On va scinder ce récit en deux parties :
1° ) L’émergence de la femelle.
Pendant tout ce temps jusqu’à ce dimanche 17 avril , rien n’a bougé. La larve est restée à l’intérieur de la coquille. Régulièrement j’ai un peu humidifié la terre en fonction des pluies qui tombaient sur le jardin.
Dimanche matin je regarde et tout est sans changement. L’après- midi, comme il commence à faire chaud sur la terrasse, j’arrose mes plantes et je m’apprête à faire une brumisation dans le bac à Drilus.
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La femelle émerge de la coquille qui l'a abrité et qui a été le théâtre de sa métamorphose |
Surprise, voilà une bestiole qui sort de sa coquille. Je vais chercher mon appareil, je photographie l’insecte. Il s’agit bien d’une femelle aptère de Drilus flavescens. Elle a 3 paires de pattes et de vrais yeux surmontés d’antennes, et surtout un long corps mou. Elle est très mobile, ses antennes sans cesse en mouvement. Rapidement elle sort de la coquille qui l’a abrité tout l’hiver. Antennes au vent elle avance avec ses toutes petites pattes et se déplace sur la terre.C'est bien un insecte adulte qui émerge.
Je fais part de cette naissance à mon mari et je réfléchis à ce que va devenir cette femelle sur ma terrasse, loin des siens ! Je m'inquiète un peu, car d’habitude je vois des mâles au jardin, mais seulement au mois de mai.
2°) La rencontre
Et je n’ai pas eu à réfléchir longtemps. Moins d’une demie- heure après avoir rendue sa naissance officielle, voilà qu’un atterrissage se fait à l’angle de la terrasse.
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Le mâle accomplit le rôle que la nature lui a dévolu |
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On se rend bien compte de la différence de taille |
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Pas question pour le mâle Drilus flavescens d'imposer la direction! |
Bon, pour moi ce fut une séance franchement rigolote !
Une fois arrimé à la femelle par question pour le mâle de s’échapper .La dame, eh oui, elle ne restât demoiselle que moins d’une heure, le tirait après elle comme un appendice encombrant mais indispensable. Quand elle s’arrêtait, le pauvre essayait de reprendre un peu le cours de son existence. Il a réussi à se faire transporter sur quelques centimètres mais très vite madame reprit les commandes !! Pour les besoins de la photo j’ai fait glisser cet étrange couple sur une feuille de papier posée sur le sol. Ce fut pire que tout. La femelle a accéléré le mouvement, bien sûr, elle cherchait un milieu plus adapté. En fait elle voulait de la terre meuble ! Vite ils sont remis dans leur bac à sable ! C’est là que je me suis rendue compte qu’elle était toute molle.
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Ainsi alignés , voici Drilus flavescens mâle en haut , la femelle en bas. |
Après cet accouplement qui a duré plus d’une demie heure, le mâle a été libéré et la dame s’est enfouie dans le bac de terre sur lequel elle a passé l’hiver. Maintenant elle doit pondre. Je surveillerai ce qui se passe dans ce bac.
Voici les publications précédentes liées à cet insecte étonnant.