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jeudi 24 novembre 2016

Callimus abdominalis , Callime à abdomen rouge, mâle et femelle.

C’est un coléoptère que j’ai trouvé au début du mois d’avril dans la végétation du jardin.J’ai hésité entre deux déterminations.
Callimus abdominalis, femelle.

Puis vers la fin du mois j’ai trouvé  un couple.
Callimus abdominalis, couple, femelle, plus grande et colorée, à droite.

Et cette découverte sera déterminante. C’est en effet ce dimorphisme entre mâle et femelle qui  me permet de mettre un nom sur l’espèce en écartant les coléoptères ressemblants.
 Nous voici en présence de Callimus abdominalis, coléoptère de 7 à 9mm, donné pour très  rare en France et que l’on rencontre essentiellement dans la zone méditerranéenne, mais aussi dans le sud ouest, dans les Landes.
 
Callimus abdominalis,femelle,  élytres légèrement déhiscents et longue pilosité.
La femelle que j’ai trouvée en premier est un peu plus grande que le mâle, et aussi plus colorée :
  •           Son pronotum et son abdomen sont  rouges

Callimus abdominalis, mâle , pronotum et abdomen noirs

Le mâle  présente
  •  un  pronotum et un abdomen noirs.

Les têtes et les antennes, les pattes sont noires chez les deux .Les élytres sont bleu ou vert métallique.
Caractéristiques des Cerambycinae les yeux sont fortement découpés pour y laisser l’insertion des antennes.
Callimus abdominalis, détail des yeux échancrés. Noter le reste du repas entre les mandibules.

Autres détails à noter 
  • le dessus présente de longues soies, bien visibles sur les images,
  •  les élytres sont fortement ponctués et légèrement déhiscents (certaines vues latérales permettent de voir leur rétrécissement latéral dans la deuxième moitié )

Callimus abdominalis, mâle ,se nettoyant les antennes

 Autre détail visible à l’œil nu :
  •  le pronotum porte  deux bosses bien rondes .

Callimus abdominalis,couple aux couleurs contrastées.


J’ai vu ces Callimus abdominalis au mois d’avril, Gaëtan du Chatenet dans Coléoptères phytophages d’Europe les cite du mois de mai et juin.
 Ce sont des insectes printaniers que l’on trouve sur les aubépines, les sorbiers en fleurs et les ombelles des cerfeuils. 
La larve se développe dans le bois mort des  feuillus (Quercus, Acer, Ostrya, Castanea .....).

jeudi 29 septembre 2016

Stenopterus ater, le Sténoptère noir

Après ma publication concernant Stenopterus rufus, j’ai trouvé fin juillet sur les ombelles des carottes sauvages, un Stenopterus un peu différent. A première vue il paraissait surtout moins roux, plus sombre.Sa taille est comprise entre 6 et 14mmjuste un peu plus petit que son cousin roux!
Stenopterus ater dans les fleurs de carottes

Examiné avec attention il s’est avéré qu’il s’agit de Stenopterus ater, un mâle.
La différence la plus  visible concerne les pattes  postérieures : les massues des fémurs sont noires. Il s’agit chez moi d’un mâle, la femelle est noire portant mieux son qualificatif ater
Stenopterus ater (à gauche) et rufus (à droite)

Il existe un détail qui est caractéristique de cette espèce : c’est le 1er article des antennes qui porte un sillon. C’est bien sûr aussi ce qui m’a donné le plus de difficultés à photographier ! Mais cet important sillon atteste ainsi de l’identité de notre sujet.
Stenopterus ater  le sillon du premier article*

En fait lorsque j’ai photographié S. ater, il n’y avait plus de S. rufus présent.  Stenopterus ater est une espèce  plus tardive.
Stenopterus ater  vue frontale avec le sillon du premier article sur les 2 antennes*

 Bien qu’ayant scruté attentivement mes fleurs de carottes sauvages je n’y ai jamais vu de femelles. L’adulte se nourrit sur les ombelles des achillées et des carottes sauvages.
Stenopterus ater  vue dorsale

 La larve se développe dans les branches mortes de divers feuillus : Pistachiers, Acacias, Caroubiers…..Les mimosas présents autour du jardin expliquent sans doute sa présence. On le trouve dans les régions méridionales et en Italie, en Espagne,Nord de l'Afrique.


Infos issues de:  Coléoptères phytophages d’Europe, Gaëtan du Chatenet,NAP éditions
*Images grossies 3 fois.

lundi 1 août 2016

Chlorophorus figuratis, le Clyte figuré

Tous les Cerambycidae ne sont pas joliment colorés ! C’est le cas de  Chlorophorus figuratis : il est essentiellement noir et seuls quelques poils blancs  ornementent ses élytres.
Chlorophorus figuratus se nourrissant de pollen.

Heureusement qu’il s’est promené sur ces belles ombelles blanches , ce qui m’a permis de le repérer.
Ses taches grises plus que blanches sont déjà usées, mon sujet a sans doute du vécu derrière lui.
Chlorophorus figuratus : noir avec des fascies blanches sur les élytres*

De la base vers l’apex on observe :
-une marque oblongue  sur les épaules
-une  large fascie partant latéralement  se joignant à la suture sous le scutellum
-une zone assez large après le milieu plus étalée le long de la suture
-une petite zone à l’apex des élyres.

Chlorophorus figuratus un exemplaire plus frais dans le citronnier, à la pilosité plus nette.

Le pronotum est noir et granuleux avec une très fine pilosité.On voit bien par endroit la différence entre la pilosité fine et courte et ces poils plus raides, plus gros et longs qui forment ces fascies sur les élytres.
Chlorophorus figuratus détail des différentes pilosités*

Les yeux bien échancrés entourent des antennes noires.
Chlorophorus figuratus des yeux échancrés*

Comme les taches de pollen sur son corps le laisse observer, il se nourrit de pollen sur les ombellifères en été , l’insecte est visible de juin à août dans une grande partie de la France(du centre à la zone méditerranéenne), de l’Italie, et de l’Europe centrale.
Chlorophorus figuratus vue latérale*

Les larves elles  se développent dans divers arbres et arbustes feuillus.

Infos tirées de Gaëtan du Chatenet, Coléoptères phytophages d’Europe.

* Images grossies 3 fois

D’autres Clytes sur le blog: 


lundi 25 juillet 2016

Chlorophorus trifasciatus, Clyte trifascié

Voici un coléoptère joliment coloré rencontré dans le Var près du massif de la Sainte Baume.
Chlorophorus trifasciatus, se régalant sur ses ombelles .

Facilement identifié, Chlorophorus trifasciatus, se promenait comme le font souvent les Cerambycidae, sur les ombelles au soleil.
Le contraste entre le pronotum et les pattes rouges et le reste du corps noir le rend bien visible.
Chlorophorus trifasciatus, devant une fleur de bugrane Ononis natrix

Les fascies blanches sur ses élytres permettent de séparer différents Chlorophorus.
Trifasciatus présente comme  cela n’est pas indiqué, 4 fascies(on pourra dire 3 grandes et une petite incomplète). Elles sont formées de longs poils blancs.
Les deux  postérieures traversent les élytres.
Chlorophorus trifasciatus,avec ses fascies blanches*

Celle situé à la base, part du scutellum, recouvert d’une pilosité blanche aussi, et  n’atteint pas les épaules. C’est la seconde qui est la plus caractéristique faisant un bel arc se rejoignant à la suture et remontant presque au contact du scutellum.
Chlorophorus trifasciatus,détail des poils des fascies*

C’est la première fois que je vois ce Chlorophorus qui est donné pour être commun dans les régions méridionales par Gaëtan du Chatenet dans Coléoptères phytophages d’Europe.
Les larves se développent dans les légumineuses ligneuses comme Ononis natrix (bugrane jaune)qui poussait à proximité et dont je me suis servi d’une fleur pour créer un fond pour une des photos illustrant l’article.
Chlorophorus trifasciatus,une belle tête de Cerambycidae avec ses yeux échancrés et le second article des antennes très court.*


On rencontre ce Cerambycidae dans la moitié sud de la France et même en Ile de France , mais aussi en Espagne, Italie et frange méditerranéenne de l’Afrique, du mois de mai au mois de juillet.
*Images grossies entre 2 et 3 fois.

dimanche 17 juillet 2016

Xylotrechus stebbingi, un coléoptère originaire d’Asie.

Dans mon jardin je rencontre des insectes qui viennent parfois de loin ! En voici  un qui, depuis plusieurs années s’est installé dans les départements du bord de la Méditerranée.
Xylotrechus stebbingi, roux avec une pilosité blanche

Originaire d’Asie( Inde et Tibet) , Xylotrechus stebbingi, a été observé dans le département des Alpes maritimes en 1993. Depuis il a atteint celui de l’Aude.Cette étude analyse son parcours.
C’est en débitant les branches  sèches d’un prunier que j’ai vu dans l’herbe un coléoptère que je ne connaissais pas.
Toujours curieuse de savoir quels sont mes visiteurs il a été invité dans ma boite et via une séance photo me voilà avec un insecte que je case dans la catégorie des Cerambycidae , en voyant ses yeux bien échancrés et le second article de ses antennes très courts.

Mais cette fois mon fidèle Coléoptères phytophages d’Europe de Gaëtan du Chatenet ne répondra pas à mes interrogations. C’est en épluchant toute la série des Cerambicydae de la galerie du monde des insectes que je trouverai ma réponse, à la page 18 !

Xylotrechus stebbingi, une carène frontale et des yeux échancrés*

Il existe en France plusieurs Xylostrechus dont les larves vivent dans les arbres morts, les troncs abattus, chacun ayant une préférence pour une ou plusieurs espèces.
Xylostrechus stebbingi, a aussi ses préférences mais apparemment il s’est bien adapté à ce qu’il trouve : chez moi, des branches desséchées du prunier ; ailleurs on cite souvent le mûrier platane ou d’autres bois tendres.
L’insecte mesure environ 14 mm, son tégument est roux avec une pilosité blanchâtre plus ou moins dense.

Xylotrechus stebbingi,pronotum avec quelques zones glabres*

Le front recouvert de poils court présente une carène entre les yeux(photo2).
De petites zones arrondies, glabres ornent le pronotum de forme cylindrique, la vue de dessus en montre deux bien visibles, une autre est plus latérale.
Les élytres présentent  plusieurs zones de pilosité blanche : une à la base, une autre à l’apex et deux fascies caractéristiques : l’une  démarre à la base des élytres formant un arc jusqu’au milieu, la dernière est une ligne droite élargie près de la suture.
Xylotrechus stebbingi, des poils plus denses sur la face ventrale*

Toutes les pattes sont rousses recouvertes de poils blancs. Le dessous du corps est aussi recouvert d'une pilosité blanche plus dense.
Xylotrechus stebbingi, apex des élytres un  peu rétréci et recouvert de poils 

Voilà encore un insecte que l’on peut voir en cette saison estivale à proximité d’arbres avec des branches sèches, le mûrier platane étend celui qui le plus souvent cité. Chez nous il est totalement absent du paysage proche de mon jardin !

 * images grossies entre 2 et 3 fois