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mercredi 16 janvier 2013

Mérion superbe, Malurus cyaneus, Superb Fairy wren


Voici un petit oiseau que nous avons vu souvent depuis Adélaide jusqu’à Sydney. Il s’agit du Mérion superbe, dont le mâle aux couleurs bleues porte bien son nom.
Mérion superbe mâle en plumage nuptial.

Superbe il l’est à bien des points de vue.

Son aspect
En habit de fêtes, c’est-à-dire en plumage nuptial, il arbore ces plumes bleues posées comme de délicates tuiles vernissées sur sa tête, ses joues et en haut de son dos. Du noir rehausse ce bleu en couvrant le reste de la tête et le dos.
Mérion superbe mâle

Les plumes de sa queue bien dressée, sont  longues, étroites et noires.

Le ventre est d’un gris clair très délicat. Son bec fin est bien noir. Et bien sûr cet insectivore est toujours en mouvement. Il cherche sa nourriture dans les buissons mais aussi au sol.
Femelle Mérion superbe dans un buisson de Callistémon

La femelle est bien discrète et il faut une certaine habitude pour la voir ;  ses couleurs chamois, son ventre beige sont peu voyants. Mais un critère est visible, le cercle oculaire rouge ou rougeâtre. Les plumes de la queue sont aussi étroites et toujours dressées.

Les adultes mesurent environ 14cm.
Jeune mâle en train de revêtir son beau plumage

Le mâle, en plumage d’éclipse, c’est-à-dire en tenue ordinaire est bien plus terne et ressemble à la femelle.

Superbe, disions – nous ! Le Mérion l’est aussi dans son comportement

En famille: une femelle et deux mâles

Pour élever ses petits le couple parental dispose d’aides. Cela arrive chez plusieurs espèces d’oiseaux, les jeunes adultes restent auprès des parents pour aider à nourrir la couvée, ainsi les chances de survie des oisillons sont meilleures. Parfois ce sont aussi des mâles extérieurs à la famille qui assurent ce rôle.

Autre sujet d’étonnement : madame Mérion enseigne un code à ses oisillons pendant les derniers jours de la couvaison. Code utilisé ensuite par les oisillons pour obtenir d’être nourris. Le code étant bien sûr un chant. Des universitaires australiens ont fait des études sur ce sujet et deux types d’enseignements ont été clarifiés.

Femelle Mérion superbe.

Le chant sert à identifier les oisillons Mérions pour les distinguer d’un oisillon Coucou. Car le nid des Mérions est parasité par un Coucou et le petit coucou tente de prendre la place de la couvée Mérion.

Les adultes Mérions rejettent le petit parasite ( dans 40% des cas)
Mâle apportant de quoi nourrir la couvée : des insectes.

Une autre étude complète la première .Les scientifiques ont voulu savoir quelle était la part de l’apprentissage dans ce code chanté. Ils ont déplacé des œufs de Mérion  sur le point d’éclore d’un nid de Mérion à un autre. Et les oisillons adaptaient rapidement leur chant à celui de leur mère adoptive. On peut dire qu’ils ont appris le nouveau chant indispensable pour être nourri.
Un mâle venu chercher des insectes sur notre pare -brise pendant une averse

Voilà encore bien des pistes de recherche pour mieux comprendre comment les oisillons apprennent le langage , recherches qui conduisent les scientifiques à s’interroger sur l’aptitude des bébés humains à reconnaître la langue de leur mère à la naissance.( voir l’article du Monde)

 


Superbe mâle de Mérion superbe.

 

Info complémentaire
Cet article très complet explique comment cette fois le Coucou parasite du nid de Mérion, apprend le code destiné à obtenir de la nourriture. Ces petits oiseaux sont des élèves bien futés qui apprennent très vite pour survivre.

Les oiseaux ont certes de petites cervelles mais quelles capacités !