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jeudi 20 juillet 2017

Pterolepis (Rhacicleis) poneli, une femelle dans les fleurs.


En octobre 2015 j’avais trouvé un mâle de Pterolepis poneli dans le jardin. Ici sa présentation détaillée.


Hier soir en arrosant mes bacs de fleurs, j’ai dérangé madame ! Et c’est avec grand plaisir que je la retrouve dans le jardin cette fois bien plus près de la maison.
Pterolepis poneli  femelle sur une fleur de dimorphoteca

C’est l’occasion de la remettre à l’honneur.
Elle aime les fleurs  puisque c’est là qu’elle se cache. Je pense aussi que la terre des bacs est bien plus meuble que celle du jardin où la sècheresse rend le sol bien dur.
Pterolepis poneli  femelle détail des plantules libres  des pattes arrières

Elle est adulte et c’est bien une decticelle avec ses plantules des pattes arrières. De plus ce qui permet de déterminer le genre Pterolepis , ce sont les plantules libres très grandes, de la taille du premier tarse. Vous remarquerez que la dame a perdu la chaussure de l’une de ses pattes arrière mais cela ne l’empêche en rien de sauter merveilleusement bien ! D’ailleurs pendant que je jetais un œil sur mes dernières images elle s’est échappée dans la végétation environnante !
Pterolepis poneli  femelle : un fin liseré clair autour du pronotum.

Autre caractéristique de la femelle de Pterolepis Rhacicleis poneli, un mince liseré clair se note sur le bord du pronotum. Ses grandes pattes sauteuses sont aussi marquées de sombre.
Pterolepis poneli  femelle une ligne sombre sur les pattes sauteuses.

L’insecte n’est jamais de coloration verte.
Pour la femelle le détail significatif  pour la distinguer des autres Rhacocleis, est la plaque sous génitale qui est plus large que longue.
Pterolepis poneli  femelle : détail de la plaque sous génitale.


C’est une sauterelle  qui est connue des départements du bord de la Méditerranée, mais qui est en expansion dans la moitié sud du pays.
Pterolepis poneli  femelle : de très longues antennes.


Elle aime les ronciers, les haies, les maquis .C'est assez étonnant que je la trouve si près de la maison mais autour de chez nous il y a bien des refuges où la petite faune vit tranquillement.

La voici du haut de sa fleur à admirer les environs avant de disparaître dans la végétation!Elle est aussi appelée la sauterelle opportuniste.

Pterolepis poneli  femelle
Infos d'identification extraites de :
 Cahiers d'identification des Orthoptères de France, Belgique, Luxembourg et Suisse; Editions Biotope, Eric Sardet, Christian Roesti, Yoan Braud.

jeudi 15 octobre 2015

Rhacocleis poneli, Pterolepis poneli, une toute nouvelle sauterelle dans le jardin.

Une rencontre avec une nouvelle espèce de sauterelle!
Nouvelle espèce, car je ne l’avais jamais vue dans le jardin , mais aussi nouvelle car ce n’est que depuis 1983 qu’elle a été découverte d’abord dans le Var(par monsieur Ponel, d’où son nom de « poneli »). C'est aussi pourquoi elle porte le nom vernaculaire de Decticelle varoise.
 
Rhacocleis(Pterolepis )poneli, mâle
La première chose à observer, ce sont ses grandes pattes arrières : les tibias portent des plantules libres avant les tarses, c’est ce qui nous indique qu’elle fait partie de la famille des Decticelles. Et ce sont aussi ses fameuses plantules, très visibles et très grandes ( la  taille est équivalente au métatarse) qui permettent de dire qu’il s’agit d’un Rhacocleis. Rhacocleis ou Pterolepis, sont les deux dénominations de cette  sous- famille des Decticelles.
C’est une espèce incapable de voler, les tegmina dépassent un peu du pronotum.
Des plantules libres aussi grandes que le métatarse, caractère remarquable de la sous famille des Rhacocleis.

Ensuite il existe en France 5 espèces ; pour les distinguer Heiko Bellmann et Gérard Luquet dans leur Guide des sauterelles , grillons et criquets d’Europe occidentale nous demande de regarder les cerques des mâles, par chance j’ai attrapé un mâle.
« Cerques aigus, subrectilignes, à légère concavité tournée vers l’extérieur », c’est bien visible sur mon exemplaire. De plus 3 autres espèces sont essentiellement corses et une autre est bien plus rare.
Rhacocleis poneli est connu des Alpes maritimes depuis 1991.
Rhacocleis(Pterolepis )poneli, mâle, détail du dernier tergite abdominal et des cerques.

En cherchant sur le net j’ai trouvé une autre indication, la plaque sous génitale du mâle est échancrée sous forme d’un triangle équilatéral, c’est aussi le cas sur mon sujet.
Rhacocleis(Pterolepis )poneli, mâle, plaque sous génitale avec son triangle 

Dans un numéro de la Revue L’Entomologiste, tome 63, n° 6 ( par Vincent KOCH & Olivier BARDET) qui l’ont trouvée dans les Pyrénées orientales font  une description qui correspond :

"Rhacocleis  poneli est  une  grande  sauterelle  de couleur  marron  clair  et  noir.  Elle  possède  de longues pattes postérieures dont les fémurs sont marqués par une large bande noire longitudinale. …. C’est une espèce très farouche, qui se précipite dans la végétation dense dès le moindre danger.
Son  déplacement  est  rapide,  ce  qui  rend  sa capture difficile. Elle a une activité plus intense au crépuscule et la nuit. Son chant est aigu (environ 20,6  kHz)  et  caractérisé  par  5-6  accents  très rapides (on en discerne plusieurs à l’oreille sans pouvoir  les  compter  exactement).  Le  chant  est peu audible. On l’observe du mois d’août jusqu’à la mi-décembre. Elle se reproduit très tard dans l’année.
La  Decticelle  varoise  est  souvent  inféodée  à la végétation humide et dense des lisières boisées proches de zones humides (rivière, fleuve, étang). Pourtant, des individus ont été observés dans des milieux assez secs, tels que les lisières de vignes, les ronciers et les massifs à Smilax aspera »

Rhacocleis(Pterolepis )poneli, mâle,des fémurs arrières largement marqués de sombre.

Bon, le milieu où je l’ai attrapé n’est pas très humide, mais pas particulièrement sec. Par contre elle a pu venir d’une zone située de l’autre côté de la petite route qui borde mon jardin qui est beaucoup plus sauvage et aussi plus humide.
C’est parmi les Rhacocleis, la plus grande des espèces, malgré ses réticences j’ai pu avoir une idée de la taille de mon sujet qui avoisine les 25mm, alors que les autres sauterelles de cette famille atteignent à peine 20mm. La taille s’entend sans les antennes qui font le double du corps environ.
 
Rhacocleis(Pterolepis )poneli, mâle, je me mesure!
Entre les premières photos et les suivantes vous aurez remarqué que mon mâle   a perdu une de ses grandes pattes ! Comment ? Comme l’indique les auteurs précédents, il  est rapide et mobile, il a donc réussi à sauter sur une de mes étagères et s’est coincé la patte. Voulant l’aider, j’ai eu droit à une morsure ( rien de grave, mais je l’ai senti ) et avant que je puisse écarter ce qui le gênait, il  a fui en laissant sa patte sur place.
Sur les photos in natura j’ai remarqué aussi la présence de certains unijambistes. D’ailleurs cela ne le gêne pas pour sauter sur ma zone de prise de vue.
Rhacocleis(Pterolepis )poneli, mâle, un dernier regard!

Ce mâle a déjà assuré sa descendance: sur les premières photos j’ai aussi observé la présence de la «  gelée » qui entoure les spermatozoïdes et que le mâle transmet à la femelle, je l’ai donc cueilli après une nuit  bien occupée, quand il se remettait de ses émotions en prenant un bain de soleil !


Comme c’est une espèce active jusqu’à la mi-décembre je l’ai remis là où nous nous sommes rencontrés, il pourra ainsi poursuivre son activité de géniteur !

C'est une espèce méditerranéenne que l'on rencontre sur le pourtour méditerranéen , elle semble en expansion , elle a été observée dans le Vaucluse, mais aussi dans le Lot et Garonne, en Gironde,..
C'est encore la saison pour les observer !

dimanche 9 août 2015

Bicolorana (Metrioptera) bicolor, mâle et femelle, de petites Decticelles

Voici une sauterelle qui porte bien son nom : Bicolorana bicolor.
Bicolorana bicolor mâle

Verte et brune. Ce sont les couleurs idéales pour se dissimuler dans les hautes herbes en ce mois d’août qui a déjà bien « bruni » certaines plantes par manque d’eau.
Bicolorana bicolor mâle, dans la végétation

Nous sommes à 1200 m d’altitude c’est la raison pour laquelle j’ai trouvé cet orthoptère très au sud du pays dans les Alpes maritimes. Car on la rencontre  dans toute l’Europe occidentale, sauf des Pays Bas et de la moitié ouest de la France. Elle aime les expositions ensoleillées.
Bicolorana bicolor, anciennement Metrioptera bicolor est une Decticelle. Les Decticelles se caractérisent par la présence d’une paire de plantules libres sur la dernière paire de pattes (visibles sur la photo ci-dessus).
Bicolorana bicolor femelle

La coloration typique de Bicolorana bicolor est essentiellement verte: les lobes  du pronotum sont entièrement d’un beau vert. Une ligne brune parcourt  part de derrière la tête, le dessus du pronotum et se prolonge sur la partie dorsale de l’abdomen. Cette partie est visible du fait de la forme macroptère de l’insecte : les tegmina, ailes supérieures sont courtes et ne couvrent pas l’intégralité de l’abdomen.Ils sont de couleur verte et transparents.

Bicolorana bicolor  femellle, un oviscapte court et brun

On retrouve un trait brun sur l’extérieur du fémur de la dernière paire de pattes, genoux et tibias eux aussi sont colorés .
J’ai eu la chance dans un petit coin herbeux au bord d’un tout petit ruisseau à sec de trouver d’abord le mâle et un peu plus loin la femellle..L’un et l’autre ne sont pas bien grand, moins de 2cm.
(♂ 14-17 mm | ♀ 15-18 mm | oviscapte 5-7 mm).

Bicolorana bicolor  , les cerques du mâle, dentés dans leur partie terminale

Les cerques du mâle sont dentés dans la dernière partie
Bicolorana bicolor  , femelle vue ventrale

L’oviscapte de la femelle court, brun, est fortement incurvé vers le haut. La plaque sous génitale, plus longue que large, est fendue, les lobes très aigus.
Bicolorana bicolor  , femelle , des sternites plans et une plaque sous-génitale fendue dans sa partie terminale.


C’est en ce moment que l’on peut voir les adultes, présents de juillet à septembre.

dimanche 20 juillet 2014

Polysarcus denticauda, Barbitiste ventru, une grosse sauterelle indolente.


Voici une jolie sauterelle bien rondouillette que j’avais déjà rencontrée il y a deux ans presque dans la même zone. Connaissant sa présence j’ai cherché dans les endroits qu’elle aime : des buissons de framboisiers sauvages, des coins parsemés de hautes orties. Et bien dissimulé dans la végétation, j’ai trouvé ce mâle trahi par les mouvements de certaines feuilles qui plient sous son poids. Je l'ai invité , poliment, à choisir un support plus élégant pour la pose photo!
Polysarcus denticauda, mâle , dernier stade larvaire

Cet orthoptère fait partie la famille  Phaneropterinae dont le genre Polysarcus compte deux espèces : denticauda et scutatus.
Polysarcus denticauda,femelle adulte

Denticauda sans doute à cause  de l’oviscape de la femelle, denticulé à l’extrémité. La femelle est encore plus massive que le mâle .



Polysarcus denticauda, femelle adulte, ovopositeur denté à l'apex.

Ci-dessous une larve de mâle au dernier stade. Comment s’en rendre compte : les ailes ne sont pas encore apparentes sous le pronotum.
Polysarcus denticauda,mâle juste avant de muer.

Au stade adulte, elles dépassent chez le mâle ( pas chez la femelle) sous le pronotum en forme de selle. Ces ailes colorées en jaune ne servent pas au vol. L’insecte marche plus qu’il ne saute dans la végétation.
Polysarcus denticauda,mâle  adulte, juste après la mue

Parmi les caractères distinctifs de l’espèce on observe la plaque sous génitale du mâle bifide , elle remonte entre les cerques et les dépasse. Chez l’espèce voisine Polysarcus scutatus, la plaque n’atteint pas l’apex des cerques. Ce détail se voit très bien à l’œil nu.
Détail des cerques de Polysarcus denticauda, ils enserrent la plaque sous génitale nettement bifide.

Autre différence, plus délicate à voir, le fastigium du vertex 2,5 à 3 fois large comme le premier article des antennes. Alors que chez scutatus elle est  plus élargie vers l’avant et ne fait au plus que 2 fois la largeur du 1er article des antennes. Précisons que scutatus est plus rare.
Polysarcus denticauda détails de la tête, vue de face de l'insecte se nourrissant.

D’après diverses lectures, Polysarcus serricauda  ne  "descend" pas en dessous de 700m. C’est une espèce des montagnes mais on la rencontre en France, en Suisse et le sud de l’Allemagne.

Polysarcus denticauda mâle adulte avec son pronotum en forme de selle et sa plaque sous-génitale bifide.

 Elle aime les hautes herbes dans lesquelles elle se dissimule et exclusivement végétarienne,dont  elle se nourrit.

Larve au dernier stade de femelle. L'ovopositeur n'est pas encore bien "denté"

La végétation les protège et bien piquante, elle  tient les importins à distance!

mardi 2 juillet 2013

Ephippiger provincialis, une de nos plus grosses sauterelles.


Voici une belle rencontre faite lors de notre sortie dans le Var.

Les Ephippigères sont de grosses sauterelles reconnaissables à leur pronotum  en forme de selle. Elles ne sont pas capables de voler, leurs ailes sont très atrophiées. En cette fin juin nous allons en rencontrer plusieurs.

Ephippiger provincialis se reconnaît à certains critères que je vais essayer d’illustrer. Mais le premier d’entre eux est bien sa taille. Elle mesure entre 3 et 4cm (sans l’oviscapte), elle est bien dodue, et c’est vraiment un gros insecte. Totalement inoffensif , je vous rassure. C’est essentiellement une sauterelle phytophage, mais qui ne doit pas résister à consommer un insecte quand l’occasion se présente..
Ephippiger provincialis femelle en promenade matinale.

 Et comme c’est de saison nous verrons des femelles  pourvues d’un spermatophore. La reproduction des sauterelles comportent cette étape temporaire où le mâle dépose sur le pore génital de la femelle cette masse blanchâtre.
Ephippiger provincialis femelle avec son spermatophore.
 
 Il faut ensuite plusieurs heures  pour que les spermatozoïdes migrent dans les voies génitales de la femelle. C’est souvent  tôt dans la matinée que l’on voit ces femelles, les accouplements sont souvent nocturnes.

 
Ephippiger provincialis femelle avec son spermatophore (mais une grande patte perdue).
 
Les femelles ont des mouchetures sombres sur les flancs. Mais c’est en observant la partie ventrale, que l’on peut observer deux gros tubercules sur le 7eme sternite.

Ephippiger provincialis femelle, le cercle visualise le bourrelet  caractéristique.

Je verrais bien plus de femelles que de mâles. Mais l’un d’eux choisira un support original que je vous proposerais en fin d’article.
Ephippiger provincialis mâle.

Encore une fois il s’agit d’observer l’abdomen de l’insecte et en particulier les cerques. Ces pièces ont des formes particulières à chaque espèce. Ephippiger prvincialis se caractérise par des cerques dont les deux dents sont  en forme de crochets d’égale importance. Et aussi par un épicrocte très petit(une plaque rectangulaire entre les cerques).


Ephippiger provincialis mâle : 1 et 2 dents des cerques, 3 épicrocte.


Voilà, il vous suffit maintenant de remarquer ces grosses sauterelles dans vos promenades estivales, ces sauterelles sont des endémiques provençales…On ne les rencontre pas dans les Alpes maritimes…
La flèche indique la présence de l'Ephippigère sur mon chapeau.


Voilà où j’ai trouvé un petit mâle : sur mon chapeau. J’ai bien senti un mouvement sur mon chapeau, mais je n’y plus guère prêté attention occupée à photographier un grand fourmilion. C’est mon mari qui m’a photographiée ainsi avant de m’en avertir ! Je pense que la bestiole avait ainsi envie de faire une promenade en prenant un peu de hauteur.
Pour connaître l'éphippigère provençale depuis son âge jusqu'à l'âge adulte
Une autre éphippigère: Ephippiger terrestris
 

samedi 23 mars 2013

Premiers pas de la Grande Sauterelle Verte (Tettigonia viridissima)


Grande, elle ne l’est pas encore. C’est avec un vrai plaisir que j’ai vu ce tout petit « bébé » sauterelle le jour du printemps. Une belle façon d’inaugurer la nouvelle saison.
Tentative de fuite dans un premier temps.

Tettigonia viridissima est très présente dans mon jardin et c’est souvent elle qui atteint le premier le stade adulte parmi les sauterelles du jardin.

De dos on voit la taille des antennes qui font presque 3 fois la longueur du corps.

Là, c’est le premier stade de développement de cette sauterelle qui adulte atteint plus de 7 cm(avec ses longues ailes). Ce petit (cette petite, je ne sais le dire à ce stade) fait moins d’un centimètre.

En plein repas: ne pas déranger svp!

Dans un premier l’insecte a songé à quitter la fleur de cette pâquerette qui agrémente la prairie au printemps. Il s’est avancé vers les pétales, mais se ravisant, sest tranquillement remis à son repas. Si petit, le juvénile est essentiellement phytophage.
Nettoyage d'une antenne

 Puis comme les adultes, on procède à la toilette, les pieds collants de pollen sont léchés, mais il m’a été impossible de le voir sur mes images. Voici maintenant le nettoyage des antennes. Comme les grands le minuscule orthoptère se passe les antennes entre les pièces buccales et s’aide des pattes pour les tenir. Ces antennes souples et  très mobiles ont de véritables indicateurs sensitifs pour l’insecte. On observe d’ailleurs de minuscules poils à leur surface.
Nettoyage des antennes : c'est presque fini.

Ensuite on se remet à table.
Grande sauterelle verte juvénile, vue de dos.

Hier j’ai bien cherché mais je ne l’ai pas revue, espérons qu’elle ait trouvé un endroit plus discret pour se nourrir et échapper au bec d’un oiseau gourmand ou d’un autre prédateur.
Un dernier regard bien appuyé avant que je ne le quitte!

C’est toujours aux alentours des premiers jours du printemps que les juvéniles de la Grande sauterelle verte  apparaissent dans le jardin , l’an passé ma première photo datait du 18 mars, le calendrier est sensiblement le même d’une année sur l’autre.

 

Il faudra encore 6 mues pour que ce petit devienne une grande et belle sauterelle verte.

Pour rappel:
 la voici adulte, fin mai et c’est toujours l’amie du jardinier

 

 

 

 

lundi 9 juillet 2012

Lavatère ponctuée, une invitée de marque dans le jardin.


Tous les ans je laisse pousser dans ou deux endroits du jardin, une grande annuelle que je nommais "mauve sauvage".. Elle apparaît en avril et commence à fleurir en juin. Je l’aime beaucoup à cause de ces nombreuses fleurs roses délicatement striées d'un rose plus soutenu. Perchées au bout d’un long pédoncule elles oscillent légèrement au moindre souffle d’air. Mais bien sûr aussi parce qu’elle sert d’habitat, de refuge et de nourriture à de nombreux insectes.

Je me suis enfin décidée à faire une recherche sur l’identité de cette plante et voilà qu’il s’agit de la Lavatère ponctuée, une plante protégée dans notre région. C’est dire que je suis doublement ravie de voir cette belle dans mon jardin.

De plus il s’agit aujourd’hui de mon 500 ème message sur ce blog. Normal donc d’avoir pour sujet cette plante que l’on trouve aussi sur les bords des chemins et les lieux incultes de notre région.

Parmi les insectes qui lui rendent visite, j'aime beaucoup voir les sauterelles. Ce sont en ce moment où la lavatère atteint une belle taille et compte de nombreuses fleurs, les juvéniles de Phaneroptera nana. C’est une sauterelle « tardive ».En ce moment bien des sauterelles sont déjà adultes, nous avons déjà suivi l’Ephippigère provençale, la grande sauterelle verte aussi a fini son développement, la belle Eupholidoptera chabrieri promène ses superbes couleurs dans les herbes.
Au fond de la fleur, une sauterelle juvénile de Phaneroptera nana.

Phaneroptera nana se rencontre au tout premier stade de son développement ici. Elle pourrait être confondue avec Leptophyes punctatissima, mais celle-ci n’est pas présente dans mon jardin.

Phaneroptera nana est d’abord toute verte et ne présente pas d’ébauches d’ailes.
Avec ses grandes pattes, Phaneroptera nana, au second stade ne craint pas le vide!

Au second stade, la couleur change un peu et on voit ainsi cette couleur plus rougeâtre(adulte, elle présente une ponctuation rousse) et surtout on voit une ébauche d’ailes. C’est actuellement le stade atteint par ces élégantes sauteuses. Quand on pense qu’une fois adultes leurs ailes dépasseront des tegmina (les ailes du dessus) et déborderont largement l’abdomen. Dans leur allure ce sont les pattes arrières démesurées qui attirent le regard. Je les verrai adultes vers la fin août.
Une toilette s'impose après un sommeil passé dans la fleur, tirer la langue est indispensable.

Dans les fleurs de la lavatère je rencontre parfois le matin des dormeurs ou des dormeuses !  C’est le cas de cette abeille solitaire dont j’ai du mal à déterminer l’espèce. Elle y dort et le matin lorsque le soleil la réchauffe, elle commence par une petite toilette qui comprends aussi des exercices d’étirements y compris de la langue.
La scolie hirsute cherche l'entrée de la fleur et sa source de nourriture.

Et voici maintenant toujours dans la famille des hyménoptères le plus gros visiteur de la fleur : Scolia hirta, la scolie hirsute. Elle fait près de 2cm et avec ses couleurs jaunes et noires impressionnent, mais elle est  inoffensive.
Impressionnante mais inoffensive, la scolie ne pense qu'à se nourrir.

La femelle pourvue de fortes mandibules est un parasite des larves de  Scarabéidé vivant dans le sol, en particulier de certaines cétoines. Avec ses mandibules la scolie perce la larve et y pond un œuf qui se nourrira de ladite larve.
Oedemera nobilis , femelle, les fémurs postérieurs sont "normaux"

Bien d’autres insectes visitent la jolie fleur : cet Oedemere nobilis y fait une rapide visite. Ici une femelle dépourvue des grosses cuisses qui caractérise le mâle.
Tout au fond, Orthocephalus saltator trouve de quoi se rassasier.

Et voici une punaise Orthocephalus saltator réfugiée au fond de la fleur.On voit ses fémurs postérieurs très épais qui justifient son nom de "sauteur"!
Cette jolie plante est en fleur encore pendant quelques semaines et les insectes pourront encore y trouver bien de quoi se nourrir ou s’abriter.

Avec ce 500 ème message je tiens à vous remercier, vous abonnés et visiteurs de longue date de ce blog, ou visiteurs plus occasionnels qui me faites   le plaisir de parcourir ces pages.

A travers vos commentaires j’ai eu l’occasion de mieux connaître la vie du petit monde des insectes et d’avoir des échanges toujours très intéressants qui m’ont encouragée à poursuivre mes observations, source de bien des émerveillements ! Merci à tous!