Affichage des articles dont le libellé est Passériforme. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Passériforme. Afficher tous les articles

lundi 5 janvier 2015

Aplonis metallica,( Metallic Starling), des oiseaux aux couleurs chatoyantes.


Chez nous en ce moment nous voyons les étourneaux en grandes bandes visiter parcs et jardins.

En Australie, aux alentours de Cairns, dans le Queensland, nous avons rencontrés leurs cousins, Aplornis metallica, localement nommés Metallic Starling. Notre première rencontre fut sonore et visuellement surprenante.
Aplonis metallica, une partie de la colonie

Sonore c’est aisé à comprendre, ces oiseaux vivent en groupes souvent nombreux et communiquent entre eux, on les entend bien !
Aplonis metallica, adulte , yeux rouges, reflets verts métalliques , d'où son nom.

Le long de la petite route qui menait à notre camping, nous avons vu 3 arbres ornés de très nombreux oiseaux qui construisaient leurs nids. Imaginez un arbre de taille moyenne, pas plus de 5 à 6 mètres de hauteur parsemé de nombreux nids clairs en forme de poche tissée avec des herbes sèches principalement. Nous y verrons aussi d’autres matériaux plus colorés tels des fils rouges ou roses !Les oiseaux sont au moins une centaine par arbre.

 
Aplonis metallica, adulte


Et des oiseaux causant, allant et venant autour de ces arbres. Il est extrêmement difficile de faire une photo correcte car il y a toujours des intrus dans le plan visé !
Aplonis metallica,couple


Ces oiseaux paraissent noirs quand on est loin d’eux, seul leur œil rouge est bien visible, mais en s’approchant leurs reflets verts, violets changent en fonction de l’éclairage. Ce sont ces couleurs qui justifient leur nom de « étourneaux métalliques »


Aplonis metallica, construisant son nid sous le regard intéressé des voisins



Seuls les adultes ont ces très beaux reflets, les juvéniles sont plus ternes et surtout ont le ventre blanc strié de noir, à tel point que lors de mes premières photos, je pensais qu’il s’agissait d’une espèce différente.
Aplonis metallica, juvénile


Nous sommes au printemps et les couples s’affairent à la construction de leurs nids. Année après année ce sont les mêmes arbres qui sont utilisés et le grand nombre de nids les uns à côté des autres surprend. Ils sont à des stades différents d’achèvement et les conflits de voisinage ne sont pas rares.
Aplonis metallica,à côté de son nid, presque achevé


J’ai assisté à des chapardages de matériel de construction très musclés ! Le seul juvénile qui s’est aventuré dans cette colonie a commencé à construire un nid : régulièrement un adulte venait lui « piquer » son matériel.
Aplonis metallica, juvénile qui tente en vain, de construire un nid!


Quand ils vont se nourrir ils sont des dizaines à s’envoler , rejoindre une arbre sur lequel ils trouvent des baies ou des fruits , manger en discutaillant et soudain le groupe s’envole rejoindre un autre point de nourrissage.

 
C'est un frugivore contribuant à la dispersion des espèces végétales .

Ces oiseaux sont des migrateurs, en Australie, ils viennent s’installer entre juillet et avril sur les côtes nord est du Queensland, venant de Nouvelle Guinée, pour y nicher.

mardi 25 décembre 2012

Chlamydera nuchalis, le Grand jardinier à nuque rose, Great Bowerbird


Dans le Nord de l’Australie, les terrains de camping caravaning sont souvent immenses, non pas en emplacements mais en espace et entourés d’espaces totalement naturels. C’est ainsi qu’en vous réveillant vous voyez des Kangourous  brouter ou des nuées d’oiseaux dans les arbres. De plus des sentiers permettent de se promener dans les environs et souvent rejoignent une rivière ou un point d’eau.
Les mangues entamées sont un régal pour le Grand Jardinier à nuque rose!

Nous étions installés sous un manguier. Même si elles n’étaient pas totalement mûres, elles attiraient des oiseaux. Après le passage de certains perroquets au bec puissant qui entamaient le fruit nous avons vu arriver cet oiseau, que j’ai d’abord appelé « l’oiseau triste »avant de découvrir son identité et ses mœurs remarquables.
Grand Jardinier à nuque rose  mâle

Nous sommes au printemps et c’est dans l’hémisphère sud comme dans celui du nord, le temps des parades et des accouplements.

Le Grand jardinier à nuque rose, dénomination parfaitement justifiée est un oiseau étonnant et magnifique! Sa petite plume rose que l’on voit ici un tout petit peu, car elle est cachée en temps ordinaire, est déjà originale sur un plumage de couleur  beige  terne mais finement ornée de nuances plus ou moins sombres.
Un petit point rose confirme son identité!

Mais imaginez- vous que cet oiseau construit une allée de parade, uniquement pour séduire une belle ! Nous avons eu la chance qu’un employé du camping, qui, voyant que nous étions très intéressés par les oiseaux, nous a montré une telle construction cachée dans les buissons au bord d’une rivière, la Mary River ( fréquentée par les crocodiles).
Départ de l'oiseau avec un morceau de mangue!

 D’abord il y a une tonnelle faite de branchages aux tiges très raides mais régulièrement arquées et ouvertes sur le haut. Il faut dire que la construction est faite au centre d’une zone de broussailles basses (entre 1 et 2 mètres de hauteur), avec de très grands arbres espacées de 10 ou 20 mètres. Il nous a été difficile de prendre du recul pour faire une photo et impensable d’enlever ou  d’écarter quoi que ce soit pour mieux voir la construction. D’ailleurs je n’ai pas pu faire le tour de cette allée de parade dont la longueur faisait environ un mètre. La particularité de notre grand jardinier à nuque rose, c’est le choix d’objets blancs pour décorer sa tonnelle. Il y a uniquement du blanc. Ce qui a  attiré mon regard ce sont des  objets inhabituels qui montrent que l’oiseau parcourt le terrain de camping : un morceau de plastique issu d’un bouchon, du  papier d’aluminium, des vestiges de boites de conserves, de canettes,  ramassés sans doute près d’une poubelle ! On voit là aussi que l’oiseau n’hésite pas à décorer avec des objets moins traditionnels que  les coquilles d’escargots et les cailloux  qui forment l’essentiel de sa collecte.
Vue d'ensemble de la construction : une allée de parade au décor blanc.

Le lien vers cet article explique que le tout n’est pas disposé au hasard. L’article explique très bien  le but de la  tonnelle, sa décoration bien organisée et le comportement de l’oiseau. Je trouve cette construction extraordinaire. L’oiseau n’est pas très grand, notre grand jardinier atteint 35 cm seulement et il lui a fallu façonner son allée minutieusement, puis collecter tous ces objets juste pour séduire une compagne !
Détail des plumes du Grand Jardinier

Encore que dans le nord, il n’utilise que des objets blancs alors que son homologue d’autres régions colore ses objets décoratifs en bleu, une  longue étape supplémentaire.

La construction n’est utilisée que pour la parade et l’accouplement. Le nid est une coupe lâche installé dans une fourche d’arbre.
L'allée de parade au décor très contemporain: métal, plastique et alu.

Le printemps étant bien avancé nous n’avons pas vu l’oiseau dans les parages. Mais les liens vers ces vidéos ci-dessous vous donnent une idée de ce comportement extraordinaire. En particulier la manière dont le mâle attire l’attention en lançant des objets devant la femelle placée dans la tonnelle. Nos amis les oiseaux nous étonnent de plus en plus quand on s’intéresse à leur vie !

 

Une séquence courte avec lancer de pince à linge .
Activité de construction  durée 3’19.
Ici , on voit bien la  crête, mais les objets sont de couleur variée, la femelle est à l’intérieur de la tonnelle.

 

dimanche 9 décembre 2012

Rhipidura leucophrys, Rhipidure hochequeue, Willy Wagtail : en famille !

Ce petit oiseau noir et blanc de la taille d’une bergeronnette, n’est pas une bergeronnette.Il fait environ 20 cm. C’est un insectivore qui a l’habitude de mettre sa queue en éventail et de chasser les mouches et petits insectes volants. Cette habitude de mettre la queue en éventail serait un moyen de faire bouger les insectes !
Noir et bien blanc, voici le Rhipidure hochequeue!
 

Noir et blanc il se distingue par sa gorge noire, son ventre bien blanc .Ses fins  sourcils blancs et les marques de moustaches autour de son bec sont bien visibles sur certaines images..
Quand l'adulte arrive avec un insecte on ouvre grand le bec.
 

C’est un oiseau que nous avons vu dans toutes les régions que nous avons visitées .Mais c’est à Sydney que l’oiseau nous a offert le plus beau des spectacles.

Nous promenant à Moore Park, nous avons vu le manège traditionnel d’oiseaux recherchant de la nourriture et s’envolant vers leur nid.

Les petits sont prêts et attendent!
 

C’est ainsi que nous avons vu le nid, à deux mètres du sol, mais au-dessus de l’eau. La branche au bout de laquelle se trouve le nid se balance complètement au-dessus d’un étang.  En restant à bonne distance j’ai trouvé une percée qui m’a permis d’observer la vie dans le nid.
L'adulte penché sur sa petite famille.
 
Ce nid est  plein, car les deux oisillons sont déjà assez grands et l’un d’eux est bien près de l’envol. Il s’exerçait d’ailleurs entre deux nourrissages à étirer ses ailes.
Un oisillon qui essaie ses ailes toutes neuves!

 
Je tiens à préciser que nous n’avons aucunement dérangé les oiseaux, dans ce parc, les passages sont fréquents et l’arbre est à côté d’un sentier sur lequel les passages sont nombreux et placé au-dessus de l’eau , le nid est à l’abri de bien des prédateurs.
Papa et maman avec leurs petits: une belle famille.
 
Le nid est une belle coupe fixée presque en bout de branche. Elle semble tissée très régulièrement avec des matériaux qui ont pris la même couleur que le support.
C'est assez rare de voir les deux adultes près de leurs oisillons!
 

Les deux parents alimentent les oisillons et nous verrons ainsi plusieurs insectes donnés aux jeunes. Entre deux nourrissages, les adultes prennent le soleil sur une des branches, au bord de l’étang ou sur le sentier à côté de nous.

Ce fut un vrai plaisir de voir ces scènes printanières en pensant à la fraîcheur qui s’installait chez nous !
 

dimanche 25 novembre 2012

Pardalotus punctatus,Spotted pardalote, Pardalote ponctué.


Voici un des plus petits oiseaux que j’ai vus en Australie. C’est aussi le plus coloré. Il symbolise pour moi cette grande richesse que j’ai observé dans la faune et la flore des régions que nous avons parcourues.
Le petit mâle de Pardalote ponctué dans un mimosa.

Nous sommes dans les Grampians, une zone de montagnes (peu élevées ) qui  attire les habitants de Melbourne pendant les week- end car elle n’est qu’à 250 km à l’ouest de cette grande ville. La petite localité de Halls Gap est un lieu recherché pour ses beautés naturelles (magnifiques chutes Mackenzie) et sa riche faune.

Tôt le matin je fais ma promenade aux alentours de notre camping et je vois dans un mimosa cette petite tache de couleurs très vives.

Vu de face : sa bavette jaune éclatante et sa couronne blanche qui cercle sa tête.

Je n’ai que quelques images de ce magnifique oiseau. Le Pardalote ponctué fait entre 8 et 9,5cm !

L’oiseau photographié est un mâle, qui est comme de coutume le plus coloré. Les petits points blancs que l’on trouve sur sa tête et ses ailes sont à l’origine de son nom.
Il est aussi coloré dessous que dessus.

Curieusement cet oiseau niche dans un trou creusé dans le sol ou un terrain en pente. C’est un insectivore et c’est bien sûr la recherche d’insectes sous les feuilles et  sur les troncs qui fait qu’il est toujours en mouvement. Petit et trapu, avec des pattes courtes mais fortes, un bec adapté à la recherche de cochenille sous les feuilles.

C'est sous les feuilles qu'il cherche des insectes.

J’ai eu la chance de marcher sur un terrain très pentu et j’ai ainsi gagné un peu de hauteur par rapport à lui qui aime bien sûr les branches hautes !

Pour identifier les oiseaux australiens ( surtout ceux qui sont moins connus ) je me sers de The Slater Field Guide to Australian birds

Un lien  très intéressant pour le connaître un peu mieux :