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lundi 4 mai 2020

Empis nigritarsis,un couple de petites mouches!



Les Empis sont des mouches avec une tête ronde, de grands yeux qui se touchent et une trompe très longue qui pointe vers le bas.
Ce couple rencontré suspendu à un brin d’herbe a le comportement typique de cette famille.
Empis nigritarsis, couple

En y regardant de près on voit que la femelle tient une proie.
Ce sont des mouches prédatrices et le mâle offre souvent un cadeau alimentaire à la femelle  en don nuptial .

Empis nigritarsis, couple, la femelle tient une proie, cadeau nuptial.

Au départ je ne l’ai pas bien vu ce cadeau , mais le moindre souffle d’air faisait virevolter ce couple en suspension. C’est ainsi que les ailes de la petite proie, une mouche,  se voit.
Empis nigritarsis, couple, on voit les longs poils au tibia de la patte II du mâle.

En naviguant sur le web j’ai trouvé le nom de l’espèce : nigritarsis.. En effet les tarses sont noirs. Mais il y a une autre particularité, les tarses des pattes III sont « allongés ».( le premier segment est épaissi et allongé, ainsi que l’apex du tibia) C’est bien visible sur la photo.
Empis nigritarsis,femelle

 De plus , le mâle présente de longs poils très fins aux pattes du milieu ! Voir sur la photo , le cercle qui les entoure.

Empis nigritarsis,femelle
   La femelle présente les mêmes caractéristiques aux pattes arrière mais les longs poils sur les pattes intermédiaires sont absents.L'apex de l'abdomen est aussi différent.  
 Ces insectes  ne mesurent que 4 mm, ce qui les rend difficile à voir dans la végétation et leur saison de vol est courte.

Empis nigritarsis le couple

Ici une clé pour identifier les Empis . Ce sont des insectes présents partout chez nous.

dimanche 15 septembre 2019

Physocephala vittata, diptère parasite d'hyménoptères.


Comme souvent voici un insecte trouvé sur la piscine. Un peu de vent, une envie de boire et quand on n’y prend garde on se retrouve avec les ailes un brin mouillées.
Et là plus de possibilité de décoller, on tourne entraîné par le flot.
C’est après repêchage et observation rapide,  l’occasion d’être retenu pour passer à la séance photo.
Tous les naufragés n’ont pas cet honneur. Il m’arrive souvent de trouver au bout de ma perche, des déjà connus, des déjà photographiés qui sont simplement remis dans la végétation en dehors de la zone piscine.
Physocephala vittata, femelle

Au premier coup d’œil celui-ci ne fait pas encore partie de ma collection.
Avec ses 2 ailes et ses balanciers, c’est un Diptère, une mouche pour faire simple. Mais une mouche rigolote avec son abdomen recourbé.
C’est un bon indice, cela permet de le caser dans la famille des Conopides. Cela retreint le champ des recherches.
De plus sa taille près de 15 mm élimine des espèces plus petites..
Les indices  retenus :
Une tête enflée, des antennes tendues vers l’avant, un abdomen  replié vers l’avant.
Ensuite j’ai trouvé sur le net une clé de la famille des Conopides ( en anglais) mais très facile à comprendre.
Physocephala vittata, femelle, détail de la tête avec sa longue trompe noire

1 : l’arista( le petit poil situé au bout de l’antenne) peu visible ici, mais il est bien au bout de l’antenne
2 la trompe est longue dépassant largement la face.
Le schéma de l’aile est conforme à celui des Physocephala.

Physocephala vittata, femelle, détail de l'aile

Maintenant avec ce second lien on peut aller jusqu’au genre.
Physocephala vittata, femelle, détail du gastre, avec ses premiers segments longs et étroits

Les Physocephala ont les deux premiers segments du gastre  bien plus longs que larges


1 le thorax ne présente pas de bande latérale dorée(photo1)
2 la face est entièrement claire(photo2), sa taille comprise entre  9 et 16mm
Ce qui est le cas de notre sujet : Phisocephala vittata(il mesure 14mm)


C’est une femelle : pourquoi ?

Elle présente sur le 5eme segment une excroissance appelée theca (La theca est une plaque chitinisée.)
Physocephala vittata, femelle, vue du gastre on devine une excroissance

Si l’on s’intéresse au mode de vie de ce diptère on a une explication de l’utilité de cette theca.
Phycephala vittata est endoparasite d’hyménoptères. En clair, elle pond ses œufs sur un hyménoptère et la larve se développe à l’intérieur et bien sûr aux dépens de l’hôte qui meurt.
Physocephala vittata, femelle, vue ventrale du gastre avec la theca

L’œuf dispose d’une sorte de crochet à l’un de ses pôles qui lui permet de s’accrocher à son hôte
Les hyménoptères parasités sont divers et nombreux :
 Bombus lapidarius (L.), B. terrestris (L.), B. pratorum (L.), Teralonia malvae (Rossi) (=Eucera longicornis), Megachile maritima (Kirby), Anthidium siculum Spinola, Halictus et Sphingonotus caerulans (L.).


Mais aussi des frelons ou des guêpes.
La theca sert à se fixer en vol sur l’hyménoptère et a déposer l’œuf, un seul par hôte.
L'endoparasitisme au dépens d'imagos  d'Hyménoptères est très rare chez les Insectes et fait des Conopides un groupe à part !
Ces diptères me sont moins sympathiques après avoir découvert leur mode de vie, mais ils sont présents depuis fort longtemps et la population des abeilles, bourdons et guêpes est toujours active.
Il faut ajouter que les adultes de conopides sont floricoles et jouent un rôle pour la pollinisation.
Cet article a été écrit presque entièrement avec des infos collectées sur le web, cela montre les immenses possibilités qui nous sont  ainsi  offertes.


mardi 18 juin 2019

Thereva bimaculata(unica) une femelle à la face curieuse!


Parfois ce sont des  insectes-visiteurs qui viennent à moi en se posant sur une fenêtre qui donne sur le jardin. Quand leur aspect me semble inconnu,  je les recueille dans un pot en verre pour les examiner. C’est ainsi que ce drôle de Diptère gris allongé m’a intrigué.
Thereva bimaculata femelle vue de face

Mais c’est en photographiant sa face avec ces 2 ronds noirs et brillants au centre que j’ai vraiment été curieuse de la connaître un peu mieux(c'est une mouche ou une femelle au choix).
Thereva bimaculata femelle vue de face

Ensuite ce sont  ces callosités entre les 2 gros yeux qui ont orientées mes recherches.
D’abord il s’agit bien d’une femelle avec ses yeux bien séparés.
Et la particularité de présenter ces callosités est présent uniquement dans la famille des  Therividae, dans laquelle le genre Thereva comprend une dizaine d’espèces.
Je me suis servi de 3 documents sur le net pour avancer.
Thereva bimaculata femelle vue de dessus

Le premier : une clé en anglais 
On y définit la famille :
  •          le premier segment antennaire n’est pas plus long que la tête
  •          il est aussi large que le 3eme
  •          la face est poilue
  •          la femelle présente deux callosités noires(une chance ce signe très remarquable, c’est bien plus facile que pour les mâles )

Nous voici chez les Thereva
En bas de la page on retrouve une clé pour en déterminer l’espèce :
  • On retrouve les 2 marques noires sur le front
  • Et comme indication supplémentaire point 28 :les tergites 2 à 4 avec une bande noire basale(bien visible sur la première photo). J’avoue  ensuite ne pas avoir bien compris la présence des poils  antéraux ventraux sur les fémurs 1 et 2. Nous voici donc avec Thereva bipunctata

Thereva bimaculata femelle poils aux fémurs 2 et 3

Le deuxième document qui présente les Therevidae finnois complète la clé avec des schémas et l’un d’eux à la page 50 présente exactement notre individu avec ses deux taches bien séparées Je me retrouve avec une première confirmation.(Thereva unica = Thereva bipunctata)


Thereva bimaculata femelle détail de la tête avec ses belles callosités bien rondes

Le troisième document,publié par la revue Argiope de l'association Manche Nature relate les difficultés pour identifier ces mouches ( en parlant de l’utilité de combiner plusieurs clés) .
Surtout on y voit une photo de la face de Thereva bipunctata qui confirme mon identification.
Thereva bimaculata femelle: aile

Que savons- nous du mode de vie de cette mouche?
 Comme les  documents divers le montrent, elles vit dans une grande partie de l’Europe jusqu’en Finlande.
"c’est habituellement une espèce rare en Belgique et il s’agit sans doute d’une
espèce pionnière qui s’installe sur les grandes zones de sable nu".
Dans le document des entomologistes de la Manche, on apprend que les adultes se nourrissent  de nectar et de sucs divers  mais ne sont pas prédateurs. Les larves dont on précise qu’elles sont très mal connues, et aussi très mobiles , vivent dans  le sol , le bois mort et seraient prédatrices de larves de coléoptères.
Thereva bimaculata femelle se nettoyant les pattes

Mais ce qui m’étonne c’est que la présence de Thereva est liée aux dunes et aux zones sableuses. Chez moi, point de dunes et encore moins de belles étendues de sable. 

C’est en tout cas pour moi une découverte très intéressante.

dimanche 2 juin 2019

Gymnosoma clavatum (probable) mâle et femelle,des tachinaires coccinelles!


Appelée aussi tachinaire coccinelle, cette mouche fait partie de la famille des Gymnosoma ce qui signifie corps nu , sa  pilosité  est bien moins  importante que chez les autres Tachinaires(surtout très peu visible).
Gymnosoma clavatum femelle, en surveillance

Les exemplaires que j’ai trouvés ont une forte probabiltié d’être Gymnosoma clavatum.
J’ai d’abord trouvé la femelle à proximité de « ma réserve de punaises », punaises brunes(Coreus marginatus) et  punaises vertes (Nezara viridula) qui se rassemblent sur des pieds de blettes montés en graines.

Gymnosoma clavatum femelle, flèches indiquant les taches de pruinosité grise sur le thorax

Vous aurez compris que ce n’est pas pour admirer le paysage que madame se poste ici. Elle attend de pondre ! Gymnosoma pond ses oeufs sur les punaises pentatomides comme Nezara viridula. Un œuf par punaise.. La larve se développe à l’intérieur du corps de la punaise, provoquant sa mort.

La mouche atteint de 6 à 8mm, habillée de noir sur le thorax( pour la femelle) et de rouge sur l’abdomen, avec cette décoration en forme de clou chez la femelle essentiellement. La femelle aussi possède 3 taches de pruinosité sur le thorax(les flèches sur la photo du haut et le rond sur ce gros plan)
Gymnosoma clavatum femelle, détail de la tache de pruinosité grise sur le thorax

Le lendemain , j’ai trouvé sur le même pied de blette un autre individu, qui est un mâle .
Gymnosoma clavatum mâle

 Ce n’est pas la position des yeux, qui éclaire le sexe de cette mouche. Mâle et femelle ont les yeux écartés, mais le mâle a le thorax d’une jolie couleur dorée(on parle toujours de pruinosité), qui va jusqu’à la suture entre les différentes parties du thorax.

Gymnosoma clavatum mâle,détail du pronotum avec sa pruinosité dorée

C’est l’abdomen , rouge avec des dessins noirs en forme de clou pour la femelle, plus arrondi pour le mâle qui lui a donné ce surnom de tachinaire coccinelle.
Gymnosoma clavatum femelle,détail de l'abdomen*

Les pattes sont noires et les ailes jaunes à la base et un peu assombries. Les antennes noires et les yeux composés sont rouges.
Gymnosoma clavatum femelle,détail des yeux composés*

 Le lendemain j'ai trouvé une femelle sur une fleur de pissenlit, couverte de pollen, et bien immobile. Elle s'était fait piéger par une araignée saltique en embuscade. C'est elle que j'ai pu voir de très près pour en examiner les détails.

Gymnosoma clavatum mâle
Ces petites mouches limitent ainsi la population des punaises. On les rencontre dans toute l'Europe.
*Images grossies 3 fois

samedi 19 janvier 2019

Acanthiophilus helianthi, une femelle.


De la même famille que la précédente, les Téphritides, voici une autre mouche, Acanthiophilus helianthi, liée  aux  Astéracées.


Acanthiophilus helianthi, femelle, aux ailes peu marquées.


Appelée aussi mouche du carthame, plante absente dans mon jardin où elle se contente de la catananche bleue (Catananche caerulea) ou des bleuets.

C’est une femelle reconnaissable à cet ovipositeur bien plus long  que chez la précédente espèce.
Acanthiophilus helianthi, femelle, oviscape sorti

Ses ailes sont peu marquées avec de faibles dessins.
Grâce à la Faune de France numéro 28, publiée en 1934 de E. Séguy, consacrée aux Diptères Brachycères, j’ai  trouvé une description de mon sujet.

Acanthiophilus helianthi, femelle,se nettoyant les pattes.

La tête est jaune, les antennes aussi, les orbites , la bande médiane frontale présentent une pruinosité blanche .
Acanthiophilus helianthi, femelle,devant la fleur de catananche bleue

L’essentiel du corps est gris recouvert d’une pubescence courte..
Les pattes sont rousses, très claires sur mon sujet.

Acanthiophilus helianthi, femelle sur une tige de prêle

 L’oviscapte très long, subégal aux quatre derniers tergites.
Sa taille oscille entre 4,5 et 6mm.

Acanthiophilus helianthi, femelle prête à pondre dans le capitule 

 Les larves se développent dans les capitules floraux. C'est pourquoi la femelle observe et se promène sur les capitules floraux comme ci-dessus.

On trouve l’adulte en juillet août, plus souvent dans les régions sud de l’Europe, mais aussi ailleurs.


dimanche 13 janvier 2019

Euleia heracleii,mâle et femelle de mouches (ravageurs ) du céleri




Je me suis beaucoup intéressée à observer et à étudier les hyménoptères de mon jardin. C’est un monde vraiment passionnant et y consacrer toute une vie ne serait pas suffisant. Mais j’ai aussi bien d’autres visiteurs dans le jardin .
Les mouches  y sont aussi bien présentes et certaines d’elles sont  caractéristiques et identifiables.
Euleia heracleii mâle, la flèche indique le côté du mesonotum*

Voici la petite  mouche du céleri : Euleia  heracleii. Ainsi nommée parce que ses larves s’attaquent au céleri de nos jardins, mais pas uniquement. Elles se nourrissent des tissus végétaux et causent des dégâts dans les cultures de céleri.
Euleia heracleii mâle vue dorsale*

Chez moi c’est sur l’ache des montagnes que j’en vois les traces.Les larves minuscules minent les feuilles qui deviennent brunâtres et la photosynthèse ne s’effectuant plus correctement, cela ralentit la croissance de la plante.
L'adulte mesure de 4 à 6mm.
Euleia heracleii détail de l'aile*

Elle fait partie des Téphritides, de très nombreuses espèces reconnaissables aux dessins de leurs ailes entre autres. La nervure  sous costale rejoint la nervure costale par un coude.

Les femelles ont un ovopositeur entouré par une gaine conique sclérifiée.

Euleia heracleii  femelle avec son ovopositeur court

Elle se rencontre sous 2 formes.

La forme printanière a le thorax, le scutellum et l’abdomen noirs.Mais les pattes et les balanciers ainsi  que les côtés du mesonotum(partie centrale du thorax) son clairs.
Euleia heracleii détail de la tête*

La forme estivale a le thorax et l’abdomen orangé en plus.Je ne l'ai jamais observé dans le jardin .

Les deux générations ont de beaux yeux verts et les parties claires: pattes, balanciers, côté du mesonotum( voir photo du haut) identiques.La tête présente une arista bien développée et quelques soies frontales.

Euleia heracleii détail de la tête vue de face*




Je photographie ces mouches depuis longtemps dans le jardin, mais en consultant mes dossiers je vois surtout des mâles.Heureusement que j'avais vu une femelle en 2015!
Euleia heracleii femelle  léchant une feuille humide

 C'est elle qui me sert pour l'illustration.
Cela fait des années que j'en vois une ou deux au mois de mars ou avril , mais cela n'empêche pas mes plants de prospérer avec une ou deux feuilles attaquées que je coupe limitant la prolifération des indésirables!

*Images agrandies 3 fois

jeudi 26 juillet 2018

Pogonosoma maroccanum, une mouche prédatrice en noir et jaune.


En essayant de repérer les abeilles qui butinent les fleurs jaunes de ce Picris, j’ai vu un drôle d’insecte gesticuler sur la tige. Ses pattes poilues étaient accrochées par les poils très rudes de la plante. Pour l’en délivrer, j’ai cueilli la tige et ainsi ai pu observer ce drôle de visiteur.
Pogonosoma maroccanum

Près de 2 cm et très poilu, ce Diptère est un Asilidae. C’est à dire une « mouche à moustache ».Un sillon net sépare les 2 gros yeux, et une solide moustache en bas de la face, voici deux critères pour les reconnaître. Les yeux sont grands et écartés chez les deux sexes, les ocelles placés sur un tubercule .
Pogonosoma maroccanum, corps noir avec une pilosité jaunâtre.

Avec cette taille, plus de 2cm et cette abondante couleur doré , je suis vite orientée vers Pogonosoma maroccanum.

Pogonosoma maroccanum, tête avec ses gros yeux très écartés

Les adultes se nourrissent d’insectes souvent attrapés en vol , mouche, abeilles…Les moustaches préservent l’asilide des mouvements brusques de la proie.
Pogonosoma maroccanum, avec ses couleurs qui le rendent bien visible.

Celle –ci est « piquée » à l’aide du tube suceur que l’on voit sous les poils de la face. Ce tube est plus ou moins long selon les espèces. Ici, il est rond, court
Un autre détail est facilement visible : les fémurs sont noirs, les tibias jaune orange mais le 5ème article des tarses est noir.

Pogonosoma maroccanum, détail d'une patte

Les antennes de trois articles,  chacun de  forme différente, portent des soies  jaunes aux deux premiers.
La pilosité est jaunâtre essentiellement , longue sur les pattes, plus courte sur l’abdomen. Des poils noirs se retrouvent sur les fémurs, le bout des pattes, mais sur mon sujet j’en vois très peu.
Pogonosoma maroccanum, détail des yeux 

Ce sont bien entendu, les énormes yeux de l’insecte qui attirent le regard, ils sont nettement séparés par ce front en forme de protubérance qui porte 3 ocelles peu visibles au milieu des longs poils raides. Cette longue pilosité est aussi une protection lorsque la mouche s’en prend à des abeilles munies d’un aiguillon.
Pogonosoma maroccanum, apex de l'abdomen du mâle

La mouche pond dans les  galeries faites par les larves de certains buprestes, où sa larve se nourrit de détritus ou d’autres.
Pogonosoma maroccanum, vue ventrale

Les Pogonosoma maroccanum se rencontrent en France,  davantage vers le sud, mais il est fait mention de sa présence récente en Suisse. C’est un insecte présent depuis le NO de l’Afrique à la Turquie.On peut principalement les voir en juin et en juillet.

Deux sources d’information :Guide des mouches et des moustiques de J. et H . Haupt( Delachaux et Niestlé), 2000
Faune de France(17) E . Séguy, Diptères (Brachypcères )Asilidae, 1927


lundi 19 février 2018

Bibio femoralis, petite mouche précoce arrivée récemment chez nous.


Le soleil brille (enfin) et j’en profite pour inspecter la piscine.
J’y trouve 3 mouches noires plus ou moins en train de se noyer.
Recueillies, j’essaie de photographier ces insectes noirs de taille très moyenne, autour de 6 à 7 mm.

Bibio femoralis mâle

Il me faudra quelques recherches essentiellement sur le net pour arriver à déterminer la famille de mes naufragées.
Il s’agit de Bibionidae, dont Bibio marci est le représentant le plus connu.
Nous sommes mi-février et ce n’est pas encore le moment où l’on voit cette espèce, appelée aussi mouche de Saint Marc qui vole vers la mi-avril et qui est aussi bien plus grande.

Bibio femoralis mâle, les détails à observer.

Pour définir l’appartenance à la famille des Bibionidae il faut regarder les tibias antérieurs qui portent un éperon en forme de bec ; c’est bien visible sur les photos (voir photographie ci-dessous).

Bibio femoralis, pattes antérieures avec leurs épines tibiales en forme de bec.


L’observation des pattes de couleur ocre sert à éliminer certains membres de la famille dont les pattes sont noires !
La précocité de la présence de ces Nématocères oriente vers 2 espèces :
B.femoralis et B. johannus
Bibio femoralis femelle, de petits yeux bien écartés

Ayant eu la chance de photographier un mâle et une femelle on observe de grandes différences quand on regarde leurs yeux :
-le mâle a de gros yeux qui se touchent, ils occupent presque toute la tête
-la femelle présente des yeux bien plus petits et séparés, réniformes.


Pour déterminer B. femoralis je me suis servie de pages du forum insectes .org en particulier celle-ci qui renvoie à un article de l’Entomologiste

Bibio femoralis détail tarses postérieurs

Les particularités à observer sont :
-les pattes postérieures
« le premier article des tarses postérieurs est renflé en forme de poire chez le mâle , une forme très caractéristique, unique parmi les Bibio européens »(l’Entomologiste).
 L’apex des tibias et des deux premiers articles des tarses rembrunis lui donnent un aspect annelé caractéristique.


Tête de Bibio femoralis mâle

-les flagelles de l’antenne
«  les antennes à flagelle de 6 articles sont d’épaisseur pratiquement égale sur toute leur longueur»(alors qu’on en compte 7, de forme décroissante,  chez B.johannus).

 Bibio femoralis femelle avec ses pattes couleur ocre

Une particularité de Bibio femoralis , outre sa précocité, est le fait que c’est une espèce observée récemment en France.
Bibio femoralis femelle avec ses tarses d'aspect annelé

C’est en 2011 qu’elle fut observée en Côte d’or alors que c’était dans le Tessin suisse que son observation la plus occidentale était faite.
C’est une espèce d’Europe du Sud-Est et du Centre- Est qui étend donc sa répartition vers l’Ouest.
C'est donc le moment d'observer ce qui vole par temps ensoleillé!