Ou le criquet à tête de poire !
C’est nous qui avons eu fait une drôle de tête en voyant dans les herbes, le long de la lagune de Biguglia, au sud de Bastia, ce criquet avec cette tête étirée et en forme de poire !
Tout en longueur, Acrida ungarica, caché dans les les genêts.
Ce ne fut pas facile, bien que la matinée soit peu avancée, de convaincre un de ces drôles d’insectes de poser pour la postérité ! Non seulement ses longues pattes sauteuses sont très efficaces pour disparaître de buisson en buisson et se dissimuler dans les broussailles sèches en cette saison ou bien sauter de préférence dans les ronces, de plus l’espèce dispose d’ailes très performantes lui permettant de faire des vols de 5 à 6 mètres sans problèmes !
La Truxale méditerranéenne, toujours drôle avec sa curieuse tête, mais avec avec une tenue verte rayée de beige!
Acrida ungarica se décline en vert et en beige ! Au choix ! Surtout, comme toujours en fonction des endroits où l’insecte se dissimule.
En harmonie avec son milieu, dans des nuances beiges, variant du clair au foncé!
Nous l’avons rencontré dans toutes les zones humides côtières de la Corse que nous avons arpentées.
Une fois qu’on a vu sa drôle de tête on ne risque pas de le rater !
La tête a le sommet du vertex quadrangulaire. C’est un insecte tout en longueur ! Même les pattes postérieures restent grêles bien que d’une longueur impressionnante.
Une tête bien caractéristique!
Les antennes sont d’abord très larges à la base et devenant plus étroites se terminent avec des articles arrondis.
Des antennes plates ,devenant rondes vers le sommet.
C’est un criquet de la famille des Acridines , famille qui compte les plus grands criquets européens. Nous avons été surpris par la taille des specimens rencontrés, la première Truxale faisait près de 7 cm. Comme bien souvent les femelles sont plus grandes que les mâles : lui fait entre 30 et 46mm, elle entre 52 et 75 mm.
La vue de dos permet de distinguer les tegmina agrémentés d’une série de taches blanches sur fond noir.
Des tegmina recouvrant tout l'abdomen, avec des taches blanches et noires.
En Corse on rencontre la sous espèce mediterranea. Ces criquets ne stridulent pas. C’est une espèce d’origine africaine que l’on rencontre en Corse mais aussi dans les départements du sud de la France , jusqu’en Drôme où elle a été observée. Elle est herbivore et consomme surtout des graminées.
Un criquet tellement grand qu'il est difficile à caser dans le cadrage!
Ces excellents détails sont bien sûr extraits du "Guide des sauterelles, grillons et criquets d’Europe occidentale de Bellmann et Luquet (Delachaux et Niestlé.)"
C’est avec ce curieux criquet que je débute la série « souvenirs de vacances en Corse » qui, grâce à vos souhaits ,merci à tous, se sont déroulées de manière très agréable!
lundi 28 septembre 2009
dimanche 13 septembre 2009
Le bec croisé des sapins,( loxia curvirostra) , un oiseau qui aime l'altitude.
Le point de départ de ces images est une photo figurant sur la couverture du livre « Ventoux Géant de nature, guide des richesses biologiques du mont Ventoux ! » présentant un superbe mâle de bec croisé des sapins!
1er épisode
Souhaitant voir cet oiseau au bec si particulier, nous avons commencé notre enquête en vérifiant quelle nourriture il recherchait et dans quelle zone il vivait. Ceci nous a mis sur la piste des pins à crochets. On ne le trouve qu’en montagne, ses aiguilles ont entre 2 et 5cm( entre 15 et 20 cm pour celles du pin maritime)L’extrémité des écailles du cône est en forme de crochets.
Nous avons ainsi découvert que les pentes du mont Ventoux abritait une zone de ce pin.
Et nous voilà un matin d’avril sur le versant nord du Ventoux, au-dessus de 1000m, le nez en l’air pour repérer des zones de pins puis ramassant les cônes pour les examiner et vérifier s’il s’agissait bien de pins à crochets. Une activité originale mais des plus saines !
Une femelle en haut d'un pin à crochets au printemps!
Et la recherche a été payante ! Nous avons vu une femelle décortiquer en haut d’un pin, un cône. Nous nous sommes promenés dans ce secteur et la même journée nous avons vu un mâle si joliment coloré chanter en haut d’un pin. Bon, voir un oiseau à 10 mètres au-dessus de sa tête est super chouette, savoir que nos déductions ont été correctes est certes très satisfaisant ! Mais les belles images ne sont pas au rendez-vous !
C'est ainsi que nous avons notre première photo du bel oiseau, comme dans beaucoup d’espèces la femelle a un plumage bien terne.
2ème épisode
Il faudra attendre l’été et notre recherche de fraîcheur pour retrouver ce bel oiseau !
Toujours dans une zone de pins, les oiseaux, viennent comme nous chercher la fraîcheur et de l’eau. Ils sont comme nous, ils ont chaud, ils ont soif et un bain de temps en temps fait beaucoup de bien !
C’est ainsi que nous avons revu notre bel oiseau en attente sur un pin, non pas pour se nourrir mais surveiller les alentours afin de vérifier si l’accès à l’eau est sans danger.
Monsieur bec croisé surveille les alentours du point d'eau!
Voici donc notre petite famille.
Le père est bien sûr le plus coloré, de cette couleur rouge orangé que l’on ne rencontre que peu parmi nos oiseaux locaux.
Mais bien sûr c’est son bec qui attire le regard..
Le bec croisé avec son bec si particulier.
La Hulotte (numéro 36- 37) donne une bonne explication de son fonctionnement.
La forme extraordinaire des mandibules du bec croisé lui permet d’aller chercher les graines au plus profond des écailles. Il ouvre son bec, l’enfonce ( ouvert) entre 2 écailles, tourne la tête d’un quart de tour. Le bec est maintenant perpendiculaire à l’écaille qui se trouve ainsi soulevée. La langue va chercher les 2 graines, l’oiseau ferme le bec. En se retirant, la pointe crochue du bec déchire bien souvent l’écaille. C’est ainsi qu’il signe sa présence.
Le juvénile a son plumage encore bien strié et ne prendra ses couleurs définitives qu’après la mue
Jeune bec croisé .
En naissant son bec n’est pas croisé mais il le devient petit à petit. Celui -ci passera beaucoup de temps à le frotter sur des cailloux pour le nettoyer car sans doute la résine des pins en été est bien collante et doit le gêner un peu.
Faudra apprendre à mieux se laver le bec !
Le bec croisé ne se nourrit pas exclusivement des graines de pins à crochets mais de la plupart des pins que l’on rencontre en montagne, ne dédaignant pas de compléter ses repas avec des insectes.
Avec ces quelques images nous allons prendre congé de vous chers amis lecteurs, pour une petite période de vacances ! En vous souhaitant à tous beaucoup de belles observations dans une nature que vous aimez.
1er épisode
Souhaitant voir cet oiseau au bec si particulier, nous avons commencé notre enquête en vérifiant quelle nourriture il recherchait et dans quelle zone il vivait. Ceci nous a mis sur la piste des pins à crochets. On ne le trouve qu’en montagne, ses aiguilles ont entre 2 et 5cm( entre 15 et 20 cm pour celles du pin maritime)L’extrémité des écailles du cône est en forme de crochets.
Nous avons ainsi découvert que les pentes du mont Ventoux abritait une zone de ce pin.
Et nous voilà un matin d’avril sur le versant nord du Ventoux, au-dessus de 1000m, le nez en l’air pour repérer des zones de pins puis ramassant les cônes pour les examiner et vérifier s’il s’agissait bien de pins à crochets. Une activité originale mais des plus saines !
Une femelle en haut d'un pin à crochets au printemps!
Et la recherche a été payante ! Nous avons vu une femelle décortiquer en haut d’un pin, un cône. Nous nous sommes promenés dans ce secteur et la même journée nous avons vu un mâle si joliment coloré chanter en haut d’un pin. Bon, voir un oiseau à 10 mètres au-dessus de sa tête est super chouette, savoir que nos déductions ont été correctes est certes très satisfaisant ! Mais les belles images ne sont pas au rendez-vous !
C'est ainsi que nous avons notre première photo du bel oiseau, comme dans beaucoup d’espèces la femelle a un plumage bien terne.
2ème épisode
Il faudra attendre l’été et notre recherche de fraîcheur pour retrouver ce bel oiseau !
Toujours dans une zone de pins, les oiseaux, viennent comme nous chercher la fraîcheur et de l’eau. Ils sont comme nous, ils ont chaud, ils ont soif et un bain de temps en temps fait beaucoup de bien !
C’est ainsi que nous avons revu notre bel oiseau en attente sur un pin, non pas pour se nourrir mais surveiller les alentours afin de vérifier si l’accès à l’eau est sans danger.
Monsieur bec croisé surveille les alentours du point d'eau!
Voici donc notre petite famille.
Le père est bien sûr le plus coloré, de cette couleur rouge orangé que l’on ne rencontre que peu parmi nos oiseaux locaux.
Mais bien sûr c’est son bec qui attire le regard..
Le bec croisé avec son bec si particulier.
La Hulotte (numéro 36- 37) donne une bonne explication de son fonctionnement.
La forme extraordinaire des mandibules du bec croisé lui permet d’aller chercher les graines au plus profond des écailles. Il ouvre son bec, l’enfonce ( ouvert) entre 2 écailles, tourne la tête d’un quart de tour. Le bec est maintenant perpendiculaire à l’écaille qui se trouve ainsi soulevée. La langue va chercher les 2 graines, l’oiseau ferme le bec. En se retirant, la pointe crochue du bec déchire bien souvent l’écaille. C’est ainsi qu’il signe sa présence.
Le juvénile a son plumage encore bien strié et ne prendra ses couleurs définitives qu’après la mue
Jeune bec croisé .
En naissant son bec n’est pas croisé mais il le devient petit à petit. Celui -ci passera beaucoup de temps à le frotter sur des cailloux pour le nettoyer car sans doute la résine des pins en été est bien collante et doit le gêner un peu.
Faudra apprendre à mieux se laver le bec !
Le bec croisé ne se nourrit pas exclusivement des graines de pins à crochets mais de la plupart des pins que l’on rencontre en montagne, ne dédaignant pas de compléter ses repas avec des insectes.
Avec ces quelques images nous allons prendre congé de vous chers amis lecteurs, pour une petite période de vacances ! En vous souhaitant à tous beaucoup de belles observations dans une nature que vous aimez.
jeudi 10 septembre 2009
Parnassius apollo, l'Apollon des Alpes.
Quand nous sommes allés prendre le frais en altitude c’était bien sûr pour échapper à la chaleur un peu trop importante à mon goût !Mais aussi dans l’espoir de voir un des plus beaux papillons de ces régions !
Parnasius apollo, femelle, sur les pentes du mont Ventoux, 1800m.
Parnassius Apollo, l’Apollon , un des plus grands papillons que l’on rencontre en France. C’est aussi l’un des plus beaux !Blanc mais presque transparent, ses vols rapides et légers quand il recherche une fleur ou un point d’eau,se font lents et difficiles quand il est privé de son moteur : le soleil !
J’ai eu la chance d’en voir sur les pentes du Mont Ventoux. C’est un original a plus d’un point!
D’abord il est blanc : les papillons de montagne sont généralement bruns ou noirs. Logique, ils captent la lumière solaire pour la transformer en énergie. L’Apollon, lui renvoie le rayonnement solaire. Lorsqu’il y a un nuage, il n’a plus de source d’énergie et se met au repos dans la végétation ou sur un caillou. C’est un handicap certain.
Détail de l'aile , avec son ocelle de couleur rouge bordée de noir.
Les ocelles de couleurs indiquent et son sexe et sa sous- espèce. C’est une femelle , elle a une macule à la base de l’aile postérieure(le mâle non)
Les marques de couleurs légèrement effacée à la base de l’aile antérieure(indiquées par la flèche ) nous précisent qu’il s ‘agit de Parnassio apollo nevadensis (qui vient de la Sierra Nevada).
Les Apollons ont une aire de développement restreinte et discontinue puisqu’ils vivent entre 1000 et 2000m en général, donc il existe de nombreuses variations régionales liées aux différents massifs montagneux.
Femelle de Parnassius apollo nevadensis.
Cette femelle présente une autre particularité.
En la photographiant j’ai observé le bout de son abdomen et il m’a semblé bien abîmé !Comme je voyais que c’était déjà une vieille dame ( écailles de couleurs manquantes et bien défraîchies )j’ai pensé à un individu malade.
Mais pas du tout !Elle est tout à fait normale et a rempli son rôle de perpétrice de l’espèce ! J’explique. Quand une femelle d’Apollon est fécondée par un mâle, celui ci secrète une poche cornée très résistante le sphragis.Il est fixé au niveau des voies génitales femelles. Cette poche lui interdit tout autre acouplement. Et c’est cette poche , déchirée qui se voit sur certaines images. C’est par cette poche de ponte que passent ensuite les œufs que dissémine la femelle
Ici, il ne s’agit que d’un reste déchiré de ce sphragis.(Je ne voulais absolument pas mettre en évidence sur les photos ce que je considérais comme un grand défaut de l'insecte!)
Et voici un mâle : rencontré au col de la Cayolle(2100m) un peu avant l’orage. Ce qui explique que le papillon s’est collé sur la végétation et n’en a plus bougé !
On voit qu’il s ‘agit d’un mâle à l’absence des ocelles de couleur rouge près de la base de l’aile antérieure. Désolée pour la piètre qualité de l'image, je chercherai à faire mieux...l'an prochain!
Un mâle avec son unique ocelle rouge sur les ailes antérieures.
Le papillon Apollon est protégé sur le plan national. Vous imaginez bien que c’est parce qu’il est menacé dans les régions où il était jadis plus abondant qu’aujourd’hui. C’est bien pour lui permettre de continuer à enchanter nos randonnées pendant son court mois de vie qu’il faut aujourd’hui tout faire pour le préserver.
Il existe près de 20 papillons protégés en France.Merci à Nadège d'avoir attiré mon attention sur le cuivré des marais qui en bénéficie aussi.
Voici un lien vers le Ministère de l'Ecologie qui détaille la liste des papillons protégés. Chaque papillon est présenté par une fiche bien documentée qui permet de satisfaire notre curiosité mais aussi d'oeuvrer pour préserver ces beautés fragiles!
Pour ceux qui veulent davantage d'informations sur ce magnifique "voilier des Alpes", voici une page très complète trouvée sur l'excellent site francophone insecte.org .
Parnasius apollo, femelle, sur les pentes du mont Ventoux, 1800m.
Parnassius Apollo, l’Apollon , un des plus grands papillons que l’on rencontre en France. C’est aussi l’un des plus beaux !Blanc mais presque transparent, ses vols rapides et légers quand il recherche une fleur ou un point d’eau,se font lents et difficiles quand il est privé de son moteur : le soleil !
J’ai eu la chance d’en voir sur les pentes du Mont Ventoux. C’est un original a plus d’un point!
D’abord il est blanc : les papillons de montagne sont généralement bruns ou noirs. Logique, ils captent la lumière solaire pour la transformer en énergie. L’Apollon, lui renvoie le rayonnement solaire. Lorsqu’il y a un nuage, il n’a plus de source d’énergie et se met au repos dans la végétation ou sur un caillou. C’est un handicap certain.
Détail de l'aile , avec son ocelle de couleur rouge bordée de noir.
Les ocelles de couleurs indiquent et son sexe et sa sous- espèce. C’est une femelle , elle a une macule à la base de l’aile postérieure(le mâle non)
Les marques de couleurs légèrement effacée à la base de l’aile antérieure(indiquées par la flèche ) nous précisent qu’il s ‘agit de Parnassio apollo nevadensis (qui vient de la Sierra Nevada).
Les Apollons ont une aire de développement restreinte et discontinue puisqu’ils vivent entre 1000 et 2000m en général, donc il existe de nombreuses variations régionales liées aux différents massifs montagneux.
Femelle de Parnassius apollo nevadensis.
Cette femelle présente une autre particularité.
En la photographiant j’ai observé le bout de son abdomen et il m’a semblé bien abîmé !Comme je voyais que c’était déjà une vieille dame ( écailles de couleurs manquantes et bien défraîchies )j’ai pensé à un individu malade.
Mais pas du tout !Elle est tout à fait normale et a rempli son rôle de perpétrice de l’espèce ! J’explique. Quand une femelle d’Apollon est fécondée par un mâle, celui ci secrète une poche cornée très résistante le sphragis.Il est fixé au niveau des voies génitales femelles. Cette poche lui interdit tout autre acouplement. Et c’est cette poche , déchirée qui se voit sur certaines images. C’est par cette poche de ponte que passent ensuite les œufs que dissémine la femelle
Ici, il ne s’agit que d’un reste déchiré de ce sphragis.(Je ne voulais absolument pas mettre en évidence sur les photos ce que je considérais comme un grand défaut de l'insecte!)
Et voici un mâle : rencontré au col de la Cayolle(2100m) un peu avant l’orage. Ce qui explique que le papillon s’est collé sur la végétation et n’en a plus bougé !
On voit qu’il s ‘agit d’un mâle à l’absence des ocelles de couleur rouge près de la base de l’aile antérieure. Désolée pour la piètre qualité de l'image, je chercherai à faire mieux...l'an prochain!
Un mâle avec son unique ocelle rouge sur les ailes antérieures.
Le papillon Apollon est protégé sur le plan national. Vous imaginez bien que c’est parce qu’il est menacé dans les régions où il était jadis plus abondant qu’aujourd’hui. C’est bien pour lui permettre de continuer à enchanter nos randonnées pendant son court mois de vie qu’il faut aujourd’hui tout faire pour le préserver.
Il existe près de 20 papillons protégés en France.Merci à Nadège d'avoir attiré mon attention sur le cuivré des marais qui en bénéficie aussi.
Voici un lien vers le Ministère de l'Ecologie qui détaille la liste des papillons protégés. Chaque papillon est présenté par une fiche bien documentée qui permet de satisfaire notre curiosité mais aussi d'oeuvrer pour préserver ces beautés fragiles!
Pour ceux qui veulent davantage d'informations sur ce magnifique "voilier des Alpes", voici une page très complète trouvée sur l'excellent site francophone insecte.org .
samedi 5 septembre 2009
Podisma pedestris : un couple de criquets montagnards.
"Salut à tous, c’est nous les Podisma pedestris. "
Podisma pedestris est une espèce de criquets d’altitude que j’ai rencontrée la première fois en parcourant les pentes du Mont Serein .Au mois de juillet il fait déjà bien sec sur les pentes ensoleillées de cette station de ski située sur la face Nord du géant de Provence, le mont Ventoux.
A 1600mètres d’altitude cette face nord présente une flore et une faune très montagnardes avec cependant un certain nombre de caractères particulier à ce milieu méridional. C’est là que mon regard a été attiré par ces criquets très, très colorés !
Quand on les revoit ensuite dans d'autres zones d'altitude, il est facile de les reconnaître!
"-Coucou c’est moi le chef de famille !
-Eh oui, mais c’est moi qui marche à pied avec toi sur le dos ! Contrairement à d’autres espèces c’est moi qui assure la charge du ménage pendant que Monsieur continue à chanter (cela me fait agréablement passer le temps.)
Bon, pas de querelle les Podisma je vais vous présenter tous les deux ! "
D’abord Madame ! Elle est bien plus grande que Monsieur !
Femelle de Podisma pedestris se chauffant au soleil sur les pentes du Mont Serein.
Donc voici la femelle de ce criquet encore appelé la Miramelle des moraines. Elle mesure entre 24 et 30 mm et c’est une taille importante pour un criquet.
Portrait de criquet avec ses antennes courtes et ses ailes réduites à des moignons chez cette espèce.
Vous remarquez ses antennes courtes (alors que les sauterelles ont des antennes au minimum aussi longues que leur corps).
"Ohé et moi, je suis le mâle, tu ne m’as pas présenté ! "
Mâle de Podsima pedestris sur la végétation dans laquelle il se cache souvent.
Voilà Monsieur Podisma : il est magnifiquement coloré,(mais beaucoup plus petit que la femelle : il ne fait que19 mm au maximum, on parle doucement pour ménager sa susceptibilité), voyez ce jaune éclatant qui contraste avec les taches noires de son dos !
"Est-ce que cela te convient Monsieur le criquet ?
-Oui, mais tu n’as pas parlé de mes beaux tibias !
Bon, alors regardez bien les tibias bleus du Criquet marcheur(nom francisé de Podisma pedestris) "
En y regardant de près on voit des pattes sauteuses aux tibias bleus, oui oui bleus ! L’intérieur du fémur postérieur est souligné de rouge !
C’est un criquet sauteur grâce à ses puissantes pattes postérieures. Avec des ailes réduites à des moignons il ne peut pas voler.
Avec ses couleurs vives on l’aperçoit sur les buissons bas de la végétation montagnarde. Inquiété il y trouve un refuge et disparaît de notre vue.
C’est ensuite dans les Alpes maritimes à 2300m que j’ai vu ce sympathique couple de Podisma.On peut le rencontrer jusqu’à 2600m d’altitude. Certes jamais en nombre mais bien visible sur l’herbe déjà bien desséchée de la mi-août.
"Bonne route les amis! Attention à l’atterrissage!"
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