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jeudi 31 janvier 2013

Après le Blanc, voici les Noirs :Cygnus atratus


Toujours à Villepey, j’ai eu la surprise de voir au loin, un cygne noir. Je sais que certains oiseaux isolés sont présents çà et là en France. Mais je n’en avais jamais vu sur ces étangs.
Cygnes noirs en bord de mer en Australie

Cela me ramène au pays d’origine de ces grands oiseaux : l’Australie !
En groupe dans un chenal qui rejoint l'Océan.

J’en ai vu beaucoup en groupes assez nombreux sur de nombreuses zones humides, étangs, rivières, bras de mer et côtes. Les premiers que j’ai vus était un petit groupe comprenant des adultes et des jeunes déjà quasi aussi grands que les parents. On les reconnaît à leur plumage gris brun .Ce jour-là il faisait du vent et ils étaient à l’abri dans des petits bouquets de végétation, juste sous le sentier.
Des jeunes cygnes noirs

A mon arrivée pourtant bien discrète, ils ont pris le chemin de la plage , pour rejoindre un groupe en train de faire la sieste.
Presque aussi grand qu'un adulte mais le plumage beige et brun , le bec déjà rouge, le jeune Cygne noir.


Sous la surveillance d'un adulte, un groupe de jeunes se repose au bord de l'eau.
 
Certains dorment le nez sous les plumes, d'autres se toilettent.

Puis' en divers endroit près de la côte nous avons vu des Cygnes noirs adultes. Leur plumage est presque entièrement noir,au bout des ailes quelques plumes blanches. Elles se voient à peine quand l’oiseau est debout, mais en vol on les distingue bien mieux.
Le bout bien blanc des ailes se voit très bien en vol.

Le bec magnifiquement rouge comme  celui de leur cousin le cygne tuberculé est orné d’une bande blanche à l’extrémité. Les plumes du cou sont aussi plus grandes et apparemment moins denses que celle de Cygnus olor, notre cygne tuberculé. Tout comme eux, ils se nourrissent de végétaux aquatiques et passent l’essentiel de la journée la tête sous l’eau à la recherche de nourriture.
Au nourrissage en famille

Chassé dans les zone où il était jadis abondant, il formait une proie facile et du gibier en quantité .Son nombre a alors décliné avant de croître à nouveau en raison de l’interdiction de cette chasse.
Plumes noires mais bec rouge au bout blanc, voici le Cygne noir

Originaire d’Australie, le Cygne noir(Cygnus atratus) a rejoint maintenant nos plans d’eau où il vit souvent isolé alors que dans son milieu d’origine les groupes sont très nombreux.
Les Cygnes noirs souvent en grand groupe(adultes et jeunes).
 

mardi 29 janvier 2013

Janvier mois du blanc ou la toilette du Cygne tuberculé.


Au bord d’un des étangs de Villepey, dans le département voisin du Var, j’ai eu ce matin le grand plaisir d’assister à la toilette méticuleuse de ce grand oiseau que l’on admire sur beaucoup les plans d’eau : le Cygne.

Le plus commun et le plus répandu, le Cygne tuberculé, vit partout en France et le couple une fois formé, reste en général fidèle. Ils étaient bien deux sur ce petit plan d’eau, mais l’un s’est éloigné, tandis que l’autre est resté près du bord.
 
J’ai passé une bonne demie heure à ses côtés admirant sa souplesse, sa technique méticuleuse pour lisser, aérer, "huiler" ses plumes .De temps en temps une séance d’élongation, d’étirements entrecoupait le toilettage.

Le Cygne tuberculé ainsi nommé à cause de l’excroissance  noire qu’il porte au-dessus du bec,  est végétarien et se nourrit de plantes aquatiques. Quelques images juste pour la beauté du moment!
Admirez la souplesse!

Elégance dans le mouvement
 
 
Suis-je beau?
 
Etirement
 
Oh que cela fait du bien.
 

dimanche 27 janvier 2013

Dendrocygne d’Eyton et Dendrocygne à lunules


J’ai rencontré la première fois ces « oiseaux » près d’un étang en voie d’assèchement dans le Territoire du Nord, en Australie.
Les Dendrocygnes d'Eyton : mâle et femelle sont identiques et le couple reste fidèle.

Il faut préciser que nous y étions au mois d’octobre. Dans l’hémisphère sud, c’est le printemps. Dans le Territoire du Nord, au climat tropical, c’est la fin de la saison sèche. Les zones humides se rétrécissent et en novembre, décembre les pluies commencent et tout se remplit d’eau, les étangs, les rivières mais la circulation devient difficile. Je voulais éviter cette période. Les oiseaux en fin de saison sèche se rassemblent sur les étangs encore en eau et on voit de grands groupes sur certaines zones. D’autres déjà sèches, sont désertées avant le retour de l’eau qui ramène la vie pour les animaux.
Dendrogygne d'Eyton

Devant l’observatoire qui permet de voir ce qui se passe sur ce vaste étang un groupe de ces magnifiques Dendrocygnes se reposaient. Nocturnes ils se nourrissent la nuit .
Un petit groupe de Dendrocygnes d'Eyton

Les Dendrocygnes sont des oiseaux classés parmi les anatidés, ils ont plus de points communs avec les oies qu’avec les canards. Ils ont de bonnes pattes qui leur permettent d’être à l’aise sur terre, un long cou qu’ils tiennent tendus. Ils sont végétariens .

Les Dendrocygnes d’Eyton se reconnaissent à ces très belles et grandes plumes larges  claires incurvées qui remontent sur le dos. Les flancs sont roux , barrés de noir.
Un petit groupe de Dendrocygnes d'Eyton avec des canaroies semipalmées

Cette photo montre un petit groupe de Dendrocygnes d’Eyton  avec quelques canaroies semipalmées (Anseranas semipalmata ) reconnaissables à leur grande taille et à la couleur noire et blanche.


Les Dendrocygnes comptent 8 familles,  nous en avons rencontré une seconde avec ces Dendrocygnes à lunules.
Dendrocygnes à lunules

Eux aussi ont de très belles plumes claires sur les flancs mais les plumes rousses sont ornées comme le nom l’indique de lunules sur la poitrine et le dos.  Il me fut au premier abord difficile de les distinguer car mon attention était immanquablement attirée vers ces plumes magnifiques qui ornent leur côté.


Les Dendrocygnes d’Eyton et à lunules sont qualifiés en anglais de « siffleurs ». Ils sont en effet bavards et leurs ailes en vol font un bruit qui ressemble à un sifflement. Nous en avons vu un couple qui n’a pas apprécié du tout que, dans un parc nous marchions sur un chemin qui était le leur et après des cris , ont attaqué les chaussures et le pantalon de mon mari. Moi, j’ai échappé à leur vindicte, la couleur de mes chaussures devait leur plaire davantage !

La beauté de cette famille des Dendrocygnes en fait des canards d’agrément que l’on peut trouver dans des parcs et il me semble qu’il y en a même à Paris.

mercredi 14 mars 2012

Anas sibilatrix, Canard siffleur du Chili, Canard de Chiloe


Parfois en observant la vie sur un petit étang périurbain on  a de belles surprises. Ce fut le cas en faisant le tour de l’étang de Fontmerle à Mougins bien connu pour ses lotus qui lui donne un air exotique en été.  Des oiseaux habituels profitaient de ce petit plan d’eau, Gallinules, Foulques et Canards. Parmi ces derniers principalement des Colverts qui déambulaient sur l’herbe ou nageaient en formant des couples et de temps en temps un intrus se faisait vigoureusement tancer et chasser !

Ce n’est qu’à la fin de promenade que nous avons vu ce canard bien différent des autres et ne ressemblant à aucun de ceux que nous connaissions. Nous pensions en fait qu’il s’agissait d’un hybride.

Des plumes sombres bordées de blanc , une supême élégance.

Plus petit que les Colverts, un dos avec de superbes plumes noires  nettement soulignées de blanc  qui lui donnent cet aspect très graphique.

Ensuite ce fut son bec qui attira le regard, bleu très clair, bleu layette comme me dira une mamie qui se promenait sa petite fille, bleu gris en fait.
Du vert, du bleu , du violetet du blanc, avec un bec bleu ciel de quoi séduire tout le monde.

En faisant le soir une recherche sur le net avec un indice non visible, j’ai trouvé son nom : le Siffleur du Chili. En effet c’est son sifflement qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est le cas de le dire ! Il ne cancanait pas comme les Colverts qui vivaient sur l’étang et son joli cri qui se terminait par 3 notes plus aigües faisait qu’on le repérait facilement. Et il ne se privait pas d’user de sa voix ! Il était même très bavard !
Anas sibilatrix, se nourrit en surface.

D’où vient ce canard ? Certainement pas d’Amérique du Sud, bien l’espèce en soit originaire, en particulier du Chili. D’ailleurs il porte aussi le nom de canard de Chiloe,une île au large du Chili.

En fait c’est un canard qui s’élève facilement, voir fiche, et que l’on trouve dans des parcs.(parc Montsouris à Paris par exemple)
Toujours prêt à pousser sa petite chansonnette bien plus agréable que les coin coin des Colverts

Contrairement aux Colverts qui plongent pour chercher leur nourriture, et souvent on les voit en position verticale, la tête bien sous l’eau, le Siffleur du Chili cherche sa nourriture en surface et même sur l’herbe.

On s'ébroue pour finir la toilette.

Notre specimen de Fontmerle a déjà été observé sur ce même plan d’eau en 2009 et il l’air de s’y plaire. Il a sans doute un jour pris la clé des champs et cela a l'air de bien lui plaire. D’ailleurs il y a une copine avec laquelle il a l’air de vivre en très bonne entente et curieusement ce n’est une Anas sibilatrix ! Je vous la présentera prochainement.


lundi 4 avril 2011

Canard souchet(Anas clypeata) : un canard au bec étonnant.

Le printemps est la saison où toute la gent ailée vit en couple. Et pour plaire, les mâles revêtent leurs plus belles parures, c’est-à-dire leurs plus belles plumes. C’est donc très plaisant de voir ces beaux canards en cette saison.
Au petit matin le canard souchet fait comme nous, il s'étire!

Le canard souchet est un migrateur que l’on peut voir en hiver en Camargue, mais il y niche peu. Ce sont des oiseaux qui viennent de Scandinavie et des régions du Nord de l’Europe. Certains ont trouvé une zone favorable dans les marais d’Aiguamolls, en Catalogne, où la zone protégée du parc naturel leur offre de très bonnes conditions de vie.

Un bec filtrant très performant

Bien sûr c’est son bec qui retient l’attention. En forme de spatule, il filtre l’eau et en retire sa nourriture tant végétale qu’animale. Ce sont de tout petits organismes qui sont retenus. Alors pour nourrir ce grand canard, il en passe du temps à filtrer de l’eau !

Mâle de canard souchet en plumage nuptial.

C’est le canard qui a le « bec filtrant » le plus performant. On le voit souvent tête en bas, dans l’eau la moitié du corps qui émerge. Il aspire de l’eau et les soies qui sont sur le côté de son bec retiennent les éléments nutritifs.

Canard souchet, le mâle suit sa femelle

Le printemps nous donne surtout l’occasion de voir les canards en couple. Une fois sa moitié trouvée, monsieur ne la quitte pas. Et sur l’eau, on voit un joli couple qui se nourrit. Le souchet est territorial. Il aime avoir un espace dégagé de toute concurrence autour de son nid. Mais il lui faut aussi une zone de nourrissage importante. On peut voir ainsi le même couple tous les soirs faisant le même parcours pour se nourrir.

Couple en nourrissage:la moitié du corps sous l'eau!

La femelle est beaucoup moins colorée que le mâle, son bec a la même forme, mais il est de couleur jaune-orange. Ses plumes brunes, bordées de clair la rendent très peu visible dans les roseaux où elle construit le nid dans lequel elle couve.

Femelle de canard souchet.

En France, la population nicheuse est estimée entre 700 et 1 300 couples qui se rencontrent dans les marais et étangs de la Picardie à la Loire atlantique.