Ressemblant au précédent, ce charançon appartient à la
famille des Rynchites dont on compte une dizaine d’espèces chez nous. Leur tête
n’est pas rétrécie en arrière,, les tibias ne sont pas dentés et n’ont pas
d’épines à l’apex.
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Rynchites auratus , femelle* |
Ce qu’ils ont en commun : des couleurs souvent
métalliques, et une pilosité plus ou moins importante.
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Vue de face, avec une partie du rostre noir* |
Auratus est entièrement rouge avec le bout du rostre uniquement noir. Mon sujet est une femelle : le mâle est facilement reconnaissable aux deux épines que l’on voit de chaque côté du pronotum. Je n'en ai jamais vu, dommage!
Détails , carènes et ponctuation*
Les
antennes sont insérées au milieu du rostre chez la femelle. La pubescence
dorsale est un peu plus claire. L’insecte mesure entre 6 et 9mm.
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Pilosité claire et longue, en partie couchée , en partie perpendiculaire sur les élytres* |
On trouve le charançon sur les pruneliers, les pommiers
sauvages, les aubépines. La femelle pond un œuf sur le fruit, la larve migre
vers le noyau, le mange ainsi que la pulpe. La métamorphose a lieu dans le sol.
L’adulte hiverne et on le revoit au printemps suivant.
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Tibias et pattes* |
On le rencontre partout en France, il est un peu plus
répandu dans le midi.
Mis côte à côte voici les deux « Rynchites »
rouges que l’on peut confondre à
première vue !
Sources :
Gaëtan du Chatenet: Coléoptères phytophages d'Europe, tome 3
Adolphe Hoffmann: Coléoptères curculionides troisième partie (Faune de France 62)
*Photos grossies 3 fois!