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mardi 23 avril 2013

Curculio glandium, le charançon du chêne.


Voici un charançon que je n'ai eu aucun mal à identifier. L’explication : son origine.

Un matin, je le vois sur la paroi d’un de mes bacs d’élevage. Et la relation est vite faite. Le bac contient des larves de cétoines que je nourris avec de la terre ramassée sous le chêne. On y trouve des feuilles, des glands mais aussi des détritus plus fins. En mettant une belle couche de terre à mes larves j’avais ramassé un cocon avec une nymphe. Et celle-ci est arrivée au terme de son développement.
Curculio glandium, le charançon du chêne.

Curculio glandium, commence sa vie dans un gland ! Au cours de l’été, la femelle perce un gland sur le chêne avec la pointe de son rostre, puis y pond un œuf. A l’automne, le gland tombe au sol. Une fois tout le fruit consommé, la larve sort du gland pour s’enterrer dans le sol et se transformer cette fois en imago. Le cycle dure souvent 2 ans. Mon Curculio glandium est issu d’un œuf pondu à l’automne 2011.
Dès qu'on le touche, il fait le mort!

L’année passée j’avais ramassé des glands joliment troués et donc pourvu d’un œuf. A la fin de l’hiver j’ai ouvert le gland et voici la larve qui s’y trouvait. C’était la première phase du développement.
Dans le gland, au mois de mars 2012, la larve du charançon.

Le charançon du gland peut être confondu avec celui des noisettes (Curculio nucum) mais :
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_les antennes du nucum sont pubescentes, les derniers articles avant la massue sont presque aussi longs que larges, dans le cas de glandium, on voit bien que ces articles restent longs et fins.
La tête est pourvue de 2 gros yeux

Pour poursuivre dans l’anecdote, mon sujet est un vrai plaisantin. Je l’avais bien vu sur les parois transparentes du bac debout sur ses pattes et en pleine forme. Dès que je l’ai touché avec une brindille pour le transférer, il s’est laissé tomber sur le dos et a fait le mort. C’est ce qu’il fait chaque fois que je le manipule. Laissé tranquille il retrouve la grande forme. Pour la photo c’est un sujet en or : il tient la pose sans bouger !
Détails des antennes dont tous les segments sous la massue sont longs(clic et la photo est plus grande et détaillée)

En fait c’est une femelle :  les antennes sont insérées au 1/3 antérieur du rostre, au milieu pour le mâle. On voit sur l'image ci-dessus la pointe au bout du rostre qui sert à perforer le gland. Les points jaunes sont les grains de pollen de la fleur  du pissenlit que je lui offre pour la récompenser de sa séance de pose.
Quelques unes des images sont images grossies au minimum deux fois.



Pour le mesurer et se rendre compte de sa taille une règle fait l'affaire !
On voit que chez cette femelle le rostre est quasi aussi long que le corps. Chez un mâle il est plus court et moins arqué.
On peut rencontrer le charançon du chêne assez loin de sa plante hôte quand les insectes se nourrissent et ce n'est qu'à la fin de l'été que la ponte a lieu. En principe, les premiers adultes sont visibles à partir du mois de mai.