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mardi 16 novembre 2021

Involvulus caeruleus, un charançon bleu et poilu !

 

 

Changement de couleur, mais ce charançon reste dans la famille des Rynchites. Toujours avec des couleurs métalliques, ici le bleu qui recouvre l’essentiel du corps.


Involvulus caeruleus mâle*

 Il existe plusieurs espèces qui se ressemblent et n’ont que d’infimes différences .La taille joue un rôle. Celui-ci mesure moins de 4mm, a les stries des élytres profondes  avec de gros points régulièrement alignés, et ils sont pubescents ce qui le classe dans la famille des Involvulus.

Une pubescence sur l'ensemble du corps.*


Hoffmann Adolphe**  en présente deux, plus récent Gaëtan du Chatenet** cite 4 espèces en Europe.

I.Cupreus est bronzé,I. aethiops noir ou brun rouge ;I.pubescens et I.caeruleus sont bleus. J ’ai éliminé I.pubescens en partie à cause d’un détail que je vois bien : le huitième article des antennes est élargi chez lui, ce n’est pas le cas pour mon sujet. Nous voilà donc avec  Involvulus caeruleus. Un second indice est aussi visible : les 9 et 10 émes stries des élytres ne se rejoignent pas.

Les stries des élytres ne se rejoignent pas =I. caeruleus*


Le rostre ponctué et aussi long que le pronotum indique un mâle.

La pilosité des élytres est  double, à la fois des soies dressées verticalement et d’autres couchées se voient sur les élytres.

Détail de la pilosité*


De gros points marquent les stries élytrales, tête et pronotum comptent de nombreux points, mais moins gros.

Détail de la ponctuation*


On le trouve sur de très nombreux arbres sauvages partout en France, mais aussi sur les arbres fruitiers, les rosiers, les lauriers cerises  et les fraisiers. !Partout en France, il est visible surtout en avril, mai.


C'est un mâle son rostre est plus court que la tête et le pronotum réunis


Sources :

** Gaëtan du Chatenet: Coléoptères phytophages d'Europe, tome 3

**Adolphe Hoffmann: Coléoptères curculionides  troisième partie (Faune de France 62)

*Photos grossies 3 fois

mercredi 10 novembre 2021

Rynchites auratus , Rynchite doré ou rynchite du prunelier

 

Ressemblant au précédent, ce charançon appartient à la famille des Rynchites dont on compte une dizaine d’espèces chez nous. Leur tête n’est pas rétrécie en arrière,, les tibias ne sont pas dentés et n’ont pas d’épines à l’apex.

Rynchites auratus , femelle*


Ce qu’ils ont en commun : des couleurs souvent métalliques, et une pilosité plus ou moins importante.

Vue de face, avec une partie du rostre noir*


Auratus est entièrement rouge avec le bout du rostre uniquement noir. Mon sujet est une femelle : le mâle est facilement reconnaissable aux deux épines que l’on voit de chaque côté du pronotum. Je n'en ai jamais vu, dommage!

 

Détails , carènes et ponctuation*

Les antennes sont insérées au milieu du rostre chez la femelle. La pubescence dorsale est un peu plus claire. L’insecte mesure entre 6 et 9mm.

Pilosité claire et longue, en partie couchée , en partie perpendiculaire sur les élytres*


On trouve le charançon sur les pruneliers, les pommiers sauvages, les aubépines. La femelle pond un œuf sur le fruit, la larve migre vers le noyau, le mange ainsi que la pulpe. La métamorphose a lieu dans le sol. L’adulte hiverne et on le revoit au printemps suivant.

Tibias et pattes*


On le rencontre partout en France, il est un peu plus répandu dans le midi.

Mis côte à côte voici les deux « Rynchites » rouges que l’on peut  confondre à première vue !



Sources :

Gaëtan du Chatenet: Coléoptères phytophages d'Europe, tome 3

Adolphe Hoffmann: Coléoptères curculionides  troisième partie (Faune de France 62)

*Photos grossies 3 fois!

dimanche 7 novembre 2021

Tatianaerynchites aequatus, le Rynchite rouge du pommier

 

Voilà un autre charançon trouvé dans le jardin, mais qui lui est un indésirable !

Tatianaerynchites aequatus sur une feuille de pommier!


Il a,  à part ses belles couleurs bien voyantes , une autre particularité visible facilement : il est couvert de poils !

En plus on le trouve sous des noms différents :

Coenorrhinus aequatus ( Adolphe Hoffmann)

Neocoenorrhinus  aequatus( Gaëtan du Chatenet).

Mais actuellement c’est le joli nom de Tatianaerynchites aequatus qui est en usage !

Deux couleurs dominent :

Des élytres rouges vif le rende bien visible sur les feuilles des arbres qu'il visite
*

--tête , roste, prothorax, scutellum et les pattes sont bronzés métallique

-les élytres sont rouges brillants

Et en plus les pattes et les antennes sont brun rouge comme la suture des élytres.

Une belle pilosité et des élytres striés


La pilosité est présente sur tout le corps

Dessous du corps noir et poilu


Il n’y a pas d’épines aux tibias, ni de dents aux fémurs

Rostre caréné et plus long que la tête et le pronotum réunis en font une femelle*


Le rostre présente des carènes latérales, ici il est plus long que la tête et le pronotum réunis, ce qui indique une femelle (pour le mâle il est plus court).La massue de l'antenne a ses éléments bien séparés.

Taille environ 4mm*


Comme dit plus haut ce charançon est une peste pour les producteurs de fruits. Les adultes  piquent les bourgeons  et les jeunes fruits pour se nourrir, les femelles y pondent leur œuf.

C'est pour les besoin de la photo qu'il se promène sur la fleur*


Quels sont les arbres concernés : pommier ( c’est là que je rencontre mes sujets), poirier, pêcher , cerisier,…mais aussi les Rosacées sauvages ( aubépines, prunelliers…)

Il est considéré comme un ravageur secondaire qui occasionne peu de dégâts.

Comme toujours les infos sont extraites de :

Gaëtan du Chatenet: Coléoptères phytophages d'Europe, tome 3

Adolphe Hoffmann: Coléoptères curculionides  troisième partie (Faune de France 62)

Pourquoi ce bandeau? Ceci est le 1000 ème article du blog! 

jeudi 4 novembre 2021

Apoderus coryli, le cigarier du noisetier

 

Ce petit charançon (environ 6 mm) se remarque sur les feuilles du noisetier avec sa belle couleur rouge. Mais ce n’est pas ce qui est le plus caractéristique : il faut regarder la forme de sa tête, elle est rétrécie en arrière et présente un cou bien marqué.

Apoderus coryli ici un mâle qui a un seul éperon à l'apex des tibias.*



Il appartient à la famille des Attelabes, qui ont un rostre court, un corps glabre, les élytres presque carrés. C’est facile à voir. 

-Puis les tibias avant denticulés sur leur arête intérieure et les ongles soudés à la base

Tibia denté et ongles soudés, un seul éperon*


-Ensuite cette tête allongée qui forme un cou étroit , plus longue que le rostre avec un  sillon sur le vertex.

-pronotum  fortement rétréci vers l’avant, avec un sillon au milieu et la base bien rebordée

Un rostre court , des antennes droites*


-l’écusson est large, arrondi

-élytres bien plus larges que le pronotum, les stries sont ponctués

Détails:pronotum rebordé et sillonné, au milieu  scutellum arrondi
*

La larve vit et se développe dans la feuille transformée en cigare du noisetier principalement, mais aussi d’autres arbres, aulne, chêne..

Cigare fait avec une  feuille de noisetier


Après le découpage et l’enroulage de la feuille choisie par la femelle, elle y pond un œuf, cela se fait en mai-juin. La larve se nourrit de cette feuille qui tombe au sol plus tard et la métamorphose se fait sur le sol  ou dans le sol. 

Larve extraite de son cigare: une tête et un estomac!*


Il y a deux générations  par an, la seconde, hiverne en tant que nymphe et c’est au printemps qu’elle se transforme en adulte. On trouve ce charançon  dans toute la France avec des variations de couleurs (plus ou moins de rouge).


Voici la comparaison entre 2 « cigariers » qui peuvent prêter à confusion

Attelabus nitens  est présenté ici est le cigarier qui vit principalement sur le chêne et Apoderus coryli  sur le noisetier


Les informations utilisées sont tirées de :

 Gaëtan du Chatenet: Coléoptères phytophages d'Europe, tome 3

Adolphe Hoffmann: Coléoptères curculionides  troisième partie (Faune de France 62)

Des liens pour voir comment l'insecte fait "le cigare"

https://www.insectes-net.fr/cigarier/cigarier3.htm

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i131albouy.pdf

*Photos grossies 3 fois

vendredi 29 octobre 2021

Anthonomus rubi, Anthonome du fraisier et du framboisier

 

Voici le dernier charançon du genre Anthonomus qui dort sur mon disque dur. Il est bien différent des deux précédents et surtout il n’est pas le bienvenu dans un jardin. Je l’ai trouvé dans une zone de garrigue sur des ronciers à mûres.

In situ, Anthonus rubi au mois de juin 


En suivant la clé d’identification d’Adolphe Hoffmann dans Coléoptères curculionides, Faune de France(59) on voit :

  • Les profémurs avec une seule dent
  • L’écusson uni revêtu de pubescence blanche
  • Les ongles sont appendiculés
  • La pubescence dorsale est uniforme (pas des dessins particuliers)
  • Le dessus est noir

Anthonomus rubi vue générale

Voilà l’essentiel des caractères qui distingue rubi des autres espèces d’Anthonomus.Il est essentiellement noir alors que beaucoup d’autres sont rougeâtres avec une pubescence plus variée quand on les regarde sans chercher les détails.

Détail du rostre (flèche noire la carène,  flèche brune , le sillon latéral)


Ses antennes sont rougeâtres mais la massue est sombre. Le rostre fin   présente une fine carène complète mais difficile à voir sur un sujet aussi petit (environ  4mm)et un sillon latéral jusqu’à l’insertion des antennes.(voir photo ci-dessus))

Un calus huméral marqué(flèche)


  • Le calus huméral est saillant (photo ci -dessus)
  • Les pattes sont fines avec des épines aux fémurs(on les voit à gauche sur la photo)

 Ce petit charançon a la mauvaise habitude de s’en prendre aux fraisiers : l’œuf pondu dans le bouton floral se nourrit à ses dépens et la femelle a sectionné le pédoncule de celui-ci qui ne se développe plus, d’où son nom de coupe-bouton.

Ici sur le bouton floral de la ronce à mûre donne une idée de la petite taille de ce nuisible.


Les adultes se voient de fin juin à juillet puis entrent en diapause  jusqu’au printemps prochain.

On le trouve partout en Europe principalement sur les ronces à mûres, les fraisiers, mais aussi d’autres rosacées, prunellier, aubépine,…..

Comme il s’en prend à une espèce cultivée, on trouve de nombreuses fiches le décrivant et proposant des traitements.

lundi 25 octobre 2021

Antnonomus pedicularius, petit charançon couleur brique

 

Trouvé aussi au-dessus de 1000 mètres dans une zone avec des arbustes (aubépines en particulier) ce coléoptère  ressemble au charançon Anthonomus phyllocola présenté précédemment. Mais quelques détails nous indiquent  de suite qu’il ne s’agit pas de la même espèce.

Anthonomus pedicularius*


Il est petit, ne mesure guère plus de  3 mm, sa couleur dominante rouge brique, mais déjà sa tête n’est pas noire ! Le premier détail qui se remarque est cette pilosité blanche,  que l’on observe sur la partie postérieure des élytres.

Une fascie blanche dans la partie postérieure des élytres*


 En lisant la description faite dans l’ouvrage  d’Adolphe Hoffmann, les Coléoptères  Curculionides(2), Faune de France59 je cherche la trace des autres zones qui sont recouvertes de poils plus longs : l’écusson ( bien visible) , la ligne médiane du prothorax(aussi), il manque la fascie antérieure sur les élytres qui peut être obsolète( on en devine cependant quelques traces sur la partie latérale)

Détail de la partie antérieure du prothorax fortement ponctuée et rétrécie*


Le prothorax est fortement rétréci vers l’avant et cette  zone est densément ponctuée(voir la flèche)

Le rostre est assez court, robuste(en comparant les 2 insectes on voit bien la différence).

Des yeux saillants en arrière*


Les antennes sont insérées au tiers apical pour la femelle (au quart pour le mâle) ce qui semble être le cas pour mon sujet.

Les yeux sont très saillants en arrière.

Détail du tibia et des fémurs avec une dent très pointue*


Les tibias antérieurs sont légèrement sinués sur la tranche interne, les fémurs sont armés d’une dent aigüe.

Anthonomus pedicularius, femelle*


On trouve ce charançon partout en Europe, d’avril à juin, on trouve les adultes en juin sur les fleurs d’aubépine mais aussi de divers fruitiers (pommiers poiriers ,.) les larves se développent dans les fruits du prunellier. Et pour conclure voici les deux Anthonomus qui peuvent prêter à confusion individuellement , mais pas côte à côte.

Les deux Anthonomus!*

*Photos grossies 3 fois

jeudi 21 octobre 2021

Anthonomus (varians) phyllocola

 

Trouvé au- dessus de 1000 m et sur des pins, au printemps, ces 3 indications sont une bonne aide pour trouver le nom de ce  petit charançon .

Anthonomus phyllocola*


Ensuite le site insecte.org et ses photos donne des pistes. Enfin la vérification grâce à l’ouvrage d’Adolphe Hoffmann, Coléoptères curculionides(Faune France 62, disponible sur le web) et sa description minutieuse permet d’être sûre de l’identification.

A peine 3 mm, dans sa posture de repli, pattes et rostre rangés!*


L’insecte mesure environ 3 mm. Il est rouge sur le dessus (élytres, rostre, pattes, antennes ) puis noir en dessous. Des poils fins, clairs,  sont bien visibles sur le prothorax et la tête. Ils sont bien moins abondants sur les élytres. On observe ensuite :

  •          Le rostre long , fin , arqué, lisse
    Un rostre lisse avec ses fines mandibules à l'extrémité*

  •          Les ongles simples
    Détail des ongles, on voit aussi la dent triangulaire au fémur antérieur*

  •      Le fémur antérieur porte une dent triangulaire
  •     Le prothorax est fortement rétréci vers l’avant.
    Tête avec le tégument noir et une pilosité claire*

Ces petits charançons sont adultes en été puis hivernent. Ils reviennent au printemps(c’est en avril que je les ai trouvés) et se nourrissent  des chatons mâles de l’épicéa et des pins. Ce sont les larves qui se nourrissent des graines tendres.


 On les trouve dans toutes les régions montagneuses d’Europe.

*Photos grossies 3 fois

lundi 4 novembre 2019

Neplinthus tigratus, charançon endémique des Alpes du sud



C’est encore une fois sur la piscine que j’ai repêché ce charançon.
Vite identifié car je l’ai déjà croisé dans le jardin à plusieurs occasions,j'en profite pour le présenter et  me replonger dans mes dossiers photos plus anciens..
Pas de suspense, il est très vite reconnu : c’est Neoplinthus tigratus, un endémique de chez nous, c’est-à-dire les Alpes maritimes où il est donné pour rare.(Il a cependant des cousins en Italie, Hongrie, Autriche..)
Neoplinthus tigratus, charançon bien caréné.*

J’ai trouvé mon sujet soit dans l’herbe. , soit sur le sol ou comme ce dernier surnageant dans la piscine. Il est aptère donc ce n’est pas en volant qu’il arrive chez nous.
En me servant de l’ouvrage de Hoffmann consacré aux coléoptères  curculionides ,Faune de France n°59,disponible sur le net , j’ai de bons éléments pour l’identifier.


Neoplinthus tigratus à la toise*
Sa taille atteint ici presque 14mm.

Il appartient à la famille des Neoplinthus qui ont en particulier :
« Les  hanches prothoraciques étroitement séparées par un processus prosternaI»
Voir photo, le cercle entourant cet espace.La photo montre aussi le second segment abdominal plus grand que le 3ème et le 4ème réunis.

Neoplinthus tigratus vue abdominale*

·         Le corps allongé, est de couleur sombre, brun ou noir.
·         On voit quelques squamules de couleur plus claires allant du beige au brun.
·         En plus des squamules une pilosité courte dressée se distingue quand on grossit l’image
·         Les antennes et les pattes sont très foncées.

Neoplinthus tigratus vue du prothorax avec squamules et poils courts*

Comme tout charançon son rostre présent des caractères particuliers :

  •          Il est plus court que le prothorax
  •          Il présente 5 carènes : une au milieu et 2 sur les côtés qui convergent à la base du rostre.
Les antennes comprennent un funicule de 7 articles et une massue. Les 2 premiers articles sont allongés et égaux, les suivants globuleux.

Neoplinthus tigratus détail des antennes et du scrobe*

Le prothorax est remarquable par cette belle carène lisse et élevée alors que le reste est très granuleux.

Neoplinthus tigratus vue de face*
On voit des stries sur les élytres dont certaines forment des lignes surélevées(visibles sur la première photo).
Les tarses sont spongieux en dessous, le 3e article bilobé et plus large que long.Les fémurs portent de petites dents.


Comme dit en introduction c’est un endémique des Alpes du Sud qui vit sur divers conifères. Je ne sais pas chez moi s’il préfère les 3 épicéas des voisins ou les grands pins d’autres voisins !
Neoplinthus tigratus en couple



Un petit souvenir qui date de 2013 : ce couple trouvé dans les hautes herbes du fond du jardin .
Ne se laissant pas perturber j'ai pu le promener jusque sur ma table photo.

Neoplinthus tigratus en couple, toujours!
Il faut dire qu'étant aptère il ne pouvait pas s'envoler.

En résumé, Neoplinthus tigratus  se voit du printemps à l'automne chez moi, est rare et se limite au régions sud des Alpes.

*Images grossies 2 fois