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lundi 28 février 2022

Sphinx du liseron, Agrius convolvuli, un "grand" papillon nocturne et migrateur

 

De la même famille que le précédent, ce Sphingidé est  encore plus extraordinaire.

Sphinx du liseron


Grand par ses performances:

  • il est capable de voler à une vitesse de 50km/h, et jusqu’à près de 100km/h ce qui est  très utile pour ce grand migrateur qui part d’Afrique pour atteindre toute l’Europe .Il peut monter jusqu’à 2800 m d’altitude.

Grand par la taille:
Au repos pendant la journée caché dans la végétation


  •  son envergure atteint  entre 85 et 110mm pour le mâle et entre 90 et 115mm pour la femelle.
  • sa trompe, elle est plus longue que son corps(elle mesure près de 10 cm) et lui permet de se nourrir en vol comme le colibri ou son petit cousin le Moro Sphinx
On peut voir , un peu ,cette impressionnante trompe


C’est un grand papillon nocturne dont les couleurs ne sont pas éclatantes. L’aile antérieure est grise, brunâtre avec un apex pointu, la postérieure est marquée de lignes ondulantes plus sombres.

Un dos aux dessins surprenants


C’est l’abdomen qui est le plus remarquable : son dos est rayé de rose soutenu et de blanc, avec dans sa partie haute du rouge et du noir qui donne l’aspect d’un regard qui vous scrute. La partie ventrale de l’abdomen est de couleur uniforme.

Face ventrale de l'abdomen de couleur uniforme


Comme précisé c’est un migrateur  régulier que l’on voit chez  nous entre mai et novembre .Il butine le soir les corolles de tabac, pétunia, phlox, saponaire buddleia, on le voit donc en ville aussi. La chenille se nourrit de liseron. Mais l’adulte ensuite meurt en hiver chez nous.

Vue de face avec ses gros yeux de papillon nocturne


Pour tout savoir voici  une page passionnante

Infos tirées de:  Papillons de nuit d'Europe, Patrice Leraut , NAP éditions

jeudi 24 février 2022

Sphinx livournien (Hyles livernica) un grand papillon nocturne

 

C’est un grand papillon dont l’envergure atteint entre 60 et 80mm.J’ai photographié cet individu il y a bien longtemps à la fin d’un mois de juin. Espérant toujours en rencontrer un autre, il dormait dans mes archives.

Tapi dans la végétation , le Sphinx livournien.

Son abdomen est annelé de blanc et noir sur toute sa longueur. Les nervures blanchâtres sur son aile antérieure, longitudinales, sont caractéristiques. Son aile postérieure est rose avec une bordure noire d’épaisseur égale sur sa longueur.

De grands yeux de papillon nocturne


C’est un papillon nocturne, c’est pourquoi je l’ai trouvé au matin tapi dans l’herbe, on le voit sur une feuille de laiteron .Le papillon vu fin juin dans mon jardin offre deux hypothèses quant à son origine :

-soit c’est un migrateur venu de plus au sud, par exemple d’Afrique du Nord, certains portés par des vents favorables atteignent des régions bien plus au nord, Allemagne, …

Détail de son antenne


-soit il est né dans notre région car chez nous il peut passer l’hiver et pondre au printemps et alors l’espèce serai bivoltine, mais uniquement dans les régions sud du pays ; nous aurions alors des imagos  en mai-juin, la seconde génération en juillet- septembre. La chenille aussi pourrait passer l’hiver.

Des nervures soulignées de blanc et une longue ligne blanche qui 
traverse toute l'aile antérieure.

La réponse n’est pas simple ! Souvent en observant la nature il nous restent plus de questions que de réponses.

Au repos , à l'ombre


 Les adultes butinent les fleurs, les larves se nourrissent sur les gaillets, euphorbes, vigne, de très nombreuses plantes.

*Infos extraites de : Papillons de nuit d'Europe, Patrice Leraut , NAP éditions

mercredi 21 septembre 2016

Macroglossum stellatarum, le Moro-sphinx, chenille , chrysalide et imago.

Tout le monde connait le Moro sphinx (Macroglossum stellatarum) , aussi appelé le Sphinx colibri  à cause de son vol stationnaire au-dessus des fleurs qu’il butine. Répandu dans toute la France, on le voit se déplacer rapidement de fleur en fleur.
Chenille de Moro-sphinx au dernier stade.

J’ai rencontré sa jolie chenille au mois d’août le 18 , pour être précise. Comme les chenilles de Sphinx, elle présente une petite excroissance terminale, le scolus  bleu avec une pointe jaune.
Chenille de Moro-sphinx, pattes rouges et scolus bleu avec une pointe jaune au dernier stade.

 Le corps est vert (il peut aussi être roux) avec des points blancs et deux lignes le long du corps, l’une blanche , et celle au-dessus des stigmates jaune.
J’ai à peine eu le temps d’en faire quelques images, puis je l’ai posé dans une boite avec quelques tiges de gaillet, pensant faire le lendemain des photos de meilleure qualité.
Chrysalide à ses débuts, le long trait noir est la trompe.

Mais elle avait déjà entamé sa transformation et je l’ai laissé tranquille pendant deux jours.
Elle s’était transformée en chrysalide en reliant par de minces fils les herbes mises à sa disposition. La chrysalide était bien visible j’ai ainsi pu observer ses modifications au fil des jours.
La transformation s’opère entre le 20 août et le 5 septembre, c’est un peu plus de 2 semaines, 17 jours pour être exacte.
Chrysalide: détail des futures antennes.

Au début, sa couleur est claire, parcheminée, le premier détail qui a attiré mon attention, c’est cette longue ligne, fine, bien plus longue que les antennes sur la partie ventrale . Il s’agit de la trompe, qui permet à l’insecte de butiner les fleurs de loin. Elle est particulièrement longue.
Les antennes se dessinent latéralement. Pendant toute la période d’observation , la chrysalide sera très « gigoteuse », il suffit que j’effleure son abdomen avec le pinceau qui me sert à la retourner pour que son abdomen bouge de droite et de gauche.
Chrysalide mâle 2: anus, 1 orifice génital, il lui manque le troisième pour la ponte réservé aux femelles.
Une autre observation est intéressante : dans les derniers segments abdominaux on voit de futures petites ouvertures : deux pour un mâle, trois pour une femelle.
Mon exemplaire est un mâle : une boutonnière pour l’anus (2), une autre pour l’appareil génital(1)la femelle en a une troisième pour la ponte.
Chrysalide de Moro-sphinx s'assombrissant


C’est lorsque j’ai vu la chrysalide changer de couleurs et surtout s’assombrir jusqu’à devenir presque noire j’ai su que l’émergence était proche.
Chrysalide de Moro-sphinx: on devine les longs poils futurs de la tête( voir plus bas)

 D’habitude elle se fait la nuit et au petit matin je trouve un papillon dans le bac.
Avant l'émergence, à comparer avec la photo du début !

Nous avions prévu de nous absenter, et la journée précédente j’avais été très occupée. Le matin je suis allée voir « ma «  chrysalide et pas de papillon.Si sombre, je pensais que l'émergence était très proche!
Imago nouvellement émergé

 Déçue, je lui ai dit, dommage je ne te verrais pas dans ta splendeur de papillon, tu émergeras tout seul ! Je ne sais si cela l’a décidé mais à 14 heures, Moro- sphinx était présent, bien immobile dans le bac.
Imago nouvellement émergé, détail de sa belle coiffure, bien ordonnée!

 Il aura droit à sa séance photo, sera sollicité pour me montrer ses ailes et prendra son envol dans le jardin où je vois souvent ses congénères sur les lantanas.
Vue latérale avec son gros oeil de nocturne et antenne bien rangée

Je n’ai hélas pas vu comment il a rangé sa trompe en l’enroulant, on la devine sur les images de face.
De face: antennes déployées et trompe enroulée

Papillon de nuit, volant le jour Moro-sphinx, est de plus migrateur, des exemplaires viennent d'Afrique du Nord et se joignent à ceux nés chez nous. 
Moro-sphinx, premiers essais de vol.

Ici des pages qui le présente en vol.

jeudi 25 août 2011

Macroglossum stellatarum : le Moro Sphinx.

Le Moro sphinx est un papillon que l’on voit souvent dans nos jardins. A l’aide de sa longue trompe il butine le nectar de nombreuses fleurs.
De dos, le Moro Sphinx présente ses ailes bien ouvertes, toujours en vol.
Sa particularité : il ne se pose pas sur la fleur, il reste en vol grâce aux battements très rapides de ses ailes il fait du vol stationnaire .Comme les colibris, c’est ce qui lui a valu le surnom de papillon colibri.
Trompe longue, plongée dans la fleur du cirse laineux.
C’est un Sphingidé aux couleurs peu voyantes car il est gris et noir, passe inaperçu, si ce n’est ce comportement qui sort de l’ordinaire.
Prêt pour le départ: on enroule la trompe.
La difficulté est bien sûr alors d’en faire des photos correctes.
En cette période de fortes chaleurs nous sommes allés nous rafraîchir dans la partie « montagne » de notre département.
Un régal cette fleur!
A 2000 mètres nous avons trouvé de magnifiques cirses laineux en fleurs. Sur ces fleurs violettes très nectarifères de nombreux insectes sont à table.
Voici une page qui présente cette belle plante.
Des ailes toujours en mouvement.
Plusieurs Moro sphinx figuraient parmi eux. Comme les fleurs atteignent une belle hauteur et sont bien dégagées, il fut possible de tenter de faire des images dans de bonnes conditions.
N’ oublions pas le soleil éclatant qui permet d’obtenir les vitesses d’obturation élevées nécessaires pour tenter de figer le mouvement très rapide des ailes de l'insecte.
Trompe enroulée, le Moro sphinx change de fleur.
Souvent ,c’est le corps seul qui est net et le mouvement des ailes donne ces belles taches orangées. Parfois on peut voir tout l’insecte net, comme c’est le cas à 1/1200 de seconde pour la première photo de cette page.
De face, le Moro sphinx aux antennes épaisses mais aux ailles si gracieuses en vol.
On observe ainsi que les ailes antérieures sont grises, rayées de sombre sur le dessus, mais orangées sur le dessous. Les postérieures sont jaunes orangées sur les 2 faces.
Ce fut une belle occasion de s'entraîner à bien photographier ce papillon et à admirer sa rapidité car il ne restait que peu de temps sur une fleur!