Affichage des articles dont le libellé est Ours noir. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Ours noir. Afficher tous les articles

dimanche 26 juin 2011

L'ours noir (Ursus americanus)

          En nous rendant au Québec, en particulier dans les parcs nationaux de la Gaspésie (celui de Forillon, situé à la pointe Est de la région) nous rêvions de rencontrer un ours dans son cadre naturel. C’est bien sûr avec une certaine appréhension que nous suivions les sentiers nous rappelant les consignes données à l’entrée du site. Les ours noirs sont assez nombreux et bien que leur habitat diminue, pas en danger de disparition comme dans nos régions européennes. Sur le chemin, des traces laissent présager de la présence de l’Ursidé : ce sont de grosses crottes bien noires. En ce printemps l’ours doit se contenter de manger de l’herbe.
Le voici qui nous observe à bonne distance(près de 80 mètres)
    D’ordinaire voici comment se passe la rencontre. Au bout du sentier, une forme sombre immobile :
«- Oh là-bas, c’est un ours ».
 Nous nous arrêtons, l’animal nous observe le temps d’une photo.


Peu intéressé, il nous tourne vite le dos.

« -Oh zut, il s’en va »

Car l’ours n’y voit pas très bien, mais il a un excellent odorat et entend bien. Souvent il nous a repéré de loin et ne tient pas à entrer en contact avec les grands bipèdes que nous sommes.
D’autre fois, ce sont de gros blocs de pierre bien sombres et…immobiles qui attirent le regard. Après vérification aux jumelles, on repart un peu déçus !

   Heureusement, un jeune goinfre nous a offert une rencontre mémorable.
Au bout du sentier du parc de Forillon, se trouve un phare, avec une belle plate –forme pour admirer la vue. Des rochers, la mer, la forêt ,le calme et une belle étendue d’herbe parsemée de nombreux pissenlits en fleurs.
Les pissenlits en fleurs, voilà ce qui attire et surtout retient notre Ours !
Dans un pré, plein de gourmandises: des pissenlits en fleurs, l'Ours ne songe pas à quitter ce merveilleux festin.
En arrivant au bout du sentier nous l’avons vu, il mangeait. Et suivant la consigne donnée par les guides, nous nous sommes annoncés. Tout simplement en parlant un peu fort et en observant l’animal. Il semblait de taille moyenne, était seul, et ne fuyait pas. C’est ainsi qu’à coup de belles paroles, nous avons fait notre approche.

« Je vois que tu aimes beaucoup les pissenlits, est-ce que c’est bon ? »

Pas de réponse, mais devant la vitesse à laquelle les fleurs sont dégustées, nul doute, c’est vraiment bon.

L’ours est omnivore et après son repos hivernal, il lui faut reconstituer des forces et, fleurs et jeunes pousses constituent alors un bon apport. Il mange ainsi presque toute la journée.
Bien sûr nous avons beaucoup de chance de tomber sur un jeune animal .Ce n’est plus un ourson, il ne vit plus avec sa mère avec qui il passe environ 18 mois, mais ce n’est pas encore un adulte, bien qu’il soit de belle taille.

C'est vraiment bon!
Parfois, trouvant les fleurs trop basses il se met à moitié à genoux pour mieux profiter de son repas et ira même se coucher à moitié dans l’herbe.
Prudents, nous sommes gentiment restés l’un à côté de l’autre et lui avons toujours laissé une échappatoire, de telle sorte qu’il puisse circuler librement sans se sentir en danger.
Paisible, il nous écoute et nous observe brièvement, très occupé à manger, il ne lève que peu la tête.
A la fin de la séance il est retourné dans une zone de bois en repousse, le milieu où on le voit beaucoup moins. Il nous a laissé un merveilleux souvenir.
De plus amples informations  ici