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lundi 21 septembre 2015

Halyomorpha halys,la punaise diabolique, une nouvelle invasive

J’avais lu quelques articles sur l’arrivée de cette nouvelle invasive chez nous.
Et en observant les feuillages de ma haie, ces derniers jours voilà que j’en trouve d’abord une larve au stade IV puis une adulte qui cherchait un refuge sous la barrière de piscine.
La larve a rapidement mué son allure est bien caractéristique et c’est sans doute elle qui justifie ce nom vernaculaire : on  observe la présence d’excroissances bien visibles aux bords latéraux du pronotum ainsi que deux petites cornes sur sa tête.
 
Halyomorpha halys: larve au stade IV
D’abord quelques images de la larve de Halyomorpha halys.
Au stade IV : elle est très épineuse .Sur les bords latéraux du pronotum, des premiers segments de l’abdomen et même de la tête des excroissances sont bien visibles.
Halyomorpha halys: larve au stade IV, agrandie 2 fois

Ce stade se reconnaît à la forme des ébauches alaires : on distique bien les futures ailes mais elles forment une ligne presque rectiligne.. Rappelons que la larve passe ensuite encore par un cinquième stage . Puis elle mue une dernière fois pour apparaître comme un adulte, un insecte capable de se reproduire.
Halyomorpha halys: larve au stade V,les ébauches alaires plus développées.
Au stade L5, les excroissances sont plus réduites.
Halyomorpha halys: larve au stade V, détail de la tête et du pronotum épineux

               L’adulte est une grande punaise de couleur gris brun, avec des pattes brunes , des antennes annelées de blanc, c’est d’ailleurs un endroit qu’il faudra bien observer pour clairement identifier Halyomorha halys.
C'est une grande punaise entre 15 et 17mm.
Voici les détails à  observer :
Halyomorpha halys: adulte après la dernière mue

  •  Deux  minuscules excroissances latérales  sur la partie avant du pronotum
  •  la coloration des antennes: le quatrième article est blanc avec un grand anneau noir au milieu, article 3, blanc dans la partie supérieure, article5, blanc dans la partie inférieure
  • La partie membraneuses des hémélytres a ses nervures légèrement soulignées de brun et par transparence on voit l'abdomen sombre
    Halyomorpha halys: adulte détail des hémélytres et des ailes

 Pourquoi faut-il observer tous ces détails : pour ne pas la confondre avec une de nos punaises autochtones à qui elle ressemble beaucoup. Si on veut limiter le nombre de cette invasive, il faut veiller à ne pas s’en prendre à Raphigaster nebulosa  qui fait partie de notre faune entomologique.
Halyomorpha halys à gauche  et Rhaphigaster nebulosa à droite, les détails à observer

  • Raphigaster nebulosa: les antennes article 3,4,5 blancs à la base, noir pour la seconde moitié, on voit donc une alternance de blanc et de noir
  • la partie membraneuse des hémélytres est ponctuée de petits points bruns et le dessous est clair. C'est à mon avis le détail le plus facile à observer.
  • Elle est essentiellement grise et noire, sans points jaunes comme on peut en voir sur la punaise diabolique. La taille est presque identique
Rhaphigaster nebulosa et son épine ventrale

  • Il y en a un autre très évident à voir à condition de retourner l'insecte: Rhaphigaster nebulosa porte une grande épine bien visible sur l'abdomen , qui "remonte dans le sens opposé au rostre, Halyomorpha halys elle n'en a pas!
    Halyomorpha halys vue ventrale : pas d'épine!

 Une fiche descriptive  présente la punaise. Il existe d'autres informations sur le web. En France elle est présente dans l'Est , la région parisienne et maintenant dans le sud est.
Elle est réputée nocive parce qu'elle est phytophage et s'en prend à de nombreuses plantes cultivées. Elle cherche en automne à rentrer dans les maisons.
Il est donc bon de savoir la reconnaître sans s'affoler et surtout de la distinguer de notre Rhaphigaster nebulosa. 
Celles que j'ai trouvées et qui m'ont servies pour mes photos finissent leur vie en captivité.

mardi 27 avril 2010

Sur le lilas: rainette, papillons et punaises!

Après l’automne humide et l’hiver froid que nous avons eu, mon lilas se porte à merveille et me gratifie de nombreuses fleurs et d’un parfum bien agréable !
Il attire aussi bien des visiteurs !
J’y vois souvent une ou deux petites rainettes méditerranéennes installées sur une feuille à 50 cm ou 1 mètre du sol ! Mais là, l’une de mes petites locataires avait carrément choisi le point le plus élevé de l’arbuste ! A tel point qu’il m’a fallu aller chercher un tabouret pour la photographier !


"Perchée là-haut, je pensais être à l'abri des paparazzi!!"

Et ensuite, elle y a passé la journée sans bouger de cette feuille appuyée sur une belle inflorescence parfumée, se tournant seulement légèrement au fil des heures ! Le lendemain je ne l’ai pas revue à cet endroit, elle a dû être suffisamment balancée par le léger vent qui inclinait parfois dangereusement la branchette encore bien souple du lilas !


"Moi j'admire le paysage!"

Deux jours plus tard voici deux petites rainettes collées sur des feuilles de l’arbuste qui pendent verticalement. Grace aux ventouses de leurs pattes elles peuvent ainsi se tenir scotchées sur un léger support et se laisser bercer par la brise !


"Oui, oui, je tiens bien sur ma feuille"
Dans la journée les fleurs ont ensuite eu la visite de jolis papillons !
Tel ce joli mâle de l’Aurore(Anthocharis Cardamines) .Il patrouille régulièrement dans le jardin avec 2 ou 3 de ses congénères, à la recherche d’une compagne.


Un joli mâle d'Aurore!

Voici le très présent Citron de Provence(Gonepteryx Cleopatra), papillon très commun, mais qui refuse obstinément d’ouvrir ses ailes pour montrer sa jolie tache jaune soutenue sur l’aile antérieure, ce qui le distingue de son cousin , le Citron de couleur uniformément jaune. C’est un des papillons à la plus longue durée de vie. Les papillons que nous voyons en ce moment sont nés l’été dernier et ont supporté les rigueurs de l’hiver pour reprendre leur vol depuis l’arrivée du printemps.


Le Citron de Provence qui se prend pour une feuille: c'est raté!


Et une première dans mon jardin : cela fait quelques jours que ce vieux Paon du jour(Inachis Io) vient se promener dans le jardin ! Les couleurs sont passées et les ailes un peu abîmées, mais je suis contente de voir ce joli papillon commun dans toute la France se promener sur le lilas après son hivernation.


Une bonne surprise: un Paon du jour bien usé!

Parmi les autres visiteurs du lilas voici les punaises. Rhaphigaster nebulosa est grise et ne se remarque pas trop ! C’est dans le lilas que je l’avais aperçue une première fois au mois de novembre ! Là, elle a passé l’hiver dans un abri et elle revient sur son endroit favori ! C’est une phytophage et elle ne dédaigne pas parfois de consommer des cadavres d’insectes ! Seule représentante du genre Rhaphigaster en Europe.


Rhaphigaster nebulosa: une punaise grise!

Et pour finir partiellement la ronde des locataires du lilas voici Oxythyrea funesta, qui mange les fleurs de biens des arbres ! On la trouve partout, sur les fleurs des fruitiers, sur celle des champs et à l’intérieur des arums, des iris ! Tout ce est fleur convient à son appétit ! Celle-ci avait le mérite d’avoir de jolis reflets, ce qui lui a valu de figurer ici !


Un Cétoine au solide appétit!

Bien entendu le lilas est visité par de nombreuses abeilles et aussi de petites araignées ! Ce matin j’y ai vu la première cétoine dorée, mais quand j’ai écarté les feuilles histoire de mieux la voir, et s’est laissée choir à l’intérieur de l’arbuste ! Tant pis, elle ne figurera pas dans ce billet !
Il suffit de s’arrêter quelques instants devant un parterre de fleurs ou un arbuste pour y découvrir tout un joli petit monde.