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samedi 24 mars 2012

La Diane(Zerynthia polyxena) n’a pas raté son rendez-vous avec le printemps.


Tous les ans nous sommes heureux de revoir ce beau papillon. Selon les années son apparition varie peu. Nous en avions toujours vu les premiers jours du mois d’avril. Cette année il me semble qu’elle soit particulièrement précoce. Le 13 mars nous avons vu Zerynthia polyxena mais impossible à photographier tellement le papillon  filait vite.
Sur l'herbe sèche elle est très difficile à voir.

Mais hier ce ne fut pas une, mais quatre ou cinq Diane que nous avons vues .Les fleurs sont encore rares et pas d’aristoloche en vue, l’aristoloche à feuille ronde étant sa plante hôte.
Ailes bien étalées, la Diane se réchauffe au soleil printanier.

Le décor est encore très hivernal, feuilles sèches au sol, vieilles herbes racornies. Peu de couleurs, quelques rares fleurs, des violettes dissimulées sous l’ancienne végétation desséchée, heureusement quelques ficaires ajoutent des taches de lumière avec leur jaune éclatant. Le décor : d’anciennes suberaies où les vieux chênes liège délaissés s’élèvent tous les 30 à 40 mètres. De- ci de -là de petites clairières, ou encore un tout petit point d’eau sur ces dalles de grès qui forment un des caractères de la forêt des Maures. Mais là où les années précédentes il subsistait de l’eau, cette année il n’y a quasiment rien , à tel point que les orchidées que nous y trouvions qui faisaient alors autour de 15 cm sont cette année rachitiques et ne font que 3 à 5cm !  

Un papillon tout neuf avec ses écailles bien colorées

Les premières Diane y ont cependant commencé la phase qui enchante notre regard, ce vol en tant que beau papillon destiné à se reproduire pendant les quelques semaines de leur vie.

Le cercle jaune attire l'attention sur un des caractères de la sous espèce  cassandra Geyer qui ne présente qu'une toute petite marque dans cette cellule, (souvent même pas de marque du tout) alors que dans l'espèce type la macule est beaucoup plus importante.

lundi 25 avril 2011

Zerinthia rumina : la Proserpine

Voilà un papillon dont j’avais rapidement aperçu un seul exemplaire l’an passé.

Et en nous  promenant en fin d’après- midi dans un site où je pensais trouver un criquet particulier, nous fûmes surpris une première fois en y rencontrant sa cousine la Diane (Zerynthia polyxena). J’ai pour habitude de prendre systématiquement une photo de toutes les Dianes que je rencontre. Pourquoi ?
Parce que les deux papillons sont d’allure semblable.
Proserpine butinant la lavande stoechas en fleurs en avril .
La Proserpine (Zerinthia rumina)est plus rare et je veux éviter de passer à côté d’elle.
Et la tactique fut payante. « Taches rouges » voilà ce que j’ai dit à mon mari. La Proserpine a des taches rouges dans l’aile antérieure alors que seul le mâle de la Diane a de toutes petites marques rouges dans cette aile antérieure.
Les ailes refermées, la Proserpine montre des dessous très colorés: du rouge, du jaune, du crème et du noir!
Dans une publication suivante je vous présenterais les deux papillons avec leurs différences.
Aujourd’hui, honneur à cette petite merveille.

Bien sûr la Proserpine est un papillon protégé sur le plan national. On la trouve dans le quart sud-est dans tous les départements bordant la Méditerranée, en allant jusqu’à la Drôme, aux Hautes Alpes, l’Aveyron, l’Ardèche, le Vaucluse, les Alpes de Haute Provence.


Aristoloche pistoloche avec sa fleur.
Elle vit dans les milieux plus secs, plus rocailleux où pousse sa plante hôte : l’Aristoloche pistoloche. Cela signifie que la chenille de la Proserpine se nourrit exclusivement de cette plante. Si la plante disparaît , le Papillon aussi. C’est ce qui arrive quand soit le milieu est humanisé, c’est-à-dire construit ou cultivé, ou bien quand laissé à l’état sauvage, il est envahi par les buissons et la plantes est étouffée.


Voici une photo de cette aristoloche pistoloche que l’on reconnaît à ses feuilles aux bords ondulés. D’autres critères sont donnés ici. Mais quand on la voit on se rend tout de suite qu’elle est différente de l’aristoloche à feuilles rondes, plus répandues et plante hôte de la Diane.

Au repos, sous le soleil déclinant du soir, la Proserpine.


Espérons que le printemps 2011 sera propice à leur reproduction pour que nous puissions encore l'admirer longtemps!