C’est encore une fois sur la piscine que j’ai repêché ce
charançon.
Vite identifié car je l’ai déjà croisé dans le jardin à
plusieurs occasions,j'en profite pour le présenter et me replonger
dans mes dossiers photos plus anciens..
Pas de suspense, il est très vite reconnu : c’est
Neoplinthus tigratus, un endémique de chez nous, c’est-à-dire les Alpes
maritimes où il est donné pour rare.(Il a cependant des cousins en Italie,
Hongrie, Autriche..)
Neoplinthus tigratus, charançon bien caréné.* |
J’ai trouvé mon sujet soit dans l’herbe. , soit sur le
sol ou comme ce dernier surnageant dans la piscine. Il est aptère donc ce n’est
pas en volant qu’il arrive chez nous.
En me servant de l’ouvrage de Hoffmann consacré aux coléoptères curculionides ,Faune de France n°59,disponible
sur le net , j’ai de bons éléments pour l’identifier.
Neoplinthus tigratus à la toise* |
Sa taille atteint ici presque 14mm.
Il appartient à la famille des Neoplinthus qui ont en
particulier :
« Les hanches prothoraciques étroitement
séparées par un processus prosternaI. »
Voir photo, le cercle entourant cet espace.La photo montre aussi le second segment abdominal plus grand que le 3ème et le 4ème réunis.
Neoplinthus tigratus vue abdominale* |
·
Le corps allongé, est de couleur sombre, brun ou noir.
·
On voit quelques squamules de
couleur plus claires allant du beige au brun.
·
En plus des squamules une pilosité
courte dressée se distingue quand on grossit l’image
·
Les antennes et les pattes sont
très foncées.
Neoplinthus tigratus vue du prothorax avec squamules et poils courts* |
Comme tout charançon son rostre présent des caractères
particuliers :
- Il est plus court que le prothorax
- Il présente 5 carènes : une au milieu et
2 sur les côtés qui convergent à la base du rostre.
Les antennes comprennent un funicule de 7 articles et une
massue. Les 2 premiers articles sont allongés et égaux, les suivants globuleux.
Neoplinthus tigratus détail des antennes et du scrobe* |
Le prothorax est remarquable par cette belle carène lisse
et élevée alors que le reste est très granuleux.
Neoplinthus tigratus vue de face* |
On voit des stries sur les élytres dont certaines forment des lignes surélevées(visibles sur la première photo).
Les tarses sont spongieux en dessous, le 3e article bilobé et plus large que long.Les fémurs portent de petites dents.
Comme dit en introduction c’est un endémique des Alpes du
Sud qui vit sur divers conifères. Je ne sais pas chez moi s’il préfère les 3
épicéas des voisins ou les grands pins d’autres voisins !
Neoplinthus tigratus en couple |
Un petit souvenir qui date de 2013 : ce couple trouvé
dans les hautes herbes du fond du jardin .
Ne se laissant pas perturber j'ai pu le promener jusque sur ma table photo.
Neoplinthus tigratus en couple, toujours! |
Il faut dire qu'étant aptère il ne pouvait pas s'envoler.
En résumé, Neoplinthus tigratus se voit du printemps à l'automne chez moi, est rare et se limite au régions sud des Alpes.
En résumé, Neoplinthus tigratus se voit du printemps à l'automne chez moi, est rare et se limite au régions sud des Alpes.
Bonjour Sophie,
RépondreSupprimerTa piscine est une mine d'or !
Tu vas régulièrement "à la pêche" pour nous trouver de beaux specimens !
Ton oeil tout de suite sait et tu expliques bien. Bon curieux ce charançon mais pas très joli.
Bon début de semaine. Ici c'est moche mais je pense que c'est la même chose par chez-toi. J'espère pas de dégâts ?
Les habitants autochtones des Alpes maritimes ont de drôles de frimousses !
RépondreSupprimerBonjour Lucie,
RépondreSupprimerJ'aime ces petites bestioles rigolotes. Prends soin d'eux comme tu viens de le faire avec ce rescapé, s'il est rare il est précieux.
Bises et bonne journée.