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mardi 25 janvier 2022

Chrysobothris affinis, Chrysobothre ressemblant, un Bupreste ponctué en rose !


 

En collectant ce joli coléoptère avec ses gros  points roses dorés sous le chêne, je pensais trouver rapidement son identité. Pour arriver au genre ce fut facile, le différencier de 2 autres espèces voisines fut plus long!

Chrysobothris affinis*


Les Buprestes ont des antennes de 11 articles , le 2eme étant généralement le plus court et les articles sont en dents de scies à partir du 4-5eme.

La tête est courte , enfoncée dans le prothorax, jusqu’aux yeux, grands…

Détail des antennes et de la tête*


Pour les différencier selon les familles voici ce qu’il faut voir:

  • le scutellum : visible oui pour notre sujet(2)
  • les ongles simples
Des ongles clairs*




  • l’écusson(2) ,n’est pas ovale avec une pointe s’insérant entre les élytres
  • la base du pronotum est sinueuse, la taille inférieures à 20mm

Détails à observer*


  • les fémurs antérieurs sont renflés(1), l’arête antérieure anguleuse et denticulée, les tibias antérieurs et médians arquées,
  •  le dernier sternite échancré (photo ci-dessous)
    Le dernier sternite échancré et acuminé*

Nous voici dans la sous famille des Chrysobothrinae.

Il n’y a en Europe que 3 espèces.

Environ 12 mm pour le sujet observé*


Pour les différencier voici un moyen relativement simple en regardant leur pronotum et les élytres:

  • s'il est beaucoup plus large que long ce qui est visiblement le cas ici, il s'agit de Chrysobothris affinis.De plus il n'y a pas un large sillon au milieu comme chez C. chrysostigma
  • la couleur verdâtre  du scutellum (2)oriente aussi vers cette espèce.
  • L'impression sur l'élytre a presque la forme d'un gros point mais n'a pas la largeur de 2 intervalles comme C. solieri
L'insecte mesure entre  10,5 et 14,5cm, la larve se développe dans les chênes mais aussi d'autres feuillus. Il est commun en France et on le rencontre d'avril à août jusqu'au sud de la Seine.

Infos extraite de : Gaëtan du Chatenet, Coléoptères phytophages d'Europe
* Images grossies 3 fois

mardi 5 juillet 2016

Deux jolis buprestes : Acmaeoderella flavofasciata et Acmaeodera degener.

En observant les fleurs dans la garrigue, en lisière de zone boisée, tant celles des ronces à mûres que les scabieuses des bords du chemin, j’ai croisé ces deux petits coléoptères .
J’ai dans un premier temps pensé que je n’avais vu qu’une seule espèce, mais en y regardant avec davantage d’attention, j’ai vu qu’il s’agissait de deux espèces de la même famille certes, mais un peu différentes.
 Les Acmaeodera sont en Europe, une vingtaine d’espèces caractérisées par des élytres soudés, cela ne   voit  que lorsque l'insecte vole ou comme j'ai eu l'occasion de le vérifier lorsqu'il tente de retomber sur ses pieds!

Autre caractère bien visible : le pronotum présente une étroite bordure cannelée.
 Acmaeoderellaa flavofasciata, avec ses deux fascies sur chaque élytre.

Acmaeoderella flavofasciata est la plus déroutante car j’ai vu plusieurs sujets, certains ont davantage de taches que d’autres.

Mais chacun porte au moins deux fascies sur chaque élytres. La taille varie entre 6 et 10 mm. 
L’insecte porte une forte pilosité  blanche bien visible sur la tête et sur les bords du pronotum. Sur les élytres elle est plus courte.
Acmaeoderella flavofasciata: pubescence blanche du dessous*
 Cette pubescence squamuleuse blanche recouvre tout le dessous du corps de l’insecte.
Acmaeoderella flavofasciata, avec davantage de taches.

Le pronotum est  bombé et porte deux fossettes sur les côtés. Les élytres sont rétrécis en arrière des épaules pour être les plus larges vers le tiers apical.

Acmaeoderella flavofasciata,un pronotum aux bords cannelés*

Les élytres sont à la fois striés et fortement ponctués, on y voit une pilosité courte et raide.La partie apicale est légèrement dentée.

Acmaeoderella flavofasciata, une pubescence différente sur les élytres*


J’ai vu les adultes sur les scabieuses, mais ils fréquentent aussi les achillées, les marguerites et les composés à fleurs jaunes. C’est un bupreste que l’on rencontre dans la partie méridionale du pays et autour de la Méditerranée, de mai à août et se trouve parfois très commun.
Acmaeoderella flavofasciata, rétrécissement des élytres après les épaules.*

Voici maintenant le second bupreste rencontré lors de cette sortie.
Acmaeodera degener est noir avec des taches jaunes, mais réparties différemment car il y en a sur les élytres mais aussi sur le front et le pronotum.

Acmaeodera degener, des taches plus nombreuse sur les élytres*

Les élytres portent deux rangées de 5 taches arrondies, dont certaines disparaissent. Mon exemplaire en a 9 ce qui est la forme la plus courante.
Acmaeodera degener, une pilosité moins importante*

Les élytres sont striées et ponctués. La pubescence est courte et moins abondante que chez  Acmaeoderella flavofasciata.
Acmaeodera degener, les taches jaunes arrondies de la tête et du pronotum*

La tête porte une tache sur le front, puis sur le pronotum, on voit bien une tache sur les angles postérieurs et une sur la ligne médiane en haut visible ici (une autre devrait se trouver à la base).
 C'est lorsque l'insecte tombé sur le dos , tentera et réussira à se mettre d'aplomb, que j'ai vu les élytres soudés, mais cela ne dure qu'une fraction de seconde, l'insecte étant très rapide .
Acmaeodera degener, élytres soudés et dentés à l'apex*

L’adulte mesure entre 7,5 et 11,5mm.

Dans la zone que j’ai prospectée, je n’en ai rencontré qu’un seul exemplaire ayant surtout observé les fleurs alors que l’insecte se trouve aussi sur les parties mortes des chênes.On le rencontre de juin à août dans la zone méditerranéenne mais il est donné assez rare.
Infos extraites de Coléoptères phytophages d'Europe, de Gaëtan du Chatenet, Nap éditions.
*images grossies 2 à 3 fois

samedi 23 mai 2015

Des petits trous et encore des petits trous dans les Malvacées. Ou comment Trachys troglodytiformis et,Podagrica fuscicornis ornent nos Mauves ou Lavatères!

Les petits trous sur vos mauves, rose trémières…, c’est nous!
Eh,  ne vous trompez pas nous sommes deux pour faire de jolis trous, beaucoup de petits trous…
Altise Podagrica fuscicornis , en haut et Bupreste Tachys troglodytiformis en bas, les deux compères poinçonneurs 

Deux , oui, mais pas de la même famille
Il n’y a que de loin qu’on se ressemble..

Nous allons nous présenter, d’abord moi, je suis le plus beau, j’appartiens à la belle  famille des Buprestes. J’ai quelques cousins  que vous connaissez déjà :Acmaedora pilosellae,, le gros Capnodistenebrionis,les belles Anthaxies,…Tous bien plus grands que moi
Trachys troglodytiformis, un tout petit bupreste

Je suis un des plus petits, juste entre 2 et 3,5mm. Mon nom ?
Trachys coruscus aujourd’hui dénommé troglodytiformis, ou encore Trachys étincelant !
Trachys troglodytiformis, en couple, le mâle encore plus petit que la femelle

Je suis de plus très très commun dans le jardin de Lucie, je squatte et je poinçonne surtout ses plants de lavatères ponctuées(Lavatera punctata) !Bon ailleurs, les roses trémières, les mauves , les guimauves me conviennent aussi et je me régale de toutes ces plantes dans la moitié sud de la France où je suis très répandu et visible surtout de de mars à fin octobre. En hiver je me planque sous les mousses.
Bon comment me reconnaitre ?
Trachys troglodytiformis, vue de dessus, un pronotum joliment ondulé!

Outre ma petite taille on voit surtout deux couleurs : mon pronotum rouge, orange doré, ma tête que je cache bien  est aussi de cette couleur.  Ensuite mes élytres bleus assez sombres. Comme bien des Buprestes j’ai de petites antennes que l’on voit peu Je suis assez difficile à photographier car mes surfaces chitineuses renvoient les reflets et surtout pensez bien que je joue à cache- cache avec beaucoup de zèle. Et j’aime bien me laisser tomber au plus profond de la plante !

Podagrica  fuscicornis, orange et bleu sombre,bien visible sur les fleurs

Bon maintenant à mon tour, je ne suis pas beaucoup plus grand (3 à 6 mm) plus grand mais contrairement à mon collègue moi je montre fièrement ma belle tête ! Je suis une Altise : Podagrica fuscicornis, autrement dit l’Altise à antennes brunes car moi je les montre fièrement mes antennes, elles sont orangées , à partir du 6ème article légèrement obscurcies. L’orange est d’ailleurs ma couleur , sauf sur les élytres , qui sont bleus ! Un joli bleu sombre  qui contraste bien sur les images avec le reste de mon anatomie.

Podagrica  fuscicornis, les dépressions de mon pronotum sont cerclées, la ponctuation de mes élytres bien visible.

Mon pronotum est finement ponctué, mes élytres avec une ponctuation bien plus forte qui fait des semblants de lignes.
Mon pronotum présente une jolie bordure, avec deux légères dépressions une bien visible à la base à proximité de l’angle postérieur, l’autre derrière l’œil.( Voir sur la photo ci-dessus)
Moi je saute comme toutes les altises alors quand je veux m’échapper, hop un petit bond et je disparais dans la végétation. Mais je ne suis jamais loin de mes plantes nourricières les Malva,Alcea Lavatera.
Altise Podagrica fuscicornis, je sais aussi faire des trous dans les fleurs avec mes solides mandibules!

Les mâles sont souvent un peu plus petits et présentent le 1er article des tarses dilatés, ce qui est visible sur la photo ci-dessous.
 Podagrica fuscicornis, mâle détail des tarses 


Cela ne nous  empêche pas de faire de jolis petits trous dans les Malvacées sauvages ou cultivées ! Vous pouvez me voir jusqu’au mois de septembre et dans toute la France et bien au-delà , dans presque toute l’Europe sauf les régions les plus nordiques.

Petite précision , leurs trous ne mettent pas en danger la plante et ne l'empêche pas de fleurir ni de produire des graines.

mardi 19 mai 2015

Anthaxia nitidula, Anthaxie brillante , un nouveau petit bijou!

Les bijoux sont de retour au jardin !

Voici une nouvelle anthaxie aperçue ces jours derniers au jardin .
Anthaxia nitidula : un mâle bien vert, mais bien brillant!

C’est d’abord le mâle qui s’est montré mais n’a pas daigné passer du temps en ma compagnie :posé sur les feuilles du noisetier il a vite pris son envol.
Un peu plus tard j’ai vu sa copine et je ne suis pas laissée surprendre. Je l’ai attrapée et nous avons fait la traditionnelle séance photo.
L’Anthaxie brillante est petite : entre 5 et 7mm.
Anthaxia nitidula femelle, de petite taille mais rutilante, on peut noter la couleur rouge sous les élytres!

Et la description faite par Gaëtan du Chatenet dans Coléoptères phytophages d’Europe, colle parfaitement à mes individus observés.

D’abord le mâle il est entièrement vert et s’il ne m’a pas laissé beaucoup de temps pour l’admirer, sa forme générale correspond bien à Anthaxia nitidula.
Sur photo on voit bien sa couleur : il est vert  doré et brillant .Le pronotum  des ces Anthaxies est traverse ( ce qui signifie plus large que long), la plus grande largeur se situe à l’avant avec un bord bisinué que l'on voit bien sur la photo ci-dessous..
Anthaxia nitidula femelle, vue de dessus, pronotum et élytres ridés*

La femelle permet de mieux voir ces détails. Sa couleur est différente, la tête et le pronotum sont rouges ce qui tranche avec le reste vert comme le mâle.(La couleur de la tête et du pronotum de la femelle peuvent aussi être dorés).On note aussi sur les photos grossies la structure ridée de ce pronotum et de la tête.
"Le bord antérieur du pronotum  fortement bisinué avec deux larges dépressions dans les angles postérieurs". 
Anthaxia nitidula femelle, des élytres qui s'élargissent jusqu'aux deux tiers postérieurs*

La forme des élytres est aussi particulière :ils s’élargissent légèrement de l’avant vers l’arrière , c’est au tiers postérieur qu’ils sont les plus larges.

Anthaxia nitidula femelle: prête à s'envoler*

Où peut-on les voir en cette saison? Sur les églantines, les marguerites, les achillées, les fleurs des ronces, des aubépines, des genêts, des viornes.Je les trouve essentiellement sur les fleurs jaunes.
Mais les larves se développent dans les jeunes rameaux des pruniers, prunelliers, merisiers, amandiers et aubépines.

Petite  précision ces insectes volent très bien On peut les rencontrer partout en France et en Europe centrale.
Un lien vers un site allemand qui aide à les identifier.

*photos grossies 3 fois

mercredi 25 juin 2014

Anthaxia fulgurans mâle et femelle: petits bijoux sur les marguerites


Voici deux petits coléoptères ( entre 5 et 7mm) trouvés sur les grandes marguerites actuellement en fleurs. Ces petits insectes se cachent sous les ligules blancs.


Anthaxia fulgurans, la femelle si joliment colorée.
La femelle vivement colorée se remarque facilement. Je la trouve magnifique avec ces élytres où le  rouge brillant domine, il   entoure une fine ligne jaune  et une tache verte le long de la suture.

Mais ce qui est un caractère important d’identification ce sont les gros points que l’on voit sur les élytres. Ceci, les antennes entièrement noires et les 2 importantes fossettes que l’on trouve de part et d’autre du pronotum forment les caractères distinctifs d’Anthaxia fulgurans.

Femellle Anthaxia fulgurans, on voit les gros points sur l'apex des élytres*
Car il existe 2 autres Anthaxias qui lui ressemblent:
_Thalassophila a les antennes  rousses à partir du sixième article

-Podolica est moins brillant ,les antennes rousses à partir du cinquième article.

 
Le mâle Anthaxia fulgurans aux couleurs moins vives mais aux mêmes caractéristiques*




Le mâle Anthaxia fulgurans présente aussi les gros points sur l’apex des élytres, les antennes sombres mais il est de coloration verte brillante avec des reflets cuivrés sur les élytres.

Mâle Anthaxia fulgurans *
Les adultes se promènent et se nourrissent sur les fleurs, les marguerites chez moi, mais aussi les carottes sauvages, les églantiers..

Les larves quant à elles se nourrissent dans le pommier, le prunier, le prunellier, le merisier, le cornouiller mâle et le saule pourpre.

 Source : Gaëtan du Chatenet : Coléoptères phytophages d’Europe.
* Images grossies entre 2 et 3 fois

mardi 20 mai 2014

Ptosima undecemmaculata, bupreste noir avec onze taches orange.


Le printemps et la floraison des arbustes de la garrigue en particulier celles des prunelliers, permet d’observer de beaux insectes.

C’est le cas des Buprestes dont les imagos se nourrissent sur ces arbustes.

Ptosima undecemmaculata, un joli bupreste

Noir avec des taches oranges c’est ainsi qu’il m’est apparu. Tout est dans le nombre et la disposition des taches. J’avais déjà photographié  le Bupreste à 8 taches  ainsi que celui à 9 taches….sur ce même site.


Ptosima undecemmaculata sur aubépine, à 1000métres d'altitude.

Ptosima undecemmaculata appartient à la sous famille des  Polycestinae dont la famille des Ptosima compte peu d’individus, mon guide n’en cite qu’un et pas Ptosima undecimmaculata alors que mon exemplaire est bien présent en fait en France

Quels sont les caractères visibles de cette famille :

Ptosima undecemmaculata  détail de la bordure cannelée du pronotum

*Une étroite bande cannelée à la base du pronotum, très visible sur la photo .J’aime beaucoup voir ces minuscules détails sur un insecte qui fait moins de  15 mm.

Sur la photo on bien bien la différence entre le pronotum cannelé et le bord des élytres lisses. On peut aussi voir entre les 2 élytres le minuscule scutellum en forme de triangle.

Ptosima undecemmaculata  détail du lobe élytral

*La base des élytres possède un lobe qui s’étend sur la partie ventrale, ce détail est plus difficile à voir, c’est aussi là que se cachent les taches jaunes qui nous font arriver à onze, pour justifier le nom de l’insecte . il y 8 taches sur les élytres( les 6 bien visibles et les 2 que l'on ne voit pas dans la vue de dessus) et 3 autres: 2 sur le pronotum, la dernière sur le front.

Ptosima undecemmaculata  détail des taches antérieures des élytres

Vous remarquerez que l’insecte est couvert d’une fine pilosité claire, bien plus abondante sur la face avant de la tête. Tout le corps est ponctué.
C’est le moment de bien observer ce qui se passe sur les arbustes en fleurs, prunelliers mais aussi les autres rosacées tels les églantiers, les aubépines.

samedi 7 septembre 2013

Buprestis octoguttata , le Bupreste à huit taches


Observant les insectes sur les bords d’un mince cours d’eau presque à sec en cette fin d’été encore très chaude, je me disais en moi-même que je ne voyais aucun coléoptère, tout en scrutant les touffes de lavande desséchées ou la sarriette en fleurs.

Le croirez-vous ou non, voilà que ce Bupreste vient littéralement à moi. Il se pose sur mon pantalon, explore mon tee shirt avant de se caler sur mon appareil photo ! La signification était très claire ! Il a eu droit à sa séance photo pour passer  à la postérité.
Bleu très sombre avec des belles "gouttes" rondes sur les élytres, voici Buprestis octoguttata

Buprestis octoguttata ressemble beaucoup à Buprestis novemmmaculata rencontré dans un biotope semblable. Il est  très foncé, apparaît noir alors que c’est bleu foncé et les taches sont jaunes très claires.

Vous remarquerez que le déterminateur, Linné,  parle ici de guttata et non de maculata. Les taches de notre insecte sont en effet plus régulières et de forme plus arrondie que celles de maculata.
Il est un tout petit plus petit, il fait entre 9 et 14mm.



Buprestis octoguttata à 8 taches rondes  sur les élytres et deux allongées latéralement

Il existe aussi  d’autres petites différences,alors voyons les caractéristiques de ce beau coléoptère. Il compte 10 taches sur les élytres, 5 sur chacune d’elles. Les 4 grosses que l’on voit bien et une latérale allongée en haut  au niveau de l’épaule. Ce qui nous fait bien 10 taches pour un insecte appelé Bupreste à 8 taches !!

 
Des taches claires sur l'abdomen

La tête ne comporte qu’une tache sur le bord des yeux.

Le pronotum porte une tache latérale qui ne s’étend pas comme chez novemmaculata.
Buprestis octoguttata, les ailes membraneuses sombres servent à voler avec aisance.

 
Le dessous du corps est aussi taché de jaune sur les segments abdominaux.
Le dessus des élytres est fortement strié, l’apex des ceux-ci tronqué et bidenté.

L'apex des élytres de Buprestis octoguttata est tronqué et bidenté.

Buprestis octoguttata  se voit sur les branches vertes des pins, ses larves sont dans les troncs et les racines des pins récemment morts sur pied.
On le rencontre dans une grande moitié sud , et dans certaines zones très boisées comme les Vosges, essentiellement pendant l'été.
Pour relire la page consacrée à Buprestis novemmaculata c'est ici
Et pour les comparer facilement les voici artificiellement côte à côte.
Buprestis octoguttata (à gauche) et Buprestis novemmaculata
                                Buprestis octoguttata (à gauche) et Buprestis novemmaculata





lundi 5 août 2013

Buprestis novemmaculata, Bupreste à neuf taches.


Ce joli coléoptère de près de 2 cm est en fait un passager clandestin. Au retour d’une longue sortie sur un plateau karstique à 1200m d’altitude, nous nous sommes rendus compte, une fois dans la voiture, que sur la manche de la chemise de mon mari se trouvait cet insecte. Arrivé à destination, il eut droit à sa séance photo. Nous ne savions pas exactement où il a réussi à « monter à bord », mais ses caractères très faciles à voir me permirent de l’identifier rapidement.
Buprestis novemmaculata, avec ses 4 taches jaunes sur chaque élytre.

En effet l’exemplaire ne laisse aucun doute c’est  Buprestis novemmaculata.Tous les détails sont bien visibles.

Chaque élytre porte 4 taches jaunes, ici elles sont bien distinctes, mais sur certains exemplaires elles peuvent se réunir !

Et cela ne fait que 8 taches, n’est-ce pas. Sans doute considère-t-on que les petites taches que l’on trouve sur le front, les joues ,les mandibules forment la neuvième.
Vue de la tête de Buprestis novemmaculata, des taches jaunes sur le front, les joues.

Et ce n’est pas fini , le pronotum est aussi bordé latéralement  d’un trait jaune fin et autre particularité, cette bordure s’avance un peu sur sa partie antérieure .
Vue ventrale encore du jaune!

Jaune et noir ce sont aussi les couleurs que l’on voit sur la face ventrale, puisque des taches jaunes sont présentent sur les différents segments et du sternum et de l’abdomen.

 Reste la question de savoir d’où venait l’insecte. Sans doute d’un des petits pins qui se trouvent sur ce plateau où la lavande embaume en cette saison au milieu des touffes de thym et de la sarriette en fleurs.
Le pronotum est latéralement bordé de jaune, fine ligne qui s'avance un peu sur la partie antérieure.

En effet, mon ouvrage de référence, Coléoptères phytophages d’Europe, Gaëtan du Chatenet,  précise qu’on le trouve « au soleil sur les troncs de pins récemment abattus et les souches ».

La larve se développe dans les pins et les mélèzes.
Buprestis novemmaculata

Des lectures confirment ces lieux, alors lorsque vous vous promenez dans une pinède, observez souches et troncs de pins, l’insecte se voit de mai à mi-septembre, davantage au sud de la France mais jusqu’en région parisienne.

dimanche 7 juillet 2013

Coroebus rubi,un Bupreste sur les framboisiers.


L’histoire de cette rencontre avec ce Bupreste ressemble comme une goutte d’eau à la précédente.

D’abord dans le Var, en observant des ronces qui sont en train de pousser sur une zone où nous trouvions des Sérapias, ce petit coléoptère est venu se poser sur une feuille. Rapidement reparti, je l’ai suivi ainsi jusqu’à l’approcher. Il ne se posait que sur des feuilles de ronces. Sa trajectoire était donc bien facile à deviner. Quand il s’est envolé j’ai eu l’occasion de voir la partie dorsale de son abdomen, d’un joli bleu métallique.
Coroebus rubi sur feuilles de ronce.

Coroebus rubi, contrairement à d’autres Buprestes n’arbore pas des couleurs rutilantes. Mais le fond noir est cependant bien brillant. Ce sont les fascies claires que l’on trouve sur les élytres qui aident à la détermination et dans ce cas aussi la plante sur laquelle l’insecte se nourrit.

Coroebus rubi, l'adulte mange les feuilles de ronce.


 La suite se passe dans mon jardin. J’ai des framboises qui grâce aux abondantes pluies de ce printemps ont donné une belle récolte. Et c’est ainsi, que 2 ou 3 jours après avoir observé Coroebus rubi dans la Var, je vois un autre insecte similaire venir se poser sur une de mes feuilles de framboisiers. Je n’en avais jamais vu dans le jardin. (Et je n’en ai pas revu depuis !)

On voit donc davantage de détails de l’insecte sur les images légèrement  grossies. Au total, il n’est pas très grand puisque mesuré à 11 mm (taille normale entre 8 et 11mm).
Coroebus rubi, passe à la toise!

Les fascies claires en zig zag sont formées de poils blancs. On en voit quelques-uns aussi  sur la tête.

Pronotum, tête et élytres sont ponctués. On pense que le corps des insectes est lisse , c’est rarement le cas.
Coroebus rubi les framboisiers c'est bon !

Un autre détail le bord  postérieur du pronotum n’est pas rectiligne mais il forme de belles ondulations terminées par une infime zone lisse, la carène.  Sur les bords latéraux du pronotum , cette carène présente une bordure différente faite de minuscules reliefs très réguliers.
Coroebus rubi, détail du pronotum

Coroebus rubi, porte bien son nom .La framboise de son joli nom latin, Rubus idaeus, est sa nourriture principale. L’adulte en consomme les feuilles, la larve se développe dans ses tiges.
Coroebus rubi détail de la tête.

C’est essentiellement un insecte de la  moitié sud du pays, mais il remonte au-dessus de la Loire dans l’Ouest du pays. A observer lors de vos cueillettes estivales!