ils grossissent, cela dure environ 3 mois. Et tout d’un coup le rythme s’accèlère. Les pattes arrière « sortent » de la poche qui gonflait leur abdomen. Ils sont toujours aquatiques mais viennent souvent à la surface de l’eau. J’ai mis dans leur bassin des cailloux, des tiges de bambous servant d’escaliers au cas où l’envie leur prendrait de sortir totalement de l’eau.

Le 19 juillet j’ai vu celui-ci avec des pattes arrière encore bien chétives.
Une transformation importante: les pattes arrières sont "libérées".

L’apparition des pattes avant peut prendre 8 jours, comme 15 jours pour le dernier.

Le premier à sortir de l'eau: il a sauté avec beaucoup de vigueur sur la nappe!

Le premier partira le 26 juillet, de nuit ! Les départs s’échelonnent jusqu’au dernier qui restera seul pendant quelques jours. Les premiers partent une fois leurs deux paires de pattes bien formées mais leur appendice caudal encore très présent.
Installé sur mon pouce , le jeune adolescent nous montre sa nageoire encore bien longue!

Heureusement le dernier se plaira davantage en ma compagnie et me permettra de voir le rétrécissement de cette nageoire qui aura servi pendant la phase aquatique de mes belles locataires du jardin.
Et voici ma dernière petite rainette "presqu'adulte", sa queue nageoire réduite à un moignon.

Arrivée au stade adulte, elle mesure environ 2 cm. Sa couleur est davantage dorée et brune que verte, mais sur mon dernier spécimen on voit ces taches qui permettent les modifications de couleurs qui s’opèrent quand elle change de support.Elle va rejoindre le jardin et la végétation le 15 août.
Prête pour le grand départ, dans le jardin!




Nombreuses dans les différents arbres arbustes ou bouquets de végétation, je n’avais encore jamais eu l’occasion de voir ces petites rainettes au début de leur vie ! Ce furent des moments d’observation bien agréables qui nous ont  tous beaucoup intrigués et intéressés !  




dimanche 24 avril 2011

Hyla meridionalis dans une fleur d'arum.


Bien à l'aise dans le calice de la fleur d'arum.

Juste pour le plaisir du partage, cette jolie rainette méridionale prenait le soleil ce matin avant midi dans cette confortable coupe formée par la fleur d'arum. C'est la première fois que je la vois ainsi bien en évidence.
Après les pluies des deux journées précédentes mes petites copines ont profité du soleil en différents endroits du jardin ,mais elles ont toutes respecté les conventions en s'installant sur des supports verts! Celle-ci est une originale!


jeudi 7 avril 2011

Rainettes méridionales ( Hyla meridionalis) de toutes les couleurs!

Le chant crépusculaire de mes amies les rainettes signale bien leur présence nombreuse dans le jardin. C’est l’occasion de vous présenter certaines d’entre elles.


Avec son dos très clair cette rainette est bien reconnaissable, elle vit dans ce secteur depuis plus d'un an.
« Moi, je suis Blanchette. C’est ainsi que j’ai entendu Lucie m’appeler. Mais en réalité je suis dame Blanchette de l’Hellébore. Vous avez vu mon dos. Eh oui, je ne suis pas comme mes copines de couleur uniforme. Mes taches claires sur le dos sont permanentes !
Pourquoi Blanchette de l’Hellébore ? L’hellébore est ma résidence printanière. Voilà, quand la température augmente lentement comme maintenant, je m’installe le matin sur une belle grande feuille de cette plante et j’admire le paysage. D’ici, j’ai une excellente vue sur le jardin. Et l’après –midi je rabats une partie de cette feuille pour me faire un ….parasol. C’est que j’ai le teint fragile, pas question de bronzer, j’y tiens à mon teint délicat. »

Pour se mettre à l'ombre la petite maligne a recourbé la feuille.

Laissons Blanchette sous son parasol, pour présenter deux autres petites habitantes du jardin(enfin presque).

« Lucie, j’ai trouvé deux de tes copines dans le panier des skimmer »
Presque noire , en sortant du skimmer.
C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de deux rainettes juvéniles. Voici Noiraude.
« Zut je ne suis pas noire, juste de couleur très sombre. On était bien dans ce panier à l’ombre et au frais, on avait bien dilaté nos cellules pigmentaires, c’est pourquoi nous sommes devenues presque noires. Eh oui, cela te surprend toujours. Bon, tu m’as bien vue, je veux PARTIR !

En fait elle est très brune, mais de couleur uniforme.
Zut ce bout de bois est trop moche, je m’en vais dans le rosier. J’y serai bien mieux »
Sa copine est brune avec des taches plus sombres qui resteront visibles très longtemps.
Après le départ de Noiraude et son installation dans les branches touffues du rosier de Banks, il me reste Brunette peu pressée de quitter le seau dans lequel elle a trouvé un refuge plus adéquat que le panier du skimmer.
J’en profite pour l’installer dans un bac avec de nombreuses herbes variées qui lui font un bel abri. Et ce qui devait se passer arriva. La demoiselle vira de couleur.(Ici, un épisode identique)
Pas de problème , dans l'herbe, elle reprend sa jolie couleur verte mais les taches sombres le restent
« Tu crois que je vais rester brune au milieu de l’herbe, tu rêves, nous nous adaptons facilement à notre milieu. Notre maître mot :   DI –SSI- MU- LA- TION ! Cela nous permet de voir sans être vu ! Combien de fois je te vois passer à côté du massif de fleurs dans lequel je passe mes jours à te regarder t’agiter. Mais nous ne sommes pas inquiètes, nous les petites Rainettes méridionales du jardin. C’est ainsi qu’on se passe le mot, dans le jardin de Lucie, on ne risque rien, elle nous protège bien, pas question de mettre des poisons pour tuer limaces ou pucerons. Nous on mange de bon appétit ceux qui sont trop nombreux et on maintient l’équilibre.

Sympa, la petite rainette m'a laissé le temps de vous montrer le détail de cette patte avec ses ventouses qui lui permettent d'être excellente grimpeuse.
Promis je vais rester dans l’herbe et je reste éloignée des skimmer ! ».

Ps:
Brunette n'a pas tenu sa promesse, mon mari vient à l'instant de sortir du panier d'un skimmer. Immédiatement reconnue grâce à ses taches , je l'ai installée sous le rosier en espérant qu'elle comprendra que le skimmer de la piscine n'est pas un endroit pour rainette .. Et nous continuerons à la surveiller!!

Bon printemps mes petites amies !

samedi 16 octobre 2010

Rainettes méridionales, les juvéniles sont là!

Voilà l’automne est bien là. Les nuits sont plus fraîches, les matinées aussi, la conséquence…les rainettes méridionales se montrent à nouveau dans le jardin.
Si pendant l’été et les périodes de chaleur, les petites rainettes méridionales recherchent surtout la fraîcheur et restent dissimulées dans la végétation, maintenant, elles font l’inverse.
C’est ainsi que depuis quelques jours je vois le gros pépère du fond du jardin collé sur sa feuille de yucca. De temps en temps il se manifeste en causant à son copain installé dans les agapanthes..

Mais hier, j’ai eu le plaisir de trouver trois juvéniles, de toutes petites rainettes qui font entre un et deux centimètres (l’adulte fait quand même près de 6cm).
Elles sont installées en des endroits où je n’en avais jamais vues auparavant (sans doute que les bonnes places sont déjà occupées).



Scotchée sur la feuille du plaquemier.

D’abord dans le plaqueminier, l’arbre qui produit les kakis qui sont en train de mûrir. J’observe ce qu’y passe car les étourneaux arrivés tout récemment depuis le Nord de l’Europe sont aussi intéressés.
Installée verticalement sur une solide feuille cette petite rainette se laisse réchauffer par le soleil !



Verte au milieu des feuilles vertes, je devrais pourtant passer inaperçue!

Plus inattendu, car c’est une plante dans laquelle je vois vraiment peu d’insectes, voici un autre petit batracien dans la citronnelle de Madagascar. Elle est utilisée en cuisine et pour faire des infusions et j’aime surtout en froisser les feuilles quand je passe par là. C’est une plante qui ressemble à de grandes herbes avec des feuilles étroites. Et sur une de ces feuilles, une petite rainette qui me regarde. C’est parce que sa couleur verte brille au soleil que je la repère dans le vert mat de la graminée.



De loin , devant la lavande desséchée, une petite rainette, prend le soleil.

Mais rencontre la plus surprenante fut la dernière. A 20 cm du sol, en jetant un regard vers les vieilles touffes de lavande, j’en vois une troisième. Elle est assise sur une tige desséchée de mélisse. La mélisse, autre plante aromatique et à infusion qui a la particularité ici de se ressemer n’importe où, n’a pas de grosses tiges. Et voici donc une jolie petite rainette assise bien en vue, en train de prendre le soleil. Ah, l’insouciance de la jeunesse pourrait soupirer notre vétéran du fond du jardin !



Bien gentille elle a acceptée de poser.

Ces rainettes sont arboricoles et il n’est pas étonnant de les trouver dans des arbustes à un ou deux mètres du sol.

La rainette méridionale, Hyla meridionalis, se reconnaît à son absence de bande sombre sur les flancs. Mais toutes les photos présentées ici, montrent des individus avec une bande sombre qui descend bien après le tympan sur le côté de la rainette. C’est tout simplement qu’il s’agit de juvéniles.



Et voici le mâle adulte qui loge dans le yucca du fond du jardin.

Une fois adulte, cette bande s’efface, la preuve en est avec cette photo du fameux pépère , celui du yucca, sa bande sombre s’arrête après le tympan.